Rue du Temple (original) (raw)

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3e, 4e arrtsRue du Temple
Voir la photo.Partie centrale de la rue du Temple, porche de l'hôtel de Montmor (3e arrondissement). Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 3e4e
Quartiers Enfants-Rouges Archives Sainte-Avoye Saint-Merri Temple
Début 64, rue de Rivoli
Fin 13, place de la République
Morphologie
Longueur 1 335 m
Largeur 15 m
Historique
Ancien nom Rue Sainte-Avoye
Géocodification
Ville de Paris 9158
DGI 0420
Géolocalisation sur la carte : Paris (Voir situation sur carte : Paris)Rue du TempleRue du Temple
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La rue du Temple est une des plus vieilles rues de Paris, située entre les 3e et 4e arrondissements, dans le quartier du Marais.

La rue du Temple décorée pour le Nouvel An chinois (janvier 2017).

Longue de 1 335 mètres la rue du Temple commence à son extrémité sud au no 64 de la rue de Rivoli et se termine à son extrémité nord au no 13 de la place de la République. Dans sa partie nord (3e arrondissement), la rue comprend de nombreux commerces chinois.

Ce site est desservi par les stations de métro Hôtel de Ville, République et Temple et Arts et métiers.

La rue du Temple doit son nom à l'ordre des Templiers, installé au milieu du XIIIe siècle dans ce quartier dit quartier du Temple encore de nos jours. Des vestiges de fortifications datant de Philippe Auguste sont préservés aux nos 69 et 71 de la rue[1].

Le tracé de l'enceinte, entre la rue du Temple (porte du Temple) et la rue des Archives (porte du Chaume).

L'actuelle rue du Temple est formée par décret ministériel en date du 18 février 1851 de la réunion de[2] :

La partie de la rue du Temple située entre la rue de Rivoli et la rue de la Verrerie porta tout d'abord le nom de « rue des Coquilles », puis elle devint au XIVe siècle la « ruelle Jean-Gentien » (trésorier du roi), puis « rue Jacques-Gentien ».

La partie comprise entre la rue de la Verrerie et la rue Saint-Merri sera nommée « rue Barre-du-Bec », puis « rue de l'Abbaye-du-Bec-Hellouin » vers le début du XIVe siècle.

La partie entre la rue Saint-Merri et la rue des Haudriettes s'est appelée « rue Sainte-Avoye » entre 1515 et 1851 ; madame de Sévigné y demeura avant de s'installer rue de Thorigny. À l'angle de ces rues était la marque de la juridiction des grands prieurs de l'ordre du Temple à savoir : l'échelle du Temple qui avait près de 16 mètres de haut[3]. Cette échelle patibulaire (pilori) apparaît sur le plan de Truschet et Hoyau de 1550.
Elle est citée sous le nom de « rue Sainte Avoye » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du 22 avril 1636, indique : « pleine de boues et d'immundices ».

Le passage Sainte-Avoye, entre la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et la rue Michel-le-Comte, faisait partie de la « grande rue du Temple » puis de la « rue du Temple ».

La partie qui était autrefois entre la rue Michel-le-Comte et le boulevard du Temple, et qui va de nos jours de la rue Michel-le-Comte à la place de la République était au XIIIe siècle la rue de la Milice-du-Temple avant de devenir peu après la rue de la Chevalerie-du-Temple.

Dans cette rue, Auguste-Jean-Marie Carbonneaux (1769-1843), possédait un atelier de fonderie d'art dès 1814[4].

Ce passage suit le tracé de l'enceinte de Philippe Auguste qui sortait dans la rue du Temple actuelle entre les nos 60 et 62[12]. Si aucune trace de l'enceinte n'est actuellement visible, on constate toutefois que ces deux numéros ne sont pas dans le même alignement.

Ces deux maisons des numéros 67 et 69 ont échappé aux destructions du couvent lors du percement de la rue Rambuteau en 1838[14].

Après avoir croisé perpendiculairement la rue Réaumur et la rue de Bretagne, la rue du Temple longe, du côté des numéros pairs, le square du Temple, bordé de l'autre côté par la mairie du 3e arrondissement.

  1. L'ensemble du paragraphe est extrait de Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, Paris, 1963, p. 1231-1239 (ISBN 2707310549).
  2. Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques.
  3. Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, Éditions Princesse, Paris, 1978, p. 153.
  4. Élisabeth Lebon, Répertoire le fondeur et le sculpteur, revue de l'INHA.
  5. a b et c Danielle Chadych et Malika Turin, Le Marais: évolution d'un paysage urbain promenades d'architecture et d'histoire, Parigramme, 2014 (ISBN 978-2-84096-900-6).
  6. Philippe Baverel, « Paris : dans le Marais, le projet d’agrandissement du BHV fait grincer des dents », Le Parisien, 8 mai 2023.
  7. a et b Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 2, p. 543.
  8. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 2, p. 544.
  9. a et b Guide bleu, Hachette livre, 1988 (ISBN 201011485X), p. 333.
  10. Journal des Artistes, 4e année, 1er volume, 1830.
  11. Archives nationales de France, contrat de mariage, notice 795 fol 50.
  12. Guy le Hallé, Histoire des fortifications de Paris et leur extension en Île-de-France, Éditions Horvath, 1995, 293 p. (ISBN 2-7171-0925-0).
  13. Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, septembre 2010, 638 p. (ISBN 978-2-84096-683-8), p. 322
  14. Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, septembre 2010, 638 p. (ISBN 978-2-84096-683-8), p. 341
  15. Michel le Moël, « Sources d'archives pour une restauration de l'hôtel de Saint-Aignan », dans Cahiers de la Rotonde, no 6, Paris, 1983, p. 35-69, 29 fig.
  16. « Base Mérimée », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le 10 octobre 2019).
  17. Base Mérimée.
  18. « 81, rue du Temple » sur le site bercail.com consulté le 13 décembre 2022.
  19. Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris, 1910, Hachette, Paris, p. 42 (en ligne).
  20. Jacques Hillairet, Gibets, piloris et cachots du vieux Paris, Paris, Les éditions de Minuit, 1956, page 54.
  21. « Base merimée » (consulté le 10 octobre 2019).
  22. « Le Cœur, François (1872-1934) ».
  23. « Base Mérimée », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le 10 octobre 2019).
  24. Maurice Dommanget, Édouard Vaillant, un grand socialiste, 1840-1915, Paris, La Table Ronde éditeur, 1956, p. 268.
  25. a et b [Guillebon 1988] Régine Plinval de Guillebon, La manufacture de porcelaine de Guérhard et Dihl, dite du duc d'Angoulême, The French porcelain society (no 4), 1988, 22 p. (lire en ligne [PDF] sur thefrenchporcelainsociety.com), p. 8 -9.
  26. Guillebon 1988, p. 3.
  27. Guillebon 1988, p. 5.
  28. « Un millier de plaques commémorent à Paris l'Occupation et la Libération », sur La Dépêche du Midi, 25 août 2009 (consulté le 13 mai 2020).
  29. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris 48° 52′ 01″ N, 2° 21′ 44″ E.
  30. « Base Mérimée », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le 10 octobre 2019).

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