Fonds sonores (original) (raw)
Découvert simultanément en 1877 par Charles Cros en France, et par Thomas Alva Edison aux Etats-Unis, le principe de l’enregistrement sonore et de sa restitution fait partie des inventions qui ont révolutionné nos pratiques culturelles. Dès les années 1880, des ethnologues, des linguistes mettent à profit le phonographe pour enregistrer des chants, des musiques, des parlers traditionnels. Ils constituent ainsi des archives sonores, mémoire de l’humanité. Parallèlement, une industrie du disque se met en place dans les années 1890, qui connaît très rapidement ses premières stars et une diffusion mondiale.
Archives sonores inédites d’un côté, édition phonographique « commerciale » de l’autre : tels sont les deux pôles qui structurent et caractérisent la collection sonore du département de l’Audiovisuel de la BnF. Héritière des Archives de la Parole fondées en 1911 par Ferdinand Brunot, et forte de plus d’un million de pièces, cette collection est l’une des plus anciennes et des plus importantes au monde. Gallica permet d’en restituer les multiples facettes à un très large public.
Gallica permet ainsi d’entendre le témoignage des voix célèbres enregistrées par les Archives de la Parole, comme celles du capitaine Dreyfus, de Maurice Barrès…, ou le « folklore musical » du Musée de la Parole et du Geste qui succède aux Archives de la Parole en 1928.
Institué en 1938 avec la création de la Phonothèque nationale (dont le département de l’Audiovisuel de la BnF est aujourd’hui le successeur), le dépôt légal du disque permet, lui, de constituer une mémoire irremplaçable de l’édition phonographique. De larges sélections d’enregistrements rares peuvent en être faites et proposées aux internautes, comme celles portant sur les musiques ancienne et baroque éditées entre les années 1930 et 1950, ou sur les musiques du monde publiées pendant la première moitié du XXe siècle.