Ambrosino Charles | Université de Grenoble (original) (raw)
Articles by Ambrosino Charles
L'une des promesses que déploie la doxa de la ville créative tient au bénéé ce métropolitain du m... more L'une des promesses que déploie la doxa de la ville créative tient au bénéé ce métropolitain du mail-lage entre art, industrie et technoscience. Cependant, les rares travaux empiriques existants tendent à montrer que l'articulation productive entre les mondes de la création artistique et ceux des industries culturelles, créatives et technoscientii ques, si elle existe à l'occasion de projets ponctuels, demeure ténue voire dif cilement identii able. Dans le cadre de cet article, nous nous proposons à partir de l'exemple lyonnais de dépasser la présomption selon laquelle la seule contiguïté à l'échelle métropolitaine d'activités de création, de recherche et de développement industriel suf t à provo-quer les interrelations (entre structures et entres individus) fondatrices des processus d'innovation recherchés. Procédant d'une démarche résolument inductive, l'article s'organise autour de trois entrées : la première retrace la sociogenèse du milieu de la création numérique dans la métropole lyonnaise, de ses balbutiements jusqu'à son institutionnalisation artistique ; la deuxième s'attache à décrire, depuis les coulisses, la praxis des arts numériques et l'organisation sociale de ce milieu relationnel ; la dernière explore les modalités de son encastrement au sein d'une scène culturelle métropolitaine étroitement liée au mouvement faire et à la transition numérique en cours, nous invitant in ne à discuter le concept de ville créative.
3. AMBROSINO C., 2015, « Zoner la ville créative ? », in Tribunes sur les villes créatives, Plateforme Culture des Collectivités territoriales, Observatoire des Politiques Culturelles
2. AMBROSINO C., 2015, « Le territoire, le vandale et la notoriété. Que faire si un Banksy se cache près de chez vous ? », in Tribunes sur les villes créatives, Plateforme Culture des Collectivités territoriales, Observatoire des Politiques Culturelles
CE MOIS-CI : Le territoire, le vandale et la notoriété. Que faire si un Banksy se cache près de c... more CE MOIS-CI : Le territoire, le vandale et la notoriété. Que faire si un Banksy se cache près de chez vous ?
AMBROSINO C., 2015, « De l’atelier à la ville. Exposer l’art, révéler les territoires », in Vues sur la ville, n°32, pp.5-6
1. AMBROSINO C., GUILLON V., 2016, « Penser la métropole à « l’âge du faire ». Création numérique, éthique hacker et scène culturelle » in L’Observatoire, n° 47, pp. 31-36.
L’une des promesses que déploie la doxa de la ville créative tient au bénéfice métropolitain du m... more L’une des promesses que déploie la doxa de la ville créative tient au bénéfice métropolitain du maillage entre création artistique, production industrielle et développement technoscientifique. L’idée que les gouvernements locaux puissent soutenir, faciliter voire initier l’émergence de nouvelles formes de collaboration entre ces différents domaines, justifie – ne serait-ce qu’en France – bon nombre de programmes publics locaux (p. ex. l’Atelier Arts-Sciences à Grenoble, le cluster digital de Plaine Image à Lille) et de labels nationaux (p. ex. French Tech) ou internationaux (p. ex. Ville créative UNESCO). Précisément, selon plusieurs documents d’orientation stratégique, la métropole lyonnaise serait le théâtre d’une rencontre particulièrement fertile entre les acteurs des arts numériques et les industries des loisirs numériques (jeux vidéos, cinéma, audiovisuel, nouveaux services numériques et applications multimédias mobiles, etc.).
2. AMBROSINO C., GUILLON V., 2014, « Scènes et milieux de la créativité métropolitaine. Arts numériques, technoscience et culture du libre à Lyon », Communication au colloque Scènes et territoires : questions de valeur, Angers, Nantes et St-Nazaire, les 11, 12 et 13 juin 2014
L'écrin métropolitain de la créativité « Ce sont les concepts, les idées, les images, et non plus... more L'écrin métropolitain de la créativité « Ce sont les concepts, les idées, les images, et non plus les choses, qui ont une vraie valeur ». C'est ainsi que l'essayiste Jeremy Rifkin décrit l'évolution des économies contemporaines dans les pays occidentaux. Dans cette nouvelle économie dite « cognitive et culturelle » (Scott, 2008), la créativité constitue un avantage comparatif pour les individus, les entreprises, les organisations et les territoires. C'est en tout cas sur ce postulat que repose en partie la notion de ville créative, laquelle opère un rapprochement entre les champs de l'art et de la culture, d'une part, et ceux de la créativité individuelle et collective, d'autre part (Landry, 2000). Il est clair que la construction des différents discours qu'elle suscite au sein de groupes de spécialistes et d'universitaires a un effet performatif sur la réalité sociale. Autrement dit, cette notion ne se limite pas à représenter un changement, elle le provoque. Les savoirs experts qui en découlent interviennent directement dans la constitution du monde qu'ils s'efforcent de décrire et aboutissent à la formulation d'une nouvelle grammaire de l'action publique, une doxa qui semble se dupliquer de manière indifférenciée d'une métropole à l'autre au seul prisme de son acception économiciste (Grodach, 2012). On peut en identifier au moins trois déclinaisons :
Charles Ambrosino & Gilles Novarina, « L’indépassable « laboratoire grenoblois » ? », Métropolitiques, 2 mars 2015. URL : http://www.metropolitiques.eu/L-indepassable-laboratoire.html
Grenoble est souvent présentée comme un « laboratoire » urbain, tant du point de vue de l’innovat... more Grenoble est souvent présentée comme un « laboratoire » urbain, tant du point de vue de l’innovation technologique et de la démocratie locale que de l’expérimentation urbanistique. Près d’un an après les élections municipales, Charles Ambrosino et Gilles Novarina montrent les limites de ce modèle à l’heure où la « capitale des Alpes » s’inscrit dans le nouveau processus législatif de la loi sur les métropoles.
Charles Ambrosino, "Comment Banksy réinventa-t-il Bristol ?", EspacesTemps.net, Travaux, 19.05.2014 http://www.espacestemps.net/articles/comment-banksy-reinventa-t-il-bristol/
At a time when cities are competing as rivals with cultural landmarks, artistic events and prest... more At a time when cities are competing as rivals with cultural landmarks, artistic events and prestigious labels to be more attractive, the famous Banksy and the alternative art scene insure the city’s marketing. This endogenous phenomenon is closely linked to the recent grassroots regeneration of the Stokes Croft district, known as a global street art hub where creative practices, cultural activism and radical movements have nurtured.
À l’heure où les métropoles rivalisent d’équipements culturels, de manifestations artistiques, ou de labels prestigieux pour se rendre plus attractives, c’est au célèbre Banksy et à la scène artistique alternative qu’il revient d’assurer les politiques d’image bristoliennes. Ce phénomène endogène est indissociable des transformations récentes du quartier de Stokes Croft, véritable antichambre d’un street art au public désormais planétaire, où se mêlent activisme culturel, contestation radicale et pratiques créatives.
14. AMBROSINO C., 2012, « Ces esthétiques qui fabriquent la ville / Aesthetics experiences that builds cities », in TERRIN J.-J. (dir.), La ville des créateurs, Saint Etienne, Parenthèses, pp. 180-199
This article explores the relationship between art and urban transformations beyond the gentrific... more This article explores the relationship between art and urban transformations beyond the gentrification approach. The dramatic shifts in the South Shoreditch’s economic and urban fortunes give us a critical exploration of how artists are incorporated into the cultural economy and the regeneration process of postindustrial spaces. Grasping the recent evolutions of this artistic quarter into a recreative area gives an insight of how artists can become city creators.
Cet article propose d’explorer les relations qui s’installent entre art et transformations urbaines. L’évolution récente du quartier artistique de South Shoreditch à Londres montre que les processus à l’œuvre dépassent le cadre classique de la gentrification et nous éclaire sur la manière dont s’articulent les pratiques socio-spatiales des artistes avec la montée en puissance de l’économie culturelle et la reconversion postfordiste des espaces métropolitains. Cet exemple met en valeur les différentes dynamiques qui ont conduit un « ventre mou » territorial à se transformer en une véritable centralité récréative dont l’attractivité se fait sentir aujourd’hui à l’échelle globale.
Reports by Ambrosino Charles
La présente recherche s'inscrit dans Le cadre du programme de recherches territoriaLisées (prt) e... more La présente recherche s'inscrit dans Le cadre du programme de recherches territoriaLisées (prt) en rhône-alpes 2011-2013. Les PRT visent à encourager des travaux en sciences humaines et sociales sur des questions intéressant directement les collectivités locales et les acteurs des villes et de la culture. Leur originalité consiste à solliciter des chercheurs de différentes disciplines sur des problématiques propres à certains territoires. D'où leur nom : ils appellent à des recherches « territorialisées ».
Book chapters by Ambrosino Charles
AMBROSINO, GWIAZDZINSKI, 2015, « La technopole à l’épreuve du dialogue science société », in NOVARINA G., SEIGNEURET N., (Dir.), De la technopole à la métropole ? L’exemple de Grenoble, Paris, Ed. du Moniteur
Lorsqu’au tournant des années 1980, les premières technopoles font leur apparition, ce sont princ... more Lorsqu’au tournant des années 1980, les premières technopoles font leur apparition, ce sont principalement les questions relatives à l’aménagement du territoire, au développement local et au rapprochement université-industrie qui occupent les esprits (Benko, 1991). Face à une globalisation de plus en plus exigeante, certaines villes, marquées par une forte imbrication des activités industrielles, technologiques et scientifiques, se présentent en effet comme l’avant-garde d’une économie désormais tournée vers l’exploitation marchande du savoir et la promotion d’innovation technique (Castells et Hall, 1994). Si cette forme d’articulation science-société a longtemps prévalu, elle n’en demeure pas moins l’objet de débats qui, dans les mêmes années, pose la question de la citoyenneté scientifique. Dit autrement, si un système de production d’innovations technologiques peut fonder « une certaine idée de la ville » (Bernardy de Sigoyer et Boisgontier, 1996), permet-il pour autant de mobiliser l’ensemble des acteurs d’une société locale autour d’une culture partagée de son développement futur ? Tel est en tout cas le prisme par lequel nous souhaitons analyser les stratégies et projets métropolitains grenoblois.
12. AMBROSINO C., GUILLON V., 2014, « Les tournants culturels des sociétés urbaines », in SAN MARCO P. et DJAMENT G. (dir.), La métropolisation de la culture et du patrimoine, Paris, Le Manuscrit
Depuis les romantiques jusqu'aux marxistes (École de Francfort), l'idée d'une collusion entre les... more Depuis les romantiques jusqu'aux marxistes (École de Francfort), l'idée d'une collusion entre les mondes économique, artistique et culturel a le plus souvent suscité hostilité et méfiance. Si pour les premiers, la reconnaissance du public ne peut qu'être posthume -tant le succès économique leur parait antinomique de l'acte créateur -, les seconds entrevoient dans l'organisation industrielle de la production culturelle une forme singulière d'uniformisation de la réceptivité des individus, ellemême surdéterminée par des structures économiques destructrices des forces de travail artistique. Ces pesanteurs intellectuelles se font ressentir jusque tardivement dans le XXe siècle, confisquant le véritable débat autour de la production marchande de la culture et, plus généralement, sur les relations qui s'établissent entre art et capitalisme. Depuis une trentaine d'années cependant, cet édifice théorique a connu de sérieuses remises en question. Et c'est peut-être dans le champ de la recherche urbaine, où pendant longtemps aura prévalu une stricte distinction entre ville d'industrie et ville d'art (Scott et Leriche, 2005), que cette dissociation semble s'être sensiblement dissipée. De ce point de vue, si la place de la culture dans le développement des territoires est un objet central de la géographie et de l'urbanisme -la culture comme produit d'un territoire -, elle tend aussi à le devenir dans les domaines de l'économie territoriale et de la géographie économique.
AMBROSINO C., GUILLON V., 2012, « 法国视角下的创意城市 (Trad : The creative city: a french perspective) », in Urban Planning International, vol.27, n°3, pp. 49-53
Since the middle of the 1990s, the creative city concept has gradually interfered with debates re... more Since the middle of the 1990s, the creative city concept has gradually interfered with debates related to the governance and development of urban areas. This interference has occurred through a discourse which seeks to praise the territorial virtues of culture. The aims of the paper are twofold : first, it seeks to dissect the creative city notion, based on the vast amount of literature it has generated at the international level ; second, it aims at illustrating the various arguments exposed through a series of case studies, carried out in three medium sized French cities : Lyon, Lille and Saint-Etienne.
Thesis Chapters by Ambrosino Charles
1. AMBROSINO C., 2009, Créateurs de ville. Genèse et transformation d’un quartier artistique de Londres, Chapitre 4, Grenoble, Institut d’Urbanisme de Grenoble
R « grand collectionneur » Charles Saatchi, le Britart allait faire une entrée fracassante 105 Co... more R « grand collectionneur » Charles Saatchi, le Britart allait faire une entrée fracassante 105 Comme les définit lui même le rédacteur en chef du journal Wallpaper, cette génération, au titre éponyme, désigne « un groupe international de jeunes adultes, des « nomades globaux » ne bénéficiant pas nécessairement d'un fort capital économique mais dont la vie a été rythmée par les voyages et qui, aujourd'hui, sont à la recherche de conseils sur la manière de s'épanouir dans un style de vie sophistiquée » [Chaplin, 1998].
L'une des promesses que déploie la doxa de la ville créative tient au bénéé ce métropolitain du m... more L'une des promesses que déploie la doxa de la ville créative tient au bénéé ce métropolitain du mail-lage entre art, industrie et technoscience. Cependant, les rares travaux empiriques existants tendent à montrer que l'articulation productive entre les mondes de la création artistique et ceux des industries culturelles, créatives et technoscientii ques, si elle existe à l'occasion de projets ponctuels, demeure ténue voire dif cilement identii able. Dans le cadre de cet article, nous nous proposons à partir de l'exemple lyonnais de dépasser la présomption selon laquelle la seule contiguïté à l'échelle métropolitaine d'activités de création, de recherche et de développement industriel suf t à provo-quer les interrelations (entre structures et entres individus) fondatrices des processus d'innovation recherchés. Procédant d'une démarche résolument inductive, l'article s'organise autour de trois entrées : la première retrace la sociogenèse du milieu de la création numérique dans la métropole lyonnaise, de ses balbutiements jusqu'à son institutionnalisation artistique ; la deuxième s'attache à décrire, depuis les coulisses, la praxis des arts numériques et l'organisation sociale de ce milieu relationnel ; la dernière explore les modalités de son encastrement au sein d'une scène culturelle métropolitaine étroitement liée au mouvement faire et à la transition numérique en cours, nous invitant in ne à discuter le concept de ville créative.
3. AMBROSINO C., 2015, « Zoner la ville créative ? », in Tribunes sur les villes créatives, Plateforme Culture des Collectivités territoriales, Observatoire des Politiques Culturelles
2. AMBROSINO C., 2015, « Le territoire, le vandale et la notoriété. Que faire si un Banksy se cache près de chez vous ? », in Tribunes sur les villes créatives, Plateforme Culture des Collectivités territoriales, Observatoire des Politiques Culturelles
CE MOIS-CI : Le territoire, le vandale et la notoriété. Que faire si un Banksy se cache près de c... more CE MOIS-CI : Le territoire, le vandale et la notoriété. Que faire si un Banksy se cache près de chez vous ?
AMBROSINO C., 2015, « De l’atelier à la ville. Exposer l’art, révéler les territoires », in Vues sur la ville, n°32, pp.5-6
1. AMBROSINO C., GUILLON V., 2016, « Penser la métropole à « l’âge du faire ». Création numérique, éthique hacker et scène culturelle » in L’Observatoire, n° 47, pp. 31-36.
L’une des promesses que déploie la doxa de la ville créative tient au bénéfice métropolitain du m... more L’une des promesses que déploie la doxa de la ville créative tient au bénéfice métropolitain du maillage entre création artistique, production industrielle et développement technoscientifique. L’idée que les gouvernements locaux puissent soutenir, faciliter voire initier l’émergence de nouvelles formes de collaboration entre ces différents domaines, justifie – ne serait-ce qu’en France – bon nombre de programmes publics locaux (p. ex. l’Atelier Arts-Sciences à Grenoble, le cluster digital de Plaine Image à Lille) et de labels nationaux (p. ex. French Tech) ou internationaux (p. ex. Ville créative UNESCO). Précisément, selon plusieurs documents d’orientation stratégique, la métropole lyonnaise serait le théâtre d’une rencontre particulièrement fertile entre les acteurs des arts numériques et les industries des loisirs numériques (jeux vidéos, cinéma, audiovisuel, nouveaux services numériques et applications multimédias mobiles, etc.).
2. AMBROSINO C., GUILLON V., 2014, « Scènes et milieux de la créativité métropolitaine. Arts numériques, technoscience et culture du libre à Lyon », Communication au colloque Scènes et territoires : questions de valeur, Angers, Nantes et St-Nazaire, les 11, 12 et 13 juin 2014
L'écrin métropolitain de la créativité « Ce sont les concepts, les idées, les images, et non plus... more L'écrin métropolitain de la créativité « Ce sont les concepts, les idées, les images, et non plus les choses, qui ont une vraie valeur ». C'est ainsi que l'essayiste Jeremy Rifkin décrit l'évolution des économies contemporaines dans les pays occidentaux. Dans cette nouvelle économie dite « cognitive et culturelle » (Scott, 2008), la créativité constitue un avantage comparatif pour les individus, les entreprises, les organisations et les territoires. C'est en tout cas sur ce postulat que repose en partie la notion de ville créative, laquelle opère un rapprochement entre les champs de l'art et de la culture, d'une part, et ceux de la créativité individuelle et collective, d'autre part (Landry, 2000). Il est clair que la construction des différents discours qu'elle suscite au sein de groupes de spécialistes et d'universitaires a un effet performatif sur la réalité sociale. Autrement dit, cette notion ne se limite pas à représenter un changement, elle le provoque. Les savoirs experts qui en découlent interviennent directement dans la constitution du monde qu'ils s'efforcent de décrire et aboutissent à la formulation d'une nouvelle grammaire de l'action publique, une doxa qui semble se dupliquer de manière indifférenciée d'une métropole à l'autre au seul prisme de son acception économiciste (Grodach, 2012). On peut en identifier au moins trois déclinaisons :
Charles Ambrosino & Gilles Novarina, « L’indépassable « laboratoire grenoblois » ? », Métropolitiques, 2 mars 2015. URL : http://www.metropolitiques.eu/L-indepassable-laboratoire.html
Grenoble est souvent présentée comme un « laboratoire » urbain, tant du point de vue de l’innovat... more Grenoble est souvent présentée comme un « laboratoire » urbain, tant du point de vue de l’innovation technologique et de la démocratie locale que de l’expérimentation urbanistique. Près d’un an après les élections municipales, Charles Ambrosino et Gilles Novarina montrent les limites de ce modèle à l’heure où la « capitale des Alpes » s’inscrit dans le nouveau processus législatif de la loi sur les métropoles.
Charles Ambrosino, "Comment Banksy réinventa-t-il Bristol ?", EspacesTemps.net, Travaux, 19.05.2014 http://www.espacestemps.net/articles/comment-banksy-reinventa-t-il-bristol/
At a time when cities are competing as rivals with cultural landmarks, artistic events and prest... more At a time when cities are competing as rivals with cultural landmarks, artistic events and prestigious labels to be more attractive, the famous Banksy and the alternative art scene insure the city’s marketing. This endogenous phenomenon is closely linked to the recent grassroots regeneration of the Stokes Croft district, known as a global street art hub where creative practices, cultural activism and radical movements have nurtured.
À l’heure où les métropoles rivalisent d’équipements culturels, de manifestations artistiques, ou de labels prestigieux pour se rendre plus attractives, c’est au célèbre Banksy et à la scène artistique alternative qu’il revient d’assurer les politiques d’image bristoliennes. Ce phénomène endogène est indissociable des transformations récentes du quartier de Stokes Croft, véritable antichambre d’un street art au public désormais planétaire, où se mêlent activisme culturel, contestation radicale et pratiques créatives.
14. AMBROSINO C., 2012, « Ces esthétiques qui fabriquent la ville / Aesthetics experiences that builds cities », in TERRIN J.-J. (dir.), La ville des créateurs, Saint Etienne, Parenthèses, pp. 180-199
This article explores the relationship between art and urban transformations beyond the gentrific... more This article explores the relationship between art and urban transformations beyond the gentrification approach. The dramatic shifts in the South Shoreditch’s economic and urban fortunes give us a critical exploration of how artists are incorporated into the cultural economy and the regeneration process of postindustrial spaces. Grasping the recent evolutions of this artistic quarter into a recreative area gives an insight of how artists can become city creators.
Cet article propose d’explorer les relations qui s’installent entre art et transformations urbaines. L’évolution récente du quartier artistique de South Shoreditch à Londres montre que les processus à l’œuvre dépassent le cadre classique de la gentrification et nous éclaire sur la manière dont s’articulent les pratiques socio-spatiales des artistes avec la montée en puissance de l’économie culturelle et la reconversion postfordiste des espaces métropolitains. Cet exemple met en valeur les différentes dynamiques qui ont conduit un « ventre mou » territorial à se transformer en une véritable centralité récréative dont l’attractivité se fait sentir aujourd’hui à l’échelle globale.
La présente recherche s'inscrit dans Le cadre du programme de recherches territoriaLisées (prt) e... more La présente recherche s'inscrit dans Le cadre du programme de recherches territoriaLisées (prt) en rhône-alpes 2011-2013. Les PRT visent à encourager des travaux en sciences humaines et sociales sur des questions intéressant directement les collectivités locales et les acteurs des villes et de la culture. Leur originalité consiste à solliciter des chercheurs de différentes disciplines sur des problématiques propres à certains territoires. D'où leur nom : ils appellent à des recherches « territorialisées ».
AMBROSINO, GWIAZDZINSKI, 2015, « La technopole à l’épreuve du dialogue science société », in NOVARINA G., SEIGNEURET N., (Dir.), De la technopole à la métropole ? L’exemple de Grenoble, Paris, Ed. du Moniteur
Lorsqu’au tournant des années 1980, les premières technopoles font leur apparition, ce sont princ... more Lorsqu’au tournant des années 1980, les premières technopoles font leur apparition, ce sont principalement les questions relatives à l’aménagement du territoire, au développement local et au rapprochement université-industrie qui occupent les esprits (Benko, 1991). Face à une globalisation de plus en plus exigeante, certaines villes, marquées par une forte imbrication des activités industrielles, technologiques et scientifiques, se présentent en effet comme l’avant-garde d’une économie désormais tournée vers l’exploitation marchande du savoir et la promotion d’innovation technique (Castells et Hall, 1994). Si cette forme d’articulation science-société a longtemps prévalu, elle n’en demeure pas moins l’objet de débats qui, dans les mêmes années, pose la question de la citoyenneté scientifique. Dit autrement, si un système de production d’innovations technologiques peut fonder « une certaine idée de la ville » (Bernardy de Sigoyer et Boisgontier, 1996), permet-il pour autant de mobiliser l’ensemble des acteurs d’une société locale autour d’une culture partagée de son développement futur ? Tel est en tout cas le prisme par lequel nous souhaitons analyser les stratégies et projets métropolitains grenoblois.
12. AMBROSINO C., GUILLON V., 2014, « Les tournants culturels des sociétés urbaines », in SAN MARCO P. et DJAMENT G. (dir.), La métropolisation de la culture et du patrimoine, Paris, Le Manuscrit
Depuis les romantiques jusqu'aux marxistes (École de Francfort), l'idée d'une collusion entre les... more Depuis les romantiques jusqu'aux marxistes (École de Francfort), l'idée d'une collusion entre les mondes économique, artistique et culturel a le plus souvent suscité hostilité et méfiance. Si pour les premiers, la reconnaissance du public ne peut qu'être posthume -tant le succès économique leur parait antinomique de l'acte créateur -, les seconds entrevoient dans l'organisation industrielle de la production culturelle une forme singulière d'uniformisation de la réceptivité des individus, ellemême surdéterminée par des structures économiques destructrices des forces de travail artistique. Ces pesanteurs intellectuelles se font ressentir jusque tardivement dans le XXe siècle, confisquant le véritable débat autour de la production marchande de la culture et, plus généralement, sur les relations qui s'établissent entre art et capitalisme. Depuis une trentaine d'années cependant, cet édifice théorique a connu de sérieuses remises en question. Et c'est peut-être dans le champ de la recherche urbaine, où pendant longtemps aura prévalu une stricte distinction entre ville d'industrie et ville d'art (Scott et Leriche, 2005), que cette dissociation semble s'être sensiblement dissipée. De ce point de vue, si la place de la culture dans le développement des territoires est un objet central de la géographie et de l'urbanisme -la culture comme produit d'un territoire -, elle tend aussi à le devenir dans les domaines de l'économie territoriale et de la géographie économique.
AMBROSINO C., GUILLON V., 2012, « 法国视角下的创意城市 (Trad : The creative city: a french perspective) », in Urban Planning International, vol.27, n°3, pp. 49-53
Since the middle of the 1990s, the creative city concept has gradually interfered with debates re... more Since the middle of the 1990s, the creative city concept has gradually interfered with debates related to the governance and development of urban areas. This interference has occurred through a discourse which seeks to praise the territorial virtues of culture. The aims of the paper are twofold : first, it seeks to dissect the creative city notion, based on the vast amount of literature it has generated at the international level ; second, it aims at illustrating the various arguments exposed through a series of case studies, carried out in three medium sized French cities : Lyon, Lille and Saint-Etienne.
1. AMBROSINO C., 2009, Créateurs de ville. Genèse et transformation d’un quartier artistique de Londres, Chapitre 4, Grenoble, Institut d’Urbanisme de Grenoble
R « grand collectionneur » Charles Saatchi, le Britart allait faire une entrée fracassante 105 Co... more R « grand collectionneur » Charles Saatchi, le Britart allait faire une entrée fracassante 105 Comme les définit lui même le rédacteur en chef du journal Wallpaper, cette génération, au titre éponyme, désigne « un groupe international de jeunes adultes, des « nomades globaux » ne bénéficiant pas nécessairement d'un fort capital économique mais dont la vie a été rythmée par les voyages et qui, aujourd'hui, sont à la recherche de conseils sur la manière de s'épanouir dans un style de vie sophistiquée » [Chaplin, 1998].