Bruno Laurioux | Université de Tours (original) (raw)
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Papers by Bruno Laurioux
Jeûnes chrétiens Jeûnes d'aujourd'hui
2023 Publications on Food History
Publications scientifiques parues durant l'année 2022 Interdits alimentaires Poison et cuisine D... more Publications scientifiques parues durant l'année 2022
Interdits alimentaires
Poison et cuisine
Discours gastronomique antique
Manger par le menu. Fonctions et formes des listes de mets aux XIV e et XV e siècles La cuisine e... more Manger par le menu. Fonctions et formes des listes de mets aux XIV e et XV e siècles La cuisine est par excellence un art de l'éphémère. Si ses réalisationsses « objets »peuvent être pérennisées par l'image, ce sont les menus qui, avec d'autres listes comme les répertoires de produits réputés 1 et dans une certaine mesure les recettes, aident à fixer leur nom dans les usages du temps et pour la postérité. Or, la vulgate de l'histoire de l'alimentation tient le menu pour « une invention du XIX e siècle », qu'il faudrait mettre en rapport avec la supposée « naissance de la gastronomie », ou encore avec le remplacement du service dit « à la française » par le service dit « à la russe » 2. Si la pétition de principe sur le XIX e siècle à l'appui de cette assertion mériterait une discussion approfondie, l'assertion elle-même n'est sans doute pas inexacte pour ce qui concerne au moins les cartes de restaurants 3. Ces établissements, on le sait, se sont multipliés à Paris à la jointure des XVIII e et XIX e siècles et l'ample choix de mets 1 Bruno Laurioux, « Au début était la liste : réputations, classements et écritures dans l'imaginaire gastronomique (I er-XVI e siècle) », communication au colloque international « Imaginaires de la gastronomie. Productions, diffusions, valeurs, enjeux », Montréal 2014, actes à paraître. 2 Cf. Maurizio Campiverdi, « Le menu, une invention du XIX e siècle », dans Caroline Poulain (dir.), Potage tortue, buisson d'écrevisses et bombe glacée… Histoire(s) de menus, Paris, Agnès Viénot, 2011, p. 15-33 ; Patrick Rambourg, Le menu du Moyen Âge au XXe siècle : témoin de l'histoire et de la gastronomie, publié sur http://patrimoine.bm-dijon.fr/pleade janvier 2012. 3 En conséquence de quoi l'historiographie s'est plutôt concentrée sur les menuscartes qui sont par ailleurs aisément accessible dans des collections privées ou publiques mais apparaissent bien tardivement : cf.
Gli studi qui raccolti, in francese e in italiano, esplorano i temi che sono stati al centro dell... more Gli studi qui raccolti, in francese e in italiano, esplorano i temi che sono stati al centro della ricerca e dell'insegnamento di Odile Redon, una storica appassionata in uguale misura del Medioevo e dell'Italia. In primo luogo la storia della Toscana medievale, e in particolare di Siena e il suo territorio. Poi la ricerca sui movimenti religiosi, sulla santita, sugli eremiti. Infine, tutto quanto riguarda il mantenimento, la salute e i piaceri del corpo.
... Une contribution encouragée par le sultan, le futur Mohammed V, qui a appelé les Marocains à ... more ... Une contribution encouragée par le sultan, le futur Mohammed V, qui a appelé les Marocains à s'engager dès le 3 septembre 1939. ... Ne racontait-on pas, depuis le XVe siècle au moins, que les Médicis avaient pour ancêtre le chevalier Averardo, venu en Italie à la suite de ...
Le pouvoir des listes au Moyen Âge - II
Contrairement a ce que l’on ecrit parfois, le discours gastronomique ne nait pas avec le mot « ga... more Contrairement a ce que l’on ecrit parfois, le discours gastronomique ne nait pas avec le mot « gastronomie ». Avant meme la parution, vers 1470, du De Honesta Voluptate de l’humaniste Platina, on repere, dans la litterature medicale ou culinaire – ou dans la litterature tout court – les differentes facettes d’un discours qui celebre le plaisir de bien manger. La liste de produits reputes est l’une des expressions majeures de ce discours gastronomique. Parce qu’il implique selection et classement, ce type de liste s’appuie a l’origine sur une certaine experience. Mais il charrie aussi des traditions textuelles qui explicitent et commentent : deconnectees du milieu qui a donne naissance a la liste, celles-ci contribuent a construire un imaginaire gastronomique dont les erudits chercherent a verifier la consistance dans les pratiques reelles. L’ambition est ici d’etudier ces allers retours entre pratique et textualite sur la longue duree, entre le monde romain et la Renaissance. On s’a...
Le règne de Taillevent, 1997
Jeûnes chrétiens Jeûnes d'aujourd'hui
2023 Publications on Food History
Publications scientifiques parues durant l'année 2022 Interdits alimentaires Poison et cuisine D... more Publications scientifiques parues durant l'année 2022
Interdits alimentaires
Poison et cuisine
Discours gastronomique antique
Manger par le menu. Fonctions et formes des listes de mets aux XIV e et XV e siècles La cuisine e... more Manger par le menu. Fonctions et formes des listes de mets aux XIV e et XV e siècles La cuisine est par excellence un art de l'éphémère. Si ses réalisationsses « objets »peuvent être pérennisées par l'image, ce sont les menus qui, avec d'autres listes comme les répertoires de produits réputés 1 et dans une certaine mesure les recettes, aident à fixer leur nom dans les usages du temps et pour la postérité. Or, la vulgate de l'histoire de l'alimentation tient le menu pour « une invention du XIX e siècle », qu'il faudrait mettre en rapport avec la supposée « naissance de la gastronomie », ou encore avec le remplacement du service dit « à la française » par le service dit « à la russe » 2. Si la pétition de principe sur le XIX e siècle à l'appui de cette assertion mériterait une discussion approfondie, l'assertion elle-même n'est sans doute pas inexacte pour ce qui concerne au moins les cartes de restaurants 3. Ces établissements, on le sait, se sont multipliés à Paris à la jointure des XVIII e et XIX e siècles et l'ample choix de mets 1 Bruno Laurioux, « Au début était la liste : réputations, classements et écritures dans l'imaginaire gastronomique (I er-XVI e siècle) », communication au colloque international « Imaginaires de la gastronomie. Productions, diffusions, valeurs, enjeux », Montréal 2014, actes à paraître. 2 Cf. Maurizio Campiverdi, « Le menu, une invention du XIX e siècle », dans Caroline Poulain (dir.), Potage tortue, buisson d'écrevisses et bombe glacée… Histoire(s) de menus, Paris, Agnès Viénot, 2011, p. 15-33 ; Patrick Rambourg, Le menu du Moyen Âge au XXe siècle : témoin de l'histoire et de la gastronomie, publié sur http://patrimoine.bm-dijon.fr/pleade janvier 2012. 3 En conséquence de quoi l'historiographie s'est plutôt concentrée sur les menuscartes qui sont par ailleurs aisément accessible dans des collections privées ou publiques mais apparaissent bien tardivement : cf.
Gli studi qui raccolti, in francese e in italiano, esplorano i temi che sono stati al centro dell... more Gli studi qui raccolti, in francese e in italiano, esplorano i temi che sono stati al centro della ricerca e dell'insegnamento di Odile Redon, una storica appassionata in uguale misura del Medioevo e dell'Italia. In primo luogo la storia della Toscana medievale, e in particolare di Siena e il suo territorio. Poi la ricerca sui movimenti religiosi, sulla santita, sugli eremiti. Infine, tutto quanto riguarda il mantenimento, la salute e i piaceri del corpo.
... Une contribution encouragée par le sultan, le futur Mohammed V, qui a appelé les Marocains à ... more ... Une contribution encouragée par le sultan, le futur Mohammed V, qui a appelé les Marocains à s'engager dès le 3 septembre 1939. ... Ne racontait-on pas, depuis le XVe siècle au moins, que les Médicis avaient pour ancêtre le chevalier Averardo, venu en Italie à la suite de ...
Le pouvoir des listes au Moyen Âge - II
Contrairement a ce que l’on ecrit parfois, le discours gastronomique ne nait pas avec le mot « ga... more Contrairement a ce que l’on ecrit parfois, le discours gastronomique ne nait pas avec le mot « gastronomie ». Avant meme la parution, vers 1470, du De Honesta Voluptate de l’humaniste Platina, on repere, dans la litterature medicale ou culinaire – ou dans la litterature tout court – les differentes facettes d’un discours qui celebre le plaisir de bien manger. La liste de produits reputes est l’une des expressions majeures de ce discours gastronomique. Parce qu’il implique selection et classement, ce type de liste s’appuie a l’origine sur une certaine experience. Mais il charrie aussi des traditions textuelles qui explicitent et commentent : deconnectees du milieu qui a donne naissance a la liste, celles-ci contribuent a construire un imaginaire gastronomique dont les erudits chercherent a verifier la consistance dans les pratiques reelles. L’ambition est ici d’etudier ces allers retours entre pratique et textualite sur la longue duree, entre le monde romain et la Renaissance. On s’a...
Le règne de Taillevent, 1997
RÉSUMÉS des COMMUNICATIONS du séminaire "Les Jeudis de CoReMA" de l'année académique 2018-2019
LES JEUDIS DE CoReMA Cooking Recipes of the Middle Ages Séminaire mensuel d'histoire de la cuisi... more LES JEUDIS DE CoReMA Cooking Recipes of the Middle Ages
Séminaire mensuel d'histoire de la cuisine organisé par
Bruno Laurioux, Denise Ardesi et Corentin Poirier
10h-12h VILLA RABELAIS
Bruno Laurioux, L'ordre ou la liste : la complexe articulation des vins et des mets dans les menu... more Bruno Laurioux, L'ordre ou la liste : la complexe articulation des vins et des mets dans les menus italiens du XVe siècle L'ordre ou la liste : la complexe articulation des vins et des mets dans les menus italiens du XV e siècle Communication présentée au colloque « Les accords mets – vins » (Château de Ferrières, 16-17 novembre 2016) Selon l'une des histoires françaises du vin les plus répandues au Moyen Âge « on ne boit […] jamais le vin par association avec un plat, comme aujourd'hui ». Calmant leur soif en buvant de l'eau durant le repas, les convives médiévaux n'auraient eu droit au vin qu'en début dudit repas – sous forme de « toasts » – et à la fin, servi avec des épices confites dans le sucre. J'ai toujours eu les plus grands doutes vis-à-vis de cette assertion. Comment concevoir qu'une civilisation – celle de l'Occident médiéval – où furent élaborés des livres de cuisine en nombre bien plus élevé que dans d'autres civilisations, où des gastronomes avant la lettre passaient beaucoup de temps à rechercher les meilleurs produits, les meilleurs plats et les meilleurs cuisiniers, où circulaient des listes de spécialités alimentaires renommées et des listes de crus réputés, comment imaginer, donc, que cette civilisation ait confiné le vin au rôle d'apéritif et de digestif ? Dans l'histoire des accords entre mets et vins durant le repas, il semble que le XV e siècle occupe une place pionnière, à la mesure de son importance dans la construction des normes gastronomiques J'ai ici choisi de me limiter au terrain curial italien du troisième tiers du XV e siècle, lorsque des formes nouvelles d'écriture se multiplient. L'exposé partira du menu d'un des somptueux banquets donnés à Rome par le prodigue cardinal-neveu Pietro Riario.
Le modèle du « banquet » diplomatique aux XIV e et XV e siècles Keynote Conference prononcée au C... more Le modèle du « banquet » diplomatique aux XIV e et XV e siècles Keynote Conference prononcée au Colloque « Table et diplomatie à l'échelle du monde », IEHCA-EHNE (Villandry-Paris-La Courneuve, 2-5 novembre 2016) Si l'on en croit un livre sur La Table des diplomates, tout récemment paru – et fort agréablement illustré –, la liste des « grands repas » qui ont fait « l'histoire de France » ne commencerait qu'en 1520. Le banquet diplomatique médiéval serait un inconnu de l'histoire. Peut-être en vertu de l'idée, encore couramment répandue, qu'au Moyen Âge, il n'y aurait pas de vraie diplomatie puisqu'il n'y aurait pas eu encore d'ambassadeurs permanents, détenteurs d'un pouvoir plénipotentiaire. Ou parce qu'on ne saurait parler de relations internationales quand il s'agit de relations entre personnalités détentrices du pouvoir et non entre entités politiques. Peut-être aussi – et surtout – parce que les sources médiévales en la matière sont mal connues, malaisées à trouver et même à deviner. Restent des récits connexes ou obliques, relevant du genre historique ou de la pratique administrative : listes de convives ou de plats enchâssées dans des chroniques plus ou moins officielles, mémoires destinés à régler le protocole dans des circonstances particulières et à le fixer pour l'avenir, et aussi comptes spéciaux d'approvisionnement. Ces derniers constituent une masse documentaire trop délaissée par les historiens de l'alimentation. Or, ils offrent des aperçus précis et révélateurs, tant sur les grands moments conviviaux que sur la pitance quotidienne des ambassadeurs, légats et autres représentants. C'est aux moments conviviaux que je voudrais plutôt me consacrer aujourd'hui. L'hypothèse qui sera développée ici est que le banquet princier de la fin du Moyen Âge et des débuts de la Renaissance pourrait avoir servi de modèle aux repas diplomatiques ultérieurs, et ceci pour au moins deux raisons.
International Conference: Le banquet manger, boire et parler ensemble (XIIe-XVIIe siècle), Univer... more International Conference: Le banquet manger, boire et parler ensemble (XIIe-XVIIe siècle), Université de Lausanne, 23-25 novembre 2015. Organized by Bruno Laurioux, Université de Versalles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Agostino Paravicini Bagliani, prof. honoraire Université de Lausanne, Eva Pibiri, Université de Lausanne.
This Conference will be published by Micrologus. Nature, Sciences and Medieval Societies, Florence, SISMEL Edizioni del Galluzzo www.sismel.it
Au début était la liste : réputations, classements et écritures dans l'imaginaire gastronomique (... more Au début était la liste : réputations, classements et écritures dans l'imaginaire gastronomique (1 er -16 e siècle) 1 1. Imaginaire, gastronomie, listes « Bien manger, c'est aimer. Bien manger, c'est comprendre. Bien manger, c'est rêver », écrit Allen Weiss en tête du petit livre qu'il consacre à l'imaginaire gastronomique 2 . En tant que telle, la gastronomie a affaire à l'imaginaire autant qu'à la rationnalitéque cet imaginaire relève du fantasme individuel ou de la mythologie collective. Or, les mots constituent l'un des vecteurs majeurs de l'imaginaire gastronomique ; comme le souligne Pascal Ory, « faire l'histoire de la gastronomie, c'est… faire l'histoire d'une littérature » 3 . Si, bien entendu, la gastronomie se transmet aussi par le geste et la parole, s'apprend et se réactualise dans l'expérience des sens, la seule voie d'approche dont dispose le plus souvent l'historien est de lire et relire des textes, eux-mêmes élaborés dans un contexte précis et insérés dans des traditions textuelles multiples et complexes. Le terme gastronomie peut revêtir un double sens. Un sens large, d'abord, qui la décrit comme un art ayant a priori pour champ l'ensemble des pratiques alimentaires. C'est celui qu'atteste l'un des dictionnaires français les plus courants, le Petit Robert : « Gastronomie: Art de la bonne chère (cuisine, vins, ordonnance des repas, etc.) » 4 . C'est aussi dans cette acception large que les historiens comprennent en général le mot gastronomie. Ainsi, Jean-Louis Flandrin dans un article peu connu sur la diététique et la gastronomie entre le XIV e et le XVIII e siècle, propose la définition de travail suivante : « Quant au mot gastronomie, je l'emploie ici dans un sens très large pour désigner à la fois le goût des mangeurs, le choix qu'ils font de leurs aliments, les jours, heures, moment du repas dans lesquelles [sic] ils les consomment, et la préparation culinaire qu'ils leur font subir. » 5 . Ronald W. Tobin lui fait écho : « Qu'est-ce que la gastronomie ? Tout ce qui se rapporte aux règles (nomos) de l'estomac (gastros), et par conséquent à ces activités incessantes et indispensables à l'espèce : culture du jardin et choix des aliments, préparation et cuisine, service et spectacle, goût, plaisirbref, tous les codes impliqués dans l'idée et l'acte de manger. » 6 . On ne peut être plus large.
B. Laurioux, Cuisine, médecine et diététique: traditions, rencontres, distorsions entre le V e et... more B. Laurioux, Cuisine, médecine et diététique: traditions, rencontres, distorsions entre le V e et le XII e siècle 1 Centro italiano di studi sull'alto medioevo. 63a settimana L'alimentazione nell'alto medioevo. Pratiche, simboli, ideologie (Spoleto, 8-14 avril 2015) Bruno Laurioux (UVSQ-DYPAC) Cuisine, médecine et diététique: traditions, rencontres, distorsions entre le V e et le XII e siècle Je tenais tout d'abord à remercier les organisateurs de m'avoir invité à participer aux travaux des prestigieuses semaines de Spolète -en particulier mon ami Massimo Montanari, que je côtoie en terre d'alimentation médiévale depuis plus de vingt ans. J'apprécie d'autant plus l'invitation que je ne suis pas vraiment spécialiste du haut Moyen Âge -même si j'ai consacré quelques articles à cette période, notamment concernant les interdits alimentaires. Quand j'ai proposé le sujet « Cuisine, médecine et diététique », je ne mesurais pas exactement l'ampleur de la tâche qui m'attendait. En vérité, comme l'a récemment pointé Alban Gautier, le haut Moyen Âge est la période médiévale qui a sans doute connu le plus grand renouvellement en matière d'histoire de l'alimentation dans les dernières décennies. Manifeste dans tous les secteurs où l'archéologie est notre principale voie d'approche, ce renouvellement n'a pas épargné des problèmes plus classiques d'histoire textuelle comme la diffusion du recueil d'Apicius ou du Régime hippocratique, la tradition des calendriers diététiques ou l'interprétation du traité d'Anthimus -avec respectivement les thèses ou travaux de Wanessa Asfora, Innocenzo Mazzini, Francesca Pucci Donati et Carl Deroux. De sorte que la question des rencontres ou des divergences entre textes culinaires et médicaux se pose aujourd'hui d'une manière toute différente qu'il y a une trentaine d'années. On n'oubliera pas que cette question éminemment philologique, et je dirais même littéraire, n'est pas nécessairement formulée -ni même concevablepar le haut Moyen Âge. Sans pour autant adhérer au traité hippocratique dit De l'ancienne médecine -qui postulait que la médecine était née de la cuisine, ou plus exactement du besoin de nourrir les malades différemment des gens bien portants -, les lettrés du V e ou du IX e siècle concevaient cuisine et médecine dans un continuum que, nous, consommateurs du début du XXI e siècle, tentons péniblement de reconstituer. L'alimentation était alors bel et bien considérée comme une des trois B. Laurioux, Cuisine, médecine et diététique: traditions, rencontres, distorsions entre le V e et le XII e siècle
Les dynasties de Koryŏ (918-1392) et de Chosŏn (1392-1897) représentent un apogée dans l'histoire... more Les dynasties de Koryŏ (918-1392) et de Chosŏn (1392-1897) représentent un apogée dans l'histoire de la Corée. Durant cette période historiquement difficile, la péninsule a été durablement unifiée autour d'une série d'innovations progressives : mise en place d'une administration à la chinoise, adoption de la religion bouddhiste et création d'un nouvel alphabet, le Hangul. Ainsi, des invasions japonaises et manchoues ont eu des conséquences sur l'alimentation : les migrations de population ont changé les pratiques alimentaires qui se sont diversifiées. L'exemple du piment et son arrivée au 16e siècle ont ainsi marqué l'histoire culinaire coréenne. La péninsule coréenne s'adapte tant bien que mal pour nourrir sa population, avec une géographie montagneuse et maritime où tout dépend de la pêche et des légumes sauvages. De ce fait, l'aliment fermenté devient central dans la cuisine coréenne et le piment est également détourné pour garnir certains plats. Un premier ouvrage écrit en langue coréenne est réalisé par une femme, Jang d'Andong. L'aliment fermenté investit l'alimentation à cette époque. Le Kimchi sous toutes ses formes et préparé avec une grande diversité d'aliments garnit aussi bien la table du roi que celle du paysan. Par ailleurs, les tablettes écrites qui ont été récupérées au fin fond de la mer de la Corée sont une source précieuse pour la culture et l'histoire alimentaires.
https://www.sismel.it/pubblicazioni/1871-poison-knowledge-uses-practices
The history of poison in its cultural and social practices is woven of infinite courses and recur... more The history of poison in its cultural and social practices is woven of infinite courses and recurrences, of continuity and discontinuity, as well as of multiple moments of rupture and novelty. This is demonstrated by the essays collected here which, starting from historical, exegetical, literary, theatrical, folkloric and poetic texts, from Ancient Rome to the present day, show that in order to understand the infinite textual meanders that have accompanied the history of poison, it is necessary to include the various Mediterranean civilisations, from Greek and Arab sources to the scientific
knowledge of the Latin Middle Ages and the Modern Age. ¨
Caterina Mordeglia, Introduction – Luciano Canfora, La strana morte dei
consoli del ’43 – Francesco M. Galassi, Analisi paleopatologica della morte del console Pansa – Federica Boero, Il lessico dei veleni in Plauto – Sandro La Barbera, Who Poisoned Rome? Traces of Nicander’s Venoms in Latin Literature – Caterina Mordeglia, Veleni sulla scena (Note a Sen. Med. 670-849 e Herc. O. 256-582) – Sandra Isetta, Figure del veleno tra esegesi biblica e agiografia – Agostino Paravicini Bagliani, Paura del veleno e cerimonialità pontificia. Una storia (quasi) millenaria – Marina Montesano,
La strega avvelenatrice – Michel Pastoureau, Le bestiaire médiéval des animaux venimeux – Francesco Santi, Il rumore del veleno – Gabriele Ferrario, Pauca numero et utilibus plurima: Maimonides’ Treatise on Poisons and Its Graeco-Arabic Sources – Franck Collard, Poisons de fiction et savoirs vénénologiques: quelles circulations entre la production savante et la production littéraire? (France, XII et XVe siècle) – Danielle Jacquart, Les multiples facettes des relations entre empoisonnement et peste dans les explications médicales de la fin du Moyen Âge – Bruno Laurioux, La cuisine et le poison à la fin du Moyen Âge – Walter Stephens, Veneficium/Maleficium/Sacramentum: Na tural and Occult Forces in Witches’ Poisons – Lawrence M. Principe, Poisons and Medicines, Ferments and Transmutations – Francesco Brenna, Honey Turning into Poison: Satanic Poetry in Early Modern Literary Theory from Italy to Milton – Nuno Castel-Branco, Friendship Fostered by Poison: The Collaboration of
Nicolaus Steno and Francesco Redi – Guido Paduano, Pozioni wagneriane – Marco Ansaldo, Da Hitler a Erdogan, la grande paura dei leader di essere avvelenati – Agostino Paravicini Bagliani, Concluding Remarks
Jean-Patrice Boudet; Charles Burnett; Irene Caiazzo; Joël Chandelier; Chiara Crisciani; Patrick ... more Jean-Patrice Boudet; Charles Burnett; Irene Caiazzo; Joël Chandelier;
Chiara Crisciani; Patrick Gautier Dalché; Matthieu Husson; Danielle Jacquart; David Juste; Bruno Laurioux; Maaike van der Lugt; Michael McVaugh; Laurence Moulinier-Brogi; Marilyn Nicoud; Barbara Obrist; Cecilia Panti; Agostino Paravicini Bagliani; Michel Pastoureau; Michela Pereira; Francesco Santi; Baudouin Van den Abeele; Iolanda Ventura; Julien Véronèse; Oleg Voskoboynikov; Nicolas Weill-Parot; Jean Wirth; Joseph Ziegler.
First published in 1993, the journal "Micrologus" has provided a space offered, notably through its colloquia, a space in which scientific scientific knowledge has been placed in the context of the various environments where it has flourished. The articles in this 100th volume of "Micrologus Library" sketch the contours of these spaces of of scientific curiosity. The chronological framework covers the 13th-15th centuries. In the thirteenth century, the establishment of a university education open to the arts of the quadrivium, natural philosophy and medicine, also constituted a strong structuring of knowledge which, having been excluded, had taken other ways to impose themselves. The permeability of the border between science and magic meant that it was necessary to be open to magical texts, including in their most extreme Solomonic expression. At the same time listening to the Jewish and Muslim worlds, it was Western Europe that was chosen as a space for reflection, in order to see consonances, dissonances and evolutions emerge; and to isolate common themes: the part played by the Christian environment, the obstacle of anachronism, the exchange of knowledge, the modes of transmission, and the inadequacy of the historiographical break between the Middle Ages and the Renaissance.
A. Paravicini Bagliani, Préface. B. Andenmatten, L'hommage vassalique dans l'État princier savoya... more A. Paravicini Bagliani, Préface. B. Andenmatten, L'hommage vassalique dans l'État princier savoyard du bas Moyen Âge. Geste de soumission et impératif bureaucratique-V. Puech, Les gestes de l'avènement impérial à Byzance au XIIIe siècle-G. Lecuppre, Les gestes de l'abdication dans les anciens Pays-Bas (1267-1555)-C. Fournier, Gestes au sein des bains de cour en al-Andalus-K. Oschema, Lier et séparer par des gestes. Gestes de proximité et de distance à la cour de Bourgogne (XVe siècle)-N. Drocourt, Les gestes de la diplomatie à la cour des Comnènes-S. Péquignot, La remise des lettres de créance d'après les sources ibériques et françaises (fin XIIIe-début XVIe siècle). Premières pistes-M.-K. Schaub, Les gestes en situation diplomatique. Négociateurs européens et moscovites au XVIIe siècle-B. Foulon, La circulation de la violence à la cour entre les hommes de pouvoir et les acteurs du champ culturel d'après le Kita¯b al-Ag• a¯nı¯(Xe siècle)-J.-M. Cauchies, Bruits et gesticulations à la cour de Bourgogne: violences conjugales et mainmise politique (1504-1506)-F. Cosandey, Les gestes de la discorde. Contestation et gestes déplacés dans le cérémonial monarchique à l'époque modern-J. Blanc, Nobles artistes: la gestique aristocratique dans la peinture néerlandaise du XVIIe siècle-A. Caiozzo, Gestes de cour, gestes du coeur d'après la culture visuelle des Timourides (XVe siècle)-D. Jacquart, Les gestes des médecins (à la cour ou ailleurs) à la fin du Moyen Âge-B. Laurioux-C. Poirier-D. Ardesi-F. Müllers, Les gestes culinaires à travers les recueils de recettes curiaux des XIVe et XVe siècles. Enjeux et premiers résultats d'une enquête européenne-O. Parizot, Une gestuelle sous contrôle? Découper et servir les aliments à la table royale (XIVe-XVIe siècle)-A.-C. Le Coultre-D. Jaquet, Jouer de la Hache devant le duc. Combat ritualisé en armure à la cour de Bourgogne-A. Arcangeli, Writing about Dance and the Codifying of Gestures in the Renaissance. Indexes by A. Paravicini Bagliani.
L’intérêt croissant pour l’alimentation médiévale et moderne a attiré l’attention sur ce phénomèn... more L’intérêt croissant pour l’alimentation médiévale et moderne a
attiré l’attention sur ce phénomène particulier qu’est le banquet.
Au-delà de sa dimension sociale, il s’agit aussi d’un phénomène
culturel, où l’ingestion d’aliments et de vin s’accompagnait d’une
intense communication gestuelle, verbale ou sonore. Ce volume
croise les éclairages des historiens de l’alimentation, des sciences et
de la religion, des linguistes, des spécialistes de littérature, des arts
et de la philosophie. Dans une longue durée allant du XIIe au
XVIIe siècle et à l’échelle des cours européennes, sont ainsi abordés
les modes de désignation du banquet dans les différents registres
textuels comme les genres littéraires et scripturaires qui le mettent
en scène ou les stratégies et les appareils de communication mis en
oeuvre dans son déroulement et sa diffusion. Sont également interrogées
les interactions du cérémonial de table avec les transformations
profondes caractérisant la «Genèse de l’Etat Moderne» et
l’émergence de modèles de repas alternatifs au banquet curial.
Eva Pibiri, Introduction – Jean-Yves Tilliette, La postérité médiévale du genre philosophico-littéraire du Banquet: quelques hypothèses – Agostino Paravicini Bagliani, Les festins des papes. Cérémonial et auto-représentation (XI e-XIIIe siècles) – Jean-Claude Mühlethaler, Le banquet à l’épreuve de la satire médiévale et renaissante: du Songe d’Enfer aux Satyres chrestiennes de la cuisine papale – Nicolas Bock, «Edatis et bibatis in regno meo»: repas d’apparat et représentation royale dans la Naples angevine du XIVe siècle – Bruno Laurioux, Écrire ce que manger veut dire: la production documentaire des banquets politiques à la fin du Moyen Âge – Cécile Caby, «Orationes in convivio». Le banquet humaniste entre rhétorique et pratique sociale – Yann Morel, Le banquet à la cour de Bourgogne au XVe siècle: essai de définition – Benjamin Müsegades, Feasting like it’s 1475. Banquets at German Princely Courts in the Late Middle Ages – Thalia Brero, Soirées festives et vie nocturne à la cour de Savoie – Antonella Campanini, Narratori di banchetti in Italia tra XV e XVI secolo. Il caso delle nozze Bentivoglio-Este (Bologna 1487) – François Quiviger, Plis, ombres, lumières et mouvements: l’art du pli et ses ramifications aux arts du dessin – Florent Quellier, Le paysage sonore de la grande chère dans la France du XVII e siècle
Desire represents an experience that characterises man as such, a force that dominates him in his... more Desire represents an experience that characterises man as such, a force that dominates him in his innermost being. In this sense it presents itself as a datum of nature that comes even before any reflection on it or attempt to discipline it. At the same time, the 'figures' that have been created around it, that have described its essence, its pervasiveness, represent one of the most fascinating pages of the cultural history of the entire human civilisation. The medieval period contributed significantly to this cultural production, not only in terms of theological-philosophical reflection. The conference, following an interdisciplinary and transcultural approach dear to the reflection that has arisen in recent decades around the historiographic laboratory of Micrologus, intends to examine the processes that have contributed to building the cultural image of the phenomenon of desire. Included among the Conférences transculturelles of the Union Académique Internationale, the conference will focus on this construction as it took shape within the Mediterranean basin in the centuries from late antiquity to the early modern age, where the great cultural traditions that marked the medieval era - Christian, Jewish, Arab - met over the course of centuries. Particular attention will be given to the continuous and dynamic exchange of textual performative languages, rituals that influenced different contexts, both on the level of thought and on the social and institutional level.