Monia C . O'BRIEN CASTRO | Université de Tours (original) (raw)
Books by Monia C . O'BRIEN CASTRO
Editing by Monia C . O'BRIEN CASTRO
Le Manuscrit-Savoirs, Collection Auctoritas, Mar 1, 2021
Co-editor Alexis Chommeloux
Book chapters by Monia C . O'BRIEN CASTRO
In Monia O'BRIEN CASTRO and Elizabeth SHEPPARD SELLAM, Transcender les frontières : Une exploration sociale, urbaine et politique, pp. 9-22, Le Manuscrit., 2025
Américanis/zation, in Monia O’BRIEN CASTRO et Alexis CHOMMELOUX (eds.), Américanis/zation, Editions Le Manuscrit-Savoirs, Collection Auctoritas, pp. 11-24, ISBN 9782304049239., 2021
Minorités et société, L’Harmattan (collection « Racisme et Eugénisme »), dir.: Michel PRUM & Florence BINARD, 2020
pouvoir, et a véritablement pris de l'ampleur en août 2011 en particulier, lorsque les images des... more pouvoir, et a véritablement pris de l'ampleur en août 2011 en particulier, lorsque les images des émeutes à Londres, des scènes quasi apocalyptiques et inédites dans les pays occidentaux en état de paix, ont été diffusées à l'échelle planétaire. Les études empiriques consacrées aux « gangs » britanniques n'abondent guère, et l'interprétation de la notion même de « gang » continue de faire débat car elle tend à être une expression d'usage dans un contexte américain ; de plus, elle convient en toute circonstance et est connotée négativement en termes raciaux et culturels 4 (d'où la nécessité d'employer des guillemets, et d'où le fait que Hallsworth et Young, Marshall et al., entre autres, ont conseillé d'éviter le terme 5). En effet, tout comme aux États-Unis, les jeunes Noirs des quartiers déshérités sont stigmatisés en raison de leur culture prétendument criminogène et du train de vie qui y est associé. Au Royaume-Uni, on distingue deux théories prédominantes relatives aux « gangs ». D'une part, nous devons à Hallsworth et Young une typologie à deux niveaux, élaborée en 2004. Cette école s'inscrit dans la lignée de la tradition universitaire britannique, en ce sens qu'elle considère que le « gang » constitue un mythe, sans pour autant nier l'existence d'entreprises collectives délinquantes en milieu urbain, dont les caractéristiques rappellent celles des « gangs » 6. La typologie en question représente un modèle de développement général de ces entreprises, avec, de haut en bas, les groupes liés au crime organisé, les gangs de rue et les groupes de pairs 7 ; à chaque
"Américanis/zation", in Monia O’BRIEN CASTRO et Alexis CHOMMELOUX (eds.), Américanis/zation, Editions Le Manuscrit-Savoirs, Collection Auctoritas, pp. 95-138, Mars 2021, ISBN 9782304049239., Mar 1, 2021
Après la deuxième guerre mondiale, la culture des jeunes Britanniques se construisit en réponse à... more Après la deuxième guerre mondiale, la culture des jeunes Britanniques se construisit en réponse à une culture étatsunienne populaire fondée sur le rock. La musique (Elvis, la soul), mais également les films (West Side Story, La Fureur de Vivre, Scarface) introduits au Royaume-Uni inspirèrent plus qu'ils n'importèrent à proprement parler, des années 1950 jusqu'au milieu des années 1970, un certain nombre de subcultures qualifiées de gangs, dont les Teds, les Mods et les Skinheads, des groupes rebelles nés dans la rue, à la fois très spectaculaires et très British 1. L'américanisation de la société britannique, alors passablement contenue, se radicalisa et devint dangereusement palpable dès les années 1990. En 2007 par exemple, la police de la capitale identifiait 171 gangs au bas mot, dans un rapport sur les armes à feu, les armes blanches et les gangs à Londres, éléments présentés comme fondamentalement associés 2. Le « gang » est en effet une institution qui tend à évoquer de moins en moins le continent étatsunien de prime abord : les Don't Say Nothin, les E3 Bloods, les True Tredegar Thugs, les Scum for Life, les Peckham Boys, les Lettsom G's, les Slash Money Crew, les Red Brick Crew, les Money Motivated Fam étaient autant de « gangs » en activité sur le sol britannique au début des années 2010. Ces noms sont inspirés par la culture hip-hop, de même que l'attrait des « gangs » pour des mises en scène montrant leurs membres arborant des bijoux ostentatoires et posant à la façon des
Désordre: Enjeux politiques contemporains, 2023
Mots-clés : culture, démocratie, émeute, exclusion socio-économique, gang, gouvernement de coalit... more Mots-clés : culture, démocratie, émeute, exclusion socio-économique, gang, gouvernement de coalition, langage, néolibéralisme, terrorisme, Royaume-Uni Résumé : En substance, cet article interroge la pertinence de l'utilisation du terme "terroriste" pour désigner les "gangs" britanniques. William Bratton, qui s'illustra en combattant les gangs étatsuniens, soutient que les gangs sont "des terroristes domestiques" et en aucun cas des victimes de l'exclusion sociale. David Cameron privilégiant une lecture néosécuritaire des violences exceptionnelles que constituèrent les émeutes d'août 2011, prétendument orchestrées par des "gangs", à l'expression politique d'un malaise social, Bratton fut pressenti, un temps, pour diriger la police londonienne. Les « gangs » constituentils cependant des entreprises terroristes? La tolérance zéro devait être appliquée et elle le fut, au point que l'Etat-providence se transforma en Etat-pénitence, si bien qu'il semble raisonnable de se demander si finalement, ce n'est pas le gouvernement de coalition lui-même qui pourrait être qualifié de « terroriste domestique ». En désignant, stigmatisant et criminalisant un bouc émissaire somme toute prévisible, avec l'aide précieuse des mass medias (de droite), l'Etat ne fut-il pas vecteur de désordre, davantage que les « gangs » ? Une partie spécifique de la société britannique ne fut-elle pas en conséquence prise pour cible alors que l'Etat cherchait à conférer une légitimité à son idéologie et à détourner l'attention des citoyens des dégâts occasionnés par le néolibéralisme ? Ce phénomène que constituent les émeutes urbaines devint récurrent outre-Manche dès la veille des années 60 et émailla, en particulier, les années Thatcher. Les quartiers déshérités des grandes agglomérations virent ainsi s'affronter violemment des jeunes issus de communautés minoritaires d'origine post-coloniale entre eux, ainsi qu'avec la police à maintes occasions 1. Les gouvernements ultérieurs, notamment le gouvernement travailliste de Tony Blair dans les années 2000, furent contraints eux aussi de faire face à ce type de situation. Plusieurs rapports tentèrent d'explorer les causes profondes des agissements des
The media are highly influential on the development of public discourse regarding topical issues ... more The media are highly influential on the development of public discourse regarding topical issues such as ethnic diversity. Their freedom of speech is a pillar of democracy, but this entails rights as well as responsibilities. When charged with racial bias, the media tend to refute accusations that they excite passions, invoking assault on the said freedom. 'The Blitz of Handsworth', 'Nightmare of 1981 Returns', i 'Now Handsworth Burns', ii 'Tories v Mob Rule', iii 'Suddenly it all Goes Wrong Again', iv 'Enoch: Pay Blacks to Leave Britain', v 'Law and Disorder in Handsworth' vi … still countless analogous titles were published by the press during that new rising tide of discontent which loomed in the Birmingham borough (inhabited by a large West Indian community) in September 1985. The then Prime Minister, Margaret Thatcher, claimed that 'all the resources and dedication of the police' would be needed. vii In the aftermath of the August 2011 riots in England, Prime Minister David Cameron declared 'a concerted, all-out war on gangs and gang culture'. This 'major criminal disease', as he averred, has been a current concern in Britain for a few years indeed. viii The media have extensively covered stories of socalled 'postcode' murders ix involving black youths with banner headlines: '18-Year-Old Dies After Gang Brawl', x 'Knife Tragedy of the Boy Who Had Given Up Gang Violence', xi 'Stab Victim Walked Into Ambush by Girl Gang', xii 'Gang Kills Teen in Knife Frenzy'. xiii Even if 'gangs' have been around for countless centuries in one form or another, the media and political leaders have suggested that Britain is now plagued by a traditional feature of American culture 2 which had not so far besmirched Britain. In both cases, it has been argued that new forms of crime emerged in the past decades, and that apparently extremely vicious young black males living in urban areas blighted by poverty and social alienation, are to be blamed. Precisely, there seems to be a consensus about the existence of an alleged natural nexus between rioters and race, just as there is one with 'gangs' and race. After the first 1985 riots, in Handsworth, Thatcher explained that 'natural authority starts in the home. In the family and beyond the family it runs through school, church, work and our many institutions. But some parents opt out of their duty to their children…', xiv explicitly establishing a link between the collapse of family values and disturbances, and, given the context, implicitly suggesting that the problem was predominantly a black problem. xv Back in 2007, Prime Minister Tony Blair, referring to the wave of gun and knife murders in London, declared that political correctness should be dropped and that 'we won't stop this by pretending it isn't young black kids doing it'. xvi Likewise, on Newsnight in 2011, xvii after the most recent riots, historian and broadcaster David Starkey also controversially asserted that black culture (which has become a euphemism for 'race') was criminogenic. In fact, the media and politicians seem to have been in collaboration regarding both phenomena. The latter constitute an intersectional issue questioning the functioning of society. As discourse is not carefully controlled, the already weak minority communities notably, are further stigmatized through verbal assaults. Their casual labeling as criminals is likely to exacerbate exclusion and discrimination, which allegedly precipitate to rioting and 'gang' involvement. My study is clearly in line with Feagin's framework theory. His paradigm entails that Western societies follow a fully integrated and unquestioned frame which is positively-oriented to white males ('the white racial frame') which oppresses, subordinates and marginalizes
GRAAT On-Line Issue , 2017
Parallel Lives »: Tensions inter-communautaires et cohésion sociale en Grande-Bretagne Monia O'Br... more Parallel Lives »: Tensions inter-communautaires et cohésion sociale en Grande-Bretagne Monia O'Brien Castro Université François-Rabelais -Tours / GRAAT Séminaire du GRER 21 octobre 2011 Université Paris-Diderot Race, classe, relations de pouvoir inégales ont toujours été les caractéristiques d'un Royaume-Uni divisé. Dans les anciennes colonies, les Blancs « supérieurs » gouvernaient les indigènes « inférieurs », et dans la mère patrie elle-même, la structure de classes dominait. Les injustices sociales et raciales qui appauvrissent une grande partie de la communauté blanche et des communautés minoritaires du continent depuis des décennies constitue l'héritage de l'empire mondial britannique. Dans la pratique, les membres des communautés minoritaires ont toujours dû faire face à des difficultés accrues. Dans les années 80, la série de publications du Centre for Contemporary Cultural Studies intitulée The Empire Strikes Back 1 par exemple, offrait une théorie néo-marxiste du racisme, selon laquelle les crises économiques des années 70 et 80 avaient engendré un racisme fondé sur la culture plutôt que sur la biologie. Un contexte économique incertain avait contribué à la transformation d'individus dont la culture n'était pas purement britannique et dont on disait que leur loyauté envers le Royaume-Uni faisait défaut, en boucs émissaires. Dans le même esprit, une décennie plus tôt, Castles et Kosack 2 avaient avancé que, en substance, les classes dirigeantes considéraient l'immigration comme un atout, étant donné qu'immigrants et immigrés pouvaient être rendus responsables des problèmes économiques, et que les tensions raciales divisaient la classe ouvrière, ce qui permettait son exploitation. Au Royaume-Uni, les nouvelles tendances migratoires, l'arrivée de demandeurs d'asile et de réfugiés en grand nombre et les émeutes de l'été 2001 dans le nord de l'Angleterre ont attiré une attention toute particulière sur la diversité ethnique, la cohésion sociale et l'immigration. De plus, les vagues d'immigration croissantes et la diversité ethnique galopante ont été de plus en plus perçues comme un danger pour la cohésion sociale, plus particulièrement au lendemain des attentats de Londres en juillet 2005. Après 1945, l'accent avait été mis sur l'intégration des immigrants et la
Le Manuscrit-Savoirs, Collection Auctoritas, Mar 1, 2021
Co-editor Alexis Chommeloux
In Monia O'BRIEN CASTRO and Elizabeth SHEPPARD SELLAM, Transcender les frontières : Une exploration sociale, urbaine et politique, pp. 9-22, Le Manuscrit., 2025
Américanis/zation, in Monia O’BRIEN CASTRO et Alexis CHOMMELOUX (eds.), Américanis/zation, Editions Le Manuscrit-Savoirs, Collection Auctoritas, pp. 11-24, ISBN 9782304049239., 2021
Minorités et société, L’Harmattan (collection « Racisme et Eugénisme »), dir.: Michel PRUM & Florence BINARD, 2020
pouvoir, et a véritablement pris de l'ampleur en août 2011 en particulier, lorsque les images des... more pouvoir, et a véritablement pris de l'ampleur en août 2011 en particulier, lorsque les images des émeutes à Londres, des scènes quasi apocalyptiques et inédites dans les pays occidentaux en état de paix, ont été diffusées à l'échelle planétaire. Les études empiriques consacrées aux « gangs » britanniques n'abondent guère, et l'interprétation de la notion même de « gang » continue de faire débat car elle tend à être une expression d'usage dans un contexte américain ; de plus, elle convient en toute circonstance et est connotée négativement en termes raciaux et culturels 4 (d'où la nécessité d'employer des guillemets, et d'où le fait que Hallsworth et Young, Marshall et al., entre autres, ont conseillé d'éviter le terme 5). En effet, tout comme aux États-Unis, les jeunes Noirs des quartiers déshérités sont stigmatisés en raison de leur culture prétendument criminogène et du train de vie qui y est associé. Au Royaume-Uni, on distingue deux théories prédominantes relatives aux « gangs ». D'une part, nous devons à Hallsworth et Young une typologie à deux niveaux, élaborée en 2004. Cette école s'inscrit dans la lignée de la tradition universitaire britannique, en ce sens qu'elle considère que le « gang » constitue un mythe, sans pour autant nier l'existence d'entreprises collectives délinquantes en milieu urbain, dont les caractéristiques rappellent celles des « gangs » 6. La typologie en question représente un modèle de développement général de ces entreprises, avec, de haut en bas, les groupes liés au crime organisé, les gangs de rue et les groupes de pairs 7 ; à chaque
"Américanis/zation", in Monia O’BRIEN CASTRO et Alexis CHOMMELOUX (eds.), Américanis/zation, Editions Le Manuscrit-Savoirs, Collection Auctoritas, pp. 95-138, Mars 2021, ISBN 9782304049239., Mar 1, 2021
Après la deuxième guerre mondiale, la culture des jeunes Britanniques se construisit en réponse à... more Après la deuxième guerre mondiale, la culture des jeunes Britanniques se construisit en réponse à une culture étatsunienne populaire fondée sur le rock. La musique (Elvis, la soul), mais également les films (West Side Story, La Fureur de Vivre, Scarface) introduits au Royaume-Uni inspirèrent plus qu'ils n'importèrent à proprement parler, des années 1950 jusqu'au milieu des années 1970, un certain nombre de subcultures qualifiées de gangs, dont les Teds, les Mods et les Skinheads, des groupes rebelles nés dans la rue, à la fois très spectaculaires et très British 1. L'américanisation de la société britannique, alors passablement contenue, se radicalisa et devint dangereusement palpable dès les années 1990. En 2007 par exemple, la police de la capitale identifiait 171 gangs au bas mot, dans un rapport sur les armes à feu, les armes blanches et les gangs à Londres, éléments présentés comme fondamentalement associés 2. Le « gang » est en effet une institution qui tend à évoquer de moins en moins le continent étatsunien de prime abord : les Don't Say Nothin, les E3 Bloods, les True Tredegar Thugs, les Scum for Life, les Peckham Boys, les Lettsom G's, les Slash Money Crew, les Red Brick Crew, les Money Motivated Fam étaient autant de « gangs » en activité sur le sol britannique au début des années 2010. Ces noms sont inspirés par la culture hip-hop, de même que l'attrait des « gangs » pour des mises en scène montrant leurs membres arborant des bijoux ostentatoires et posant à la façon des
Désordre: Enjeux politiques contemporains, 2023
Mots-clés : culture, démocratie, émeute, exclusion socio-économique, gang, gouvernement de coalit... more Mots-clés : culture, démocratie, émeute, exclusion socio-économique, gang, gouvernement de coalition, langage, néolibéralisme, terrorisme, Royaume-Uni Résumé : En substance, cet article interroge la pertinence de l'utilisation du terme "terroriste" pour désigner les "gangs" britanniques. William Bratton, qui s'illustra en combattant les gangs étatsuniens, soutient que les gangs sont "des terroristes domestiques" et en aucun cas des victimes de l'exclusion sociale. David Cameron privilégiant une lecture néosécuritaire des violences exceptionnelles que constituèrent les émeutes d'août 2011, prétendument orchestrées par des "gangs", à l'expression politique d'un malaise social, Bratton fut pressenti, un temps, pour diriger la police londonienne. Les « gangs » constituentils cependant des entreprises terroristes? La tolérance zéro devait être appliquée et elle le fut, au point que l'Etat-providence se transforma en Etat-pénitence, si bien qu'il semble raisonnable de se demander si finalement, ce n'est pas le gouvernement de coalition lui-même qui pourrait être qualifié de « terroriste domestique ». En désignant, stigmatisant et criminalisant un bouc émissaire somme toute prévisible, avec l'aide précieuse des mass medias (de droite), l'Etat ne fut-il pas vecteur de désordre, davantage que les « gangs » ? Une partie spécifique de la société britannique ne fut-elle pas en conséquence prise pour cible alors que l'Etat cherchait à conférer une légitimité à son idéologie et à détourner l'attention des citoyens des dégâts occasionnés par le néolibéralisme ? Ce phénomène que constituent les émeutes urbaines devint récurrent outre-Manche dès la veille des années 60 et émailla, en particulier, les années Thatcher. Les quartiers déshérités des grandes agglomérations virent ainsi s'affronter violemment des jeunes issus de communautés minoritaires d'origine post-coloniale entre eux, ainsi qu'avec la police à maintes occasions 1. Les gouvernements ultérieurs, notamment le gouvernement travailliste de Tony Blair dans les années 2000, furent contraints eux aussi de faire face à ce type de situation. Plusieurs rapports tentèrent d'explorer les causes profondes des agissements des
The media are highly influential on the development of public discourse regarding topical issues ... more The media are highly influential on the development of public discourse regarding topical issues such as ethnic diversity. Their freedom of speech is a pillar of democracy, but this entails rights as well as responsibilities. When charged with racial bias, the media tend to refute accusations that they excite passions, invoking assault on the said freedom. 'The Blitz of Handsworth', 'Nightmare of 1981 Returns', i 'Now Handsworth Burns', ii 'Tories v Mob Rule', iii 'Suddenly it all Goes Wrong Again', iv 'Enoch: Pay Blacks to Leave Britain', v 'Law and Disorder in Handsworth' vi … still countless analogous titles were published by the press during that new rising tide of discontent which loomed in the Birmingham borough (inhabited by a large West Indian community) in September 1985. The then Prime Minister, Margaret Thatcher, claimed that 'all the resources and dedication of the police' would be needed. vii In the aftermath of the August 2011 riots in England, Prime Minister David Cameron declared 'a concerted, all-out war on gangs and gang culture'. This 'major criminal disease', as he averred, has been a current concern in Britain for a few years indeed. viii The media have extensively covered stories of socalled 'postcode' murders ix involving black youths with banner headlines: '18-Year-Old Dies After Gang Brawl', x 'Knife Tragedy of the Boy Who Had Given Up Gang Violence', xi 'Stab Victim Walked Into Ambush by Girl Gang', xii 'Gang Kills Teen in Knife Frenzy'. xiii Even if 'gangs' have been around for countless centuries in one form or another, the media and political leaders have suggested that Britain is now plagued by a traditional feature of American culture 2 which had not so far besmirched Britain. In both cases, it has been argued that new forms of crime emerged in the past decades, and that apparently extremely vicious young black males living in urban areas blighted by poverty and social alienation, are to be blamed. Precisely, there seems to be a consensus about the existence of an alleged natural nexus between rioters and race, just as there is one with 'gangs' and race. After the first 1985 riots, in Handsworth, Thatcher explained that 'natural authority starts in the home. In the family and beyond the family it runs through school, church, work and our many institutions. But some parents opt out of their duty to their children…', xiv explicitly establishing a link between the collapse of family values and disturbances, and, given the context, implicitly suggesting that the problem was predominantly a black problem. xv Back in 2007, Prime Minister Tony Blair, referring to the wave of gun and knife murders in London, declared that political correctness should be dropped and that 'we won't stop this by pretending it isn't young black kids doing it'. xvi Likewise, on Newsnight in 2011, xvii after the most recent riots, historian and broadcaster David Starkey also controversially asserted that black culture (which has become a euphemism for 'race') was criminogenic. In fact, the media and politicians seem to have been in collaboration regarding both phenomena. The latter constitute an intersectional issue questioning the functioning of society. As discourse is not carefully controlled, the already weak minority communities notably, are further stigmatized through verbal assaults. Their casual labeling as criminals is likely to exacerbate exclusion and discrimination, which allegedly precipitate to rioting and 'gang' involvement. My study is clearly in line with Feagin's framework theory. His paradigm entails that Western societies follow a fully integrated and unquestioned frame which is positively-oriented to white males ('the white racial frame') which oppresses, subordinates and marginalizes
GRAAT On-Line Issue , 2017
Parallel Lives »: Tensions inter-communautaires et cohésion sociale en Grande-Bretagne Monia O'Br... more Parallel Lives »: Tensions inter-communautaires et cohésion sociale en Grande-Bretagne Monia O'Brien Castro Université François-Rabelais -Tours / GRAAT Séminaire du GRER 21 octobre 2011 Université Paris-Diderot Race, classe, relations de pouvoir inégales ont toujours été les caractéristiques d'un Royaume-Uni divisé. Dans les anciennes colonies, les Blancs « supérieurs » gouvernaient les indigènes « inférieurs », et dans la mère patrie elle-même, la structure de classes dominait. Les injustices sociales et raciales qui appauvrissent une grande partie de la communauté blanche et des communautés minoritaires du continent depuis des décennies constitue l'héritage de l'empire mondial britannique. Dans la pratique, les membres des communautés minoritaires ont toujours dû faire face à des difficultés accrues. Dans les années 80, la série de publications du Centre for Contemporary Cultural Studies intitulée The Empire Strikes Back 1 par exemple, offrait une théorie néo-marxiste du racisme, selon laquelle les crises économiques des années 70 et 80 avaient engendré un racisme fondé sur la culture plutôt que sur la biologie. Un contexte économique incertain avait contribué à la transformation d'individus dont la culture n'était pas purement britannique et dont on disait que leur loyauté envers le Royaume-Uni faisait défaut, en boucs émissaires. Dans le même esprit, une décennie plus tôt, Castles et Kosack 2 avaient avancé que, en substance, les classes dirigeantes considéraient l'immigration comme un atout, étant donné qu'immigrants et immigrés pouvaient être rendus responsables des problèmes économiques, et que les tensions raciales divisaient la classe ouvrière, ce qui permettait son exploitation. Au Royaume-Uni, les nouvelles tendances migratoires, l'arrivée de demandeurs d'asile et de réfugiés en grand nombre et les émeutes de l'été 2001 dans le nord de l'Angleterre ont attiré une attention toute particulière sur la diversité ethnique, la cohésion sociale et l'immigration. De plus, les vagues d'immigration croissantes et la diversité ethnique galopante ont été de plus en plus perçues comme un danger pour la cohésion sociale, plus particulièrement au lendemain des attentats de Londres en juillet 2005. Après 1945, l'accent avait été mis sur l'intégration des immigrants et la
Race and class, unequal power relations: these have always been at the core of a divided Britain.... more Race and class, unequal power relations: these have always been at the core of a divided Britain. In the former colonies, "superior" Whites ruled over "inferior" natives, and in the mother country itself, class structure held sway. Britain's world empire heritage has materialized in racial and social injustices that have impoverished large sections of ethnic Whites and ethnic minorities on the mainland. In practice, minority community members have suffered additional hardship. The Empire Strikes Back, a series of publications by the Centre for Contemporary Cultural Studies in the 1980s 1 , for example, proposed a neo-Marxist theory of racism according to which the economic crisis of the 1970s and 1980s had produced a racism based on culture rather than on biology. Economic uncertainty has helped make scapegoats out of those individuals whose culture is not purely British, and who are said to lack in loyalty to Britain. In the same vein, a decade earlier, Castles and Kosack 2 had posited that in substance, migration was considered as an asset by the ruling class, since immigrants could be scapegoated for economic problems and since racial tensions divided the working class thus enabling its exploitation. Now, a particular concern with ethnic diversity, immigration and social cohesion arose from changing patterns of immigration, the arrival in large numbers of asylum seekers and refugees, and more recently civil disturbances in Northern England in the summer of 2001. Growing immigration flows and a developing ethnic diversity have been increasingly seen as threats to social cohesion, especially since the London bombings of July 2005. Post-1945, the focus had been on immigrant integration and the management of diversity 3. But since the late 1990s, it is rather the role that social capital may play in the encouragement of social cohesion which has appeared as an increasingly important issue 4. This article looks into how immigration and ethnic diversity fundamentally affects solidarity and social capital, focusing on the period going from the late 1990s up to 2005. First, I will show that New Labour brought back into fashion a discourse on integration and social cohesion as
Dans ce chapitre, je me propose d'étudier un phénomène sociétal devenu récurrent en Grande-Bretag... more Dans ce chapitre, je me propose d'étudier un phénomène sociétal devenu récurrent en Grande-Bretagne : celui des émeutes urbaines, que l'on qualifie également d'émeutes « raciales ». En effet, ces éruptions de violence ont en général lieu dans les inner cities, ces zones déshéritées qui subirent un exode blanc et dans lesquelles les minorités ethniques sont très représentées. Les premières véritables émeutes de ce type recensées en Grande-Bretagne dans l'après-guerre eurent lieu à Notting Hill (quartier de l'ouest de Londres) en 1958, c'est-à-dire pendant la première grande vague d'immigration de non-Blancs sur le territoire britannique. Pendant près d'une semaine, jeunes néofascistes et Antillais s'affrontèrent 1. Par la suite, le scénario se reproduisit à plusieurs reprises. C'est cependant dans les années 80, sous la gouvernance de Margaret Thatcher, que le phénomène prit de l'ampleur : Liverpool, Birmingham, Londres et Manchester, pour ne citer que ces villes, furent régulièrement confrontées, malgré l'adoption de mesures visant à les enrayer, à des émeutes opposant des communautés ou éclatant entre jeunes et policiers. Dans un premier temps, je ferai le point sur les émeutes les plus emblématiques. Je me concentrerai sur le déroulement des émeutes
Savoirs Sans Frontières, 2024
13th International Colloquium organized by the Tunisian-Mediterranean Association for Historical,... more 13th International Colloquium organized by the Tunisian-Mediterranean Association for Historical, Social and Economic Studies entitled Delinquency, Crimes and Repression in History
n°12, vol. 1, pp. 369-387
AMPS Proceedings Series 34.1, New York-Liveable Cities, ISSN 2398-9467, 2024
Ed. J. MONTGOMERY
Living in the Age of Anger: Representing ‘negative solidarities’ in Contemporary Global Culture, 2023
https://journals.openedition.org/osb//2538
SAGE, 2015
On April 9, 2014 the media reported that the court had found one of the alleged murderers of PC K... more On April 9, 2014 the media reported that the court had found one of the alleged murderers of PC Keith Blakelock, Nicholas Jacobs, not guilty of murder and manslaughter. The police officer in question had died from multiple stab wounds during the 1985 Broadwater Farm Estate riots. 1 As the story hit the headlines, the stormy relationship between the youth and the police, racial tensions, urban decay and urban riots surfaced yet again. This paper examines what many perceive as a recurrent problem in urban Britain: so-called "race riots." Indeed, these eruptions of street violence and protest generally take place in inner city neighborhoods-deprived areas with poor ethnic minorities. The last riots spread across England in August 2011. The final report, compiled by the independent Riots Communities and Victims Panel, pointed to a number of issues to explain the level of violence: such as few opportunities for young people, a lack of confidence in policing, racial discrimination, the feeling that the government was not doing enough to address systemic problems, and that decision-making at both the state and neighborhood levels did not involve a large section of the citizenry. 2 The first real riots of this type in postwar Britain occurred in Notting Hill (a West London borough) in 1958, that is to say during the first great wave of non-white immigration. For almost a week young neo-fascists and West Indians clashed. 3 Similar disturbances were observed
Delagrave, 2006
On the privatization of inner cities The British Conservative governments' urban policy (from 197... more On the privatization of inner cities The British Conservative governments' urban policy (from 1979 to the mid-1990s) Between the 1970s and the 1990s, developed countries, including Britain, experienced major urban changes owing to the alteration of world trading patterns, the emergence of a highly mobile finance capital, the entry of developing countries into the field of manufacturing hitherto hogged by advanced economies, and the increase in the service sector, distinguished by its dual labour market. Thus, a pattern of profound uneven urban development was introduced into the country. It resulted in growing regional and individual economic inequality, the appearance of core and peripheral workers, and the marginalization in society of groups such as women, immigrants, the mentally ill, the handicapped, the unskilled, and the under-educated. Government policy came in for criticism in Gilding the Ghetto, the summary of the Community Development Programmes (CDP), which was published in 1977. In fact, the report argued that poverty was not confined to inner urban areas characterized by a pathology of families caught in a-cycle of deprivation‖. Instead, poverty should be seen as a profound structural social and economic problem. Consequently, as external factors and not people were responsible for deprivation, the CDPs could only propose cosmetic answers to deprived urban neighbourhoods, especially as they were given no funds to devote specifically to social provision. Since the CDPs were mere placebos, then the urban programme was deceptive. Politicians are somewhat powerless when confronted with many social upheavals; as they are the product of economic forces and economic decision-making within an international context, politicians cannot help the poorest sections of the community in any situation. Obviously, this was the case with the high unemployment levels which resulted from the international economic recessions in the 1970s and 1980s for instance. Still, political leaders are in a position to apply pressure and avoid the disastrous consequences that can arise from economic forces. For governments which refused to accept that structural inequality, which is inherent to capitalism, was to blame, the easiest solution was to launch such programmes and eventually to hand the problem over to the market, without digging into the far-reaching consequences of urban deprivation. The evidence suggests that this cultural economic revolution, attempted during an economic slump, in the end caused the failure of the Conservative inner-city policy initiated after 1979, all the more so as recession provoked additional social problems. Extra funds were not spent on social welfare when they were essential, inner-city policy failed and the rate of poverty rose. Hence it may be said that it was naïve on the part of the government to assume that the private sector would bring about a revival of these areas in need, and that what was called the Enterprise Culture could substitute for the so-called dependency culture. So, private solutions to public problems? That is the question.
Conference entitled "Livable Cities" organised by New York City College of Technology and AMPS (A... more Conference entitled "Livable Cities" organised by New York City College of Technology and AMPS (Architecture, Media, Politics, Society), New York, June 2023.
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