Michel Antelme មីស្ហែល ឫទ្ធី អង់តែល្ម | INALCO Paris (original) (raw)
Papers by Michel Antelme មីស្ហែល ឫទ្ធី អង់តែល្ម
Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 2014
Inscriptions written by some of Aymonier's collaborators.
Aséanie. Sciences humaines en Asie du Sud-Est 28, 2011
Des mots en vieux khmer résistent à l'interprétation quand on les croit disparus en moderne, même... more Des mots en vieux khmer résistent à l'interprétation quand on les croit disparus en moderne, même si recourir à d'autres langues a permis de retrouver le sens de plusieurs d'entre eux. Si, d'après certains auteurs, le khmer connaît une uniformité assez remarquable au sein du Cambodge moderne grâce à un continuum linguistique certain, il apparaît néanmoins, utile de reconnaître l'existence de différences dialectales à l'intérieur du Cambodge actuel comme sur ses marges.
Tel est le cas de thṅe (ថ្ងេ). Si son sens – à savoir une nuance sombre – a été connu assez tôt par les khmérologues grâce à deux inscriptions écrites en sanskrit et en khmer et si l'on a pensé qu'il aurait pu subsister sous forme de vestige dans des noms de plantes, il a été trop vite déclaré disparu en khmer moderne, car il semble toujours présent sous les formes traṅae (ត្រងែ), dans les parlers du Nord-Ouest, et sraṅae (ស្រងែ), dans les parlers de l'Est et du Sud-Est. Se baser sur le seul parler de Phnom Penh pour analyser le khmer ancien peut donc être réducteur. Ainsi, une étude dialectologique de toute l'aire khmérophone est nécessaire pour une meilleure compréhension de l'épigraphie en vieux khmer.
Some words in Old Khmer thought to have disappeared from Modern Khmer can be resistant to interpretation, even though recourse to other languages has allowed the meaning of some of them to be recovered. While some authors note that Modern Khmer shows a rather remarkable uniformity within present-day Cambodia through a dialect continuum across the country, it would be nevertheless beneficial for scholars to recognise the existence of dialectal differences both within the borders of present-day Cambodia and at its extraterritorial margins.
Such is the case of thṅe (ថ្ងេ). Although scholars understood its meaning—referring to a dark hue—rather early on thanks to two inscriptions in both Sanskrit and Khmer, and thought it might have existed vestigially as in some plant names, it was, unfortunately, too quickly declared to have disappeared from Modern Khmer. It is still present in some north-western dialects as traṅae (ត្រងែ), and in some eastern and south-eastern dialects as sraṅae (ស្រងែ). Thus, relying on the Phnom Penh dialect alone in order to analyse Old Khmer is probably too limiting. A survey of dialects covering the whole of the Khmer-speaking area is essential if Old Khmer epigraphy is yo be better understood.
Péninsule 61, 2010
Alors que l'étymologie du nom de Fou-nan (扶南) (ហ្វ៊ូណន, ហ្វ៊ូណាន) dans les sources chinoises, pou... more Alors que l'étymologie du nom de Fou-nan (扶南) (ហ្វ៊ូណន, ហ្វ៊ូណាន) dans les sources chinoises, pour désigner un ancien pays que l'on pense être l'ancêtre du Cambodge, fait quasiment l'unanimité, à savoir qu'il viendrait d'un terme indigène signifiant « montagne », celle du Tchen-la (眞 臘) (ចេនឡា, ចន្លាប), qui a succédé au Fou-nan, a laissé bon nombre de chercheurs perplexes. Pour certains, le nom chinois reste inananlysable tandis que d'autres ont fait des suggestions, parfois sous toutes réserves, parfois de manière plus affirmative. Après avoir passé en revue ces hypothèses, cet article se penche sur un terme indigène crāp (ច្រាប) /craːp/ présent en khmer moderne, et qui, au vu, des chroniques cambodgiennes, aurait existé dans un hydronyme.
While the etymology of the name Fu-nan (扶南) (ហ្វ៊ូណន, ហ្វ៊ូណាន), to designate an ancient country in Chinese sources which is thought to be the ancestor of Cambodia, is nearly unanimoumisly accepted as stemming from a local word meaning “mountain”, the etymology of Chen-la (眞 臘) (ចេនឡា, ចន្លាប), which followed Fu-nan left many scholars in bewilderment. For some of them, this Chinese name cannot be analysed, whereas some others made suggestions, sometimes with reservation, sometimes in a more assertive tone. After reviewing these past hypotheses, this article looks into a local word: crāp (ច្រាប) /craːp/, attested in Modern Khmer and which, according to Cambodian chronicles, was present in a hydronym.
Péninsule 65, 2012
La signification du terme varṇṇāśrama (វណ៌្ណាឝ្រម), morphologiquement analysable et dont on ne tr... more La signification du terme varṇṇāśrama (វណ៌្ណាឝ្រម), morphologiquement analysable et dont on ne trouve que quelques attestations dans les inscriptions de l’époque angkorienne ainsi que dans les IMA (Inscriptions modernes d’Angkor), reste largement incomprise, même si l’on pense qu’il s’agit d’une catégorie de la population au sein des monastères angkoriens ou āśramas (អាឝ្រម) et dont certains membres à l’époque post-angkorienne étaient libérés dans le cadre du bouddhisme theravādin pour être entrés au service de monastères. L’auteur propose de faire le lien avec l’ethnomnyme moderne péâ ̆r (ព័រ), du nom de populations môn-khmères vivant sur une partie du pourtour du Tonlé Sap jusque dans le sud-ouest du Cambodge actuel et qui étaient des esclaves de pagode ou des dépendants de la couronne khmère au XIXe siècle.
The meaning of the word varṇṇāśrama (វណ៌្ណាឝ្រម) of which we have only a few occurrences in Angkorian inscriptions and in the IMAs (Modern Inscriptions of Angkor), and which is morphologicaly analysable, still proves quite difficult to understand, though it has been conjectured that it may refer to a category of people within Angkorian monasteries or āśramas (អាឝ្រម). Later on, during the Post-Angkorian period, under Theravāda Buddhism, some varṇṇāśramas were set free to enter the service of monasteries. This article suggests a link between this term and the modern ethnonyn Péâ ̆r (ព័រ). Péâ ̆rs are groups of Mon-Khmer populations living in parts of the Tonle Sap basin down to the south-western region of contemporary Cambodia, and who are pagoda slaves or dependants of the Khmer king in the nineteenth century.
Le nom composé. Données sur seize langues, 2004
Le nom composé. Données sur seize langues, sous la direction de Pierre J.L. Arnaud
« អំពីអត្ថបទ ១ ស្តីពីចំនួន រង្វាស់រង្វាល់បុរាណ ។ល។ ដែលហ្លួងពិភ័ក្តិធានី យោក្ប័ត្រជ្រោយច... more « អំពីអត្ថបទ ១ ស្តីពីចំនួន រង្វាស់រង្វាល់បុរាណ ។ល។ ដែលហ្លួងពិភ័ក្តិធានី យោក្ប័ត្រជ្រោយចង្វា បានរៀបរៀង និង ជូន “លោកជាធំ” អាដេម៉ារដ៍ ឡឺក្លែរ » + « កំណែនិងសេចក្តីបន្ថែមដល់អត្ថបទស្តីពីចំនួន រង្វាស់រង្វាល់បុរាណ ។ល។ ក្នុងសិក្សាចក្រលេខ ៦ »
www.khmerstudies.org/publications/articles/
English and Khmer versions. http://www.khmerstudies.org/publications/articles/
English and Khmer versions. http://www.khmerstudies.org/publications/articles/
http://archasie.free.fr/dossiers/Bulletins\_free/Bulletin-Volume1-2.pdf
Published in: Bulletin de l’AEFEK (Association d’échanges et de formation pour les études khmères... more Published in: Bulletin de l’AEFEK (Association d’échanges et de formation pour les études khmères) n° 12, 2007.
http://aefek.free.fr/pageLibre000107dd.html
ABSTRACT This article examines two units of measure, of both volume and weight; the use of the fo... more ABSTRACT
This article examines two units of measure, of both volume and weight; the use of the former has been proven to date back to the Pre-Angkorean period, and for the latter during the Angkorean pe¬riod. Several interpretations exist regarding the actual measures represented by these two terms.
The first one, thlvaṅ — which is its more common spelling — and which is thought to occur in the copy of a Khmer text whose composition is dated A.D. 1601, under the form tanlūṅ, seemed to no longer exist in Modern Khmer and was consid¬ered to be equivalent to the picul. However, it turns out that the term is probably still in use among the Khmer population of Surin province in Thailand, and, depend¬ing on eras, has represented a weight of paddy ranging roughly from 240 to 264 kgs, or even up to 276 or 288 kgs, for a volume of approximately 480 litres.
The second term, dnāl, has been construed by certain to correspond to a very vague, non-specified unit, corresponding to a large earthenware pot. Other scholars, however, have thought it may have a relationship with an equivalent word still in use in Modern Siamese, and which would be the equiva¬lent of a coconut scoop, i.e. representing an average weight of 600 grams for husked rice. The present article favours the latter interpretation, but the etymology of this term is still problematic, all the more so as a Pāli word, nāḷi, seems to have been in use after the Angkorean period for the same measure.
Keywords : measure, capacity, volume, weight, Cambodia, Pre-Angkorean, Angkorean, Middle Period, Post-Angkorean, Khmer of Surin, standard Khmer, Old Khmer, Modern Khmer, Siamese, Pāli, thlvaṅ, dnāl, daḥnān, nāl, nāli, nāḷ, nāḷi, picul, pound, kaṭṭi, catty.
RÉSUMÉ
La présente contribution se penche sur deux termes de mesure, à la fois de capacité et de poids, attes¬tés pour le premier dès l’époque préangkorienne et pour le deuxième à l’époque angkorienne. Ces deux termes ont fait l’objet de tentatives d’interprétation quant aux valeurs qu’ils représentaient.
Le premier, thlvaṅ — pour ne donner ici que sa forme la plus courante et qu’on pense retrouver dans une copie d’un texte khmer dont la composition est datée de 1601 de notre ère sous la forme tanlūṅ —, semblait inconnu en khmer moderne et a été considéré être l’équivalent du picul. Or, il s’avèrerait qu’il est toujours attesté chez les Khmers de la province de Surin en Thaïlande et a pu selon les époques représenter un poids de paddy allant approximativement de 240 à 264 kg voire même jusqu’à 276 à 288 kg pour un volume d’environ 480 litres.
Le deuxième terme, le dnāl, a également fait l’objet de suppositions de la part de certains au¬teurs qui le font correspondre à la valeur très vague et non précisée d’un ustensile qui serait une grande mar¬mite en terre cuite, tandis que d’autres y voyaient une possible correspondance avec un terme équiva¬lent toujours présent en siamois moderne. Il équivaudrait au volume représenté par une noix de coco évidée et représentait, pour le riz décortiqué, un poids moyen de 600 g. Le présent arti¬cle pen¬che en faveur de cette dernière interprétation, mais l’étymologie de ce terme pose toujours pro¬blème d’autant plus qu’un mot pāli, le nāḷi, semble avoir été utilisé après l’époque angkorienne pour la même mesure.
Mots-clés : mesure, capacité, volume, poids, Cambodge, préangkorien, angkorien, époque moyenne, postangkorien, khmer de Surin, khmer standard, vieux khmer, khmer moderne, siamois, pāli, thlvaṅ, dnāl, daḥnān, nāl, nāli, nāḷ, nāḷi, picul, livre, kaṭṭi, catty.
scientific edition of classic books by Michel Antelme មីស្ហែល ឫទ្ធី អង់តែល្ម
Pattani/Paris, Prince of Songkla University (“Ombres d'Orient. Société d'Asie du Sud-Est” dirigée par Pierre Le Roux)/CNRS & ministère des Affaires étrangères, 152 p., carte
Le voisinage entre Khmers et Siamois est séculaire. Ces deux sociétés, aux rapports tumultueux et... more Le voisinage entre Khmers et Siamois est séculaire. Ces deux sociétés, aux rapports tumultueux et féconds, se sont influencées réciproquement au cours de l'histoire et relèvent de la même aire de civilisation et de culture. Cet ouvrage s'intéresse à un aspect de leurs relations : les échanges lexicaux entre les deux communautés, et plus précisément le parcours suivi par certains mots vieux khmers entrés dans la langue siamoise depuis des siècles pour revenir au khmer.
L'auteur, diplômé de l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO, Paris), et de l'université Paris III-Sorbonne Nouvelle, poursuit des recherches en khmèrologie [il est aujourd'hui professeur et responsable de la section de cambodgien à l'INALCO, membre du CERLOM (INALCO) et membre associé de l’Institut de recherche sur l’Asie-IrAsia (UMR 7306, CNRS-Université Aix-Marseille).
The Khmer and the Siamese have been living as neighbours for several centuries. Over the course of history, the culture of the one has influenced the other in a dynamic cycle of mutual exchange. Through this often tumultuous but perpetually productive relationship, together the two constitute a unique cultural domain. In this study, the author brings to light one aspect of Khmer-Siamese relations: lexicographical exchanges. The historico-linguistics trajectory of Khmer terms is traced as they enter the Siamese language to return centuries later into Khmer.
The Author graduated from the Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO, Paris) and the Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle, is currently pursuing further research on the Khmer languages [he is nowadays professor at INALCO, member of the CERLOM (INALCO) and associated member of the Institute of Research on Asia-IrAsia (UMR 7306, CNRS-Université Aix-Marseille).
Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 2014
Inscriptions written by some of Aymonier's collaborators.
Aséanie. Sciences humaines en Asie du Sud-Est 28, 2011
Des mots en vieux khmer résistent à l'interprétation quand on les croit disparus en moderne, même... more Des mots en vieux khmer résistent à l'interprétation quand on les croit disparus en moderne, même si recourir à d'autres langues a permis de retrouver le sens de plusieurs d'entre eux. Si, d'après certains auteurs, le khmer connaît une uniformité assez remarquable au sein du Cambodge moderne grâce à un continuum linguistique certain, il apparaît néanmoins, utile de reconnaître l'existence de différences dialectales à l'intérieur du Cambodge actuel comme sur ses marges.
Tel est le cas de thṅe (ថ្ងេ). Si son sens – à savoir une nuance sombre – a été connu assez tôt par les khmérologues grâce à deux inscriptions écrites en sanskrit et en khmer et si l'on a pensé qu'il aurait pu subsister sous forme de vestige dans des noms de plantes, il a été trop vite déclaré disparu en khmer moderne, car il semble toujours présent sous les formes traṅae (ត្រងែ), dans les parlers du Nord-Ouest, et sraṅae (ស្រងែ), dans les parlers de l'Est et du Sud-Est. Se baser sur le seul parler de Phnom Penh pour analyser le khmer ancien peut donc être réducteur. Ainsi, une étude dialectologique de toute l'aire khmérophone est nécessaire pour une meilleure compréhension de l'épigraphie en vieux khmer.
Some words in Old Khmer thought to have disappeared from Modern Khmer can be resistant to interpretation, even though recourse to other languages has allowed the meaning of some of them to be recovered. While some authors note that Modern Khmer shows a rather remarkable uniformity within present-day Cambodia through a dialect continuum across the country, it would be nevertheless beneficial for scholars to recognise the existence of dialectal differences both within the borders of present-day Cambodia and at its extraterritorial margins.
Such is the case of thṅe (ថ្ងេ). Although scholars understood its meaning—referring to a dark hue—rather early on thanks to two inscriptions in both Sanskrit and Khmer, and thought it might have existed vestigially as in some plant names, it was, unfortunately, too quickly declared to have disappeared from Modern Khmer. It is still present in some north-western dialects as traṅae (ត្រងែ), and in some eastern and south-eastern dialects as sraṅae (ស្រងែ). Thus, relying on the Phnom Penh dialect alone in order to analyse Old Khmer is probably too limiting. A survey of dialects covering the whole of the Khmer-speaking area is essential if Old Khmer epigraphy is yo be better understood.
Péninsule 61, 2010
Alors que l'étymologie du nom de Fou-nan (扶南) (ហ្វ៊ូណន, ហ្វ៊ូណាន) dans les sources chinoises, pou... more Alors que l'étymologie du nom de Fou-nan (扶南) (ហ្វ៊ូណន, ហ្វ៊ូណាន) dans les sources chinoises, pour désigner un ancien pays que l'on pense être l'ancêtre du Cambodge, fait quasiment l'unanimité, à savoir qu'il viendrait d'un terme indigène signifiant « montagne », celle du Tchen-la (眞 臘) (ចេនឡា, ចន្លាប), qui a succédé au Fou-nan, a laissé bon nombre de chercheurs perplexes. Pour certains, le nom chinois reste inananlysable tandis que d'autres ont fait des suggestions, parfois sous toutes réserves, parfois de manière plus affirmative. Après avoir passé en revue ces hypothèses, cet article se penche sur un terme indigène crāp (ច្រាប) /craːp/ présent en khmer moderne, et qui, au vu, des chroniques cambodgiennes, aurait existé dans un hydronyme.
While the etymology of the name Fu-nan (扶南) (ហ្វ៊ូណន, ហ្វ៊ូណាន), to designate an ancient country in Chinese sources which is thought to be the ancestor of Cambodia, is nearly unanimoumisly accepted as stemming from a local word meaning “mountain”, the etymology of Chen-la (眞 臘) (ចេនឡា, ចន្លាប), which followed Fu-nan left many scholars in bewilderment. For some of them, this Chinese name cannot be analysed, whereas some others made suggestions, sometimes with reservation, sometimes in a more assertive tone. After reviewing these past hypotheses, this article looks into a local word: crāp (ច្រាប) /craːp/, attested in Modern Khmer and which, according to Cambodian chronicles, was present in a hydronym.
Péninsule 65, 2012
La signification du terme varṇṇāśrama (វណ៌្ណាឝ្រម), morphologiquement analysable et dont on ne tr... more La signification du terme varṇṇāśrama (វណ៌្ណាឝ្រម), morphologiquement analysable et dont on ne trouve que quelques attestations dans les inscriptions de l’époque angkorienne ainsi que dans les IMA (Inscriptions modernes d’Angkor), reste largement incomprise, même si l’on pense qu’il s’agit d’une catégorie de la population au sein des monastères angkoriens ou āśramas (អាឝ្រម) et dont certains membres à l’époque post-angkorienne étaient libérés dans le cadre du bouddhisme theravādin pour être entrés au service de monastères. L’auteur propose de faire le lien avec l’ethnomnyme moderne péâ ̆r (ព័រ), du nom de populations môn-khmères vivant sur une partie du pourtour du Tonlé Sap jusque dans le sud-ouest du Cambodge actuel et qui étaient des esclaves de pagode ou des dépendants de la couronne khmère au XIXe siècle.
The meaning of the word varṇṇāśrama (វណ៌្ណាឝ្រម) of which we have only a few occurrences in Angkorian inscriptions and in the IMAs (Modern Inscriptions of Angkor), and which is morphologicaly analysable, still proves quite difficult to understand, though it has been conjectured that it may refer to a category of people within Angkorian monasteries or āśramas (អាឝ្រម). Later on, during the Post-Angkorian period, under Theravāda Buddhism, some varṇṇāśramas were set free to enter the service of monasteries. This article suggests a link between this term and the modern ethnonyn Péâ ̆r (ព័រ). Péâ ̆rs are groups of Mon-Khmer populations living in parts of the Tonle Sap basin down to the south-western region of contemporary Cambodia, and who are pagoda slaves or dependants of the Khmer king in the nineteenth century.
Le nom composé. Données sur seize langues, 2004
Le nom composé. Données sur seize langues, sous la direction de Pierre J.L. Arnaud
« អំពីអត្ថបទ ១ ស្តីពីចំនួន រង្វាស់រង្វាល់បុរាណ ។ល។ ដែលហ្លួងពិភ័ក្តិធានី យោក្ប័ត្រជ្រោយច... more « អំពីអត្ថបទ ១ ស្តីពីចំនួន រង្វាស់រង្វាល់បុរាណ ។ល។ ដែលហ្លួងពិភ័ក្តិធានី យោក្ប័ត្រជ្រោយចង្វា បានរៀបរៀង និង ជូន “លោកជាធំ” អាដេម៉ារដ៍ ឡឺក្លែរ » + « កំណែនិងសេចក្តីបន្ថែមដល់អត្ថបទស្តីពីចំនួន រង្វាស់រង្វាល់បុរាណ ។ល។ ក្នុងសិក្សាចក្រលេខ ៦ »
www.khmerstudies.org/publications/articles/
English and Khmer versions. http://www.khmerstudies.org/publications/articles/
English and Khmer versions. http://www.khmerstudies.org/publications/articles/
http://archasie.free.fr/dossiers/Bulletins\_free/Bulletin-Volume1-2.pdf
Published in: Bulletin de l’AEFEK (Association d’échanges et de formation pour les études khmères... more Published in: Bulletin de l’AEFEK (Association d’échanges et de formation pour les études khmères) n° 12, 2007.
http://aefek.free.fr/pageLibre000107dd.html
ABSTRACT This article examines two units of measure, of both volume and weight; the use of the fo... more ABSTRACT
This article examines two units of measure, of both volume and weight; the use of the former has been proven to date back to the Pre-Angkorean period, and for the latter during the Angkorean pe¬riod. Several interpretations exist regarding the actual measures represented by these two terms.
The first one, thlvaṅ — which is its more common spelling — and which is thought to occur in the copy of a Khmer text whose composition is dated A.D. 1601, under the form tanlūṅ, seemed to no longer exist in Modern Khmer and was consid¬ered to be equivalent to the picul. However, it turns out that the term is probably still in use among the Khmer population of Surin province in Thailand, and, depend¬ing on eras, has represented a weight of paddy ranging roughly from 240 to 264 kgs, or even up to 276 or 288 kgs, for a volume of approximately 480 litres.
The second term, dnāl, has been construed by certain to correspond to a very vague, non-specified unit, corresponding to a large earthenware pot. Other scholars, however, have thought it may have a relationship with an equivalent word still in use in Modern Siamese, and which would be the equiva¬lent of a coconut scoop, i.e. representing an average weight of 600 grams for husked rice. The present article favours the latter interpretation, but the etymology of this term is still problematic, all the more so as a Pāli word, nāḷi, seems to have been in use after the Angkorean period for the same measure.
Keywords : measure, capacity, volume, weight, Cambodia, Pre-Angkorean, Angkorean, Middle Period, Post-Angkorean, Khmer of Surin, standard Khmer, Old Khmer, Modern Khmer, Siamese, Pāli, thlvaṅ, dnāl, daḥnān, nāl, nāli, nāḷ, nāḷi, picul, pound, kaṭṭi, catty.
RÉSUMÉ
La présente contribution se penche sur deux termes de mesure, à la fois de capacité et de poids, attes¬tés pour le premier dès l’époque préangkorienne et pour le deuxième à l’époque angkorienne. Ces deux termes ont fait l’objet de tentatives d’interprétation quant aux valeurs qu’ils représentaient.
Le premier, thlvaṅ — pour ne donner ici que sa forme la plus courante et qu’on pense retrouver dans une copie d’un texte khmer dont la composition est datée de 1601 de notre ère sous la forme tanlūṅ —, semblait inconnu en khmer moderne et a été considéré être l’équivalent du picul. Or, il s’avèrerait qu’il est toujours attesté chez les Khmers de la province de Surin en Thaïlande et a pu selon les époques représenter un poids de paddy allant approximativement de 240 à 264 kg voire même jusqu’à 276 à 288 kg pour un volume d’environ 480 litres.
Le deuxième terme, le dnāl, a également fait l’objet de suppositions de la part de certains au¬teurs qui le font correspondre à la valeur très vague et non précisée d’un ustensile qui serait une grande mar¬mite en terre cuite, tandis que d’autres y voyaient une possible correspondance avec un terme équiva¬lent toujours présent en siamois moderne. Il équivaudrait au volume représenté par une noix de coco évidée et représentait, pour le riz décortiqué, un poids moyen de 600 g. Le présent arti¬cle pen¬che en faveur de cette dernière interprétation, mais l’étymologie de ce terme pose toujours pro¬blème d’autant plus qu’un mot pāli, le nāḷi, semble avoir été utilisé après l’époque angkorienne pour la même mesure.
Mots-clés : mesure, capacité, volume, poids, Cambodge, préangkorien, angkorien, époque moyenne, postangkorien, khmer de Surin, khmer standard, vieux khmer, khmer moderne, siamois, pāli, thlvaṅ, dnāl, daḥnān, nāl, nāli, nāḷ, nāḷi, picul, livre, kaṭṭi, catty.
Pattani/Paris, Prince of Songkla University (“Ombres d'Orient. Société d'Asie du Sud-Est” dirigée par Pierre Le Roux)/CNRS & ministère des Affaires étrangères, 152 p., carte
Le voisinage entre Khmers et Siamois est séculaire. Ces deux sociétés, aux rapports tumultueux et... more Le voisinage entre Khmers et Siamois est séculaire. Ces deux sociétés, aux rapports tumultueux et féconds, se sont influencées réciproquement au cours de l'histoire et relèvent de la même aire de civilisation et de culture. Cet ouvrage s'intéresse à un aspect de leurs relations : les échanges lexicaux entre les deux communautés, et plus précisément le parcours suivi par certains mots vieux khmers entrés dans la langue siamoise depuis des siècles pour revenir au khmer.
L'auteur, diplômé de l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO, Paris), et de l'université Paris III-Sorbonne Nouvelle, poursuit des recherches en khmèrologie [il est aujourd'hui professeur et responsable de la section de cambodgien à l'INALCO, membre du CERLOM (INALCO) et membre associé de l’Institut de recherche sur l’Asie-IrAsia (UMR 7306, CNRS-Université Aix-Marseille).
The Khmer and the Siamese have been living as neighbours for several centuries. Over the course of history, the culture of the one has influenced the other in a dynamic cycle of mutual exchange. Through this often tumultuous but perpetually productive relationship, together the two constitute a unique cultural domain. In this study, the author brings to light one aspect of Khmer-Siamese relations: lexicographical exchanges. The historico-linguistics trajectory of Khmer terms is traced as they enter the Siamese language to return centuries later into Khmer.
The Author graduated from the Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO, Paris) and the Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle, is currently pursuing further research on the Khmer languages [he is nowadays professor at INALCO, member of the CERLOM (INALCO) and associated member of the Institute of Research on Asia-IrAsia (UMR 7306, CNRS-Université Aix-Marseille).