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Papers by Alain Rolland

Research paper thumbnail of L'Espace Public

Je poursuis ici les réflexions entamées dans « L’État, la Puissance, la Souveraineté… et Nous » e... more Je poursuis ici les réflexions entamées dans « L’État, la Puissance, la Souveraineté… et Nous » et « Fin de l’Histoire ? » Dans ces textes j’avais mis le Nous au centre de l’être politique et à la source de la constitution de l’État, comme lieu d’incarnation de la Souveraineté [être suprême en somme]. Cependant je n’avais fait qu’ébaucher l’examen de ce Nous dans sa consistance ou son essence, sa pertinence. J’ai ressenti la nécessité d’aller plus loin. Stratégiquement je suis parti d’abord de ce qui menace ou vise à détruire le Nous, de façon à peut-être mieux le saisir à partir de sa contradiction. J’ai mis tout cela sous le titre d’Espace Public, notion politique importante dont par exemple Jurgen Habermas s’est beaucoup occupé.

Research paper thumbnail of Fin de l'Histoire ?

L’Être est dans son principe dialectique (cf. Hegel). Et la dialectique n’est pas censée avoir de... more L’Être est dans son principe dialectique (cf. Hegel). Et la dialectique n’est pas censée avoir de fin, sinon comme fin dernière, fin de l’être lui-même, fin de l’histoire. C'est ce dont il est question ici.
Ces réflexions puisent beaucoup dans deux couples ou binômes de philosophes/acteurs de la politique contemporaine : Hegel et Marx, Heidegger et Derrida. Pour compléter cette mini-crèche insolite, j’ai ajouté les deux ravis Freud et Lacan, mais ils interviendront de façon plus sporadique, comme leur fonction y invite.

Research paper thumbnail of L’État, la Puissance, La Souveraineté ...et Nous

L’État, les États, ça se pense et ça se construit. L’être c’est un chantier en construction, c’es... more L’État, les États, ça se pense et ça se construit. L’être c’est un chantier en construction, c’est ouvert. Non sans quelques données de base, comme la base Hegel, mais la base de la base, c’est l’énergie qui prend forme et vie...

Research paper thumbnail of L'Esprit de la Grèce antique -  II

Sur le sacrifice, l'esclavage, les hyperboréens, Artémis et la méthode d'approche de l'être par l... more Sur le sacrifice, l'esclavage, les hyperboréens, Artémis et la méthode d'approche de l'être par la mise à distance.

Research paper thumbnail of La Destruction de Gaza

Research paper thumbnail of L'Esprit de la Grèce antique

C'est un essai d'approche. Je continue mon exploration de la civilisation grecque, spécialement l... more C'est un essai d'approche. Je continue mon exploration de la civilisation grecque, spécialement les mythes d'Ariane et de Dionysos, et le Labyrinthe crétois.
(30/10/24) J'ai ajouté quelques petites modifications, notamment sur Artémis au début et une partie sur Déméter-Koré et les "Antletriai" ou puiseuses de fosses à compost pourri.
(04/11/24) Menus arrangements syntaxiques, ajout de référence sur les représentations de la mise à mort du Minotaure (lancer de pierre, trop souvent identifiée avec la fameuse pelote).

Research paper thumbnail of Enquêtes Grecques II

En suivant Hérodote, Pausanias, ou Jean-Pierre Vernant et bien d'autres comme Vinciane Pirenne-De... more En suivant Hérodote, Pausanias, ou Jean-Pierre Vernant et bien d'autres comme Vinciane Pirenne-Delforge, Isabelle Tassignon, Maria Daraki, Nicolas Richer, Da Mao...

Research paper thumbnail of ISRAËL VERSION NETANYAHOU - Force et Légitimité

Sur l'emploi légitime de la force par les États, et ici en l'occurence plus précisément l'État d'... more Sur l'emploi légitime de la force par les États, et ici en l'occurence plus précisément l'État d'Israël. Cette question n'est pas nouvelle (cf. par exemple Max Weber et le "Monopole de la violence"), autrement dit il n'y a pas de réponse définitive. D'où l'incessant besoin d'y réfléchir à nouveau.

Research paper thumbnail of Apollon & Co.

Sur Apollon, le Kératon bomos (autel de cornes) de Délos, Hyperborée, Pythagore, Dionysos et les ... more Sur Apollon, le Kératon bomos (autel de cornes) de Délos, Hyperborée, Pythagore, Dionysos et les Thyiades qui "réveillent le Liknite" à Delphes, le phénomène de la colonisation et fondation de nouvelles cités, plus quelques réflexions de nature générale sur la religion grecque antique, en citant les recherches anciennes ou actuelles, Marcel Detienne, Vinciane Pirenne-Delforge, etc...

Research paper thumbnail of Boucles enroulées autour d'un chemin perdu

Le dédale de Délos.. au centre de l'archipel des Cyclades, si c'était une étoile tombée du ciel, ... more Le dédale de Délos.. au centre de l'archipel des Cyclades, si c'était une étoile tombée du ciel, j'y verrais bien la Polaire, l'ombilic lumineux, le moyeu céleste autour duquel les autres étoiles tournent.

Research paper thumbnail of Ariane et le Labyrinthe

Il paraît que j'avais encore des choses à dire sur le mythe du labyrinthe, Ariane et Dionysos.

Research paper thumbnail of La Loi d'Alliance

Ici nous rencontrerons, entre autres, d’abord des spectres qui nous parlerons de la condition tra... more Ici nous rencontrerons, entre autres, d’abord des spectres qui nous parlerons de la condition tragique de l’homme, mais aussi des auteurs, anthropologues, chercheurs et philosophes dont Peter Sloterdijk (et forcément Heidegger dont il est en quelque sorte l’exégète) qui nous parlera de la maison de l’homme, Claude Lévi-Strauss et sa célèbre « formule canonique » des mythes, un rêve épouvantable rapporté par Sigmund Freud, une ombre de Jacques Lacan et de ses mathèmes, une pincée d’Alain de Libera sur la « décision » de 1934 de Martin Heidegger agrémenté d’un curieux schéma Z, un aperçu original de ma propre pensée – et même pourquoi pas une citation de Marcel Duchamp.

Research paper thumbnail of La domestication dans le processus global de la dialectique historique

Je parle ici de domestication et d'évolution dialectique, d'esprit sur le mode hégélien, de liber... more Je parle ici de domestication et d'évolution dialectique, d'esprit sur le mode hégélien, de liberté et d'absolu, sur un mode plus immédiat ou personnel. Ces notions sont difficiles à mettre en perspective, on ne peut les approcher que par un biais et de façon allusive, sinon "poétique". Mais j'ai écrit ce texte et partant il demande à être partagé. Ce qu'on produit ne nous appartient pas vraiment, cela a une existence autonome. Bien à vous...

Research paper thumbnail of Analyse de l'objet-mythe

Qu'est-ce qu'un mythe ? Je m'essaye ici à un genre de réponse, évidemment limitée mais je l'espèr... more Qu'est-ce qu'un mythe ? Je m'essaye ici à un genre de réponse, évidemment limitée mais je l'espère néanmoins pertinente. N'hésitez pas à me critiquer et à répondre.
(ajouts le 25-07-24 avec notamment la notion de "Boîte de Conversion des Valeurs")

Research paper thumbnail of Mythologie, mystique et métaphysique

Petit programme de recherche, que je ne vais pas suivre ici à la lettre (je n'en ai pas les moyen... more Petit programme de recherche, que je ne vais pas suivre ici à la lettre (je n'en ai pas les moyens matériels, ni certainement les capacités intellectuelles), mais dont je voudrais donner quelque idée générale pour ceux et celles que ça intéresserait. We Are One.
12-07-24 J'ai ajouté deux encarts et autres petites modifications pour préciser le propos.
Encore des ajouts (13-07) dont une annexe avec un tableau des 16 Wakan Tanka des Sioux.

Research paper thumbnail of Moi et Les Autres - Souveraineté et Communauté

Réflexions sur la situation politique actuelle (juin 2024) en Europe et ailleurs. J'essaie d'anal... more Réflexions sur la situation politique actuelle (juin 2024) en Europe et ailleurs. J'essaie d'analyser en parallèle la situation intérieure, subjective, comme la situation sociale, politique.

Research paper thumbnail of Discours sur le discours traversé de saints rapides

Merci à toi Marguerite Porete et à ton silence si éloquent face à tes juges Merci à dame Justice,... more Merci à toi Marguerite Porete et à ton silence si éloquent face à tes juges Merci à dame Justice, mon seul désir
Merci aux jongleurs du Lonely Hearts Club Band

Une théorie du discours est-elle vraiment possible, et si oui, comment dans ce cas y prendre en compte le sujet ou la fonction subjective. Je prends les exemples des travaux de Jacques Lacan, Umberto Eco et Claude Lévi-Strauss, et j'évouqe des figures de saint(e)s comme François d'Assise et Marguerite Porete (celle-ci je la dis "sainte" dans une façon de parler populaire, elle n'a jamais évidemment été canonisée).

Research paper thumbnail of L'INSUPPORTABLE MARIVAUDAGE

Research paper thumbnail of Moi & Monde

Apostille à mes "vues de l'esprit".

Research paper thumbnail of Vues de l'Esprit

Un petit voyage à travers nos royaumes intérieurs et/ou extérieurs. A little trip to our own oute... more Un petit voyage à travers nos royaumes intérieurs et/ou extérieurs. A little trip to our own outer worlds. Atterissage sur la planète Philip K. Dick (ce n'était pas prévu au départ).

Research paper thumbnail of L'Espace Public

Je poursuis ici les réflexions entamées dans « L’État, la Puissance, la Souveraineté… et Nous » e... more Je poursuis ici les réflexions entamées dans « L’État, la Puissance, la Souveraineté… et Nous » et « Fin de l’Histoire ? » Dans ces textes j’avais mis le Nous au centre de l’être politique et à la source de la constitution de l’État, comme lieu d’incarnation de la Souveraineté [être suprême en somme]. Cependant je n’avais fait qu’ébaucher l’examen de ce Nous dans sa consistance ou son essence, sa pertinence. J’ai ressenti la nécessité d’aller plus loin. Stratégiquement je suis parti d’abord de ce qui menace ou vise à détruire le Nous, de façon à peut-être mieux le saisir à partir de sa contradiction. J’ai mis tout cela sous le titre d’Espace Public, notion politique importante dont par exemple Jurgen Habermas s’est beaucoup occupé.

Research paper thumbnail of Fin de l'Histoire ?

L’Être est dans son principe dialectique (cf. Hegel). Et la dialectique n’est pas censée avoir de... more L’Être est dans son principe dialectique (cf. Hegel). Et la dialectique n’est pas censée avoir de fin, sinon comme fin dernière, fin de l’être lui-même, fin de l’histoire. C'est ce dont il est question ici.
Ces réflexions puisent beaucoup dans deux couples ou binômes de philosophes/acteurs de la politique contemporaine : Hegel et Marx, Heidegger et Derrida. Pour compléter cette mini-crèche insolite, j’ai ajouté les deux ravis Freud et Lacan, mais ils interviendront de façon plus sporadique, comme leur fonction y invite.

Research paper thumbnail of L’État, la Puissance, La Souveraineté ...et Nous

L’État, les États, ça se pense et ça se construit. L’être c’est un chantier en construction, c’es... more L’État, les États, ça se pense et ça se construit. L’être c’est un chantier en construction, c’est ouvert. Non sans quelques données de base, comme la base Hegel, mais la base de la base, c’est l’énergie qui prend forme et vie...

Research paper thumbnail of L'Esprit de la Grèce antique -  II

Sur le sacrifice, l'esclavage, les hyperboréens, Artémis et la méthode d'approche de l'être par l... more Sur le sacrifice, l'esclavage, les hyperboréens, Artémis et la méthode d'approche de l'être par la mise à distance.

Research paper thumbnail of La Destruction de Gaza

Research paper thumbnail of L'Esprit de la Grèce antique

C'est un essai d'approche. Je continue mon exploration de la civilisation grecque, spécialement l... more C'est un essai d'approche. Je continue mon exploration de la civilisation grecque, spécialement les mythes d'Ariane et de Dionysos, et le Labyrinthe crétois.
(30/10/24) J'ai ajouté quelques petites modifications, notamment sur Artémis au début et une partie sur Déméter-Koré et les "Antletriai" ou puiseuses de fosses à compost pourri.
(04/11/24) Menus arrangements syntaxiques, ajout de référence sur les représentations de la mise à mort du Minotaure (lancer de pierre, trop souvent identifiée avec la fameuse pelote).

Research paper thumbnail of Enquêtes Grecques II

En suivant Hérodote, Pausanias, ou Jean-Pierre Vernant et bien d'autres comme Vinciane Pirenne-De... more En suivant Hérodote, Pausanias, ou Jean-Pierre Vernant et bien d'autres comme Vinciane Pirenne-Delforge, Isabelle Tassignon, Maria Daraki, Nicolas Richer, Da Mao...

Research paper thumbnail of ISRAËL VERSION NETANYAHOU - Force et Légitimité

Sur l'emploi légitime de la force par les États, et ici en l'occurence plus précisément l'État d'... more Sur l'emploi légitime de la force par les États, et ici en l'occurence plus précisément l'État d'Israël. Cette question n'est pas nouvelle (cf. par exemple Max Weber et le "Monopole de la violence"), autrement dit il n'y a pas de réponse définitive. D'où l'incessant besoin d'y réfléchir à nouveau.

Research paper thumbnail of Apollon & Co.

Sur Apollon, le Kératon bomos (autel de cornes) de Délos, Hyperborée, Pythagore, Dionysos et les ... more Sur Apollon, le Kératon bomos (autel de cornes) de Délos, Hyperborée, Pythagore, Dionysos et les Thyiades qui "réveillent le Liknite" à Delphes, le phénomène de la colonisation et fondation de nouvelles cités, plus quelques réflexions de nature générale sur la religion grecque antique, en citant les recherches anciennes ou actuelles, Marcel Detienne, Vinciane Pirenne-Delforge, etc...

Research paper thumbnail of Boucles enroulées autour d'un chemin perdu

Le dédale de Délos.. au centre de l'archipel des Cyclades, si c'était une étoile tombée du ciel, ... more Le dédale de Délos.. au centre de l'archipel des Cyclades, si c'était une étoile tombée du ciel, j'y verrais bien la Polaire, l'ombilic lumineux, le moyeu céleste autour duquel les autres étoiles tournent.

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Il paraît que j'avais encore des choses à dire sur le mythe du labyrinthe, Ariane et Dionysos.

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Ici nous rencontrerons, entre autres, d’abord des spectres qui nous parlerons de la condition tra... more Ici nous rencontrerons, entre autres, d’abord des spectres qui nous parlerons de la condition tragique de l’homme, mais aussi des auteurs, anthropologues, chercheurs et philosophes dont Peter Sloterdijk (et forcément Heidegger dont il est en quelque sorte l’exégète) qui nous parlera de la maison de l’homme, Claude Lévi-Strauss et sa célèbre « formule canonique » des mythes, un rêve épouvantable rapporté par Sigmund Freud, une ombre de Jacques Lacan et de ses mathèmes, une pincée d’Alain de Libera sur la « décision » de 1934 de Martin Heidegger agrémenté d’un curieux schéma Z, un aperçu original de ma propre pensée – et même pourquoi pas une citation de Marcel Duchamp.

Research paper thumbnail of La domestication dans le processus global de la dialectique historique

Je parle ici de domestication et d'évolution dialectique, d'esprit sur le mode hégélien, de liber... more Je parle ici de domestication et d'évolution dialectique, d'esprit sur le mode hégélien, de liberté et d'absolu, sur un mode plus immédiat ou personnel. Ces notions sont difficiles à mettre en perspective, on ne peut les approcher que par un biais et de façon allusive, sinon "poétique". Mais j'ai écrit ce texte et partant il demande à être partagé. Ce qu'on produit ne nous appartient pas vraiment, cela a une existence autonome. Bien à vous...

Research paper thumbnail of Analyse de l'objet-mythe

Qu'est-ce qu'un mythe ? Je m'essaye ici à un genre de réponse, évidemment limitée mais je l'espèr... more Qu'est-ce qu'un mythe ? Je m'essaye ici à un genre de réponse, évidemment limitée mais je l'espère néanmoins pertinente. N'hésitez pas à me critiquer et à répondre.
(ajouts le 25-07-24 avec notamment la notion de "Boîte de Conversion des Valeurs")

Research paper thumbnail of Mythologie, mystique et métaphysique

Petit programme de recherche, que je ne vais pas suivre ici à la lettre (je n'en ai pas les moyen... more Petit programme de recherche, que je ne vais pas suivre ici à la lettre (je n'en ai pas les moyens matériels, ni certainement les capacités intellectuelles), mais dont je voudrais donner quelque idée générale pour ceux et celles que ça intéresserait. We Are One.
12-07-24 J'ai ajouté deux encarts et autres petites modifications pour préciser le propos.
Encore des ajouts (13-07) dont une annexe avec un tableau des 16 Wakan Tanka des Sioux.

Research paper thumbnail of Moi et Les Autres - Souveraineté et Communauté

Réflexions sur la situation politique actuelle (juin 2024) en Europe et ailleurs. J'essaie d'anal... more Réflexions sur la situation politique actuelle (juin 2024) en Europe et ailleurs. J'essaie d'analyser en parallèle la situation intérieure, subjective, comme la situation sociale, politique.

Research paper thumbnail of Discours sur le discours traversé de saints rapides

Merci à toi Marguerite Porete et à ton silence si éloquent face à tes juges Merci à dame Justice,... more Merci à toi Marguerite Porete et à ton silence si éloquent face à tes juges Merci à dame Justice, mon seul désir
Merci aux jongleurs du Lonely Hearts Club Band

Une théorie du discours est-elle vraiment possible, et si oui, comment dans ce cas y prendre en compte le sujet ou la fonction subjective. Je prends les exemples des travaux de Jacques Lacan, Umberto Eco et Claude Lévi-Strauss, et j'évouqe des figures de saint(e)s comme François d'Assise et Marguerite Porete (celle-ci je la dis "sainte" dans une façon de parler populaire, elle n'a jamais évidemment été canonisée).

Research paper thumbnail of L'INSUPPORTABLE MARIVAUDAGE

Research paper thumbnail of Moi & Monde

Apostille à mes "vues de l'esprit".

Research paper thumbnail of Vues de l'Esprit

Un petit voyage à travers nos royaumes intérieurs et/ou extérieurs. A little trip to our own oute... more Un petit voyage à travers nos royaumes intérieurs et/ou extérieurs. A little trip to our own outer worlds. Atterissage sur la planète Philip K. Dick (ce n'était pas prévu au départ).

Research paper thumbnail of Aphorismes & Questions  (philosophie politique)

Une de mes fantaisies, consacré à la pensée politique et à ses malheurs, sinon ses abîmes. On y r... more Une de mes fantaisies, consacré à la pensée politique et à ses malheurs, sinon ses abîmes. On y rencontre les noms de Marx, Nietzsche, Freud, Heidegger, Hannah Arendt, Lacan, Maurice Godelier, Pierre Clastres, Socrate, etc. Il y est question de la condition humaine, de la civilisation, de l’État, de la maltraitance des femmes et de la banalisation du mal, de l’argent et de l’économie de la dette. Peu ou pas de réponse à tout cela, sinon au loin la liberté qui apparaît sur fond d’horizon brumeux, aussi plein de promesses que de menaces. Un objet de désir pas toujours très platonique.

Nous sommes nous remis de l’effondrement de la métaphysique qui marque le début du XXe siècle ? Avec ses différentes réponses, le communisme, le fascisme, le nazisme, le libéralisme capitaliste et le colonialisme, nous pouvons avoir des doutes. Mais après tout, c’est normal. La réponse je crois restera toujours à construire, à inventer, parce que le trou, l’abîme qui la génère, demeure lui de l’ordre du réel. La chute de la métaphysique en un mot n’est pas un accident, elle nous pendait au nez depuis le début de l’histoire, le début de la civilisation. Mais si ses différents symptômes avaient pu jusque là être étouffés, ils rejaillissent à présent à l’air libre, remontant des profondeurs infernales. Il nous appartient d’amadouer ces spectres, de les domestiquer. C’est pour cela qu’écrire nous est en quelque sorte une tache prescrite. Nous devons prêter la parole à ces monstres pour les reconnaître et les intégrer à notre monde, sans pour autant qu’il en soit détruit.

Research paper thumbnail of Introduction à l'Anthropologie Sémiotique

Nous croyons comme Hegel qu’il est possible de construire, d’établir, un système général du savoi... more Nous croyons comme Hegel qu’il est possible de construire, d’établir, un système général du savoir. À condition d’en fixer les limites et d’en reconnaître les fondations. Les limites tiennent au sujet de la connaissance. Comme il n’y a pas de connaissance sans objet, il n’y en a pas sans sujet. C’est l’homme générique.
Les moyens de la connaissance sont ceux de la perception naturelle, augmentés des outils technologiques produits par l’industrie humaine. Cette dernière exprime les pouvoirs créatifs de l’esprit au travers des combinaisons sémiotiques abstraites.
Pour la fondation, nous reconnaissons l’existence d’un principe de l’être, ce qu’avec Schopenhauer nous nommons Volonté, en la caractérisant comme volonté d’exister. Ce qui parfois peut s’identifier avec la volonté de puissance, mais uniquement de façon accidentelle, pas de façon nécessaire ou essentielle. La volonté d’existence qui est le principe de l’être, n’est pas en soi volonté de puissance ou de domination. Cette dernière est le produit d’une interprétation subjective du principe qui nous gouverne et gouverne l’être tout entier.
Toute interprétation du Principe peut s’avérer pernicieuse si elle n’est pas soumise à l’empire de l’esprit saint. Esprit salutaire qui guérit et apaise. Esprit de médecine dans tous les arts de guérison pratiqués dans les sociétés humaines depuis toujours.
Je vais donc parler ici d’anthropologie sémiotique. J’ai hésité pour le titre de l‘exposé, pour ce qui concerne le sujet traité. Analyse anthropologique et anthropologie structurale me paraissaient aussi possible. Cela signifie que nous (les hommes) sommes toujours d’emblée aux prises avec les mots, comme l’indiquait déjà Sartre en son temps, dans son autobiographie éponyme. Comme l’enseignait aussi Lacan et je ne sais combien d’autres avant ou après lui.
Je me défini comme un (re)constructionniste.

Research paper thumbnail of Dionysos

Quand Dionysos arrive quelque part, il est d'abord parfaitement inconnu, aussi on ne l'honore pas... more Quand Dionysos arrive quelque part, il est d'abord parfaitement inconnu, aussi on ne l'honore pas comme le dieu mériterait de l'être. Il faut qu'il déclenche une épidémie de délire meurtrier, spécialement parmi les femmes, pour qu'il soit enfin respecté et craint comme il se doit. Cet aspect horrifique du dieu nous apparaît sensiblement édulcoré quand on nous le présente comme un aimable ambassadeur du vin, accompagné de sa troupe festive et lascive, avec les ménades bondissantes, les satyres aux pieds de bouc, et le bon Silène juché sur son âne, toujours à moitié ivre. Quoiqu'un pareil cortège puisse aussi paraître plutôt inquiétant que réjouissant.
Dionysos est un dieu qui vient, mais pas de n'importe où, principalement de la mer. Comme de nombreuses déesses, par exemple Démeter à Éleusis (Elle est venue), Héra à Samos que l'on découvre au milieu d'un bosquet (cf. Ulysse abordant chez les Phéaciens), et Aphrodite, la déesse née de l'écume marine, échouée un peu partout sur les plages, encore aujourd'hui. J'ajouterai Isis l'Égyptienne, qui préside à l'ouverture de la navigation au printemps, et ses succédanées chrétiennes, les St. Maries de la mer, avec Sarah la Noire qui est sans doute la plus authentique des trois, tout en leur étant subordonnée, comme il se doit pour une ancienne déesse païenne. Que signifient tous ces dieux et déesses qui viennent aborder aux rivages ? Le dieu, inconnu ou méconnu, en tout cas étranger, celui qui vient d'ailleurs, est aussi celui qui se révèle, ou se découvre. Il y a apparition, épiphanie, ou comme disait les anciens « invention ». L'invention de Démeter à Éleusis, est finalement liée à l'invention, ou plutôt à la réapparition de sa fille Koré...

Research paper thumbnail of Barbarie ou Civilisation

Dans les Gética (Histoire des Goths) de Jordanes. Rapport sur la visite de l'ambassadeur byzantin... more Dans les Gética (Histoire des Goths) de Jordanes. Rapport sur la visite de l'ambassadeur byzantin Priscos dans le camp d'Attila en 449 ap. JC. Mise en question : l'Empire vs les Barbares.
Chez Attila, le marchand grec anonyme, ancien esclave des Huns, ayant épousé leur mode de vie et leurs valeurs éthiques, explique à Priscos, ambassadeur byzantin, que le port des armes assure à chacun la possibilité de se défendre, alors que le droit dans l’Empire romain n’est qu’une apparence, parce que ce sont les plus riches ou les plus cultivés, qui naturellement peuvent se défendre le plus efficacement en justice (il faut payer les avocats, voire parfois graisser la patte aux juges). Un pauvre analphabète n’a aucun moyen de faire entendre sa cause. Chez les barbares le port des armes assure l’égalité et la sécurité de tous, autrement dit la justice pour tous.
Quand une population de l’Empire subit une attaque extérieure, elle n’a pas les moyens de se défendre elle-même, ça lui est d’ailleurs interdit, mais elle doit attendre l’armée, qui peut ne pas venir, ou après un trop long temps. Cette dépendance de la population désarmée envers les instances supérieures du pouvoir, est un état d’esclavage larvé, où l’homme (et aussi la femme sans doute) perd sa liberté, et avec son honneur, sinon tout simplement sa vie. Il faut souligner que le marchand grec, ancien sujet de l’Empire, a précisément bien souffert une attaque des Barbares, a été capturé et fait esclave. Il ne s’exprime donc pas en théorie, mais s’appuie sur son vécu, son expérience concrète.

Tout ceci est discutable, autant la position du légalisme que défend Priscos, que celle du « libéralisme armé » que défend le marchand grec.

Research paper thumbnail of Peuples Guerriers

Le sens de la guerre et les vertus guerrières Mithra-Varuna Alliance, échanges, commerces -vs- Gu... more Le sens de la guerre et les vertus guerrières
Mithra-Varuna
Alliance, échanges, commerces -vs- Guerre, autarcie, indépendance Exogamie/Endogamie
Vie (femme ♀) et Mort (homme ♂)
La fonction de la virilité comme valeur fondatrice et structurante de l'être collectif ou individuel
Anthropologie de la guerre
Éthique du guerrier
Structure paranoïaque généralisée
Claude Lévi-Strauss, Pierre Clastres

Quand l'histoire commence, nous entrevoyons des peuples guerriers, armés et caparaçonnés de métal, surgir spontanément un peu partout dans le monde. Ils poussent de terre tels des champignons vénéneux, prolifiques et menaçants. L'âge des métaux est indubitablement celui de la guerre. En comparaison l'âge de pierre qui l'a précédé, était une longue et paisible randonnée dans la nature. C'est en domestiquant l'être (y compris lui-même et spécialement la femme) que l'homme est devenu potentiellement l'ennemi public numéro un de la création. Les logiques de l'accaparement, de l'asservissement, de l'exploitation et de l'accumulation rationnelle (capitaliste) des ressources naturelles, se sont déployées. Cela nous a pris du temps, il nous a fallu inventer, trouver des techniques de pouvoir et de coercition, les outils et les armes adéquates qui assurent notre pouvoir, notre domination. Mais au-delà des nécessités techniques et matérielles, il y a aussi tout ce qui concerne l'esprit, l'idéologie, les représentations. L'homme en fait n'est pas sorti tout armé du sein de Gaïa, mère nature. Il a dû d'abord inventer le feu. Cela ne lui était pas donné au départ. Au départ nous n'existions pas : il n'y a pas d'histoire naturelle de l'homme. L'homme n'est pas une espèce animale. On ne peut pas comprendre le phénomène des peuples guerriers, et la guerre en elle-même, si on ne considère pas d'abord cette réalité fondamentalement « extra-terrestre » de l'être humain.

Research paper thumbnail of Sur l'art paléolithique, la Grille et les variables

Nous connaissons assez bien les caractéristiques du corpus animalier et érotique figuré dans les ... more Nous connaissons assez bien les caractéristiques du corpus animalier et érotique figuré dans les représentations des derniers hommes paléolithiques. Nous connaissons assez bien tout l'aspect dénotatif, c'est-à-dire celui qui est sous nos yeux. Ce que j'appelle les variables. Par contre l'aspect connotatif, ce que j'appelle la grille, cela nous échappe totalement. J'essaie un peu de creuser la question, en m'armant de l'outil de la théorie du symbolique issue de la psychanalyse d'une part, et de mon propre point de vue singulier d'autre part. Je ne crois pas révolutionner grand chose, mais je tenais quend même à m'exprimer. Mes textes sont fait pour être partagés, je n'ai pas tellement l'instinct de propriété. Mais je n'aime pas non plus être spolié bien entendu. La pensée n'est jamais une oeuvre solitaire: nous pensons ensemble. C'est du moins ce que je crois.

Research paper thumbnail of Augustin entre Mani et Pélage

Je cherchais à comprendre le manichéisme et St. Augustin était incontournable pour savoir de quoi... more Je cherchais à comprendre le manichéisme et St. Augustin était incontournable pour savoir de quoi il s'agit, puis c'est la pensée même et la vie d'Augustin qui m'a interpellé, et voilà c'est le résultat de ce petit voyage dans l'antiquité que je vous livre. Oh il ne doit rien y avoir de très nouveau, c'est juste ce que je peux en dire.

Research paper thumbnail of Je Suis Un Scandale

Je présente ici une réflexion générale sur la gnose, la religion, la psychanalyse, et leurs possi... more Je présente ici une réflexion générale sur la gnose, la religion, la psychanalyse, et leurs possibles rapports. Je défini la religion comme institution sociale coercitive, et la gnose comme son opposé dialectique. Je mets en place quelques repères pour situer les relations de la psychanalyse à la religion, à travers notamment les Noms du père lacaniens, et le mythe freudien du père castrateur de la horde primitive.
C’est plus synthétiquement, une approche phénoménologique de l’esprit, d’où le titre qui est aussi un hommage à Hegel, trop oublié à mon avis dans la philosophie contemporaine. Ma méthode s’il faut en chercher une, est celle de la paranoïa critique du bienheureux Salvador Dali.

Research paper thumbnail of Paraboles

Pourquoi Jésus parle en paraboles ? C'est une question récurrente, une vieille question. Déjà les... more Pourquoi Jésus parle en paraboles ? C'est une question récurrente, une vieille question. Déjà les prophètes de l'Ancien Testament sont réputés s'exprimer en paraboles : Osée 12:10 J'ai parlé aux prophètes, J'ai multiplié les visions, Et par les prophètes j'ai proposé des paraboles ('ă•ḏam•meh). Joël 2:28 Après cela (avant l'arrivée du Jour de Yahweh), je répandrai mon esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos vieillards auront des songes, Et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, Dans ces jours-là, je répandrai mon esprit.

Research paper thumbnail of LES NOMS DE LA GNOSE -II

Je cite ici librement, sans exactitude, cela vient de ce que la parole doit être méditée et intér... more Je cite ici librement, sans exactitude, cela vient de ce que la parole doit être méditée et intériorisée pour devenir féconde et efficace. J'interroge la possibilité d'un Jésus gnostique, et cela dès le texte canonique des Évangiles, mais pas seulement. Ces textes sont pour moi toujours ouverts pour une nouvelle compréhension ou interprétation, c'est leur richesse indéniable, que l'on soit croyant ou non.

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Je donne ici quelques extraits de textes gnostiques coptes de Nag Hammadi, tels que je les ai tro... more Je donne ici quelques extraits de textes gnostiques coptes de Nag Hammadi, tels que je les ai trouvés traduits en français au début 2022, sur le site de la Bibliothèque Copte de Nag Hammadi, hébergé par l'Université Laval au Canada. Ces textes étant parfois embrouillés et difficiles, sans compter les lacunes, je me suis permis quelques « arrangements » et interprétations qui me paraissaient judicieux. Ils sont donc passés à travers mon filtre, les textes authentiques vous devrez ainsi aller les chercher vous-mêmes à la source. Je ne sais pas traduire le copte ni le syriaque, très peu le grec. L'Évangile selon Philippe a été traduit par M. Louis Painchaud. La Prôtennoi trimorphe est traduite par M. Paul-Hubert Poirier. L'interprétation de la gnose par MM. Louis Painchaud et Elnar Thomassen. Je conseille, pour ceux que le sujet de la gnose intéresse, de fréquenter les travaux de M. Jean-Marie Martin (1927-2021), prêtre, théologien et philosophe.

Research paper thumbnail of LE POINT G

Dans le domaine du vivant, le point G correspond à la pulsion ou cause sexuelle, qui subjugue les... more Dans le domaine du vivant, le point G correspond à la pulsion ou cause sexuelle, qui subjugue les individus et s'oppose à la cause entropique, la dissolution des êtres et la mort. Dans le domaine cosmologique, nous avons aussi une opposition entre une force de détachement et d'éloignement, et la force d'attraction universelle qui rend possible l'existence des formes célestes, des plus simples, les astres, aux plus complexes, les galaxies et les groupes locaux. En géométrie, le point G correspondrait au point O des diagrammes autorisant une orientation de l'espace à partir d'un point donné, en principe quelconque. C'est un point de fondation, autour duquel, à partir duquel, on peut construire de vastes bâtiments. La fixité du point originaire n'est cependant peut-être pas essentielle. Un des mystères de l'histoire humaine, est le pourquoi du passage du paléolithique, civilisation des grands chasseurs nomades, au néolithique, où les groupes épars se regroupent et se hiérarchisent, autour de points cultuels fixes. Mais rien ne nous dit que des centres cultuels n'existaient pas également à l'époque paléolithique, comme semble le montrer le cas des grottes ornées, seuls monuments qui ont pu traverser le temps jusqu'à nous. En effet, s'il y a eu des structures d'habitats ou des structures cultuelles datant de cette période, les vestiges extérieurs en ont depuis longtemps disparus. Enfin il faut imaginer qu'il puisse exister des centres cultuels nomades, ou portatifs, comme l'Arche d'alliance des Hébreux au désert. L'idée de se situer à partir d'un point originel fixe, où l'on peut revenir ; un point du territoire sur lequel on se dresse, que l'on habite et devient « Nôtre » grâce à la magie des rites ; cette idée semble en tout cas très ancienne et en effet fondamentale pour la culture humaine et son histoire. Mais le territoire peut aussi être un domaine culturel, historique et symbolique, détaché du territoire matériel. Je fais encore allusion aux Juifs. Enfin dans le domaine de la matière à l'échelle atomique, nous avons justement l'idée de ce qu'on appelle « atome », ce petit point de matière, semi fixe, car traversé par des forces contradictoires, mais néanmoins suffisamment consistant pour perdurer. Je crois ainsi avoir rapidement fait le tour de ce dont je voulais parler. Ce que je nomme le point G. Point d'agglomération ou de concentration, point fixe, comme l'idée, autour de quoi tout le reste tourne, plus ou moins vainement, éperdument.

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J’essaye là de pointer du doigt quelque chose que je ne saisis pas bien encore...

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On n'est jamais trop Chinois : Sur l'Arche d'alliance, le Verbe et le Yi-king.

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PARADOXE Faire passer le paradoxe à l'intérieur de soi, au lieu de le rejeter à l'extérieur. Ni p... more PARADOXE Faire passer le paradoxe à l'intérieur de soi, au lieu de le rejeter à l'extérieur. Ni pur ni impur, ni bon ni mauvais, ni pie ni impie. Seulement un homme divisé, complexe, paradoxal. La morale doit avoir de nouveaux fondements, nous nous sommes déjà assez trompés. Assumer le paradoxe au lieu de le rejeter sur l'autre, c'est faire un choix éthique authentique. Il ne s'agit pas de nier le fait qu'il y a une différence entre le bien et le mal, le mensonge et la vérité, la corruption et la droiture, mais de l'intégrer comme une loi structurelle à laquelle nous sommes tous assujettis. C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'un côté les coupables et de l'autre les innocents, mais que nous sommes tous embarqués sur le même navire et que nous partageons les responsabilités. Je suis peiné de voir toujours les gens se poser en juges les uns des autres, et rejeter sur autrui une faute qui à mes yeux appartient à tous indivisiblement, et non à celui-ci ou celle-là. En fait on cherche surtout ainsi à se justifier soi-même. Vieux système du bouc émissaire purificateur porteur des péchés de la communauté. L'homme est un animal moralement malade, taraudé par le sentiment de culpabilité. Les délits et les crimes doivent être sanctionnés, ça ne fait pas de doute. Mais dans le respect de la dignité humaine de chacun. Disons plutôt dignité imprescriptible, puisqu'on aurait du mal à définir ce qu'est la dignité humaine par rapport par exemple à la dignité animale. Il est apparu à juste titre ces dernières années, que l'animal a aussi droit à la reconnaissance d'une dignité imprescriptible. Ce n'est pas le fait d'être un être humain qui fonde et légitime ce principe d'une dignité imprescriptible universelle. Je ne pense pas que l'on puisse fonder l'éthique sur des principes logiques ou rationnels, voire sur je ne sais quelle vérité scientifique reconnue. L'éthique c'est irrationnel. Mais l'irrationnel a peut être sa raison d'être. Pourquoi tout devrait-il être forcément rationnel ? Encore un paradoxe qui permet d'éloigner le regard, de ne pas rester enfermé dans des certitudes ou plutôt des dogmes jugés a priori incritiquables. La pensée n'est pas un travail de tout repos, il y a toujours un trou qui demeure là, une béance indépassable. Faut faire avec ; c'est avec « ça » qu'on travaille. Sinon il n'y aurait pas de pensée tout simplement. Tout serait déjà là, donné et évident, sans paradoxe, sans problème, sans étrangeté. Sans question, sans pourquoi, comme la rose d'Angélus Silésius. Toutes ces multiples facettes scintillantes de l'être, tous ces paradoxes, y compris l'aspect Sans pourquoi de la rose, sont des apparences phénoménales, mais qu'est-ce que l'être en soi, au-delà de ses apparences tourbillonnantes ? Le Bouddha dirait Vacuité, ce qui n'est pas rien, mais ressemble plutôt à un suspens du cogito ; le Tao Chinois dirait à peu près la même chose, ainsi que le Tchan, ancêtre du Zen Japonais. Ce n'est pas que l'essence de l'être nous échappe, c'est qu'elle est au-delà de ses apparences sensibles, comme un noyau au milieu de l'écorce. Mais il n'y a que l'écorce qui nous apparaît. Comprendre l'être à partir de ses paradoxes, de ses multiples facettes-et non à partir d'une seule-c'est traverser un peu les apparences pour s'approcher du noyau, le deviner, le pressentir. Comme à travers un brouillard, comme l'on se souvient des rêves le matin. Les paradoxes nous aident donc à mieux comprendre l'être en soi, ce que j'appelle le réel. Ne vous laissez pas capturer par le miroir aux alouettes, ne vous laissez pas capturer par vos illusions. Ne vous identifiez à rien. Tâchez de demeurer ouverts et sensibles, même si on tente de vous le faire regretter. La plupart des gens en effet croient en un ordre établi, en une vérité révélée, et se tuent tous les jours à le rappeler à leurs proches, à se le rappeler à eux-mêmes, et à rejeter violemment toute atteinte à cet ordre fantasmé. Ils ont peur de se découvrir nus face à l'absolu, ils veulent des certitudes. Au lieu d'être humains, ils ont choisi de vivre comme des moutons, ou plutôt comme des mécaniques stériles et stupides, des machines programmées. Nous ne sommes pas des intelligences artificielles, jamais aucun cerveau machinique n'égalera celui de l'homme. Parce qu'il ne s'agit pas au fond de savoir, de raison, de calcul, de performance cognitive. Mais de conscience, mot galvaudé sur lequel nous devons prendre le temps de méditer.

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PARADOXE Faire passer le paradoxe à l'intérieur de soi, au lieu de le rejeter à l'extérieur. Ni p... more PARADOXE Faire passer le paradoxe à l'intérieur de soi, au lieu de le rejeter à l'extérieur. Ni pur ni impur, ni bon ni mauvais, ni pie ni impie. Seulement un homme divisé, complexe, paradoxal. La morale doit avoir de nouveaux fondements, nous nous sommes déjà assez trompés. Assumer le paradoxe au lieu de le rejeter sur l'autre, c'est faire un choix éthique authentique. Il ne s'agit pas de nier le fait qu'il y a une différence entre le bien et le mal, le mensonge et la vérité, la corruption et la droiture, mais de l'intégrer comme une loi structurelle à laquelle nous sommes tous assujettis. C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'un côté les coupables et de l'autre les innocents, mais que nous sommes tous embarqués sur le même navire et que nous partageons les responsabilités. Je suis peiné de voir toujours les gens se poser en juges les uns des autres, et rejeter sur autrui une faute qui à mes yeux appartient à tous indivisiblement, et non à celui-ci ou celle-là. En fait on cherche surtout ainsi à se justifier soi-même. Vieux système du bouc émissaire purificateur porteur des péchés de la communauté. L'homme est un animal moralement malade, taraudé par le sentiment de culpabilité. Les délits et les crimes doivent être sanctionnés, ça ne fait pas de doute. Mais dans le respect de la dignité humaine de chacun. Disons plutôt dignité imprescriptible, puisqu'on aurait du mal à définir ce qu'est la dignité humaine par rapport par exemple à la dignité animale. Il est apparu à juste titre ces dernières années, que l'animal a aussi droit à la reconnaissance d'une dignité imprescriptible. Ce n'est pas le fait d'être un être humain qui fonde et légitime ce principe d'une dignité imprescriptible universelle. Je ne pense pas que l'on puisse fonder l'éthique sur des principes logiques ou rationnels, voire sur je ne sais quelle vérité scientifique reconnue. L'éthique c'est irrationnel. Mais l'irrationnel a peut être sa raison d'être. Pourquoi tout devrait-il être forcément rationnel ? Encore un paradoxe qui permet d'éloigner le regard, de ne pas rester enfermé dans des certitudes ou plutôt des dogmes jugés a priori incritiquables. La pensée n'est pas un travail de tout repos, il y a toujours un trou qui demeure là, une béance indépassable. Faut faire avec ; c'est avec « ça » qu'on travaille. Sinon il n'y aurait pas de pensée tout simplement. Tout serait déjà là, donné et évident, sans paradoxe, sans problème, sans étrangeté. Sans question, sans pourquoi, comme la rose d'Angélus Silésius. Toutes ces multiples facettes scintillantes de l'être, tous ces paradoxes, y compris l'aspect Sans pourquoi de la rose, sont des apparences phénoménales, mais qu'est-ce que l'être en soi, au-delà de ses apparences tourbillonnantes ? Le Bouddha dirait Vacuité, ce qui n'est pas rien, mais ressemble plutôt à un suspens du cogito ; le Tao Chinois dirait à peu près la même chose, ainsi que le Tchan, ancêtre du Zen Japonais. Ce n'est pas que l'essence de l'être nous échappe, c'est qu'elle est au-delà de ses apparences sensibles, comme un noyau au milieu de l'écorce. Mais il n'y a que l'écorce qui nous apparaît. Comprendre l'être à partir de ses paradoxes, de ses multiples facettes-et non à partir d'une seule-c'est traverser un peu les apparences pour s'approcher du noyau, le deviner, le pressentir. Comme à travers un brouillard, comme l'on se souvient des rêves le matin. Les paradoxes nous aident donc à mieux comprendre l'être en soi, ce que j'appelle le réel. Ne vous laissez pas capturer par le miroir aux alouettes, ne vous laissez pas capturer par vos illusions. Ne vous identifiez à rien. Tâchez de demeurer ouverts et sensibles, même si on tente de vous le faire regretter. La plupart des gens en effet croient en un ordre établi, en une vérité révélée, et se tuent tous les jours à le rappeler à leurs proches, à se le rappeler à eux-mêmes, et à rejeter violemment toute atteinte à cet ordre fantasmé. Ils ont peur de se découvrir nus face à l'absolu, ils veulent des certitudes. Au lieu d'être humains, ils ont choisi de vivre comme des moutons, ou plutôt comme des mécaniques stériles et stupides, des machines programmées. Nous ne sommes pas des intelligences artificielles, jamais aucun cerveau machinique n'égalera celui de l'homme. Parce qu'il ne s'agit pas au fond de savoir, de raison, de calcul, de performance cognitive. Mais de conscience, mot galvaudé sur lequel nous devons prendre le temps de méditer.

Research paper thumbnail of Monde Ouvert 03-06-20

Maintenant que nous sommes en période de déconfinement, la question se pose. Qu'est-ce d'habiter ... more Maintenant que nous sommes en période de déconfinement, la question se pose. Qu'est-ce d'habiter un monde ouvert ? Une expérience, un désir, une construction mentale ? Cette nuit je n'ai pas dormi. Parfois je piquais du nez et j'entendais comme un fracas dans ma tête. Il arrive que mon cerveau me joue des tours ; il s'emballe et se bloque sur le mode « lumière sans ombre ». La détente, le sommeil, ne sont alors que des gouffres sans fond où je crains de disparaître. Au petit matin, j'ai pu faire tout de même quelques rêves. Une infirmière, assise en face de moi dans un bus, se met à éternuer, et je dois essuyer des projections sur mon oeil gauche. L'infirmière est confuse, moi aussi. L'amour est un virus qui s'attrape par les yeux. Il y avait aussi un homme. Je ne sais pas ce qu'il faisait là, quelqu'un pour me rendre jaloux ? Selon une loi psychologique bien connue, nous avons tendance à nous identifier à l'agresseur, au vainqueur, au conquérant, celui qui cogne, c'est-à-dire le plus souvent, le héros mâle armé. C'est celui qui dit-on a façonné le monde. Maintenant dans les médias, les romans, les films, on nous propose des héroïnes violentes, à contre courant du modèle de la femme réservée et effacée-le sexe faible. Mais c'est toujours un stéréotype aliénant. Je ne veux pas être du côté des vainqueurs, des conquérants, faire reculer la frontière de la colonie. Je ne crois pas au rêve américain. Par contre je crois au mythe de l'amour qui s'attrape comme un coup de foudre (Tristan et Iseult). Le matérialisme brutal et vulgaire des Chinois me révolte. Je pense que le communisme a fait au moins autant de mal que le capitalisme, et comme celui-ci, continue à en faire. Je ne crois pas à l'approche matérialiste du réel. L'homme est cet animal qui a une représentation du monde. Il incarne, il est cette représentation : Monde Conscient. C'est cette expérience de conscience du monde, que je nomme Monde Ouvert. Le monde est en nous, comme nous sommes en lui. Il y a croisement, interdépendance, alliance.

Research paper thumbnail of Structure Paleolithique

Bonjour, je suis un amateur, je n'ai pas de titre universitaire ou autre pour aborder ce sujet. C... more Bonjour, je suis un amateur, je n'ai pas de titre universitaire ou autre pour aborder ce sujet. Cela peut sembler un peu prétentieux de ramener ma fraise, mais cela fait longtemps que je réfléchis sur le sujet, et des idées me viennent. Donc je vous les soumet en toute humilité, sachant que le sujet est obscur et difficile, et qu'il faudra encore de nombreuses années d'exploration et de réflexion pour parvenir à une théorie satisfaisante sur cet art, si on y parvient jamais. Je vais m'efforcer d'être clair et bref. L'art paléolithique apparaît à la fin du paléolithique, à partir de-30000 BC, et s'étale sur à peu près 20000 ans, dans toute l'Europe occidentale, avec une grande homogénéité des types de représentation. C'est le premier art humain dont nous ayons le témoignage, pour l'essentiel il s'agit d'art pariétal, l'art des grottes. Les conditions de conservation sont idéales dans ce milieu, aussi on peut imaginer qu'il a existé une activité artistique ailleurs que dans ce milieu, sur des supports divers, mais rien n'a pu être conservé. Je pense donc qu'on peut discerner dans cet art une structure sous-jacente. Les animaux représentent l'aspect dynamique du monde, ce qui bouge, ce qui apparaît et disparaît, sur un fond fixe, la nature ou le territoire, le fond noir de la grotte. L'acte de l'homme, de l'artiste, consiste à faire apparaître quelque chose, à le rendre visible, et donc vulnérable, captable. C'est lié à l'apport de la lumière : ce qui rend visible l'invisible, ou le fugace. Les images animales sont souvent fixées à l'aide de chevrons ou de clous, soit représentés directement sur l'animal (signes en forme de flèche, de pointe), soit sous forme de coins osseux ou lithiques enfoncés dans la paroi. On a dit que ces animaux n'étaient pas des animaux chassés pour leur chair, ce n'est pas toujours vrai, mais capter l'image d'un animal, cela ne signifie pas forcément vouloir en faire de la viande de boucherie. On peut aussi vouloir capter la force vitale de l'animal, sa force dynamique précisément. On est donc dans une activité éminemment symbolique, voire métaphysique, qui implique l'intérêt, l'assistance, la participation, de toute la communauté. Ce ne sont pas des artistes solitaires qui ont réalisé ces représentations. Elles demandent souvent beaucoup d'organisation préalable, des échafaudages, la reconnaissance des grottes : tout cet art est pensé, agencé. Mais une part de spontanéité demeure néanmoins : c'est le support pariétal, le support matériel qui guide la main de l'artiste, qui indique des formes, des couleurs, des mises en scène possibles. Il y a un jeu d'interprétation entre ce qui est inscrit secrètement, obscurément dans la roche, et ce que l'artiste révèle et souligne : ce qu'il révèle à la lumière, rend visible et donc captable, assimilable. Je ne pense pas que les animaux aient un sens suivant leur espèce, ni qu'ils sont les acteurs d'un mythe, d'une narration mythique. Je crois au contraire qu'ils sont des variables interchangeables : ils ont en commun la vie et la capacité à se mouvoir, à apparaître et disparaître. Ce qui intéresse l'artiste, c'est de les capter sur la paroi. Nous aurions affaire à une forme de chasse symbolique, visant la force animante de l'animal (où chair et esprit se rejoignent : manger la chair d'untel, c'est s'assimiler sa force). Pour prolonger un peu, je vous ai ajouté page suivante un autre court texte, sur la fonction symbolique en général.

Research paper thumbnail of Chair & Esprit : phénoménologie de la conjonction

Voir c'est incorporer, soit faire passer du dehors au dedans, cela est un problème topologique. L... more Voir c'est incorporer, soit faire passer du dehors au dedans, cela est un problème topologique. La danse des abeilles n'est pas un langage informatif, mais une transposition active du dehors en dedans, une transe de passage entre deux mondes séparés et pourtant unis, l'abeille dansante faisant le lien, incarnant de façon dynamique, vivante, le lien. Dans les grottes ornées du paléolithique, ou plutôt de la fin du paléolithique, le regard sert à capturer des proies pour de même se les incorporer, c'est-à-dire faire passer du dehors au dedans. Le regard vise à une capture. C'est soit la femme, soit un animal qui est visé, parce qu'on est dans une relation de même nature: s'approprier l'autre, sa force, sa chair, son ventre, son pouvoir fécond, sa vie, son sang. Tout ce qui me constitue et dont j'ai besoin pour vivre, tout ce qui est à l'intérieur de moi, se trouve dispersé à l'extérieur. L'image se propose donc de faire, de produire, une incorporation qui doit avoir une valeur mystique de participation spirituelle. Mais ici on est arrivé à la rencontre de la chair et de l'esprit, soit à la solution de leur opposition. L'homme est le monde incarné: le monde devenu conscience du monde. L'image sert à transcender les oppositions dedans/dehors, moi/autre, sujet/monde; elle a une fonction de transposition matérielle des êtres; elle opère un passage, elle crée un pont, un lien, elle ouvre une porte. Le monde devient un monde connecté. Pas simplement un monde conscient, mais un monde relié, allié. Encore une fois, c'est d'être ensemble et de participation qu'il s'agit. Je n'irai pas plus loin aujourd'hui, je me contente de proposer des pistes de réflexion. Si vous cherchez des références, vous pouvez aller voir chez Merleau Ponty, ou chez Castoriadis, ou sinon partout, puisque nous sommes tous connectés et qu'il n'y a pas d'origine dans la pensée ni ailleurs et qu'il n'y a pas d'inventeur au sens strict.

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FREUD Toute l'approche freudienne de l'être repose sur la dichotomie : Conscient / Inconscient Ma... more FREUD Toute l'approche freudienne de l'être repose sur la dichotomie : Conscient / Inconscient Manifeste / Caché (Refoulé) Visible / Invisible Cela signifie que nous sommes des êtres divisés, ou complexes, avec en nous de multiples strates, des lieux indépendants les uns des autres. Ce qui a chu dans l'inconscient peut être de diverses natures, et présent dans ce lieu singulier, paradoxal, pour de multiples causes. Il y a par exemple ce qui est de l'ordre du traumatique : ce qui est trop angoissant ou embarrassant pour que le sujet puisse le laisser parvenir à sa conscience. En refoulant de tels contenus, le sujet manifeste sa liberté : il trie dans le réel ce qui lui convient et rejette le reste. Ce n'est peut être pas très scientifique comme démarche, pas très objectif ou réaliste, mais c'est nécessaire pour conserver un bon équilibre psychologique. Le refoulement n'est pas une pathologie ou un vice, c'est une défense naturelle contre les agressions extérieures. Ce qui arrive dans les névroses, c'est des accidents dans le processus « naturel » du refoulement. Le sujet ne parvient pas à faire correctement ses tris entre les différents contenus : sa censure est biaisée, ou poreuse. Elle a des trous. Elle peut présenter d'autres anomalies. Par exemple être excessive, etc. Souvent le refoulement a des causes morales : c'est-à-dire sociales. C'est la société qui impose ses normes, censure et refoule. Le sujet intègre ces normes, ce qui lui permet de s'intégrer au tissu social, d'être accepté et soutenu, encouragé. S'il ne le fait pas il s'expose au blâme, sinon pire ; à la correction, à la punition, voire à l'éviction totale ou partielle de la société (exil, mise à mort, ostracisme, incarcération, etc). Ce sont là justement des lieux de refoulement. Puisque le sujet n'a pas refoulé sa part mauvaise, qu'il n'a pas fait le tri socialement ordonné, on le refoule lui en entier, la part mauvaise lui étant demeurée attachée. Tout le processus de la correction va consister à détacher cette part mauvaise. On parle de purification. Dans la psychanalyse il ne saurait être question de purification, ou de punition. Le psy ne prend pas parti, il ne représente pas une instance morale. Il n'est pas mandaté par la société pour faire la loi. Simplement il permet, il autorise, le contenu refoulé à revenir au jour, à s'exprimer. Il s'exprimait déjà, mais sous forme codée, cryptée. Tout l'art du psychanalyste consiste à décrypter, à déchiffrer, ces contenus (représentations) ambigües. Ambigües parce qu'ils montrent autant qu'ils voilent et masquent (c'est ce qu'on disait aussi de l'oracle de Delphes). De sorte que le psychanalyste est au fond un interprète des signes, comme un ancien devin. Ce statut est un peu particulier. Mais il y a une/des différence entre le psychanalyste et les interprètes des signes antiques ou traditionnels : d'abord il ne s'adresse plus à un personnage sacré, à un esprit ou à un dieu, mais à une personne humaine dans sa dimension profane, matérielle. Il ne doit pas être question de contenus métaphysiques. C'est ce qui a rendu la rupture entre Freud et Jung inévitable. Jung voulait introduire dans la psychanalyse tout un fatras métaphysique, et Freud le lui a interdit (Freud avait la volonté de diriger et de surveiller étroitement le travail théorique comme la pratique de ses disciples. La psychanalyse était sa création et il voulait en garder le contrôle.). De fait pour la psychanalyse le contenu refoulé ne disparaît pas, jamais. Il demeure dans le lieu de l'inconscient à l'état latent, un état encore une fois « ambigüe », entre l'être et le non-être, l'absence et la présence. Cela ressemble, ce lieu de l'inconscient, à ce que l'on appelle des limbes. Le psychanalyste est formé pour reconnaître les productions de l'inconscient : cela doit lui faire signe, comme pour le médecin le symptôme doit faire signe et indiquer, orienter vers un diagnostic.