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Papers by Alexandre GORDINE

Research paper thumbnail of Culture religieuse de la Russie médiévale à travers l’archéologie, la philologie et l’histoire de l’art

Research paper thumbnail of Les graffiti des pèlerins slaves en France xiie -xviie siècles

Revue des études slaves, Sep 15, 2018

Musée de l'Ermitage, section d'archéologie architecturale la parenté étroite de la langue de l'ég... more Musée de l'Ermitage, section d'archéologie architecturale la parenté étroite de la langue de l'église avec les dialectes populaires chez les slaves a favorisé, comme on le sait, une diffusion rapide de l'alphabétisation dans la langue maternelle, juste après la conversion au christianisme. Pour la russie ancienne ce phénomène est attesté, avant tout, par les documents sur écorce de bouleau, trouvés maintenant dans douze villes, mais aussi par un riche héritage épigraphique. le corpus des graffiti de la ville de novgorod, actuellement en constitution, compte, à lui seul, plus de mille unités, d'un simple nom à des notes chronographiques, datant du Xi e au Xv e siècle. écrire sur les murs des églises n'était pas préjudiciable, d'autant plus que la coutume avait été empruntée aux Grecs, jusqu'aux formules stéréotypées des inscriptions. Cette situation contraste fortement avec ce que l'on voit à la même époque au nord des alpes, y compris en France. sous les premiers Capétiens, les graffiti latins ne semblent pas encore trop rares : deux invocations des saints dans la crypte de l'abbaye saint-Germain à auxerre, un commentaire au dessin dans la * Cet article a été préparé dans le cadre du projet de la Fondation russe pour les sciences humaines (rGnF) n o 16-04-00331а. les auteurs tiennent à remercier а. musin (institut d'histoire de la culture matérielle de l'académie des sciences de russie), Т. orlova (musée-réserve de Polotsk), s. mikheev (institut d'études slaves de l'académie des sciences de russie), J. demai (sCd-université de Poitiers), C. sapin (Centre d'études médiévales d'auxerre), d. Prigent (archéologue, angers), don mauro lucchesi (recteur de la cathédrale de lucques), J.-l. le strat (association d'histoire, d'archéologie et de sauvegarde de saint-Gilles) et d. bernardin (président du Groupe de recherches archéologiques et historiques tolvère-Graht) pour leur aidе, leurs conseils et leurs compléments bibliographiques et illustratifs.

Research paper thumbnail of Les peintures romanes de la cathédrale d’Auxerre. Une relecture

Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, 2010

Selon les Gestes des évêques d'Auxerre, la cathédrale détruite lors de l'incendie de 1023 est rec... more Selon les Gestes des évêques d'Auxerre, la cathédrale détruite lors de l'incendie de 1023 est reconstruite assez rapidement du temps de l'évêque Hugues de Chalon (1001-1039/1041 1) : en 1035, lorsqu'un second incendie se propage dans la ville, l'édifice nouvellement construit est épargné 2. Pour Christian Sapin, les « cryptes voûtées, en pierres de taille » décrites dans le texte correspondent bien à l'élévation actuelle 3. Une datation dans le second quart du XI e siècle est confirmée par rapprochement avec la cathédrale de Nevers, dont la construction, déjà bien avancée en 1029, est alors encore en chantier 4. Les peintures romanes du «Christ à cheval», objets de cette étude, se situent dans la chapelle d'axe du déambulatoire, chapelle dédiée au moins dès la fin du XI e siècle à la sainte Trinité 5. Les investigations archéologiques conduites dans la crypte par Christian Sapin ont mis en évidence la succession, entre la fin du XI e siècle et la fin du XII e siècle, de plusieurs phases de transformation de la crypte 6. Certaines interventions sont signalées par les Gesta :les entrées ménagées à l'ouest de la crypte, permettant un accès direct à la salle centrale, pourraient correspondre aux travaux réalisés du temps de l'évêque Robert de Nevers (1077-1084), qui «fit éclairer les cryptes, auparavant trop sombres, par deux nouvelles entrées 7 ». L'étude du bâti a aussi révélé l'installation, dans le déambulatoire, de chapelles latérales par la mise en place de cloisons, l'autel se situant vraisemblablement contre la paroi orientale. Ces aménagements sont attestés par les sources: de son temps, l'évêque Humbaud (1092/1095-1114) fait décorer l'autel Saint-Nicolas, situé dans la crypte, d'une «représentation du Sauveur avec sainte Marie et saint Jean l'Évangéliste », en même temps qu'il fait décorer l'autel de la chapelle dédiée à la Trinité 8. Enfin, du temps de l'évêque Guillaume de Toucy (1167-1182), un nouvel autel dédié à saint Paul, saint Cyr et sainte Julitte est élevé «du côté de la cour épiscopale 9 », soit vraisemblablement du côté nord du déambulatoire 10. Comme le constate Christian Sapin, ces aménagements entravaient la circulation dans le déambulatoire et limitaient fortement l'accès à la chapelle axiale par l'ouest ; un passage Les peintures romanes de la cathédrale d'Auxerre. Une relecture Bulletin du centre d'études médiévales d'Auxerre | BUCEMA, 14 | 2010

Research paper thumbnail of Culture religieuse de la Russie médiévale à travers l’archéologie, la philologie et l’histoire de l’art

École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses, 2009

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Revue des études slaves, 2018

Musée de l'Ermitage, section d'archéologie architecturale la parenté étroite de la langue de l'ég... more Musée de l'Ermitage, section d'archéologie architecturale la parenté étroite de la langue de l'église avec les dialectes populaires chez les slaves a favorisé, comme on le sait, une diffusion rapide de l'alphabétisation dans la langue maternelle, juste après la conversion au christianisme. Pour la russie ancienne ce phénomène est attesté, avant tout, par les documents sur écorce de bouleau, trouvés maintenant dans douze villes, mais aussi par un riche héritage épigraphique. le corpus des graffiti de la ville de novgorod, actuellement en constitution, compte, à lui seul, plus de mille unités, d'un simple nom à des notes chronographiques, datant du Xi e au Xv e siècle. écrire sur les murs des églises n'était pas préjudiciable, d'autant plus que la coutume avait été empruntée aux Grecs, jusqu'aux formules stéréotypées des inscriptions. Cette situation contraste fortement avec ce que l'on voit à la même époque au nord des alpes, y compris en France. sous les premiers Capétiens, les graffiti latins ne semblent pas encore trop rares : deux invocations des saints dans la crypte de l'abbaye saint-Germain à auxerre, un commentaire au dessin dans la * Cet article a été préparé dans le cadre du projet de la Fondation russe pour les sciences humaines (rGnF) n o 16-04-00331а. les auteurs tiennent à remercier а. musin (institut d'histoire de la culture matérielle de l'académie des sciences de russie), Т. orlova (musée-réserve de Polotsk), s. mikheev (institut d'études slaves de l'académie des sciences de russie), J. demai (sCd-université de Poitiers), C. sapin (Centre d'études médiévales d'auxerre), d. Prigent (archéologue, angers), don mauro lucchesi (recteur de la cathédrale de lucques), J.-l. le strat (association d'histoire, d'archéologie et de sauvegarde de saint-Gilles) et d. bernardin (président du Groupe de recherches archéologiques et historiques tolvère-Graht) pour leur aidе, leurs conseils et leurs compléments bibliographiques et illustratifs.

Research paper thumbnail of Le premier âge roman dans la peinture murale du Centre-Ouest de la France

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Revue des études slaves, Sep 15, 2018

Musée de l'Ermitage, section d'archéologie architecturale la parenté étroite de la langue de l'ég... more Musée de l'Ermitage, section d'archéologie architecturale la parenté étroite de la langue de l'église avec les dialectes populaires chez les slaves a favorisé, comme on le sait, une diffusion rapide de l'alphabétisation dans la langue maternelle, juste après la conversion au christianisme. Pour la russie ancienne ce phénomène est attesté, avant tout, par les documents sur écorce de bouleau, trouvés maintenant dans douze villes, mais aussi par un riche héritage épigraphique. le corpus des graffiti de la ville de novgorod, actuellement en constitution, compte, à lui seul, plus de mille unités, d'un simple nom à des notes chronographiques, datant du Xi e au Xv e siècle. écrire sur les murs des églises n'était pas préjudiciable, d'autant plus que la coutume avait été empruntée aux Grecs, jusqu'aux formules stéréotypées des inscriptions. Cette situation contraste fortement avec ce que l'on voit à la même époque au nord des alpes, y compris en France. sous les premiers Capétiens, les graffiti latins ne semblent pas encore trop rares : deux invocations des saints dans la crypte de l'abbaye saint-Germain à auxerre, un commentaire au dessin dans la * Cet article a été préparé dans le cadre du projet de la Fondation russe pour les sciences humaines (rGnF) n o 16-04-00331а. les auteurs tiennent à remercier а. musin (institut d'histoire de la culture matérielle de l'académie des sciences de russie), Т. orlova (musée-réserve de Polotsk), s. mikheev (institut d'études slaves de l'académie des sciences de russie), J. demai (sCd-université de Poitiers), C. sapin (Centre d'études médiévales d'auxerre), d. Prigent (archéologue, angers), don mauro lucchesi (recteur de la cathédrale de lucques), J.-l. le strat (association d'histoire, d'archéologie et de sauvegarde de saint-Gilles) et d. bernardin (président du Groupe de recherches archéologiques et historiques tolvère-Graht) pour leur aidе, leurs conseils et leurs compléments bibliographiques et illustratifs.

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Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, 2010

Selon les Gestes des évêques d'Auxerre, la cathédrale détruite lors de l'incendie de 1023 est rec... more Selon les Gestes des évêques d'Auxerre, la cathédrale détruite lors de l'incendie de 1023 est reconstruite assez rapidement du temps de l'évêque Hugues de Chalon (1001-1039/1041 1) : en 1035, lorsqu'un second incendie se propage dans la ville, l'édifice nouvellement construit est épargné 2. Pour Christian Sapin, les « cryptes voûtées, en pierres de taille » décrites dans le texte correspondent bien à l'élévation actuelle 3. Une datation dans le second quart du XI e siècle est confirmée par rapprochement avec la cathédrale de Nevers, dont la construction, déjà bien avancée en 1029, est alors encore en chantier 4. Les peintures romanes du «Christ à cheval», objets de cette étude, se situent dans la chapelle d'axe du déambulatoire, chapelle dédiée au moins dès la fin du XI e siècle à la sainte Trinité 5. Les investigations archéologiques conduites dans la crypte par Christian Sapin ont mis en évidence la succession, entre la fin du XI e siècle et la fin du XII e siècle, de plusieurs phases de transformation de la crypte 6. Certaines interventions sont signalées par les Gesta :les entrées ménagées à l'ouest de la crypte, permettant un accès direct à la salle centrale, pourraient correspondre aux travaux réalisés du temps de l'évêque Robert de Nevers (1077-1084), qui «fit éclairer les cryptes, auparavant trop sombres, par deux nouvelles entrées 7 ». L'étude du bâti a aussi révélé l'installation, dans le déambulatoire, de chapelles latérales par la mise en place de cloisons, l'autel se situant vraisemblablement contre la paroi orientale. Ces aménagements sont attestés par les sources: de son temps, l'évêque Humbaud (1092/1095-1114) fait décorer l'autel Saint-Nicolas, situé dans la crypte, d'une «représentation du Sauveur avec sainte Marie et saint Jean l'Évangéliste », en même temps qu'il fait décorer l'autel de la chapelle dédiée à la Trinité 8. Enfin, du temps de l'évêque Guillaume de Toucy (1167-1182), un nouvel autel dédié à saint Paul, saint Cyr et sainte Julitte est élevé «du côté de la cour épiscopale 9 », soit vraisemblablement du côté nord du déambulatoire 10. Comme le constate Christian Sapin, ces aménagements entravaient la circulation dans le déambulatoire et limitaient fortement l'accès à la chapelle axiale par l'ouest ; un passage Les peintures romanes de la cathédrale d'Auxerre. Une relecture Bulletin du centre d'études médiévales d'Auxerre | BUCEMA, 14 | 2010

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École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses, 2009

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Revue des études slaves, 2018

Musée de l'Ermitage, section d'archéologie architecturale la parenté étroite de la langue de l'ég... more Musée de l'Ermitage, section d'archéologie architecturale la parenté étroite de la langue de l'église avec les dialectes populaires chez les slaves a favorisé, comme on le sait, une diffusion rapide de l'alphabétisation dans la langue maternelle, juste après la conversion au christianisme. Pour la russie ancienne ce phénomène est attesté, avant tout, par les documents sur écorce de bouleau, trouvés maintenant dans douze villes, mais aussi par un riche héritage épigraphique. le corpus des graffiti de la ville de novgorod, actuellement en constitution, compte, à lui seul, plus de mille unités, d'un simple nom à des notes chronographiques, datant du Xi e au Xv e siècle. écrire sur les murs des églises n'était pas préjudiciable, d'autant plus que la coutume avait été empruntée aux Grecs, jusqu'aux formules stéréotypées des inscriptions. Cette situation contraste fortement avec ce que l'on voit à la même époque au nord des alpes, y compris en France. sous les premiers Capétiens, les graffiti latins ne semblent pas encore trop rares : deux invocations des saints dans la crypte de l'abbaye saint-Germain à auxerre, un commentaire au dessin dans la * Cet article a été préparé dans le cadre du projet de la Fondation russe pour les sciences humaines (rGnF) n o 16-04-00331а. les auteurs tiennent à remercier а. musin (institut d'histoire de la culture matérielle de l'académie des sciences de russie), Т. orlova (musée-réserve de Polotsk), s. mikheev (institut d'études slaves de l'académie des sciences de russie), J. demai (sCd-université de Poitiers), C. sapin (Centre d'études médiévales d'auxerre), d. Prigent (archéologue, angers), don mauro lucchesi (recteur de la cathédrale de lucques), J.-l. le strat (association d'histoire, d'archéologie et de sauvegarde de saint-Gilles) et d. bernardin (président du Groupe de recherches archéologiques et historiques tolvère-Graht) pour leur aidе, leurs conseils et leurs compléments bibliographiques et illustratifs.

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