Anne-Marie Brisebarre - Academia.edu (original) (raw)
Papers by Anne-Marie Brisebarre
Etudes Rurales, 1998
Brisebarre Anne-Marie. Éric Baratay et Elisabeth Hardouin-Fugier, Zoos. Histoire des jardins zool... more Brisebarre Anne-Marie. Éric Baratay et Elisabeth Hardouin-Fugier, Zoos. Histoire des jardins zoologiques en Occident (XVIe-XXe siècle). In: Études rurales, n°147-148, 1998. Mort et mise à mort des animaux. pp. 159-161
Archives De Sciences Sociales Des Religions, 1990
Brisebarre Anne-Marie. Linzey (Andrew) Christianity and the Rights of Animals et Linzey (Andrew) ... more Brisebarre Anne-Marie. Linzey (Andrew) Christianity and the Rights of Animals et Linzey (Andrew) Regan (Tom) eds Compassion for Animals. Readings and Prayers. In: Archives de sciences sociales des religions, n°70, 1990. pp. 287-288.
Journal D Agriculture Traditionnelle Et De Botanique Appliquee, 1987
Brisebarre Anne-Marie. Bonfiglioli A.M., 1988. — Dudal. Histoire de famille et histoire de troupe... more Brisebarre Anne-Marie. Bonfiglioli A.M., 1988. — Dudal. Histoire de famille et histoire de troupeau chez un groupe de Wodaabe du Niger. In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 34ᵉ année,1987. pp. 188-189
Journal D Agriculture Traditionnelle Et De Botanique Appliquee, 1984
Brisebarre Anne-Marie. L'élevage et la vie pastorale dans les montagnes de l'Europe au mo... more Brisebarre Anne-Marie. L'élevage et la vie pastorale dans les montagnes de l'Europe au moyen âge et à l'époque moderne. In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 31ᵉ année, bulletin n°3-4, Juillet-décembre 1984. pp. 267-268
Cahiers d'anthropologie sociale, 2013
Dans Cahiers d'anthropologie sociale Cahiers d'anthropologie sociale 2013/1 (N° 9) 2013/1 (N° 9),... more Dans Cahiers d'anthropologie sociale Cahiers d'anthropologie sociale 2013/1 (N° 9) 2013/1 (N° 9), pages 59 à 71 Éditions Éditions de l'Herne Éditions de l'Herne
Sens-Dessous, 2013
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'Association Paroles. © Éditions de l'Asso... more Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'Association Paroles. © Éditions de l'Association Paroles. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Cahiers d'anthropologie sociale, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'Herne. © Éditions de l'Herne. Tous droits... more Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'Herne. © Éditions de l'Herne. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Le propos de cette communication est de montrer en quoi l'apparition d'une nouvelle clientèle, im... more Le propos de cette communication est de montrer en quoi l'apparition d'une nouvelle clientèle, imposant des critères de choix différents de ceux des circuits officiels de commercialisation de la viande, peut jouer sur les animaux produits dans une région jusqu'à influer sur les races locales et sur leur maintien. La démarche consiste à remonter d'aval en amont : partant de la clientèle maghrébine nouvellement immigrée en Languedoc-celle-ci régulièrement en quête de moutons susceptibles d'être sacrifiés à l'occasion de la fête musulmane de VAyd Ikébir-, en arriver au petit éleveur cévenol et à la stratégie qu'il adopte pour répondre à cette demande particulière. On verra que cette dernière rejoint, dans une large mesure, la production traditionnelle que la modernisation tendait à faire disparaître. Avant de s'interroger sur les critères de choix de la victime et sur les possibilités qu'ont les Maghrébins du Bas-Languedoc de trouver sur place de tels animaux, il faut remonter quelques dizaines d'années en arrière pour retracer, dans ses grandes lignes, l'histoire de l'élevage ovin cévenol, en particulier de ses produits et de leur destination. 1.-L'élevage ovin cévenol traditionnel. 1.1.-Jusqu'au milieu du XX e siècle. Encadrés par une main-d'oeuvre abondante, faisant souvent participer enfants et personnes âgées de la famille, les petits troupeaux ovins cévenols, de vingt à quarante bêtes, étaient gardés sur la propriété ou aux abords du mas pendant neuf mois de l'année, du 15 septembre au 15 juin. La transhumance estivale, regroupant en un troupeau collectif d'un à deux milliers de têtes les moutons des vallées, permettait aux propriétaires de s'investir pleinement dans les travaux agricoles pendant la période où les récoltes nécessitaient le concours de tous les bras valides (BRISEBARRE, 1978 : 37-38). L'essentiel des effectifs ovins était constitué par des bêtes de race raïole, population rustique, rameau montagnard de la caussenarde des garrigues, adaptée à la marche, apte au déssaisonnement (c'est-à-dire à avoir naturellement des mises bas groupées à contre-saison), résistante aux stress alimentaires et climatiques (DEDIEU, 1985 : 12). Les productions les plus répandues étaient alors de deux types : moutons (mâles castrés, aségat) de deux-trois ans, conduits au pâturage toute l'année, jamais complémentés, valorisant au mieux les parcours les plus médiocres ; agneaux de quarante à cinquante kilogrammes, engraissés en bergerie aux châtaignes et aux fagots de feuilles de mûrier. La situation topographique des exploitations guidait le choix de la production : le mouton était élevé sur les terres de parcours vastes mais relativement pauvres des versants, tandis que dans les exploitations de fond de vallée,
Cahiers d'anthropologie sociale, 2010
Ethnologie française, 2017
Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment ... more Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Journal des anthropologues, 1998
La fabrication de la viande passe obligatoirement par la mise à mort de l'animal de boucherie. Ce... more La fabrication de la viande passe obligatoirement par la mise à mort de l'animal de boucherie. Cette nécessaire violence pose rarement problème en milieu rural : la « filièreviande », de l'élevage à la boucherie en passant par l'abattoir, est le plus souvent locale, chacun de ses acteurs étant identifié. La viande qui garnit l'étal du boucher n'est donc pas anonyme, elle provient d'animaux achetés dans la région, quand ils n'ont pas été élevés par le boucher lui-même sous les yeux des futurs mangeurs. Il est donc possible, lorsqu'on achète un morceau de viande, de satisfaire une curiosité de bon aloi et d'avoir des précisions sur l'animal vivant, sur son âge, sa physionomie, parfois même de connaître le nom qui lui avait été attribué par son propriétaire. En se référant à la classification que nous livre N. Vialles dans Le sang et la chair (1987 : 32), nous dirons que ces carnivores ruraux sont des zoophages pour qui la viande renvoie pleinement à l'animal sur pieds. Une catégorie qui s'oppose à celle des sarcophages, souvent d'ailleurs des urbains, qui préfèrent ignorer le lien entre le vivant et la viande pour déguster une matière anonyme, transformée par la découpe et euphémisée. Que l'on soit zoophage ou sarcophage 1 , rural ou urbain, on ne peut nier la « centralité de la viande », dans les pratiques alimentaires françaises ainsi que dans les représentations qui les sous-tendent ; c'est-à-dire l'importance réelle et symbolique accordée à la nourriture carnée, en particulier lors des repas festifs, qu'ils s'insèrent dans le calendrier religieux ou laïque ou qu'ils célèbrent, dans l'intimité familiale ou avec le concours de nombreux invités, un événement important du cycle de vie. Ainsi en est-il d'une coutume autrefois très répandue en France, restée vivante dans le sud du Massif-Central 2 , en particulier dans la région de l'Aubrac, celle du boeuf de Pâques ou boeuf gras. Dans le contexte soudain de la crise de la « vache folle », ayant entraîné une Le boeuf de pâques et la « vache qui rassure » Journal des anthropologues, 74 | 1998 La tradition du boeuf gras 4 Elle est le plus souvent liée au cycle du Carnaval et du Carême. Van Gennep (1947, I, livre 3 : 956-958) réfute, à propos du « boeuf gras ou boeuf viellé », toute comparaison avec les bovins sacrés de l'Antiquité, et n'y voit « qu'un symbole alimentaire situé pour cette raison à la veille ou au milieu du jeûne de quarante jours. Cette interprétation raisonnable correspond au fait que le Boeuf-Gras n'est que rarement signalé dans les campagnes, mais surtout dans les villes et dans les gros bourgs à système corporatif » (id. : 957) 5. Il en reste pourtant bien plus que des traces en milieu rural. En Aveyron et en Lozère le cortège du boeuf gras se situe à la fin du Carême et prépare à la sortie de cette période d'abstinence, de nourriture maigre, autrefois de jeûne, au renouveau pascal et à l'annonce du printemps. Le boeuf gras promené dans les bourgs entre le dimanche de la Passion et celui des Rameaux est, par ses formes rebondies, la promesse d'un rassasiement de l'envie de viande-en particulier de viande rouge-qui tenaille toute la famille, petits et grands, Le boeuf de pâques et la « vache qui rassure »
Revue Scientifique et Technique de l'OIE, 2016
Over the past few decades, the heritage designation process has come to impact on the way of life... more Over the past few decades, the heritage designation process has come to impact on the way of life of many nomadic pastoralists across the world. Since the Convention Concerning the Protection of the World Cultural and Natural Heritage was adopted in 1972, policies for the conservation of protected areas have been implemented under the aegis of the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO), especially in countries of the South, with a varying impact on the practices and perceptions of pastoral communities. Heritage policies were further extended by the establishment of the list of Intangible Cultural Heritage (the Convention was adopted by the UNESCO General Conference in October 2003 and came into force in 2006) and the list of Cultural Landscapes (adoption in 1992, with the first site listed in 1993). This enthusiasm for heritage, which is felt by States and local communities alike, provides an opportunity to study the contradictions and changing perceptions of the nomadic and pastoral identity. In this context of wholesale heritage designation, it is interesting to examine how local knowledge-especially that on hardy animal breeds − is promoted and safeguarded. The authors focus on the case of Morocco, where the national association of sheep and goat breeders (ANOC) oversees breed selection and health policy for local breeds, in order to demonstrate that greater recognition of farmers' knowledge and their ability to identify hardy animals can ensure the sustainability of farms in both South and North from a socioeconomic , genetic and health standpoint.
Sacrifier, mettre à mort rituellement une victime animale, voilà qui s'inscrit au coeur de multip... more Sacrifier, mettre à mort rituellement une victime animale, voilà qui s'inscrit au coeur de multiples pratiques des sociétés musulmanes, qu'elles soient transplantées en Europe, ou qu'on les observe parmi ce milliard d'individus qui, à travers le monde, de l'Afrique à l'Asie, suit la foi révélée par le Prophète Muḥammad. Égorger de ses ongles la victime animale au Maghreb, boire ou se baigner dans le sang de celle-ci dans les cultes zar soudanais, partager et cuisiner les chairs des bêtes égorgées au sein de la communauté, comme dans la Grèce ancienne, ou solliciter une protection. Que reste-t-il de l'islam dans ces formes quotidiennes du sacrifice ? Encore faudrait-il, ou non, distinguer celui-ci de l'abattage rituel des animaux nécessaires à la consommation halâl des chairs, tout comme dans le cas des viandes juives casher. On peut mettre pourtant en évidence un modèle musulman du rituel sacrificiel, que reconstruit l'anthropologue à partir des rites établis dans la sunna, dans les gestes et dires du Prophète. Le sacrifice que se propose de faire Abraham de son fils, Isaac pour les juifs, Ismaël pour les musulmans, répond à des questions fondamentales : comment peut-on naître d'une femme ? Comment assumer le rôle de père et la soumission du musulman à Dieu ? Questions que pose aussi le sacrifice effectué pour la naissance d'un enfant. Voilà la vision orthodoxe qui inspire le sacrifice du Pèlerinage à La Mekke, et celui effectué le même jour dans l'ensemble de la communauté musulmane à l'occasion de la fête de l'ayd alkabîr. L'islam n'inscrit pas, contrairement au christianisme, le sacrifice au coeur de son dogme. Il lui accorde cependant une place essentielle dans ses pratiques rituelles : accompagnant toutes les étapes de la vie individuelle, producteur du lien social, lieu de multiples recompositions et transgressions, produisant de nouvelles références locales à l'universalité que celles qu'induit le modèle ibrâhîmien, les rituels sacrificiels musulmans illustrent l'ensemble des thèmes que la théorie anthropologique du sacrifice s'est attachée à mettre en évidence : « cuisines du sacrifice », « dette » sacrificielle, fonctions thérapeutiques, etc. Une première synthèse donc, illustrée d'exemples tous contemporains, qui nous apporte sur la pratique des sociétés musulmanes un éclairage unique.
Nomadic Peoples, 2016
This special issue inquires into the changes under way among nomadic, pastoral peoples in Muslim ... more This special issue inquires into the changes under way among nomadic, pastoral peoples in Muslim societies that are concurrent with the construction of a heritage, whether from their culture's material or immaterial aspects (Bortolotto 2011) or through 'protected areas' or 'conservation sites'. The five articles herein focus on nomadic, pastoral groups in several areas in the Muslim world, ranging from North Africa to central Asia. They span two areas of study: how nomadic, pastoral societies cope with social changes and public policies (Bonte and Ben Hounet 2009, Sternberg and Chatty 2013); and how 'heritages' are made from traditional practices and objects. This special issue has come out of a roundtable organised in March 2014 by the team working on the comparative anthropology of Muslim societies and cultures (Laboratory of Social Anthropology, Collège de France, Paris). By limiting the scope to Muslim societies, a reasoned and reasonable comparison c...
Journal des anthropologues, 1995
Le sacrifice animal lors de la fete musulmane de l'Ayd al-kabir suscite, en France et en Euro... more Le sacrifice animal lors de la fete musulmane de l'Ayd al-kabir suscite, en France et en Europe, bien des contestations de la part des societes de protection animale. Le statut de l'animal est en jeu mais quel que soit la decision l'animal est personnifie
Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 1987
Brisebarre Anne-Marie. La marque de l'homme. In: Journal d'agriculture traditionnelle et ... more Brisebarre Anne-Marie. La marque de l'homme. In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 34ᵉ année,1987. pp. 171-174
Journal des anthropologues, 1992
Brisebarre Anne-Marie. L'islam des banlieues : le sacrifice de l'Ayd El-Kébir. In: Journa... more Brisebarre Anne-Marie. L'islam des banlieues : le sacrifice de l'Ayd El-Kébir. In: Journal des anthropologues, n°49, Automne 1992. Au-delà des périphériques, sous la direction de Olivier Masclet et Monique Sélim. pp. 39-48
L Information Dietetique, 2000
Etudes Rurales, 1998
Brisebarre Anne-Marie. Éric Baratay et Elisabeth Hardouin-Fugier, Zoos. Histoire des jardins zool... more Brisebarre Anne-Marie. Éric Baratay et Elisabeth Hardouin-Fugier, Zoos. Histoire des jardins zoologiques en Occident (XVIe-XXe siècle). In: Études rurales, n°147-148, 1998. Mort et mise à mort des animaux. pp. 159-161
Archives De Sciences Sociales Des Religions, 1990
Brisebarre Anne-Marie. Linzey (Andrew) Christianity and the Rights of Animals et Linzey (Andrew) ... more Brisebarre Anne-Marie. Linzey (Andrew) Christianity and the Rights of Animals et Linzey (Andrew) Regan (Tom) eds Compassion for Animals. Readings and Prayers. In: Archives de sciences sociales des religions, n°70, 1990. pp. 287-288.
Journal D Agriculture Traditionnelle Et De Botanique Appliquee, 1987
Brisebarre Anne-Marie. Bonfiglioli A.M., 1988. — Dudal. Histoire de famille et histoire de troupe... more Brisebarre Anne-Marie. Bonfiglioli A.M., 1988. — Dudal. Histoire de famille et histoire de troupeau chez un groupe de Wodaabe du Niger. In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 34ᵉ année,1987. pp. 188-189
Journal D Agriculture Traditionnelle Et De Botanique Appliquee, 1984
Brisebarre Anne-Marie. L'élevage et la vie pastorale dans les montagnes de l'Europe au mo... more Brisebarre Anne-Marie. L'élevage et la vie pastorale dans les montagnes de l'Europe au moyen âge et à l'époque moderne. In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 31ᵉ année, bulletin n°3-4, Juillet-décembre 1984. pp. 267-268
Cahiers d'anthropologie sociale, 2013
Dans Cahiers d'anthropologie sociale Cahiers d'anthropologie sociale 2013/1 (N° 9) 2013/1 (N° 9),... more Dans Cahiers d'anthropologie sociale Cahiers d'anthropologie sociale 2013/1 (N° 9) 2013/1 (N° 9), pages 59 à 71 Éditions Éditions de l'Herne Éditions de l'Herne
Sens-Dessous, 2013
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'Association Paroles. © Éditions de l'Asso... more Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'Association Paroles. © Éditions de l'Association Paroles. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Cahiers d'anthropologie sociale, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'Herne. © Éditions de l'Herne. Tous droits... more Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'Herne. © Éditions de l'Herne. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Le propos de cette communication est de montrer en quoi l'apparition d'une nouvelle clientèle, im... more Le propos de cette communication est de montrer en quoi l'apparition d'une nouvelle clientèle, imposant des critères de choix différents de ceux des circuits officiels de commercialisation de la viande, peut jouer sur les animaux produits dans une région jusqu'à influer sur les races locales et sur leur maintien. La démarche consiste à remonter d'aval en amont : partant de la clientèle maghrébine nouvellement immigrée en Languedoc-celle-ci régulièrement en quête de moutons susceptibles d'être sacrifiés à l'occasion de la fête musulmane de VAyd Ikébir-, en arriver au petit éleveur cévenol et à la stratégie qu'il adopte pour répondre à cette demande particulière. On verra que cette dernière rejoint, dans une large mesure, la production traditionnelle que la modernisation tendait à faire disparaître. Avant de s'interroger sur les critères de choix de la victime et sur les possibilités qu'ont les Maghrébins du Bas-Languedoc de trouver sur place de tels animaux, il faut remonter quelques dizaines d'années en arrière pour retracer, dans ses grandes lignes, l'histoire de l'élevage ovin cévenol, en particulier de ses produits et de leur destination. 1.-L'élevage ovin cévenol traditionnel. 1.1.-Jusqu'au milieu du XX e siècle. Encadrés par une main-d'oeuvre abondante, faisant souvent participer enfants et personnes âgées de la famille, les petits troupeaux ovins cévenols, de vingt à quarante bêtes, étaient gardés sur la propriété ou aux abords du mas pendant neuf mois de l'année, du 15 septembre au 15 juin. La transhumance estivale, regroupant en un troupeau collectif d'un à deux milliers de têtes les moutons des vallées, permettait aux propriétaires de s'investir pleinement dans les travaux agricoles pendant la période où les récoltes nécessitaient le concours de tous les bras valides (BRISEBARRE, 1978 : 37-38). L'essentiel des effectifs ovins était constitué par des bêtes de race raïole, population rustique, rameau montagnard de la caussenarde des garrigues, adaptée à la marche, apte au déssaisonnement (c'est-à-dire à avoir naturellement des mises bas groupées à contre-saison), résistante aux stress alimentaires et climatiques (DEDIEU, 1985 : 12). Les productions les plus répandues étaient alors de deux types : moutons (mâles castrés, aségat) de deux-trois ans, conduits au pâturage toute l'année, jamais complémentés, valorisant au mieux les parcours les plus médiocres ; agneaux de quarante à cinquante kilogrammes, engraissés en bergerie aux châtaignes et aux fagots de feuilles de mûrier. La situation topographique des exploitations guidait le choix de la production : le mouton était élevé sur les terres de parcours vastes mais relativement pauvres des versants, tandis que dans les exploitations de fond de vallée,
Cahiers d'anthropologie sociale, 2010
Ethnologie française, 2017
Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment ... more Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Journal des anthropologues, 1998
La fabrication de la viande passe obligatoirement par la mise à mort de l'animal de boucherie. Ce... more La fabrication de la viande passe obligatoirement par la mise à mort de l'animal de boucherie. Cette nécessaire violence pose rarement problème en milieu rural : la « filièreviande », de l'élevage à la boucherie en passant par l'abattoir, est le plus souvent locale, chacun de ses acteurs étant identifié. La viande qui garnit l'étal du boucher n'est donc pas anonyme, elle provient d'animaux achetés dans la région, quand ils n'ont pas été élevés par le boucher lui-même sous les yeux des futurs mangeurs. Il est donc possible, lorsqu'on achète un morceau de viande, de satisfaire une curiosité de bon aloi et d'avoir des précisions sur l'animal vivant, sur son âge, sa physionomie, parfois même de connaître le nom qui lui avait été attribué par son propriétaire. En se référant à la classification que nous livre N. Vialles dans Le sang et la chair (1987 : 32), nous dirons que ces carnivores ruraux sont des zoophages pour qui la viande renvoie pleinement à l'animal sur pieds. Une catégorie qui s'oppose à celle des sarcophages, souvent d'ailleurs des urbains, qui préfèrent ignorer le lien entre le vivant et la viande pour déguster une matière anonyme, transformée par la découpe et euphémisée. Que l'on soit zoophage ou sarcophage 1 , rural ou urbain, on ne peut nier la « centralité de la viande », dans les pratiques alimentaires françaises ainsi que dans les représentations qui les sous-tendent ; c'est-à-dire l'importance réelle et symbolique accordée à la nourriture carnée, en particulier lors des repas festifs, qu'ils s'insèrent dans le calendrier religieux ou laïque ou qu'ils célèbrent, dans l'intimité familiale ou avec le concours de nombreux invités, un événement important du cycle de vie. Ainsi en est-il d'une coutume autrefois très répandue en France, restée vivante dans le sud du Massif-Central 2 , en particulier dans la région de l'Aubrac, celle du boeuf de Pâques ou boeuf gras. Dans le contexte soudain de la crise de la « vache folle », ayant entraîné une Le boeuf de pâques et la « vache qui rassure » Journal des anthropologues, 74 | 1998 La tradition du boeuf gras 4 Elle est le plus souvent liée au cycle du Carnaval et du Carême. Van Gennep (1947, I, livre 3 : 956-958) réfute, à propos du « boeuf gras ou boeuf viellé », toute comparaison avec les bovins sacrés de l'Antiquité, et n'y voit « qu'un symbole alimentaire situé pour cette raison à la veille ou au milieu du jeûne de quarante jours. Cette interprétation raisonnable correspond au fait que le Boeuf-Gras n'est que rarement signalé dans les campagnes, mais surtout dans les villes et dans les gros bourgs à système corporatif » (id. : 957) 5. Il en reste pourtant bien plus que des traces en milieu rural. En Aveyron et en Lozère le cortège du boeuf gras se situe à la fin du Carême et prépare à la sortie de cette période d'abstinence, de nourriture maigre, autrefois de jeûne, au renouveau pascal et à l'annonce du printemps. Le boeuf gras promené dans les bourgs entre le dimanche de la Passion et celui des Rameaux est, par ses formes rebondies, la promesse d'un rassasiement de l'envie de viande-en particulier de viande rouge-qui tenaille toute la famille, petits et grands, Le boeuf de pâques et la « vache qui rassure »
Revue Scientifique et Technique de l'OIE, 2016
Over the past few decades, the heritage designation process has come to impact on the way of life... more Over the past few decades, the heritage designation process has come to impact on the way of life of many nomadic pastoralists across the world. Since the Convention Concerning the Protection of the World Cultural and Natural Heritage was adopted in 1972, policies for the conservation of protected areas have been implemented under the aegis of the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO), especially in countries of the South, with a varying impact on the practices and perceptions of pastoral communities. Heritage policies were further extended by the establishment of the list of Intangible Cultural Heritage (the Convention was adopted by the UNESCO General Conference in October 2003 and came into force in 2006) and the list of Cultural Landscapes (adoption in 1992, with the first site listed in 1993). This enthusiasm for heritage, which is felt by States and local communities alike, provides an opportunity to study the contradictions and changing perceptions of the nomadic and pastoral identity. In this context of wholesale heritage designation, it is interesting to examine how local knowledge-especially that on hardy animal breeds − is promoted and safeguarded. The authors focus on the case of Morocco, where the national association of sheep and goat breeders (ANOC) oversees breed selection and health policy for local breeds, in order to demonstrate that greater recognition of farmers' knowledge and their ability to identify hardy animals can ensure the sustainability of farms in both South and North from a socioeconomic , genetic and health standpoint.
Sacrifier, mettre à mort rituellement une victime animale, voilà qui s'inscrit au coeur de multip... more Sacrifier, mettre à mort rituellement une victime animale, voilà qui s'inscrit au coeur de multiples pratiques des sociétés musulmanes, qu'elles soient transplantées en Europe, ou qu'on les observe parmi ce milliard d'individus qui, à travers le monde, de l'Afrique à l'Asie, suit la foi révélée par le Prophète Muḥammad. Égorger de ses ongles la victime animale au Maghreb, boire ou se baigner dans le sang de celle-ci dans les cultes zar soudanais, partager et cuisiner les chairs des bêtes égorgées au sein de la communauté, comme dans la Grèce ancienne, ou solliciter une protection. Que reste-t-il de l'islam dans ces formes quotidiennes du sacrifice ? Encore faudrait-il, ou non, distinguer celui-ci de l'abattage rituel des animaux nécessaires à la consommation halâl des chairs, tout comme dans le cas des viandes juives casher. On peut mettre pourtant en évidence un modèle musulman du rituel sacrificiel, que reconstruit l'anthropologue à partir des rites établis dans la sunna, dans les gestes et dires du Prophète. Le sacrifice que se propose de faire Abraham de son fils, Isaac pour les juifs, Ismaël pour les musulmans, répond à des questions fondamentales : comment peut-on naître d'une femme ? Comment assumer le rôle de père et la soumission du musulman à Dieu ? Questions que pose aussi le sacrifice effectué pour la naissance d'un enfant. Voilà la vision orthodoxe qui inspire le sacrifice du Pèlerinage à La Mekke, et celui effectué le même jour dans l'ensemble de la communauté musulmane à l'occasion de la fête de l'ayd alkabîr. L'islam n'inscrit pas, contrairement au christianisme, le sacrifice au coeur de son dogme. Il lui accorde cependant une place essentielle dans ses pratiques rituelles : accompagnant toutes les étapes de la vie individuelle, producteur du lien social, lieu de multiples recompositions et transgressions, produisant de nouvelles références locales à l'universalité que celles qu'induit le modèle ibrâhîmien, les rituels sacrificiels musulmans illustrent l'ensemble des thèmes que la théorie anthropologique du sacrifice s'est attachée à mettre en évidence : « cuisines du sacrifice », « dette » sacrificielle, fonctions thérapeutiques, etc. Une première synthèse donc, illustrée d'exemples tous contemporains, qui nous apporte sur la pratique des sociétés musulmanes un éclairage unique.
Nomadic Peoples, 2016
This special issue inquires into the changes under way among nomadic, pastoral peoples in Muslim ... more This special issue inquires into the changes under way among nomadic, pastoral peoples in Muslim societies that are concurrent with the construction of a heritage, whether from their culture's material or immaterial aspects (Bortolotto 2011) or through 'protected areas' or 'conservation sites'. The five articles herein focus on nomadic, pastoral groups in several areas in the Muslim world, ranging from North Africa to central Asia. They span two areas of study: how nomadic, pastoral societies cope with social changes and public policies (Bonte and Ben Hounet 2009, Sternberg and Chatty 2013); and how 'heritages' are made from traditional practices and objects. This special issue has come out of a roundtable organised in March 2014 by the team working on the comparative anthropology of Muslim societies and cultures (Laboratory of Social Anthropology, Collège de France, Paris). By limiting the scope to Muslim societies, a reasoned and reasonable comparison c...
Journal des anthropologues, 1995
Le sacrifice animal lors de la fete musulmane de l'Ayd al-kabir suscite, en France et en Euro... more Le sacrifice animal lors de la fete musulmane de l'Ayd al-kabir suscite, en France et en Europe, bien des contestations de la part des societes de protection animale. Le statut de l'animal est en jeu mais quel que soit la decision l'animal est personnifie
Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 1987
Brisebarre Anne-Marie. La marque de l'homme. In: Journal d'agriculture traditionnelle et ... more Brisebarre Anne-Marie. La marque de l'homme. In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 34ᵉ année,1987. pp. 171-174
Journal des anthropologues, 1992
Brisebarre Anne-Marie. L'islam des banlieues : le sacrifice de l'Ayd El-Kébir. In: Journa... more Brisebarre Anne-Marie. L'islam des banlieues : le sacrifice de l'Ayd El-Kébir. In: Journal des anthropologues, n°49, Automne 1992. Au-delà des périphériques, sous la direction de Olivier Masclet et Monique Sélim. pp. 39-48
L Information Dietetique, 2000