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Papers by Arlette Joli

Evolution Psychiatrique, Apr 1, 2008

Les rapports historiques entre la phénoménologie génétique husserlienne et la psychiatrie phénomé... more Les rapports historiques entre la phénoménologie génétique husserlienne et la psychiatrie phénoménologique, issue de Binswanger, ont été récemment actualisés. Une philosophie du corps y prend tout son sens, fondée sur la distinction entre Leib et Körper. La chair devient le point source d'une genèse, de l'expérience an-égoïque, par lesquelles la subjectivité et l'intersubjectivité se constitueront. Les études phénoménologiques contemporaines (É. Escoubas, N. Depraz, M. Richir), centrées sur la phénoménologie génétique, autorisent une relecture de Binswanger en accord avec les recherches psychiatriques (W. Blankenburg, A. Tatossian). La clinique montre comment l'expérience de la chair s'exprime dans l'expérience délirante, comme si les psychoses réalisaient empiriquement une mise à nu des structures transcendantales en voie de constitution ou de dissolution. Les synthèses passives d'ordre temporel, en deçà de la distinction sujet-objet, émergent à travers les défaillances. Une analyse différentielle entre la philosophie phénoménologique et la psychiatrie est alors possible. La description phénoménologique suppose une méthode réflexive opérant une réduction de l'expérience naturelle ; la description clinique tente de saisir les phénomènes psychotiques comme une expérience de la nature, selon l'expression de Binswanger. Cette double perspective confirme le primat d'une dimension anthropologique. La question du corps, telle que la pose la psychiatrie phénoménologique, se développe en fonction d'un continuum signifiant où s'intègrent les variations entre la biologie, la psychologie et l'anthropologie. La phénoménologie assume et prend en charge cette complexité.

Annales médico-psychologiques, Feb 1, 2011

Annales médico-psychologiques, Aug 1, 2013

Le rapport de la culpabilité à l'innocence est un schè me anthropologique universel à la fois ori... more Le rapport de la culpabilité à l'innocence est un schè me anthropologique universel à la fois originel et fondateur, originel quant à sa fonction symbolique gé né ratrice de mythes et de religions, fondateur quant à l'organisation des cultures, des socié té s et des communauté s humaines. Ce lien est paradoxal dans la mesure où il se pré sente comme une structure dé terminant le sens, les institutions et les pratiques, et, en même temps, comme une dynamique de transformation. Ce paradoxe met à l'é preuve la logique duelle opposant l'innocent au coupable et oblige à penser, il constitue le centre actif d'une organisation symbolique s'inscrivant dans des pratiques selon diverses modalité s, celles du tragique, du mal, et du juste. L'é preuve de la pensé e n'est pas seulement d'ordre logique, elle est aussi é preuve face à l'irruption de la violence ; les repré sentations du monde se succè dent, se construisent et se reconstruisent Annales Mé dico-Psychologiques 171 (2013) 429-433

Annales Medico Psychologiques Revue Psychiatrique, Feb 1, 2011

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2015

L'Évolution Psychiatrique, 2008

Les rapports historiques entre la phénoménologie génétique husserlienne et la psychiatrie phénomé... more Les rapports historiques entre la phénoménologie génétique husserlienne et la psychiatrie phénoménologique, issue de Binswanger, ont été récemment actualisés. Une philosophie du corps y prend tout son sens, fondée sur la distinction entre Leib et Körper. La chair devient le point source d'une genèse, de l'expérience an-égoïque, par lesquelles la subjectivité et l'intersubjectivité se constitueront. Les études phénoménologiques contemporaines (É. Escoubas, N. Depraz, M. Richir), centrées sur la phénoménologie génétique, autorisent une relecture de Binswanger en accord avec les recherches psychiatriques (W. Blankenburg, A. Tatossian). La clinique montre comment l'expérience de la chair s'exprime dans l'expérience délirante, comme si les psychoses réalisaient empiriquement une mise à nu des structures transcendantales en voie de constitution ou de dissolution. Les synthèses passives d'ordre temporel, en deçà de la distinction sujet-objet, émergent à travers les défaillances. Une analyse différentielle entre la philosophie phénoménologique et la psychiatrie est alors possible. La description phénoménologique suppose une méthode réflexive opérant une réduction de l'expérience naturelle ; la description clinique tente de saisir les phénomènes psychotiques comme une expérience de la nature, selon l'expression de Binswanger. Cette double perspective confirme le primat d'une dimension anthropologique. La question du corps, telle que la pose la psychiatrie phénoménologique, se développe en fonction d'un continuum signifiant où s'intègrent les variations entre la biologie, la psychologie et l'anthropologie. La phénoménologie assume et prend en charge cette complexité.

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2013

Evolution Psychiatrique, Apr 1, 2008

Les rapports historiques entre la phénoménologie génétique husserlienne et la psychiatrie phénomé... more Les rapports historiques entre la phénoménologie génétique husserlienne et la psychiatrie phénoménologique, issue de Binswanger, ont été récemment actualisés. Une philosophie du corps y prend tout son sens, fondée sur la distinction entre Leib et Körper. La chair devient le point source d'une genèse, de l'expérience an-égoïque, par lesquelles la subjectivité et l'intersubjectivité se constitueront. Les études phénoménologiques contemporaines (É. Escoubas, N. Depraz, M. Richir), centrées sur la phénoménologie génétique, autorisent une relecture de Binswanger en accord avec les recherches psychiatriques (W. Blankenburg, A. Tatossian). La clinique montre comment l'expérience de la chair s'exprime dans l'expérience délirante, comme si les psychoses réalisaient empiriquement une mise à nu des structures transcendantales en voie de constitution ou de dissolution. Les synthèses passives d'ordre temporel, en deçà de la distinction sujet-objet, émergent à travers les défaillances. Une analyse différentielle entre la philosophie phénoménologique et la psychiatrie est alors possible. La description phénoménologique suppose une méthode réflexive opérant une réduction de l'expérience naturelle ; la description clinique tente de saisir les phénomènes psychotiques comme une expérience de la nature, selon l'expression de Binswanger. Cette double perspective confirme le primat d'une dimension anthropologique. La question du corps, telle que la pose la psychiatrie phénoménologique, se développe en fonction d'un continuum signifiant où s'intègrent les variations entre la biologie, la psychologie et l'anthropologie. La phénoménologie assume et prend en charge cette complexité.

Annales médico-psychologiques, Feb 1, 2011

Annales médico-psychologiques, Aug 1, 2013

Le rapport de la culpabilité à l'innocence est un schè me anthropologique universel à la fois ori... more Le rapport de la culpabilité à l'innocence est un schè me anthropologique universel à la fois originel et fondateur, originel quant à sa fonction symbolique gé né ratrice de mythes et de religions, fondateur quant à l'organisation des cultures, des socié té s et des communauté s humaines. Ce lien est paradoxal dans la mesure où il se pré sente comme une structure dé terminant le sens, les institutions et les pratiques, et, en même temps, comme une dynamique de transformation. Ce paradoxe met à l'é preuve la logique duelle opposant l'innocent au coupable et oblige à penser, il constitue le centre actif d'une organisation symbolique s'inscrivant dans des pratiques selon diverses modalité s, celles du tragique, du mal, et du juste. L'é preuve de la pensé e n'est pas seulement d'ordre logique, elle est aussi é preuve face à l'irruption de la violence ; les repré sentations du monde se succè dent, se construisent et se reconstruisent Annales Mé dico-Psychologiques 171 (2013) 429-433

Annales Medico Psychologiques Revue Psychiatrique, Feb 1, 2011

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2015

L'Évolution Psychiatrique, 2008

Les rapports historiques entre la phénoménologie génétique husserlienne et la psychiatrie phénomé... more Les rapports historiques entre la phénoménologie génétique husserlienne et la psychiatrie phénoménologique, issue de Binswanger, ont été récemment actualisés. Une philosophie du corps y prend tout son sens, fondée sur la distinction entre Leib et Körper. La chair devient le point source d'une genèse, de l'expérience an-égoïque, par lesquelles la subjectivité et l'intersubjectivité se constitueront. Les études phénoménologiques contemporaines (É. Escoubas, N. Depraz, M. Richir), centrées sur la phénoménologie génétique, autorisent une relecture de Binswanger en accord avec les recherches psychiatriques (W. Blankenburg, A. Tatossian). La clinique montre comment l'expérience de la chair s'exprime dans l'expérience délirante, comme si les psychoses réalisaient empiriquement une mise à nu des structures transcendantales en voie de constitution ou de dissolution. Les synthèses passives d'ordre temporel, en deçà de la distinction sujet-objet, émergent à travers les défaillances. Une analyse différentielle entre la philosophie phénoménologique et la psychiatrie est alors possible. La description phénoménologique suppose une méthode réflexive opérant une réduction de l'expérience naturelle ; la description clinique tente de saisir les phénomènes psychotiques comme une expérience de la nature, selon l'expression de Binswanger. Cette double perspective confirme le primat d'une dimension anthropologique. La question du corps, telle que la pose la psychiatrie phénoménologique, se développe en fonction d'un continuum signifiant où s'intègrent les variations entre la biologie, la psychologie et l'anthropologie. La phénoménologie assume et prend en charge cette complexité.

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2013