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Papers by CHANDRA FULARA

Research paper thumbnail of La religion et le religieux dans la société postmoderne

Dans la modernité, selon Jean-François Lyotard 1 , « l'idée du grand récit arrive vers sa fi n ».... more Dans la modernité, selon Jean-François Lyotard 1 , « l'idée du grand récit arrive vers sa fi n ». Dieu, comme idée universelle, n'est plus là. Sa personne est remplacée par l'esthétique, la citoyenneté, le drapeau, la raison, la nature. On pourrait dire : « à chacun quelque chose selon son choix ». Marcel Gauchet 2 nous parle du « désenchantement du monde ». 1 Jean-François Lyotard (1924-1998), philosophe, écrivain, essayiste français, membre du Collège International de Philosophie, associé au poststructuralisme et généralement reconnu pour sa théorie de la postmodernité (« hypermodernité »). Auteur de très nombreux articles et d'une trentaine de livres où la philosophie est étroitement mêlée aux questions de l'art, de la littérature, de la psychanalyse, de l'histoire. 2 Marcel Gauchet, philosophe français, né en 1946. Issu d'un milieu modeste, entre à l'Ecole Normale d'Instituteurs puis, après une maîtrise de philosophie, se lie avec Claude Lefort et surtout Pierre Nora, avec qui il fonde Le Débat. S'intéressant à l'Etat, la laïcité et la religion, il publie Le désenchantement du monde en 1985, ouvrage majeur qui le rend célèbre. Pour Gauchet, l'ébranlement de la société traditionnelle laïque suscite la chute du religieux : c'est à la lumière de l'histoire qu'il illustre sa théorie philosophique, soutenant que l'absolutisme royal, en abusant du pouvoir, a dépassé et discrédité le religieux dont il se réclamait. Jusqu'à un point de non-retour. Gauchet estime que le christianisme est « la religion de la sortie de la religion », c'est-à-dire une religion qui contient potentiellement en elle-même la dynamique de sécularisation. Cette sécularisation (ou « désenchantement du monde ») ne signifi e pas la fi n des croyances privées personnelles, mais que désormais la religion ne structure plus la société, elle n'en est plus le principe d'organisation ou de légitimité.

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Dans la modernité, selon Jean-François Lyotard 1 , « l'idée du grand récit arrive vers sa fi n ».... more Dans la modernité, selon Jean-François Lyotard 1 , « l'idée du grand récit arrive vers sa fi n ». Dieu, comme idée universelle, n'est plus là. Sa personne est remplacée par l'esthétique, la citoyenneté, le drapeau, la raison, la nature. On pourrait dire : « à chacun quelque chose selon son choix ». Marcel Gauchet 2 nous parle du « désenchantement du monde ». 1 Jean-François Lyotard (1924-1998), philosophe, écrivain, essayiste français, membre du Collège International de Philosophie, associé au poststructuralisme et généralement reconnu pour sa théorie de la postmodernité (« hypermodernité »). Auteur de très nombreux articles et d'une trentaine de livres où la philosophie est étroitement mêlée aux questions de l'art, de la littérature, de la psychanalyse, de l'histoire. 2 Marcel Gauchet, philosophe français, né en 1946. Issu d'un milieu modeste, entre à l'Ecole Normale d'Instituteurs puis, après une maîtrise de philosophie, se lie avec Claude Lefort et surtout Pierre Nora, avec qui il fonde Le Débat. S'intéressant à l'Etat, la laïcité et la religion, il publie Le désenchantement du monde en 1985, ouvrage majeur qui le rend célèbre. Pour Gauchet, l'ébranlement de la société traditionnelle laïque suscite la chute du religieux : c'est à la lumière de l'histoire qu'il illustre sa théorie philosophique, soutenant que l'absolutisme royal, en abusant du pouvoir, a dépassé et discrédité le religieux dont il se réclamait. Jusqu'à un point de non-retour. Gauchet estime que le christianisme est « la religion de la sortie de la religion », c'est-à-dire une religion qui contient potentiellement en elle-même la dynamique de sécularisation. Cette sécularisation (ou « désenchantement du monde ») ne signifi e pas la fi n des croyances privées personnelles, mais que désormais la religion ne structure plus la société, elle n'en est plus le principe d'organisation ou de légitimité.