Camille Deltombe - Academia.edu (original) (raw)

Uploads

Papers by Camille Deltombe

Research paper thumbnail of La musique dans India Song

Roman 20-50, 2006

Faire résonner le silence India Song, oeuvre à la caractérisation générique incertaine (texte thé... more Faire résonner le silence India Song, oeuvre à la caractérisation générique incertaine (texte théâtre film), est immédiatement placée par son titre sous le signe de la musique. Le titre désigne plus précisément une chanson, mais une chanson qui aurait perdu ses paroles, puisqu'elle n'est ici qu'une mélodie. Leitmotiv qui scande le texte, India Song est un air sifflé par le vice-consul, un morceau joué par un piano ou par un orchestre. Baptisé Indiana's Song dans Le Vice-consul, il est, pour Anne-Marie Stretter et Michael Richardson, « l'air de S. Thala » (p. 14), l'air du bal du Ravissement de Lol V. Stein : participant à l'intertextualité, la musique relie les oeuvres entre elles. Tandis que le texte est presque constamment accompagné de musique (et pas seulement du morceau India Song), celle-ci est aussi un thème récurrent du texte. Parler de musique, c'est parler du passé, parler d'amour, ou parler de la souffrance : dans India Song, la musique est un langage à part entière, capable de pallier l'absence de mots. La musique occupe dans l'espace de la représentation une place bien particulière : en effet, tous les sons entendus par le spectateur sont rejetés en dehors de la scène (ou du champ, si India Song est un « film »). De la réception, il ne nous parvient que le bruit : Aucune conversation n'aura lieu sur scène, ne sera vue. Ce ne seront jamais les acteurs en scène qui parleront. Une seule exception à cette règle : les sanglots du vice-consul de France : ils seront vus et entendus (India Song, p. 56).

Research paper thumbnail of La musique dans India Song

Roman 20-50, 2006

Faire résonner le silence India Song, oeuvre à la caractérisation générique incertaine (texte thé... more Faire résonner le silence India Song, oeuvre à la caractérisation générique incertaine (texte théâtre film), est immédiatement placée par son titre sous le signe de la musique. Le titre désigne plus précisément une chanson, mais une chanson qui aurait perdu ses paroles, puisqu'elle n'est ici qu'une mélodie. Leitmotiv qui scande le texte, India Song est un air sifflé par le vice-consul, un morceau joué par un piano ou par un orchestre. Baptisé Indiana's Song dans Le Vice-consul, il est, pour Anne-Marie Stretter et Michael Richardson, « l'air de S. Thala » (p. 14), l'air du bal du Ravissement de Lol V. Stein : participant à l'intertextualité, la musique relie les oeuvres entre elles. Tandis que le texte est presque constamment accompagné de musique (et pas seulement du morceau India Song), celle-ci est aussi un thème récurrent du texte. Parler de musique, c'est parler du passé, parler d'amour, ou parler de la souffrance : dans India Song, la musique est un langage à part entière, capable de pallier l'absence de mots. La musique occupe dans l'espace de la représentation une place bien particulière : en effet, tous les sons entendus par le spectateur sont rejetés en dehors de la scène (ou du champ, si India Song est un « film »). De la réception, il ne nous parvient que le bruit : Aucune conversation n'aura lieu sur scène, ne sera vue. Ce ne seront jamais les acteurs en scène qui parleront. Une seule exception à cette règle : les sanglots du vice-consul de France : ils seront vus et entendus (India Song, p. 56).