Elisabeth De Franceschi - Academia.edu (original) (raw)

Papers by Elisabeth De Franceschi

Research paper thumbnail of Y a-t-il une nouvelle clinique ?

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Sep 1, 2010

Research paper thumbnail of Pulsion de mort et sublimation : la création littéraire et artistique

Ce travail etudie l'incidence de la pulsion de mort sur la sublimation, et plus particulierem... more Ce travail etudie l'incidence de la pulsion de mort sur la sublimation, et plus particulierement son role dans l'acte createur et dans l'esthetique, dans la creation du beau. Les domaines d'exploration : la litterature, la musique, les arts plastiques. La methode d'analyse : la psychanalyse. Une premiere partie plus specifiquement theorique s'interesse au concept de pulsion de mort, et a son rapport avec la sublimation (symbolisee par le personnage d'osiris) et la creation (incarnee par orphee). Puis on examine la "passion" subie par le sujet createur au cours de son acte propre : mise a mort du moi, absence a soi, metamorphose du sujet, mort et transfiguration du createur ; un chapitre est alors consacre a la psychose et a la source de la creativite. La disparition, le desir de rien, peuvent apparaitre comme la "fin" de l'oeuvre et du createur. Enfin l'on s'attache a la "passion" que le createur inflige a l'objet (l'objet princeps dont la modification ou la metamorphose produit l'objet cree, l'oeuvre), et a ses consequences, les differentes "releves" (aufhebung) possibles apres le "meurtre" ou la corrosion inevitable subis par l'objet : resurrection, incarnation fictive, transfiguration ou enfin aphanisis de l'objet dans le rien ou dans l'abstraction. Les exemples choisis vont de l'antiquite (la bible, platon, euripide, le mythe d'helene) a aujourd7hui (pierre jean jouve, les peintres abstraits) en passant par montaigne, mozart, kafka, clarice lispector.

Research paper thumbnail of “Le moment de conclure (1977-1978)”

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Apr 1, 2010

Les repérages chronologiques que je vais d'abord apporter pour situer le Séminaire XXV ne concern... more Les repérages chronologiques que je vais d'abord apporter pour situer le Séminaire XXV ne concerneront que la dernière période de la vie de Lacan, à partir de 1960. Il semble alors que le désir de formalisation qui anime Lacan se fasse de plus en plus pressant à l'intérieur de sa théorisation 1. En ce qui concerne les années 60, je retiendrai, au titre d'événements ponctuants dans le cheminement de Lacan, la fondation de l'E.F.P., la première relève logicienne, l'écriture, l'instauration de la passe. Lacan devient chef d'école en 1964, année où il fonde l'Ecole française de psychanalyse, qui deviendra l'Ecole freudienne de Paris. En 1965-66, il élabore une première relève logicienne, qui porte sur le statut du sujet de la science et sur celui du signifiant. Lacan, qui a découvert l'oeuvre de Frege, met en travail la suture et le deuxième théorème d'incomplétude de Gödel, selon lequel "la notion de vérité échappe à la formalisation intégrale" 2. Il considère que l'échec de la formalisation "symptomatise l'échec en général de la science toujours en quête de suture" 3. Désireux de démarquer la psychanalyse des sciences humaines, il juge nécessaire de s'appuyer sur une logique, existante ou à inventer ; mais il appelle une logique de l'incomplétude, du sujet déchu, divisé entre savoir et vérité : une logique appropriée à l'absence de suture. En effet, il juge que la science échoue à formaliser intégralement son corrélat : le sujet, divisé, refendu, forclos. Si l'objet de la psychanalyse est le sujet de la science, effet du signifiant, il convient de faire appel à une logique de la fonction symbolique ; ainsi pourra-ton tenter d'échapper à l'écueil de la magie et à ceux du dogme religieux et du savoir universitaire, qui conduisent à l'obscurantisme et à la fermeture. Tout au long de son parcours, Lacan a constamment lutté d'un côté contre le basculement vers l'hypnose, vers une religion du transfert, de la magie et du non-enseignable (ce que deviendrait la psychanalyse si elle devait se réduire à une thérapeutique), donc vers la religion tout court ; de l'autre contre une évolution vers un dogme qui prétendrait détenir le "tout" de la vérité, donc qui tendrait à devenir une autre forme de religion, une Eglise, ou encore, un savoir universitaire. La logique lacanienne du sujet, appelée par le refus des dérives sectaires au nom d'un idéal de scientificité universaliste-qui récuse en particulier le psychologisme-est cependant "fondée sur l'ouverture, l'équivocité, l'ambivalence et l'idée d'une impossible maîtrise" 4. Lacan ambitionne néanmoins de mettre en place grâce à elle une transmission qui ne serait plus tributaire d'un effet d'hypnose. La question de l'écriture s'est posée à Lacan durant le travail de préparation des Ecrits : l'ouvrage a été publié en novembre 1966-Lacan était âgé de soixante-cinq ans. Il ne s'agit pas d'un simple recueil d'articles, mais d'un "monument", un livre 1 Les repérages chronologiques concernant l'histoire de la pensée de Lacan ont été puisés dans les ouvrages d'Elisabeth Roudinesco, Jacques Lacan, Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée (Fayard, 1993) et Histoire de la psychanalyse en France, tome II (Seuil, 1986). Dans mes notes,"Jacques Lacan..." désignera l'ouvrage Jacques Lacan, Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée, et HPF, II, sera mis pour Histoire de la psychanalyse en France, tome II. 2 Roudinesco, Jacques Lacan..., p. 426. 3 Roudinesco, HPF, II, p. 413. On se reportera au Séminaire XIII, "L'objet de la psychanalyse" (1965-66), ainsi qu'au texte intitulé "La science et la vérité" (Ecrits, pp. 855-877) qui est la transcription de la séance inaugurale de ce séminaire (premier décembre 65). 4 Roudinesco, Jacques Lacan..., p. 427. 5 Définition du terme « écriture » : un "système de représentation de la parole et de la pensée par des signes conventionnels tracés et destinés à durer" (Le grand Robert de la langue française, 2001, article « écriture »).

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HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Sep 1, 2010

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Ce travail etudie l'incidence de la pulsion de mort sur la sublimation, et plus particulierem... more Ce travail etudie l'incidence de la pulsion de mort sur la sublimation, et plus particulierement son role dans l'acte createur et dans l'esthetique, dans la creation du beau. Les domaines d'exploration : la litterature, la musique, les arts plastiques. La methode d'analyse : la psychanalyse. Une premiere partie plus specifiquement theorique s'interesse au concept de pulsion de mort, et a son rapport avec la sublimation (symbolisee par le personnage d'osiris) et la creation (incarnee par orphee). Puis on examine la "passion" subie par le sujet createur au cours de son acte propre : mise a mort du moi, absence a soi, metamorphose du sujet, mort et transfiguration du createur ; un chapitre est alors consacre a la psychose et a la source de la creativite. La disparition, le desir de rien, peuvent apparaitre comme la "fin" de l'oeuvre et du createur. Enfin l'on s'attache a la "passion" que le createur inflige a l'objet (l'objet princeps dont la modification ou la metamorphose produit l'objet cree, l'oeuvre), et a ses consequences, les differentes "releves" (aufhebung) possibles apres le "meurtre" ou la corrosion inevitable subis par l'objet : resurrection, incarnation fictive, transfiguration ou enfin aphanisis de l'objet dans le rien ou dans l'abstraction. Les exemples choisis vont de l'antiquite (la bible, platon, euripide, le mythe d'helene) a aujourd7hui (pierre jean jouve, les peintres abstraits) en passant par montaigne, mozart, kafka, clarice lispector.

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Les repérages chronologiques que je vais d'abord apporter pour situer le Séminaire XXV ne concern... more Les repérages chronologiques que je vais d'abord apporter pour situer le Séminaire XXV ne concerneront que la dernière période de la vie de Lacan, à partir de 1960. Il semble alors que le désir de formalisation qui anime Lacan se fasse de plus en plus pressant à l'intérieur de sa théorisation 1. En ce qui concerne les années 60, je retiendrai, au titre d'événements ponctuants dans le cheminement de Lacan, la fondation de l'E.F.P., la première relève logicienne, l'écriture, l'instauration de la passe. Lacan devient chef d'école en 1964, année où il fonde l'Ecole française de psychanalyse, qui deviendra l'Ecole freudienne de Paris. En 1965-66, il élabore une première relève logicienne, qui porte sur le statut du sujet de la science et sur celui du signifiant. Lacan, qui a découvert l'oeuvre de Frege, met en travail la suture et le deuxième théorème d'incomplétude de Gödel, selon lequel "la notion de vérité échappe à la formalisation intégrale" 2. Il considère que l'échec de la formalisation "symptomatise l'échec en général de la science toujours en quête de suture" 3. Désireux de démarquer la psychanalyse des sciences humaines, il juge nécessaire de s'appuyer sur une logique, existante ou à inventer ; mais il appelle une logique de l'incomplétude, du sujet déchu, divisé entre savoir et vérité : une logique appropriée à l'absence de suture. En effet, il juge que la science échoue à formaliser intégralement son corrélat : le sujet, divisé, refendu, forclos. Si l'objet de la psychanalyse est le sujet de la science, effet du signifiant, il convient de faire appel à une logique de la fonction symbolique ; ainsi pourra-ton tenter d'échapper à l'écueil de la magie et à ceux du dogme religieux et du savoir universitaire, qui conduisent à l'obscurantisme et à la fermeture. Tout au long de son parcours, Lacan a constamment lutté d'un côté contre le basculement vers l'hypnose, vers une religion du transfert, de la magie et du non-enseignable (ce que deviendrait la psychanalyse si elle devait se réduire à une thérapeutique), donc vers la religion tout court ; de l'autre contre une évolution vers un dogme qui prétendrait détenir le "tout" de la vérité, donc qui tendrait à devenir une autre forme de religion, une Eglise, ou encore, un savoir universitaire. La logique lacanienne du sujet, appelée par le refus des dérives sectaires au nom d'un idéal de scientificité universaliste-qui récuse en particulier le psychologisme-est cependant "fondée sur l'ouverture, l'équivocité, l'ambivalence et l'idée d'une impossible maîtrise" 4. Lacan ambitionne néanmoins de mettre en place grâce à elle une transmission qui ne serait plus tributaire d'un effet d'hypnose. La question de l'écriture s'est posée à Lacan durant le travail de préparation des Ecrits : l'ouvrage a été publié en novembre 1966-Lacan était âgé de soixante-cinq ans. Il ne s'agit pas d'un simple recueil d'articles, mais d'un "monument", un livre 1 Les repérages chronologiques concernant l'histoire de la pensée de Lacan ont été puisés dans les ouvrages d'Elisabeth Roudinesco, Jacques Lacan, Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée (Fayard, 1993) et Histoire de la psychanalyse en France, tome II (Seuil, 1986). Dans mes notes,"Jacques Lacan..." désignera l'ouvrage Jacques Lacan, Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée, et HPF, II, sera mis pour Histoire de la psychanalyse en France, tome II. 2 Roudinesco, Jacques Lacan..., p. 426. 3 Roudinesco, HPF, II, p. 413. On se reportera au Séminaire XIII, "L'objet de la psychanalyse" (1965-66), ainsi qu'au texte intitulé "La science et la vérité" (Ecrits, pp. 855-877) qui est la transcription de la séance inaugurale de ce séminaire (premier décembre 65). 4 Roudinesco, Jacques Lacan..., p. 427. 5 Définition du terme « écriture » : un "système de représentation de la parole et de la pensée par des signes conventionnels tracés et destinés à durer" (Le grand Robert de la langue française, 2001, article « écriture »).