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Papers by Etcheverry Marie-Pierre
Revue d'Archéométrie, supplément, 1996
Le comportement des pâtes céramiques au cours de leur cuisson est assez bien connu et les transfo... more Le comportement des pâtes céramiques au cours de leur cuisson est assez bien connu et les transformations induites en grande partie déjà décrites. Mais les phases secondaires, résultant de la décomposition de la calcite, du réseau argileux, de la diffusion et de la recombinaison des éléments chimiques ainsi libérés, sont souvent de composition trop proche et de dimensions trop réduites pour être aisément repérées à l'aide des méthodes classiques de caractérisation. Au contraire, la cathodoluminescence, par simple observation des différentes plages luminescentes permet de distinguer et de localiser ces phases néoformées sur des sections comprises entre quelques cm2 et quelques µm2. L'analyse spectrale de ces luminescences, couplée à des analyses élémentaires peut permettre de caractériser les centres luminogènes correspondants, parfois à des teneurs de quelques ppm. La cathodoluminescence offre donc la possibilité de préciser l'origine et le processus de formation des phases secondaires en analysant l'évolution in situ de leur luminescence en fonction de la température atteinte. Nous illustrons cette approche à partir de briques carbonatées utilisées pour la construction de la cathédrale "La Seo del Salvador" de Saragosse, Espagne.
Poster, 1998
Etude de différents types d'altération de la matière colorante de bleu égyptien en fonction de se... more Etude de différents types d'altération de la matière colorante de bleu égyptien en fonction de ses conditions et milieux de conservation.
Egyptian Blue weathering.
Technè n°46, 2018
Résumé : La cathédrale Saint-Pierre de Nantes conserve un Christ en croix de facture espagnole, d... more Résumé : La cathédrale Saint-Pierre de Nantes conserve un Christ en croix de facture espagnole, daté de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle. C’est à l’occasion de sa restauration que cette œuvre atypique appartenant au corpus des « sculptures légères » et aux œuvres de procession, proche des techniques de fabrication des Christ de maïs mexicains, a été redécouverte. Afin de recueillir des informations sur la technologie et les matériaux employés, plusieurs méthodes d’investigation assorties de micro-analyses approfondies ont été nécessaires. La réalisation d’une couverture tomodensitométrique détaillée a notamment été un élément décisif dans la compréhension des modes de construction originels et de l’état d’altération interne, et a démontré l’intérêt de cette technique d’imagerie performante pour les pratiques de restauration.
Abstract : Nantes Cathedral houses a Spanish Crucifixion dating from the late 16th or early 17th century. This atypical work,belonging to the group of “lightweight sculptures” and processional artefacts, closely related to the Mexican art of making sculptures of Christ from maize-stalk paste, was rediscovered during its restoration. In order to garner information about the technique and materials used, several methods of investigation and in-depth microanalyses were necessary. Producing a detailed CT scan image played a decisive role in understanding the original construction methods and internal alterations, and demonstrated the advantage of using this efficient imaging procedure in restoration practices.
Revue d'Archéométrie, 1990
Ce travail est consacré à la caractérisation de pigments picturaux mis au jour en août 1984 par l... more Ce travail est consacré à la caractérisation de pigments picturaux mis au jour en août 1984 par les architectes- archéologues de la Mission permanente du CNRS à Karnak, Egypte. Décrites comme des éléments de la palette d'un peintre, ces matières colorantes comportent des pigments de couleur bleue, rouge, blanche, verte, et jaune. Leur caractérisation a été effectuée en utilisant des méthodes désormais classiques en physique appliquée à l'Archéologie : microscopie à balayage pour l'observation des faciès et des textures, microanalyse X pour l'analyse élémentaire et diffraction X pour 1 analyse cristallographique. Les résultats obtenus indiquent que deux d'entre eux sont des pigments de synthèse : [CaCuSi4O10] (bleu égyptien) pour le bleu, [CuSiO3, nH2O] formule proche de la chrysocolle qui se présente sous forme d'une pâte de verre pour le vert. Le rouge est un mélange d'argile et d'hématite pure (composition proche de celle d'une ocre). Le blanc a été obtenu par broyage d'un coquillage. Le jaune est une ocre dans laquelle nous avons décelé des cristaux cubiques dont la nature n'a pas été déterminée mais qui contiennent du fer, du soufre, du silicium, du potassium, et de l'aluminium. Cette étude, qui répond aux interrogations des archéologues, s'inscrit dans une perspective de renforcement et d'affinement des connaissances sur les matériaux archéologiques et les technologies anciennes.
Revue d'Archéométrie, 2001
A partir de frittes de bleu égyptien d'origine archéologique, nous avons montré qu'il existe deux... more A partir de frittes de bleu égyptien d'origine archéologique, nous avons montré qu'il existe deux processus principaux conduisant à la formation de cristaux de cuprorivaïte (CaO, CuO, 4SiO2 ou CaCuSi4O|0), liés à l'action du fondant et à sa concentration. Si celle-ci est nulle ou très faible, il se produit une réaction en phase solide. Dans l'autre cas, une phase liquide intervient. Ce second processus est décelé grâce à la présence d'une phase vitreuse interstitielle résiduelle, vestige d'une phase liquide à haute température dont le rôle fut déterminant vis-à- vis de la croissance de la cuprorivaïte. Nous illustrons ce résultat à partir d'échantillons archéologiques provenant de Kamak (Egypte, ISe s. av. J.-C), de Nimrud (Mésopotamie, vers 500 av. J.-C.) et de Giens (France, 1er s. av. J.-C).
A partir de frittes de bleu égyptien d'origine archéologique, nous avons montré qu'il existe deux... more A partir de frittes de bleu égyptien d'origine archéologique, nous avons montré qu'il existe deux processus principaux conduisant à la formation de cristaux de cuprorivaïte (CaO, CuO, 4SiO2 ou CaCuSi4O|0), liés à l'action du fondant et à sa concentration. Si celle-ci est nulle ou très faible, il se produit une réaction en phase solide. Dans l'autre cas, une phase liquide intervient. Ce second processus est décelé grâce à la présence d'une phase vitreuse interstitielle résiduelle, vestige d'une phase liquide à haute température dont le rôle fut déterminant vis-à-vis de la croissance de la cuprorivaïte. Nous illustrons ce résultat à partir d'échantillons archéologiques provenant de Kamak (Egypte, ISe s. av. J.-C), de Nimrud (Mésopotamie, vers 500 av. J.-C.) et de Giens (France, 1er s. av. J.-C).
Books by Etcheverry Marie-Pierre
Antoine de Pise. L'Art du Vitrail vers 1400., 2008
Comment fabriquait-on un vitrail au Moyen Âge ? Quelles étaient les étapes de son exécution, depu... more Comment fabriquait-on un vitrail au Moyen Âge ? Quelles étaient les étapes de son exécution, depuis le dessin du carton jusqu'à la mise en plomb et la pose de ces lumineuses peintures ? Difficiles questions auxquelles permet de répondre cette enquête menée à partir des écrits et de l'oeuvre d'Antoine de Pise, maître verrier actif à la fin du XIVe siècle. Notre contribution à cet ouvrage pluridisciplinaire concerne la technique des verres plaqués rouges médiévaux qui constituent des exemples technologiques remarquables témoignant d'une connaissance approfondie des artisans verriers en matière de coloration des verres. Le traité d'Antoine de Pise décrit notamment un procédé de gravure à l'acide que l'on s'est proposé d'expérimenter dans un premier temps. En cas de succès de reproduction de ces techniques de gravure, on pouvait s'attendre à un renouveau des connaissances sur le sujet. Cependant les essais pratiqués en atelier ont montré que certains verres plaqués sont restés insensibles à l'attaque acide. Partant de ce constat, nous avons choisi de mener ici une étude spécifique afin de comprendre le comportement de ces verres et les raisons du phénomène : concrètement notre recherche visait avant tout à comprendre pourquoi certains verres plaqués sont sensibles à l'attaque acide et d'autres non. Le sujet ouvrait un champ d'investigations assez large et a bénéficié des opportunités offertes par la science contemporaine, en raison de l'intérêt de plusieurs disciplines pour l'étude des matériaux vitreux et de leur comportement.
Revue d'Archéométrie, supplément, 1996
Le comportement des pâtes céramiques au cours de leur cuisson est assez bien connu et les transfo... more Le comportement des pâtes céramiques au cours de leur cuisson est assez bien connu et les transformations induites en grande partie déjà décrites. Mais les phases secondaires, résultant de la décomposition de la calcite, du réseau argileux, de la diffusion et de la recombinaison des éléments chimiques ainsi libérés, sont souvent de composition trop proche et de dimensions trop réduites pour être aisément repérées à l'aide des méthodes classiques de caractérisation. Au contraire, la cathodoluminescence, par simple observation des différentes plages luminescentes permet de distinguer et de localiser ces phases néoformées sur des sections comprises entre quelques cm2 et quelques µm2. L'analyse spectrale de ces luminescences, couplée à des analyses élémentaires peut permettre de caractériser les centres luminogènes correspondants, parfois à des teneurs de quelques ppm. La cathodoluminescence offre donc la possibilité de préciser l'origine et le processus de formation des phases secondaires en analysant l'évolution in situ de leur luminescence en fonction de la température atteinte. Nous illustrons cette approche à partir de briques carbonatées utilisées pour la construction de la cathédrale "La Seo del Salvador" de Saragosse, Espagne.
Poster, 1998
Etude de différents types d'altération de la matière colorante de bleu égyptien en fonction de se... more Etude de différents types d'altération de la matière colorante de bleu égyptien en fonction de ses conditions et milieux de conservation.
Egyptian Blue weathering.
Technè n°46, 2018
Résumé : La cathédrale Saint-Pierre de Nantes conserve un Christ en croix de facture espagnole, d... more Résumé : La cathédrale Saint-Pierre de Nantes conserve un Christ en croix de facture espagnole, daté de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle. C’est à l’occasion de sa restauration que cette œuvre atypique appartenant au corpus des « sculptures légères » et aux œuvres de procession, proche des techniques de fabrication des Christ de maïs mexicains, a été redécouverte. Afin de recueillir des informations sur la technologie et les matériaux employés, plusieurs méthodes d’investigation assorties de micro-analyses approfondies ont été nécessaires. La réalisation d’une couverture tomodensitométrique détaillée a notamment été un élément décisif dans la compréhension des modes de construction originels et de l’état d’altération interne, et a démontré l’intérêt de cette technique d’imagerie performante pour les pratiques de restauration.
Abstract : Nantes Cathedral houses a Spanish Crucifixion dating from the late 16th or early 17th century. This atypical work,belonging to the group of “lightweight sculptures” and processional artefacts, closely related to the Mexican art of making sculptures of Christ from maize-stalk paste, was rediscovered during its restoration. In order to garner information about the technique and materials used, several methods of investigation and in-depth microanalyses were necessary. Producing a detailed CT scan image played a decisive role in understanding the original construction methods and internal alterations, and demonstrated the advantage of using this efficient imaging procedure in restoration practices.
Revue d'Archéométrie, 1990
Ce travail est consacré à la caractérisation de pigments picturaux mis au jour en août 1984 par l... more Ce travail est consacré à la caractérisation de pigments picturaux mis au jour en août 1984 par les architectes- archéologues de la Mission permanente du CNRS à Karnak, Egypte. Décrites comme des éléments de la palette d'un peintre, ces matières colorantes comportent des pigments de couleur bleue, rouge, blanche, verte, et jaune. Leur caractérisation a été effectuée en utilisant des méthodes désormais classiques en physique appliquée à l'Archéologie : microscopie à balayage pour l'observation des faciès et des textures, microanalyse X pour l'analyse élémentaire et diffraction X pour 1 analyse cristallographique. Les résultats obtenus indiquent que deux d'entre eux sont des pigments de synthèse : [CaCuSi4O10] (bleu égyptien) pour le bleu, [CuSiO3, nH2O] formule proche de la chrysocolle qui se présente sous forme d'une pâte de verre pour le vert. Le rouge est un mélange d'argile et d'hématite pure (composition proche de celle d'une ocre). Le blanc a été obtenu par broyage d'un coquillage. Le jaune est une ocre dans laquelle nous avons décelé des cristaux cubiques dont la nature n'a pas été déterminée mais qui contiennent du fer, du soufre, du silicium, du potassium, et de l'aluminium. Cette étude, qui répond aux interrogations des archéologues, s'inscrit dans une perspective de renforcement et d'affinement des connaissances sur les matériaux archéologiques et les technologies anciennes.
Revue d'Archéométrie, 2001
A partir de frittes de bleu égyptien d'origine archéologique, nous avons montré qu'il existe deux... more A partir de frittes de bleu égyptien d'origine archéologique, nous avons montré qu'il existe deux processus principaux conduisant à la formation de cristaux de cuprorivaïte (CaO, CuO, 4SiO2 ou CaCuSi4O|0), liés à l'action du fondant et à sa concentration. Si celle-ci est nulle ou très faible, il se produit une réaction en phase solide. Dans l'autre cas, une phase liquide intervient. Ce second processus est décelé grâce à la présence d'une phase vitreuse interstitielle résiduelle, vestige d'une phase liquide à haute température dont le rôle fut déterminant vis-à- vis de la croissance de la cuprorivaïte. Nous illustrons ce résultat à partir d'échantillons archéologiques provenant de Kamak (Egypte, ISe s. av. J.-C), de Nimrud (Mésopotamie, vers 500 av. J.-C.) et de Giens (France, 1er s. av. J.-C).
A partir de frittes de bleu égyptien d'origine archéologique, nous avons montré qu'il existe deux... more A partir de frittes de bleu égyptien d'origine archéologique, nous avons montré qu'il existe deux processus principaux conduisant à la formation de cristaux de cuprorivaïte (CaO, CuO, 4SiO2 ou CaCuSi4O|0), liés à l'action du fondant et à sa concentration. Si celle-ci est nulle ou très faible, il se produit une réaction en phase solide. Dans l'autre cas, une phase liquide intervient. Ce second processus est décelé grâce à la présence d'une phase vitreuse interstitielle résiduelle, vestige d'une phase liquide à haute température dont le rôle fut déterminant vis-à-vis de la croissance de la cuprorivaïte. Nous illustrons ce résultat à partir d'échantillons archéologiques provenant de Kamak (Egypte, ISe s. av. J.-C), de Nimrud (Mésopotamie, vers 500 av. J.-C.) et de Giens (France, 1er s. av. J.-C).
Antoine de Pise. L'Art du Vitrail vers 1400., 2008
Comment fabriquait-on un vitrail au Moyen Âge ? Quelles étaient les étapes de son exécution, depu... more Comment fabriquait-on un vitrail au Moyen Âge ? Quelles étaient les étapes de son exécution, depuis le dessin du carton jusqu'à la mise en plomb et la pose de ces lumineuses peintures ? Difficiles questions auxquelles permet de répondre cette enquête menée à partir des écrits et de l'oeuvre d'Antoine de Pise, maître verrier actif à la fin du XIVe siècle. Notre contribution à cet ouvrage pluridisciplinaire concerne la technique des verres plaqués rouges médiévaux qui constituent des exemples technologiques remarquables témoignant d'une connaissance approfondie des artisans verriers en matière de coloration des verres. Le traité d'Antoine de Pise décrit notamment un procédé de gravure à l'acide que l'on s'est proposé d'expérimenter dans un premier temps. En cas de succès de reproduction de ces techniques de gravure, on pouvait s'attendre à un renouveau des connaissances sur le sujet. Cependant les essais pratiqués en atelier ont montré que certains verres plaqués sont restés insensibles à l'attaque acide. Partant de ce constat, nous avons choisi de mener ici une étude spécifique afin de comprendre le comportement de ces verres et les raisons du phénomène : concrètement notre recherche visait avant tout à comprendre pourquoi certains verres plaqués sont sensibles à l'attaque acide et d'autres non. Le sujet ouvrait un champ d'investigations assez large et a bénéficié des opportunités offertes par la science contemporaine, en raison de l'intérêt de plusieurs disciplines pour l'étude des matériaux vitreux et de leur comportement.