Fabienne Pomel - Academia.edu (original) (raw)
Papers by Fabienne Pomel
Presses universitaires de Rennes eBooks, 2015
Les mécanismes et machines constituent une catégorie d'objets produits par l'ingéniosité humaine ... more Les mécanismes et machines constituent une catégorie d'objets produits par l'ingéniosité humaine et qui suscitent l'admiration par leurs pouvoirs ou effets spectaculaires : machines et projectiles de guerre, pièges en vénerie, mécanismes et artifices destinés à servir l'illusion théâtrale (trappes, mises à feu, mécanismes élévateurs, etc.), ou encore automates dotés de mouvement et mécaniques subtiles comme l'horloge 1. Ces objets demandent à être resitués dans une histoire des arts mécaniques, marquée par une grande évolution entre les xii e et xv e siècles, mais aussi à être articulés à une esthétique du spectaculaire et de l'illusion, présente dans le merveilleux romanesque ou la mise en scène théâtrale, notamment celle des mystères.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2014
Texte, codex & contexte, 2011
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
Presses universitaires de Rennes eBooks, Oct 5, 2016
Sibylle n’est pas un nom propre, précise Christine de Pizan dans La Cité des Dames : il désigne e... more Sibylle n’est pas un nom propre, précise Christine de Pizan dans La Cité des Dames : il désigne en effet la fonction de prophète, déclinée au féminin, comme le dit Jean de Vignay, sa source, dans le Miroir historial : Et pour ce l’ont elles appellees Sebilles, aussi comme tout homme prophetizant ou devinant estoit dit prophecte, aussi toute femme prophetizante estoit dite Sebille. Lequel nom est de l’office, et non pas de la proprieté du mot. Christine, loin de faire dériver la Sibylle vers l..
Comme n’importe quel objet concret, les cornes et les plumes peuvent servir de support pour un dé... more Comme n’importe quel objet concret, les cornes et les plumes peuvent servir de support pour un développement allégorique. Autrement dit, les écrivains peuvent exploiter la structure même de ces synecdoques du corps animal pour déployer un système d’équivalences entre un isotope concret et un second isotope généralement abstrait. Les attributs animaliers que sont cornes et plumes offrent d’emblée une orientation symbolique : la plume des oiseaux évoque une verticalité liée au vol. Quant aux co..
© Cahiers de recherches médiévales et humanistes 1 Cette étude a fait l'objet d'une présentation ... more © Cahiers de recherches médiévales et humanistes 1 Cette étude a fait l'objet d'une présentation dans le séminaire organisé par Nathalie Koble et Mireille Séguy à l'ENS d'Ulm le 26.05.06. Je les remercie vivement de cette invitation et de l'occasion de discussion ainsi offerte. 2 Théâtre t. 1, nrf Gallimard, 1948, p. 71. C'est l'édition utilisée ici pour les références de pages. La pièce se lit aussi dans Jean Cocteau,
ENS Éditions eBooks, 1995
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2014
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2016
Beiträge zur mediävistischen Erzählforschung, 2020
Beyond the thematic and generic differences between ‹Le Songe de la Pucele› and ‹Le Songe de Pest... more Beyond the thematic and generic differences between ‹Le Songe de la Pucele› and ‹Le Songe de Pestilence›, the two allegorical dream narratives are built on a stratified and specular pluralization of the ‹I›, the undermining of the distinction between the first, second, and third persons, and the blurring of the figures representing the author. A split between the homodiegetic retrospective narrator (emerging from his dream and narrating it afterwards) and the intradiegetic dreamer (a character and the perceptual focus of the events in the dream), allows frequent jumps, shifts, and generalized ventriloquism: the ‹I›-narrator thus intermittently yields to the intra-oneiric ‹I› and to personifications through prosopopoeia, meaning personifications which give voice to nonpersons, whether these are transcendental ideas or representations of the character's psyche, between whom paradoxical relationships of identity and difference are established. The dream thus offers the experience of another ghostly self, of an inner otherness which gives rise to new perceptions. The ‹I› tends to configure itself according to a changing, analogical or antagonist identity: between the feminine and the masculine in ‹Le Songe de la Pucele›, between an ‹I›-narrator and an anonymous third person, and between the author and the reader as clerical and specular figures in ‹Le Songe de Pestilence›.-The reference point of the ‹I› in the act of speaking, blurred and equivocal, serves a cognitive and hermeneutic purpose: it forces the reader to engage in a thought experience which includes varying gender perspectives and points of view on existential and political issues; the reader must constantly locate and identify the source and temporality of the voice in question. Thinking in the first person, through prosopopoeia, embedding, and metonymy, abolishes the boundaries between the self and other, inside and outside, single and multiple, speaker and Pomel: «dans le haut-parleur de mon Alter Ego»-116-speakerless, the singular and plural. The ‹I› thus becomes a formidable tool of fiction. Le chanteur M (Matthieu Chedid) a produit en 2015 en collaboration avec le dessinateur Matthieu Picard et son groupe Chedakles «une expérience en 3v. 3 visions du même rêve» intitulée La B.O 2 M: un rêve musical, un poème, une BD. 1 Cette proposition s'affiche comme expérience esthétique plurielle, oeuvre trois en un, mobilisant les yeux et les oreilles, l'image, le son et le texte. Sommes-nous aux antipodes des récits de songes allégoriques médiévaux? Moins qu'on pourrait le croire… M. en effet met en oeuvre dans le rêve une démultiplication du moi, des structures spéculaires et un soliloque tout en jouant avec l'onomastique et le pseudo d'artiste. Comme «le haut parleur de mon Alter Ego» dans ce rêve multi-média, le songe allégorique médiéval à la première personne donne la parole à une ou des altérités intérieures.
Étudier l’artifice et la fiction dans Amadas et Ydoine, roman de la fin du XIIe ou du début du XI... more Étudier l’artifice et la fiction dans Amadas et Ydoine, roman de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle tient de la gageure : comme aucun des deux mots n’est encore apparu dans la langue, aucun n’apparaît a fortiori dans ce récit. Pourtant, avant même que le vocabulaire littéraire spécialisé ne se fixe, cette œuvre constitue un terrain privilégié d’exploration de ces deux notions. Un aperçu du vocabulaire de la fiction et de l’artifice à l’époque médiévale permet de situer par comparaison..
Travaux de litterature, 2016
Texte, codex & contexte, 2011
Cahiers de recherches médiévales et humanistes. Journal of medieval and humanistic studies, Jun 30, 2010
L’œuvre romanesque arthurienne de Michel Rio, depuis quelques annees deja, a attire l’attention d... more L’œuvre romanesque arthurienne de Michel Rio, depuis quelques annees deja, a attire l’attention des medievistes qui se sont interesses a la maniere dont un ecrivain contemporain se reapproprie la matiere medievale. Plus largement, l’œuvre de cet auteur a fait l’objet de diverses etudes, dont un recueil d’articles des 1995 sous le titre de Melancolies du savoir et une these, soutenue en 2003 a Clermont-Ferrand. Il semble toutefois que son succes de l’autre cote de l’Atlantique, et plus general...
Presses universitaires de Rennes eBooks, 2015
Les mécanismes et machines constituent une catégorie d'objets produits par l'ingéniosité humaine ... more Les mécanismes et machines constituent une catégorie d'objets produits par l'ingéniosité humaine et qui suscitent l'admiration par leurs pouvoirs ou effets spectaculaires : machines et projectiles de guerre, pièges en vénerie, mécanismes et artifices destinés à servir l'illusion théâtrale (trappes, mises à feu, mécanismes élévateurs, etc.), ou encore automates dotés de mouvement et mécaniques subtiles comme l'horloge 1. Ces objets demandent à être resitués dans une histoire des arts mécaniques, marquée par une grande évolution entre les xii e et xv e siècles, mais aussi à être articulés à une esthétique du spectaculaire et de l'illusion, présente dans le merveilleux romanesque ou la mise en scène théâtrale, notamment celle des mystères.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2014
Texte, codex & contexte, 2011
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
Presses universitaires de Rennes eBooks, Oct 5, 2016
Sibylle n’est pas un nom propre, précise Christine de Pizan dans La Cité des Dames : il désigne e... more Sibylle n’est pas un nom propre, précise Christine de Pizan dans La Cité des Dames : il désigne en effet la fonction de prophète, déclinée au féminin, comme le dit Jean de Vignay, sa source, dans le Miroir historial : Et pour ce l’ont elles appellees Sebilles, aussi comme tout homme prophetizant ou devinant estoit dit prophecte, aussi toute femme prophetizante estoit dite Sebille. Lequel nom est de l’office, et non pas de la proprieté du mot. Christine, loin de faire dériver la Sibylle vers l..
Comme n’importe quel objet concret, les cornes et les plumes peuvent servir de support pour un dé... more Comme n’importe quel objet concret, les cornes et les plumes peuvent servir de support pour un développement allégorique. Autrement dit, les écrivains peuvent exploiter la structure même de ces synecdoques du corps animal pour déployer un système d’équivalences entre un isotope concret et un second isotope généralement abstrait. Les attributs animaliers que sont cornes et plumes offrent d’emblée une orientation symbolique : la plume des oiseaux évoque une verticalité liée au vol. Quant aux co..
© Cahiers de recherches médiévales et humanistes 1 Cette étude a fait l'objet d'une présentation ... more © Cahiers de recherches médiévales et humanistes 1 Cette étude a fait l'objet d'une présentation dans le séminaire organisé par Nathalie Koble et Mireille Séguy à l'ENS d'Ulm le 26.05.06. Je les remercie vivement de cette invitation et de l'occasion de discussion ainsi offerte. 2 Théâtre t. 1, nrf Gallimard, 1948, p. 71. C'est l'édition utilisée ici pour les références de pages. La pièce se lit aussi dans Jean Cocteau,
ENS Éditions eBooks, 1995
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2014
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2016
Beiträge zur mediävistischen Erzählforschung, 2020
Beyond the thematic and generic differences between ‹Le Songe de la Pucele› and ‹Le Songe de Pest... more Beyond the thematic and generic differences between ‹Le Songe de la Pucele› and ‹Le Songe de Pestilence›, the two allegorical dream narratives are built on a stratified and specular pluralization of the ‹I›, the undermining of the distinction between the first, second, and third persons, and the blurring of the figures representing the author. A split between the homodiegetic retrospective narrator (emerging from his dream and narrating it afterwards) and the intradiegetic dreamer (a character and the perceptual focus of the events in the dream), allows frequent jumps, shifts, and generalized ventriloquism: the ‹I›-narrator thus intermittently yields to the intra-oneiric ‹I› and to personifications through prosopopoeia, meaning personifications which give voice to nonpersons, whether these are transcendental ideas or representations of the character's psyche, between whom paradoxical relationships of identity and difference are established. The dream thus offers the experience of another ghostly self, of an inner otherness which gives rise to new perceptions. The ‹I› tends to configure itself according to a changing, analogical or antagonist identity: between the feminine and the masculine in ‹Le Songe de la Pucele›, between an ‹I›-narrator and an anonymous third person, and between the author and the reader as clerical and specular figures in ‹Le Songe de Pestilence›.-The reference point of the ‹I› in the act of speaking, blurred and equivocal, serves a cognitive and hermeneutic purpose: it forces the reader to engage in a thought experience which includes varying gender perspectives and points of view on existential and political issues; the reader must constantly locate and identify the source and temporality of the voice in question. Thinking in the first person, through prosopopoeia, embedding, and metonymy, abolishes the boundaries between the self and other, inside and outside, single and multiple, speaker and Pomel: «dans le haut-parleur de mon Alter Ego»-116-speakerless, the singular and plural. The ‹I› thus becomes a formidable tool of fiction. Le chanteur M (Matthieu Chedid) a produit en 2015 en collaboration avec le dessinateur Matthieu Picard et son groupe Chedakles «une expérience en 3v. 3 visions du même rêve» intitulée La B.O 2 M: un rêve musical, un poème, une BD. 1 Cette proposition s'affiche comme expérience esthétique plurielle, oeuvre trois en un, mobilisant les yeux et les oreilles, l'image, le son et le texte. Sommes-nous aux antipodes des récits de songes allégoriques médiévaux? Moins qu'on pourrait le croire… M. en effet met en oeuvre dans le rêve une démultiplication du moi, des structures spéculaires et un soliloque tout en jouant avec l'onomastique et le pseudo d'artiste. Comme «le haut parleur de mon Alter Ego» dans ce rêve multi-média, le songe allégorique médiéval à la première personne donne la parole à une ou des altérités intérieures.
Étudier l’artifice et la fiction dans Amadas et Ydoine, roman de la fin du XIIe ou du début du XI... more Étudier l’artifice et la fiction dans Amadas et Ydoine, roman de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle tient de la gageure : comme aucun des deux mots n’est encore apparu dans la langue, aucun n’apparaît a fortiori dans ce récit. Pourtant, avant même que le vocabulaire littéraire spécialisé ne se fixe, cette œuvre constitue un terrain privilégié d’exploration de ces deux notions. Un aperçu du vocabulaire de la fiction et de l’artifice à l’époque médiévale permet de situer par comparaison..
Travaux de litterature, 2016
Texte, codex & contexte, 2011
Cahiers de recherches médiévales et humanistes. Journal of medieval and humanistic studies, Jun 30, 2010
L’œuvre romanesque arthurienne de Michel Rio, depuis quelques annees deja, a attire l’attention d... more L’œuvre romanesque arthurienne de Michel Rio, depuis quelques annees deja, a attire l’attention des medievistes qui se sont interesses a la maniere dont un ecrivain contemporain se reapproprie la matiere medievale. Plus largement, l’œuvre de cet auteur a fait l’objet de diverses etudes, dont un recueil d’articles des 1995 sous le titre de Melancolies du savoir et une these, soutenue en 2003 a Clermont-Ferrand. Il semble toutefois que son succes de l’autre cote de l’Atlantique, et plus general...