Ibrahima Bouria Diallo - Academia.edu (original) (raw)
Uploads
Papers by Ibrahima Bouria Diallo
Les Cahiers d’Outre-Mer, 2002
Dans son rapport final sur les villes de Guinée en 1983, la Direction Nationale du Plan et de la ... more Dans son rapport final sur les villes de Guinée en 1983, la Direction Nationale du Plan et de la Statistique qualifie les villes du Fouta-Djalon de «véritables gros villages… qui incitent à redéfinir le concept de ville en République de Guinée». Peut-être déjà à cette époque Mamou et Labé, les deux villes les plus importantes de la région, échappent-elles à cette description ; l'une au centre des plateaux centraux, l'autre au sud du massif sur un des carrefours majeurs de la Guinée semblent être aussi celles dont les fonctions polarisent réellement les hommes et les activités de leur territoire. Mais elles sont encore peu peuplées: l'une comme l'autre ont moins de 25 000 habitants Depuis, en moins de 15 ans, la population de Labé a triplé, la ville du coeur du Fouta prenant l'ascendant sur sa rivale. A priori plusieurs facteurs ont concouru à cet essor spectaculaire. L'avènement de la Deuxième République, en 1984, a permis le retour de la population peul, émigrée en particulier au Sénégal. La libéralisation économique a facilité le développement du commerce. Cette évolution spontanée a été appuyée par une politique nationale de développement des centres urbains secondaires, l'idée générale étant de rééquilibrer l'armature urbaine du pays par l'implantation d'infrastructures et équipements nécessaires dans les capitales régionales pour retenir les migrants dans leur région d'origine. Dès lors, Labé parvient-elle à polariser sa région? Peut-on d'ailleurs, dans un pays en développement se contenter d'utiliser les outils classiques fournis par l'étude des services qu'offrent la ville, ses infrastructures et équipements et leur usage par la population régionale? En arrière plan demeure la question fondamentale, qui est de savoir si cette ville, du reste dynamique, sert simplement de relais à des flux et Rôle d'une ville secondaire dans l'organisation de son espace : le cas de Lab...
Les Cahiers d’Outre-Mer, 2002
Dans son rapport final sur les villes de Guinée en 1983, la Direction Nationale du Plan et de la ... more Dans son rapport final sur les villes de Guinée en 1983, la Direction Nationale du Plan et de la Statistique qualifie les villes du Fouta-Djalon de «véritables gros villages… qui incitent à redéfinir le concept de ville en République de Guinée». Peut-être déjà à cette époque Mamou et Labé, les deux villes les plus importantes de la région, échappent-elles à cette description ; l'une au centre des plateaux centraux, l'autre au sud du massif sur un des carrefours majeurs de la Guinée semblent être aussi celles dont les fonctions polarisent réellement les hommes et les activités de leur territoire. Mais elles sont encore peu peuplées: l'une comme l'autre ont moins de 25 000 habitants Depuis, en moins de 15 ans, la population de Labé a triplé, la ville du coeur du Fouta prenant l'ascendant sur sa rivale. A priori plusieurs facteurs ont concouru à cet essor spectaculaire. L'avènement de la Deuxième République, en 1984, a permis le retour de la population peul, émigrée en particulier au Sénégal. La libéralisation économique a facilité le développement du commerce. Cette évolution spontanée a été appuyée par une politique nationale de développement des centres urbains secondaires, l'idée générale étant de rééquilibrer l'armature urbaine du pays par l'implantation d'infrastructures et équipements nécessaires dans les capitales régionales pour retenir les migrants dans leur région d'origine. Dès lors, Labé parvient-elle à polariser sa région? Peut-on d'ailleurs, dans un pays en développement se contenter d'utiliser les outils classiques fournis par l'étude des services qu'offrent la ville, ses infrastructures et équipements et leur usage par la population régionale? En arrière plan demeure la question fondamentale, qui est de savoir si cette ville, du reste dynamique, sert simplement de relais à des flux et Rôle d'une ville secondaire dans l'organisation de son espace : le cas de Lab...