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HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Aug 23, 2022
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Mar 15, 2002
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 6, 2006
International audienc
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Apr 1, 2018
Les médias depuis toujours assurent un mouvement perpétuel de remédiation de notre environnement ... more Les médias depuis toujours assurent un mouvement perpétuel de remédiation de notre environnement expérientiel et culturel qui s'est accéléré avec l'apparition du web. De la même manière que Googlemaps a recouvert l'espace du territoire, le manteau du digital est en passe de cannibaliser toute la discursivité sociale. Le temps réel, l'interactivité, la numérisation nous incitent à repenser la situation du média, du journaliste et de l'information dont la pratique est devenue en un sens une oeuvre ouverte et partagée. Derrière le flux des datas et des informations, le journaliste est le seul à même de procéder à l'élaboration d'un récit à l'intérieur du magma des informations, ce récit dont nous parle Malovitch, que nous préférons appeler discours, et que les algorithmes sont incapables de produire. Car l'actualité n'est pas réductible à une série de datas transmis mécaniquement à travers des scripts attendus ; elle est littéralement "parlée" quelque soit la forme du story telling qu'elle adopte. C'est pourquoi le récit journalistique est toujours indispensable car il demeure un discours d'escorte de nos démocraties mais aussi d'apprivoisement de la réalité-à quoi s'oppose le fait brut, concrétion de purs datas ou de purs signifiants, privés de signifiés. Il est donc urgent d'envisager le traitement de l'actualité comme une conversation globale qui nous construit un monde commun.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 2, 2009
Christian Delporte et Annie Duprat proposent la livraison d’un recueil d’etudes historiques qui q... more Christian Delporte et Annie Duprat proposent la livraison d’un recueil d’etudes historiques qui questionnent tout a la fois la notion d’evenement historique et simultanement le statut des images qui l’accompagnent et le nourrissent. L’heterogeneite des corpus etudies – caricatures, œuvres picturales, films de fiction, documents televises – fait echo a la diversite des periodes historiques et des styles de representations analysees. L’instrumentation de l’approche historienne permet de situer ...
Que pouvons nous retenir du demi-siècle d'existence du journal télévisé ? Que dans les sociétés d... more Que pouvons nous retenir du demi-siècle d'existence du journal télévisé ? Que dans les sociétés démocratiques médiatisées, il constitue l'horizon mental déterminant et indépassable des individus. Qu'il a participé plus que tout autre produit des médias à créer à la fois une communauté virtuelle de citoyens téléspectateurs mais, dans le même temps, qu'il a donné naissance à un citoyen informé si ce n'est impliqué dans les affaires du monde. Qu'il est devenu aujourd'hui suivant l'expression de Bernard Miège, un élément nodal de la composition de l'espace public 1 en proposant un branchement permanent et direct avec cette sphère publique, phénomène que les acteurs du monde social et politique ont accepté et parfaitement intégré. Mais, parallèlement-et c'est ce qui lui est le plus reproché-il ne cesse de proposer sa propre mise en récit et sa représentation de l'actualité du monde, comme si la médiatisation de l'actualité pouvait s'effectuer dans une transparence absolue. La mise à plat de cet aspect constructiviste du fonctionnement de la machinerie médiatique dans les sociétés démocratiques révèle l'articulation de plusieurs principes 2. Le genre informatif s'y trouve à la croisée de deux imaginaires ; un imaginaire de connaissance (informer, expliquer les faits du monde contemporain) et un imaginaire de séduction (captiver une audience, un public). Cet imaginaire de connaissance est incarné par une visée incessante de dévoilement du continuum événementiel, et la télévision y réussit remarquablement à travers cette illusion de reproduction fidèle d'une réalité que son dispositif participe à coproduire. Or le véritable paradoxe de ce processus-et l'actualité de ces derniers mois, la marche blanche en Belgique et la mort de Diana Spencer nous le prouvent bien-c'est que, plus ces tentatives prennent corps, plus le journaliste court le risque d'y perdre sa place pour la céder à l'opacité des faits. Le médiateur s'efface et n'occupe plus qu'un rôle de présentateur de plus en plus occulté par le poids des images. A travers cette dérive, certains vont jusqu'à entrevoir la relégation si ce n'est la propre mort éthique du journaliste. Or ce phénomène est structurellement lié à la pesanteur du dispositif télévisuel qui s'impose en déployant l'ubiquité de ses réseaux et la force émotionnelle de faire-voir sur le fairecomprendre. Le journalisme s'instrumentalise et tend à transmettre un simple regard immédiat au téléspectateurs, omnivoyant et téléprésent certes, mais dans une attitude purement contemplative. La fascination de cette image-tapisserie se substitue à l'explication des faits. En privilégiant ce mode de communication indiciel-les traces sensible de l'événement plutôt qu'un commentaire ou la reconstruction figurée de ce dernier-ce régime de monstration fait de l'événement un élément contigu à son énonciation. Ne s'y établit plus la différence entre le signe et la chose. Tout se construit autour d'un effet de réel tel que le définissait Roland Barthes lorsqu'il affirmait : Le réel est réputé se suffire à lui-même, il est assez fort pour démentir toute idée de fonction, son énonciation n'a nul besoin d'être intégrée dans une structure et l'avoir été là des choses est un principe suffisant… 3 Effet de réel qui, dans le discours de l'information, devient un effet d'authenticité et de véracité. Le recours à
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Feb 4, 2007
Notre propos sera de tenter de faire parler des images-utopies, et ce faisant d'en parler en imag... more Notre propos sera de tenter de faire parler des images-utopies, et ce faisant d'en parler en images. Il s'agira de montrer comment la représentation de ce qu'il est convenu d'appeler les nouvelles technologies et, derrière celles-ci, la représentation de la Science elle-même en tant que fondement idéologique et culturel de la pensée moderne, coupe les ponts avec un certain modèle de représentation en glissant petit à petit vers des figurations mythiques et symbologiques. Notre analyse s'étayera sur l'image publicitaire, lieu propice, s'il en est, à l'éclosion et à la circulation des productions de l'imaginaire contemporain. Certains de ces messages se présentent, en effet, comme de véritables raccourcis de nos univers culturels tant au niveau du tableau synthétique des valeurs et des pratiques qu'ils délivrent, que des jeux de langage qu'ils s'autorisent en puisant dans le réservoir mythique et symbologique propre à chaque culture.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Feb 1, 2018
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International audienc
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Les médias depuis toujours assurent un mouvement perpétuel de remédiation de notre environnement ... more Les médias depuis toujours assurent un mouvement perpétuel de remédiation de notre environnement expérientiel et culturel qui s'est accéléré avec l'apparition du web. De la même manière que Googlemaps a recouvert l'espace du territoire, le manteau du digital est en passe de cannibaliser toute la discursivité sociale. Le temps réel, l'interactivité, la numérisation nous incitent à repenser la situation du média, du journaliste et de l'information dont la pratique est devenue en un sens une oeuvre ouverte et partagée. Derrière le flux des datas et des informations, le journaliste est le seul à même de procéder à l'élaboration d'un récit à l'intérieur du magma des informations, ce récit dont nous parle Malovitch, que nous préférons appeler discours, et que les algorithmes sont incapables de produire. Car l'actualité n'est pas réductible à une série de datas transmis mécaniquement à travers des scripts attendus ; elle est littéralement "parlée" quelque soit la forme du story telling qu'elle adopte. C'est pourquoi le récit journalistique est toujours indispensable car il demeure un discours d'escorte de nos démocraties mais aussi d'apprivoisement de la réalité-à quoi s'oppose le fait brut, concrétion de purs datas ou de purs signifiants, privés de signifiés. Il est donc urgent d'envisager le traitement de l'actualité comme une conversation globale qui nous construit un monde commun.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 2, 2009
Christian Delporte et Annie Duprat proposent la livraison d’un recueil d’etudes historiques qui q... more Christian Delporte et Annie Duprat proposent la livraison d’un recueil d’etudes historiques qui questionnent tout a la fois la notion d’evenement historique et simultanement le statut des images qui l’accompagnent et le nourrissent. L’heterogeneite des corpus etudies – caricatures, œuvres picturales, films de fiction, documents televises – fait echo a la diversite des periodes historiques et des styles de representations analysees. L’instrumentation de l’approche historienne permet de situer ...
Que pouvons nous retenir du demi-siècle d'existence du journal télévisé ? Que dans les sociétés d... more Que pouvons nous retenir du demi-siècle d'existence du journal télévisé ? Que dans les sociétés démocratiques médiatisées, il constitue l'horizon mental déterminant et indépassable des individus. Qu'il a participé plus que tout autre produit des médias à créer à la fois une communauté virtuelle de citoyens téléspectateurs mais, dans le même temps, qu'il a donné naissance à un citoyen informé si ce n'est impliqué dans les affaires du monde. Qu'il est devenu aujourd'hui suivant l'expression de Bernard Miège, un élément nodal de la composition de l'espace public 1 en proposant un branchement permanent et direct avec cette sphère publique, phénomène que les acteurs du monde social et politique ont accepté et parfaitement intégré. Mais, parallèlement-et c'est ce qui lui est le plus reproché-il ne cesse de proposer sa propre mise en récit et sa représentation de l'actualité du monde, comme si la médiatisation de l'actualité pouvait s'effectuer dans une transparence absolue. La mise à plat de cet aspect constructiviste du fonctionnement de la machinerie médiatique dans les sociétés démocratiques révèle l'articulation de plusieurs principes 2. Le genre informatif s'y trouve à la croisée de deux imaginaires ; un imaginaire de connaissance (informer, expliquer les faits du monde contemporain) et un imaginaire de séduction (captiver une audience, un public). Cet imaginaire de connaissance est incarné par une visée incessante de dévoilement du continuum événementiel, et la télévision y réussit remarquablement à travers cette illusion de reproduction fidèle d'une réalité que son dispositif participe à coproduire. Or le véritable paradoxe de ce processus-et l'actualité de ces derniers mois, la marche blanche en Belgique et la mort de Diana Spencer nous le prouvent bien-c'est que, plus ces tentatives prennent corps, plus le journaliste court le risque d'y perdre sa place pour la céder à l'opacité des faits. Le médiateur s'efface et n'occupe plus qu'un rôle de présentateur de plus en plus occulté par le poids des images. A travers cette dérive, certains vont jusqu'à entrevoir la relégation si ce n'est la propre mort éthique du journaliste. Or ce phénomène est structurellement lié à la pesanteur du dispositif télévisuel qui s'impose en déployant l'ubiquité de ses réseaux et la force émotionnelle de faire-voir sur le fairecomprendre. Le journalisme s'instrumentalise et tend à transmettre un simple regard immédiat au téléspectateurs, omnivoyant et téléprésent certes, mais dans une attitude purement contemplative. La fascination de cette image-tapisserie se substitue à l'explication des faits. En privilégiant ce mode de communication indiciel-les traces sensible de l'événement plutôt qu'un commentaire ou la reconstruction figurée de ce dernier-ce régime de monstration fait de l'événement un élément contigu à son énonciation. Ne s'y établit plus la différence entre le signe et la chose. Tout se construit autour d'un effet de réel tel que le définissait Roland Barthes lorsqu'il affirmait : Le réel est réputé se suffire à lui-même, il est assez fort pour démentir toute idée de fonction, son énonciation n'a nul besoin d'être intégrée dans une structure et l'avoir été là des choses est un principe suffisant… 3 Effet de réel qui, dans le discours de l'information, devient un effet d'authenticité et de véracité. Le recours à
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Feb 4, 2007
Notre propos sera de tenter de faire parler des images-utopies, et ce faisant d'en parler en imag... more Notre propos sera de tenter de faire parler des images-utopies, et ce faisant d'en parler en images. Il s'agira de montrer comment la représentation de ce qu'il est convenu d'appeler les nouvelles technologies et, derrière celles-ci, la représentation de la Science elle-même en tant que fondement idéologique et culturel de la pensée moderne, coupe les ponts avec un certain modèle de représentation en glissant petit à petit vers des figurations mythiques et symbologiques. Notre analyse s'étayera sur l'image publicitaire, lieu propice, s'il en est, à l'éclosion et à la circulation des productions de l'imaginaire contemporain. Certains de ces messages se présentent, en effet, comme de véritables raccourcis de nos univers culturels tant au niveau du tableau synthétique des valeurs et des pratiques qu'ils délivrent, que des jeux de langage qu'ils s'autorisent en puisant dans le réservoir mythique et symbologique propre à chaque culture.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Feb 1, 2018
Politiques de communication, 2022
Pour ses dix ans d’existence, la revue Politiques de communication organise un colloque internati... more Pour ses dix ans d’existence, la revue Politiques de communication organise un colloque international dont l’ambition est de proposer une réflexion d’ensemble sur « l’emprise de la communication » dans la structuration des espaces sociaux contemporains. Vous trouverez en pièce jointe l'appel à communication de ce colloque. Une version en langue anglaise est en cours de préparation.
L’ambition de ce colloque est de regrouper et de faire dialoguer des études empiriques visant à mesurer les formes et la force de cette emprise de la communication dans divers champs sociaux : la politique ou les activités économiques, bien sûr, mais aussi la culture, le journalisme, l’enseignement et la recherche, le sport, la mode, le droit, la religion, l’alimentation, l’habillement et jusqu’aux manières d’être et de vivre en société.
Les chercheuses et chercheurs des différentes disciplines des sciences sociales. sont invité.e.s à participer à cette entreprise critique collective. Les propositions attendues devront, d’une part, présenter une construction de l’objet explicite autour de cette « emprise de la communication », et d’autre part, mobiliser et s’adosser à des données empiriques rigoureusement construites afin d’éviter le risque de la dénonciation spéculative.
Le colloque aura lieu les 15 et 16 décembre 2022 à Sciences Po Toulouse.
Les propositions de communication sont à adresser avant le 15 juin 2022 à l’adresse suivante : colloque.emprise.communication@gmail.com
Courtes (environ 3000 signes), elles devront présenter leur objet d’étude, le cadre théorique, la problématique et les éléments empiriques. Elles seront attentives à expliciter la dimension critique de la démarche et indiquer ce qu’elles souhaitent montrer/démontrer. Les auteur.e.s dont les propositions seront retenues participeront au colloque et, en parallèle, remettront une version écrite de leur communication qui fera l’objet d’une expertise en vue de sa publication dans le numéro anniversaire de la revue. Les propositions seront sélectionnées par le comité de rédaction de la revue Politiques de communication.
Le comité se prononcera le 15 juillet 2022. En vue de la publication d’un numéro spécial anniversaire, les communications devront être rédigées dans un format correspondant à ceux de la revue et envoyées à l’équipe organisatrice du colloque pour le 15 novembre 2022.
Comité d’organisation
Olivier BAISNEE
Benjamin FERRON
Sandrine LEVEQUE
Jérémie NOLLET
Conseil scientifique
Anne-Claude AMBROISE-RENDU | Olivier BAISNEE | Christine BARATS | Clémentine BERJAUD | Loïc BLONDIAUX | Julien BOYADJIAN | Isabelle CHARPENTIER | Ivan CHUPIN | Clément DESRUMAUX | Benjamin FERRON | Charles GADEA | Jean-Paul GÉHIN | Nicolas HUBE | Christian LE BART | Jean-Baptiste LEGAVRE | Brigitte LE GRIGNOU | Pierre LEROUX | Sandrine LEVEQUE | Erik NEVEU | Jérémie NOLLET | Caroline OLLIVIER-YANIV | Aurélie OLIVESI | Stéphane OLIVESI | Rémy RIEFFEL | Julie SEDEL | Jean-Claude SOULAGES | Anaïs THEVIOT