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Papers by Louis Quéré

Research paper thumbnail of L'enquête sur les catégories. De Durkheim à Sachs

Research paper thumbnail of Dewey's and Mead's social naturalism

Intellectica, Jan 29, 2015

Research paper thumbnail of フランスの地方主義--ブルタ-ニュの社会運動-下

Research paper thumbnail of Les fondements sensibles de l’expérience publique

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 18, 2011

Research paper thumbnail of La croyance et l’enquête

Pourquoi vouloir, aujourd'hui, retourner aux sources du pragmatisme américain et à sa concept... more Pourquoi vouloir, aujourd'hui, retourner aux sources du pragmatisme américain et à sa conception de la croyance et de l'enquête ? Essentiellement pour mettre en évidence le parallélisme de son effort pour dépasser l'idéalisme de l'héritage cartésien et kantien avec celui opéré par la sociologie naissante à la même époque. Nous découvrons alors que le rapport de ce courant de pensée aux sciences sociales en général, à la sociologie en particulier, est interne. Car s'il est un aspect essentiel dans le pragmatisme, c'est la reconnaissance de la constitution sociale de l'esprit et de l'antécédence de la société sur le soi. Le « facteur social » est Inscrit au plus intime de la croyance et de l'enquête, de la connaissance et de l'action, de la conscience et de la conscience de soi. Et le principe de la société est à chercher non pas dans le psychique, mais dans les processus de la communication humaine. C'est sur un tel constat que doit se fonder tout projet de naturalisation de l'esprit

Research paper thumbnail of L'ethnométhodologie : une sociologie racdicale : colloque de Cerisy

Research paper thumbnail of 8. Sciences cognitives et herméneutique

Paul Ricœur et les sciences humaines, 2007

Research paper thumbnail of Le naturalisme social de Dewey et Mead

Intellectica. Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive, 2013

Ces derniers temps, le social lui-même est devenu un objet à " naturaliser". Ce qui a c... more Ces derniers temps, le social lui-même est devenu un objet à " naturaliser". Ce qui a conduit à poser la question : en quel sens les faits sociaux sont-ils des faits naturels ? Une réponse possible est celle qui est actuellement proposée dans le cadre des sciences cognitives. Elle revêt souvent un caractère réductionniste. Une autre réponse possible est celle qui a été esquissée dans la première moitié du 20e siècle par le pragmatisme américain, en particulier par John Dewey et George Herbert Mead. C''est cette réponse que le présent article tente d''articuler et d''évaluer. Elle présente notamment l''avantage de ne pas détruire le champ d''enquête spécifique des sciences sociales.

Research paper thumbnail of A individualização dos acontecimentos no quadro da experiência pública

Caleidoscopio Revista De Comunicacao E Cultura, Mar 9, 2013

No âmbito da investigacao sobre a individualizacao dos acontecimentos publicos, e na perspectiva ... more No âmbito da investigacao sobre a individualizacao dos acontecimentos publicos, e na perspectiva de uma abordagem fenomenologica em ciencias sociais, pretende-se neste texto colocar a questao de como dar conta da dinâmica dos fenomenos, i.e. como apreendelos no movimento da sua estruturacao, da constituicao da sua individualidade e da suaobjectividade. Mostrar-se-a que a individualizacao de um fenomeno, ou seja o conjunto de operacoes atraves das quais este se torna observavel e apreensivel como individuo determinado, dotado de uma unidade e de uma coerencia, assim como de uma identidadee de uma significacao estabilizadas, releva de um processo de configuracao.

Research paper thumbnail of Sociologie et s�mantique : le langage dans l'organisation sociale de l'exp�rience

Research paper thumbnail of Entre fait et sens, la dualit� de l'�v�nement

Research paper thumbnail of La situation toujours négligée ? : La coopération dans les situations de travail

Reseaux, 1997

Les recherches actuelles sur la cooperation au travail se nourrissent des innovations conceptuell... more Les recherches actuelles sur la cooperation au travail se nourrissent des innovations conceptuelles et theoriques qui ont vu le jour dans le domaine de l'etude des activites sociales de la cognition. Cet article tente de prendre la mesure de telles innovations. Il s'arrete en particulier sur les problematiques de l'action situee, de la cognition distribuee et de l'operabilite des objets, dont il souligne a la fois l'interet et les difficultes. Il montre que la redecouverte de l'environnement et du contexte ne signifie pas qu'on ait cesse de negliger la situation

Research paper thumbnail of Recherches en ethnométhodologie de Harold GARFINKEL (traduit de l'anglais (USA) par Michel Barthélémy, Baudouin Dupret, Jean-Manuel de Queiroz et Louis Quéré)

Research paper thumbnail of Élites dirigeantes et mouvement national en Bretagne : Séminaire présente au GRIDEQ en février 1980

INTRODUCTION Rares ont été ceux qui, parlant de la question bretonne l'ont analysée dans le cadre... more INTRODUCTION Rares ont été ceux qui, parlant de la question bretonne l'ont analysée dans le cadre d'une théorie du développement. Cela me para!t indispensable, sous peine de se tromper complètement sur la nature de cette question. Dans les pages qui suivent, je vais proposer une problématique, pour la soumettre à la discussion. Son argument consiste à ne pas examiner seulement le mouvement national breton, mais à lier la question des élites en Bretagne et le développement d'un mouvement national. dialectique que s'est enraciné depuis le début du siècle le mouvement national breton. 2. Je reviendrai sur cette double dialectique pour indiquer plus précisément comment elle s'est constituée. Je définirai aussi davantage la notion d'élite du changement. Dans cet exposé, j'ai retenu trois propositions ou thèses à défendre et à illustrer: 2.1 La question bretonne est~!constituée par un ensemble de processus sociaux et culturels de changement, qui sont liés à la désagrégation d'un bloc agraire. 2.2 Cette désagrégation a été impulsée et partiellement contrôlée non pas par une bourgeoisie régionale mais par une élite régionale du changement qui s'est constituée à partir d'un mouvement social de développement, le mouvement démocrate-chrétien. Cette proposition ne signifie pas qu'il n'y a pas de bourgeoisie en• Bretagne. Mais il faut faire éclater la notion de bourgeoisie régionale pour analyser en profondeur la question Bretonne et y substituer les trois notions que je "différencierai plus loin, d'élite dirigeante ou élite du changement,de classe dirigeante et de classe dominante. Chacune recouvre des réalités différentes. 2.3 Le mouvement national breton relève lui aussi "de ce type de mobilisation socio-politique qu'on peut appeler mouvement social de développement, et qui spécifie un ensemble de protestations et de luttes menées à l'intérieur du passage d'un type de société à un autre. Ce qui explique qu'il soit essentiellement un populisme. En fait, en Bretagne existent depuis le début du siècle deux mouvements sociaux de développement parallèles, à la fois semblables et opposés: un mouvement largement majoritaire, du moins jusqu'au milieu des années 60, le mouvement démocrate-chrétien; un mouvement ultra-minoritaire, le mouvement national breton. 3. Avant d'examiner ces propositions, je crois utile de formuler une toute dernière remarque pour souligner deux choses. La première

Research paper thumbnail of COMMUNICATION: Nouvelles approches

Research paper thumbnail of Do We Really Need the Concept of Convention?

Réseaux. The French journal of communication, 1995

Summary: What is the real explanatory value of the concept of convention, used as it is to accoun... more Summary: What is the real explanatory value of the concept of convention, used as it is to account for the coordination of action? Distinguishing between a technical and a common-sense view of convention, the author recognizes the relevance of phenomena highlighted by the theoreticians of convention, hut doubts that the concept they propose has a very broad explanatory value, it appears rather as a crutch made necessary by an all-too-cognitivist treatment of the problems of coordinating action. As an alternative, he proposes a line of thought inspired by recent developments in social phenomenology.

Research paper thumbnail of Genre, langage et conversation

Réseaux, 2000

Cet article passe en revue quelques-unes des questions auxquelles sont confrontés les chercheurs ... more Cet article passe en revue quelques-unes des questions auxquelles sont confrontés les chercheurs dans l'étude du rapport entre genre et conversation. Hommes et femmes parlent-ils différemment ? Comment le genre affecte-t-il la manière dont on parle aux hommes et aux femmes, et dont on parle des hommes et des femmes ? Quelle est la relation entre la structure d'une langue et son usage par l'un et l'autre sexes ? Il n'est pas possible de passer en revue toutes les réponses qui ont été apportées à de telles questions (voir la bibliographie jointe). L'article montre comment les analyses du discours nous aident à mieux comprendre les relations entre hommes et femmes dans la vie sociale.

Research paper thumbnail of La situation toujours négligée ?

Réseaux, 1997

Les recherches actuelles sur la coopération au travail se nourrissent des innovations conceptuell... more Les recherches actuelles sur la coopération au travail se nourrissent des innovations conceptuelles et théoriques qui ont vu le jour dans le domaine de l'étude des activités sociales de la cognition. Cet article tente de prendre la mesure de telles innovations. Il s'arrête en particulier sur les problématiques de l'« action située », de la « cognition distribuée » et de l'opérabilité des objets, dont il souligne à la fois l'intérêt et les difficultés. Il montre que la redécouverte de l'environnement et du contexte ne signifie pas qu'on ait cessé de « négliger la situation ».

Research paper thumbnail of L'ethnométhodologie : une approche procédurale de l'action et de la communication

Réseaux, 1991

En présentant l'œuvre de Garfinkel - jamais traduite en français - le père de l'éthnométh... more En présentant l'œuvre de Garfinkel - jamais traduite en français - le père de l'éthnométhodologie, l'un de ses continuateurs, John Heritage retrace tout d'abord l'accueil mitigé que cette nouvelle approche d'analyse sociologique reçut au sein de la communauté des spécialistes dans les années 70. Il s'attache ensuite à la double description de la genèse et du contenu de l'œuvre de Garfinkel. L'étude des caractéristiques systématiques du raisonnement et de l'action pratiques, dans une approche microsociologique exempte de jugements normatifs, caractérise cette école marquée, sinon par l'empirisme, tout au moins par une mise à plat du «trop vite théorisé».

Research paper thumbnail of La mesure des événements publics

ESQUISSE D'UNE PROBLÉMATIQUE Les préoccupations qui sont les nôtres dans cette recherche peuvent ... more ESQUISSE D'UNE PROBLÉMATIQUE Les préoccupations qui sont les nôtres dans cette recherche peuvent être schématisées sous trois têtes de chapitre : élucider quelques-uns des problèmes d'une théorie de l'événement ; rendre compte de l'organisation sociale de la conscience publique ; décrire les médiations "scéniques" et fictionnelles de l'action et de l'identité collectives. Qu'est-ce qu'un événement? La première question porte sur le processus par lequel ce qui se passe, ce qui arrive, ce qui a lieu, acquiert sa "déterminité" publique pour les membres d'une collectivité : comment un événement émerge-t-il du flux indistinct du cours des choses? comment apparaît-il comme tel événement plutôt que tel autre? Comment en vient-il à prendre place, sous telle identité et telle signification précises, dans l'environnement de tout ce qui est connu en commun avec les autres sur le mode de l'évident et du familier? Bref comment se font son individuation et sa sociation? En quoi cette détermination, qui a la particularité d'être paradoxalement stabilisée "à toutes fins pratiques" et interminable, et donc de pouvoir être "défaite" à la lumière d'événements ultérieurs (on parlera de sa vulnérabilité), requiert-elle un espace public, c'est à dire la constitution d'une scène d'apparition, d'un espace commun et d'un domaine d'action? Ce questionnement s'appuie sur le double point de vue suivant (nous tenterons de l'expliciter davantage dans la troisième partie en développant une problématique de l'individuation de l'événement comme sociation). D'abord, un événement ("ce qui s'est passé") n'est pas déterminé en soi. Sa déterminité ne lui est pas intrinsèque, y compris son caractère d'occurrence : le fait de "s'être passé" ou d'"être arrivé" est toujours relatif à une perspective, comme le souligne la citation de Merleau-Ponty mise en exergue, et l'individualité de l'événement est fondée sur le caractère fini de cette perspective, donc sur une situation. Cette déterminité est donc totalement relationnelle ; elle est corrélative à une temporalisation et à une spatialisation ; elle suppose donc une activité constituante. Nous adoptons ici le point de vue anti-essentialiste du pragmatisme et de la phénoménologie herméneutique : qu'il y ait événement, et que cet événement soit tel ou tel, est corrélatif a) à un langage (et à une conceptualité sociale) et à des activités, b) à des systèmes de croyances, d'attitudes, de capacités (d'être affecté et d'intervenir) et de pratiques, c) et, plus fondamentalement, à une activité de constitution d'un sens. 8 Un événement est donc ce qu'il est en vertu de sa configuration par une activité constituante. Cette configuration a un double foyer : 1) un devenir-manifeste comme figure dans le champ du sensible et du visible-l'événement émerge comme configuration sensible, comme unité pourvue d'un ordre identifiant en vertu d'un apparaître, qu'il soit le fait d'un "arriver" ou d'un "faire arriver" ; 2) une réception. Ce qui nous intéresse c'est cette phénoménalisation de l'événement, car nous ne pouvons pas dissocier son être et son apparaître-dans-l'espace-public-etcommun, à travers une temporalisation et une spatialisation, pas plus que nous ne devons rapporter cet apparaître à un fondement, une cause ou un principe d'engendrement non apparents, pourvus d'un degré de réalité plus élevé. Cette phénoménalité de l'événement-son caractère de configuration sensible-"est constituée à l'entrecroisement d'une scène d'action montée par les regards des spectateurs et d'une scène d'apparition mise en place avec l'action des acteurs" (Tassin, 1989, p.73). Avec Ricoeur, nous décrivons ce devenir-manifeste et cette réception en termes d' "acte configurant" (terme emprunté à L.O.Mink). Mais, contrairement à lui, nous ne limitons pas son domaine à la formulation discursive ou au récit. Cet "acte configurant" consiste à sélectionner et à composer des éléments hétérogènes en une figure reconnaissable : une diversité est rassemblée sous une unité de sens ; une totalité intelligible en émerge sur le mode d'une action ou d'un événement déterminés. Cette activité constituante se distribue sur les deux pôles de la production (ou de l'occurrence) et de la réception. En outre, elle opère au double plan de l'accomplissement (organisation endogène des activités sociales) et de la formulation discursive. Appliquées au "récepteur", cette sélection et cette composition ont des effets de compréhension de soi, d'éclairement de sa situation et d'orientation de son action. Cet acte configurant a enfin une dimension dramaturgique : il procède par "mise en intrigue" d'une action et de ses personnages. Il articule une histoire, dans laquelle l'événement prend place en tant qu'élément à la fois concordant et discordant : il fait avancer l'action vers son dénouement, tout en représentant l'irruption de péripéties imprévues et improbables. De ce point de vue, l'intrigue est la véritable "mesure de l'événement", selon une formule de P. Ricoeur commentant un ouvrage P. Veyne (Ricoeur, 1983). Nous cherchons à rendre compte de cette activité configurante, appliquée aux événements, en termes de pratiques sociales d'organisation, "à toutes fins pratiques", de la factualité de "ce qui arrive". Le "à toutes fins pratiques", que nous expliciterons plus loin, a son importance : il souligne que la constitution des événements ne se fait pas dans une posture contemplative ou dans une attitude de pur spectateur constatant des faits ou enregistrant des informations ; mais qu'elle s'ancre dans le champ pratique et contribue à articuler un enchaînement d'actions. Par factualité des événements nous entendons le fait a) que de la discontinuité est introduite dans le flux du 9 cours des choses, b) que des unités discrètes et individuées y sont distinguées, c) qu'elles sont appréhendées sur le mode de l'événementialité (i.e. comme quelque chose qui s'est passé, ou est arrivé, en un lieu et à un moment spécifiables), d) qu'elles sont posées comme réalités objectives, référents stables du discours, se tenant de soi, indépendants de tout point de vue perceptif et descriptif, et enfin e) qu'elles sont observables, analysables et descriptibles par tout un chacun dans une communauté de langage et de pratiques. Cette approche de l'événement sous l'aspect de sa phénoménalité (de son "apparaître" dans un espace public à une pluralité de regards qui s'y rapportent sur le mode du dokei moi, du "il me semble que", fondé sur un jugement) pose le problème de la constitution d'une identité et d'une signification valant pour tous. Car il n'y a jamais autant de définitions de ce qui s'est passé qu'il y a de sujets percevants et interprétants qui s'y rapportent, mais bien plutôt une définition commune, supposée valoir pour tous. Il convient cependant de bien situer le niveau de ce caractère commun : il ne s'agit pas d'une concordance des points de vue ni d'un consensus au niveau des opinions. De plus, il ne faut pas considérer cette définition commune comme une réalité positive existant en soi, énonçable et circonscrivable : elle n'est accessible qu'"incarnée" dans des pratiques, auxquelles elle sert de base d'inférence et d'action ; elle est donc strictement corrélative à des opérations de constitution concertée d'une base d'accord permettant de coordonner des actions et des conversations. C'est à ce niveau d'accord sur les définitions et les jugements (Wittgenstein : "l'accord entre les gens n'est pas un accord sur les opinions, mais un accord sur les définitions et les jugements") que se fait une stabilisation relative de l'identité de l'événement, ou de son individualité, sous une perspective commune. Son sens commun est une émergence, mais cette émergence est étayée sur un horizon de significations et de valeurs donné d'avance, tenu pour allant de soi et investi d'un caractère de désirabilité. Cette émergence repose sur une double activité : l'organisation d'une objectivité et d'une analysabilité ; et l'application de jugements à ce qui, par cette organisation, apparaît dans un espace public. Cependant cet accord s'accommode d'une indétermination irrémédiable : toute réponse à la question de savoir ce qui s'est passé "réellement" peut être "défaite". On peut multiplier à l'infini les versions de l'événement, ainsi que les attributions de signification, d'enjeu, de causalité, etc. (il suffit de varier les descriptions sous lesquelles il est considéré). Il convient, à nos yeux, de lier étroitement, dans une perspective arendtienne, cette constitution d'un sens partagé de la réalité commune émergente qu'est l'événement, à son apparaître dans l'espace public, c'est à dire à sa configuration comme réalité mondaine à travers son inscription dans un espace commun et son devenir-manifeste sur une scène publique, où il s'offre au jugement d'un public, à la discussion des citoyens et à l'action collective des acteurs

Research paper thumbnail of L'enquête sur les catégories. De Durkheim à Sachs

Research paper thumbnail of Dewey's and Mead's social naturalism

Intellectica, Jan 29, 2015

Research paper thumbnail of フランスの地方主義--ブルタ-ニュの社会運動-下

Research paper thumbnail of Les fondements sensibles de l’expérience publique

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 18, 2011

Research paper thumbnail of La croyance et l’enquête

Pourquoi vouloir, aujourd'hui, retourner aux sources du pragmatisme américain et à sa concept... more Pourquoi vouloir, aujourd'hui, retourner aux sources du pragmatisme américain et à sa conception de la croyance et de l'enquête ? Essentiellement pour mettre en évidence le parallélisme de son effort pour dépasser l'idéalisme de l'héritage cartésien et kantien avec celui opéré par la sociologie naissante à la même époque. Nous découvrons alors que le rapport de ce courant de pensée aux sciences sociales en général, à la sociologie en particulier, est interne. Car s'il est un aspect essentiel dans le pragmatisme, c'est la reconnaissance de la constitution sociale de l'esprit et de l'antécédence de la société sur le soi. Le « facteur social » est Inscrit au plus intime de la croyance et de l'enquête, de la connaissance et de l'action, de la conscience et de la conscience de soi. Et le principe de la société est à chercher non pas dans le psychique, mais dans les processus de la communication humaine. C'est sur un tel constat que doit se fonder tout projet de naturalisation de l'esprit

Research paper thumbnail of L'ethnométhodologie : une sociologie racdicale : colloque de Cerisy

Research paper thumbnail of 8. Sciences cognitives et herméneutique

Paul Ricœur et les sciences humaines, 2007

Research paper thumbnail of Le naturalisme social de Dewey et Mead

Intellectica. Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive, 2013

Ces derniers temps, le social lui-même est devenu un objet à " naturaliser". Ce qui a c... more Ces derniers temps, le social lui-même est devenu un objet à " naturaliser". Ce qui a conduit à poser la question : en quel sens les faits sociaux sont-ils des faits naturels ? Une réponse possible est celle qui est actuellement proposée dans le cadre des sciences cognitives. Elle revêt souvent un caractère réductionniste. Une autre réponse possible est celle qui a été esquissée dans la première moitié du 20e siècle par le pragmatisme américain, en particulier par John Dewey et George Herbert Mead. C''est cette réponse que le présent article tente d''articuler et d''évaluer. Elle présente notamment l''avantage de ne pas détruire le champ d''enquête spécifique des sciences sociales.

Research paper thumbnail of A individualização dos acontecimentos no quadro da experiência pública

Caleidoscopio Revista De Comunicacao E Cultura, Mar 9, 2013

No âmbito da investigacao sobre a individualizacao dos acontecimentos publicos, e na perspectiva ... more No âmbito da investigacao sobre a individualizacao dos acontecimentos publicos, e na perspectiva de uma abordagem fenomenologica em ciencias sociais, pretende-se neste texto colocar a questao de como dar conta da dinâmica dos fenomenos, i.e. como apreendelos no movimento da sua estruturacao, da constituicao da sua individualidade e da suaobjectividade. Mostrar-se-a que a individualizacao de um fenomeno, ou seja o conjunto de operacoes atraves das quais este se torna observavel e apreensivel como individuo determinado, dotado de uma unidade e de uma coerencia, assim como de uma identidadee de uma significacao estabilizadas, releva de um processo de configuracao.

Research paper thumbnail of Sociologie et s�mantique : le langage dans l'organisation sociale de l'exp�rience

Research paper thumbnail of Entre fait et sens, la dualit� de l'�v�nement

Research paper thumbnail of La situation toujours négligée ? : La coopération dans les situations de travail

Reseaux, 1997

Les recherches actuelles sur la cooperation au travail se nourrissent des innovations conceptuell... more Les recherches actuelles sur la cooperation au travail se nourrissent des innovations conceptuelles et theoriques qui ont vu le jour dans le domaine de l'etude des activites sociales de la cognition. Cet article tente de prendre la mesure de telles innovations. Il s'arrete en particulier sur les problematiques de l'action situee, de la cognition distribuee et de l'operabilite des objets, dont il souligne a la fois l'interet et les difficultes. Il montre que la redecouverte de l'environnement et du contexte ne signifie pas qu'on ait cesse de negliger la situation

Research paper thumbnail of Recherches en ethnométhodologie de Harold GARFINKEL (traduit de l'anglais (USA) par Michel Barthélémy, Baudouin Dupret, Jean-Manuel de Queiroz et Louis Quéré)

Research paper thumbnail of Élites dirigeantes et mouvement national en Bretagne : Séminaire présente au GRIDEQ en février 1980

INTRODUCTION Rares ont été ceux qui, parlant de la question bretonne l'ont analysée dans le cadre... more INTRODUCTION Rares ont été ceux qui, parlant de la question bretonne l'ont analysée dans le cadre d'une théorie du développement. Cela me para!t indispensable, sous peine de se tromper complètement sur la nature de cette question. Dans les pages qui suivent, je vais proposer une problématique, pour la soumettre à la discussion. Son argument consiste à ne pas examiner seulement le mouvement national breton, mais à lier la question des élites en Bretagne et le développement d'un mouvement national. dialectique que s'est enraciné depuis le début du siècle le mouvement national breton. 2. Je reviendrai sur cette double dialectique pour indiquer plus précisément comment elle s'est constituée. Je définirai aussi davantage la notion d'élite du changement. Dans cet exposé, j'ai retenu trois propositions ou thèses à défendre et à illustrer: 2.1 La question bretonne est~!constituée par un ensemble de processus sociaux et culturels de changement, qui sont liés à la désagrégation d'un bloc agraire. 2.2 Cette désagrégation a été impulsée et partiellement contrôlée non pas par une bourgeoisie régionale mais par une élite régionale du changement qui s'est constituée à partir d'un mouvement social de développement, le mouvement démocrate-chrétien. Cette proposition ne signifie pas qu'il n'y a pas de bourgeoisie en• Bretagne. Mais il faut faire éclater la notion de bourgeoisie régionale pour analyser en profondeur la question Bretonne et y substituer les trois notions que je "différencierai plus loin, d'élite dirigeante ou élite du changement,de classe dirigeante et de classe dominante. Chacune recouvre des réalités différentes. 2.3 Le mouvement national breton relève lui aussi "de ce type de mobilisation socio-politique qu'on peut appeler mouvement social de développement, et qui spécifie un ensemble de protestations et de luttes menées à l'intérieur du passage d'un type de société à un autre. Ce qui explique qu'il soit essentiellement un populisme. En fait, en Bretagne existent depuis le début du siècle deux mouvements sociaux de développement parallèles, à la fois semblables et opposés: un mouvement largement majoritaire, du moins jusqu'au milieu des années 60, le mouvement démocrate-chrétien; un mouvement ultra-minoritaire, le mouvement national breton. 3. Avant d'examiner ces propositions, je crois utile de formuler une toute dernière remarque pour souligner deux choses. La première

Research paper thumbnail of COMMUNICATION: Nouvelles approches

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Réseaux. The French journal of communication, 1995

Summary: What is the real explanatory value of the concept of convention, used as it is to accoun... more Summary: What is the real explanatory value of the concept of convention, used as it is to account for the coordination of action? Distinguishing between a technical and a common-sense view of convention, the author recognizes the relevance of phenomena highlighted by the theoreticians of convention, hut doubts that the concept they propose has a very broad explanatory value, it appears rather as a crutch made necessary by an all-too-cognitivist treatment of the problems of coordinating action. As an alternative, he proposes a line of thought inspired by recent developments in social phenomenology.

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Réseaux, 2000

Cet article passe en revue quelques-unes des questions auxquelles sont confrontés les chercheurs ... more Cet article passe en revue quelques-unes des questions auxquelles sont confrontés les chercheurs dans l'étude du rapport entre genre et conversation. Hommes et femmes parlent-ils différemment ? Comment le genre affecte-t-il la manière dont on parle aux hommes et aux femmes, et dont on parle des hommes et des femmes ? Quelle est la relation entre la structure d'une langue et son usage par l'un et l'autre sexes ? Il n'est pas possible de passer en revue toutes les réponses qui ont été apportées à de telles questions (voir la bibliographie jointe). L'article montre comment les analyses du discours nous aident à mieux comprendre les relations entre hommes et femmes dans la vie sociale.

Research paper thumbnail of La situation toujours négligée ?

Réseaux, 1997

Les recherches actuelles sur la coopération au travail se nourrissent des innovations conceptuell... more Les recherches actuelles sur la coopération au travail se nourrissent des innovations conceptuelles et théoriques qui ont vu le jour dans le domaine de l'étude des activités sociales de la cognition. Cet article tente de prendre la mesure de telles innovations. Il s'arrête en particulier sur les problématiques de l'« action située », de la « cognition distribuée » et de l'opérabilité des objets, dont il souligne à la fois l'intérêt et les difficultés. Il montre que la redécouverte de l'environnement et du contexte ne signifie pas qu'on ait cessé de « négliger la situation ».

Research paper thumbnail of L'ethnométhodologie : une approche procédurale de l'action et de la communication

Réseaux, 1991

En présentant l'œuvre de Garfinkel - jamais traduite en français - le père de l'éthnométh... more En présentant l'œuvre de Garfinkel - jamais traduite en français - le père de l'éthnométhodologie, l'un de ses continuateurs, John Heritage retrace tout d'abord l'accueil mitigé que cette nouvelle approche d'analyse sociologique reçut au sein de la communauté des spécialistes dans les années 70. Il s'attache ensuite à la double description de la genèse et du contenu de l'œuvre de Garfinkel. L'étude des caractéristiques systématiques du raisonnement et de l'action pratiques, dans une approche microsociologique exempte de jugements normatifs, caractérise cette école marquée, sinon par l'empirisme, tout au moins par une mise à plat du «trop vite théorisé».

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ESQUISSE D'UNE PROBLÉMATIQUE Les préoccupations qui sont les nôtres dans cette recherche peuvent ... more ESQUISSE D'UNE PROBLÉMATIQUE Les préoccupations qui sont les nôtres dans cette recherche peuvent être schématisées sous trois têtes de chapitre : élucider quelques-uns des problèmes d'une théorie de l'événement ; rendre compte de l'organisation sociale de la conscience publique ; décrire les médiations "scéniques" et fictionnelles de l'action et de l'identité collectives. Qu'est-ce qu'un événement? La première question porte sur le processus par lequel ce qui se passe, ce qui arrive, ce qui a lieu, acquiert sa "déterminité" publique pour les membres d'une collectivité : comment un événement émerge-t-il du flux indistinct du cours des choses? comment apparaît-il comme tel événement plutôt que tel autre? Comment en vient-il à prendre place, sous telle identité et telle signification précises, dans l'environnement de tout ce qui est connu en commun avec les autres sur le mode de l'évident et du familier? Bref comment se font son individuation et sa sociation? En quoi cette détermination, qui a la particularité d'être paradoxalement stabilisée "à toutes fins pratiques" et interminable, et donc de pouvoir être "défaite" à la lumière d'événements ultérieurs (on parlera de sa vulnérabilité), requiert-elle un espace public, c'est à dire la constitution d'une scène d'apparition, d'un espace commun et d'un domaine d'action? Ce questionnement s'appuie sur le double point de vue suivant (nous tenterons de l'expliciter davantage dans la troisième partie en développant une problématique de l'individuation de l'événement comme sociation). D'abord, un événement ("ce qui s'est passé") n'est pas déterminé en soi. Sa déterminité ne lui est pas intrinsèque, y compris son caractère d'occurrence : le fait de "s'être passé" ou d'"être arrivé" est toujours relatif à une perspective, comme le souligne la citation de Merleau-Ponty mise en exergue, et l'individualité de l'événement est fondée sur le caractère fini de cette perspective, donc sur une situation. Cette déterminité est donc totalement relationnelle ; elle est corrélative à une temporalisation et à une spatialisation ; elle suppose donc une activité constituante. Nous adoptons ici le point de vue anti-essentialiste du pragmatisme et de la phénoménologie herméneutique : qu'il y ait événement, et que cet événement soit tel ou tel, est corrélatif a) à un langage (et à une conceptualité sociale) et à des activités, b) à des systèmes de croyances, d'attitudes, de capacités (d'être affecté et d'intervenir) et de pratiques, c) et, plus fondamentalement, à une activité de constitution d'un sens. 8 Un événement est donc ce qu'il est en vertu de sa configuration par une activité constituante. Cette configuration a un double foyer : 1) un devenir-manifeste comme figure dans le champ du sensible et du visible-l'événement émerge comme configuration sensible, comme unité pourvue d'un ordre identifiant en vertu d'un apparaître, qu'il soit le fait d'un "arriver" ou d'un "faire arriver" ; 2) une réception. Ce qui nous intéresse c'est cette phénoménalisation de l'événement, car nous ne pouvons pas dissocier son être et son apparaître-dans-l'espace-public-etcommun, à travers une temporalisation et une spatialisation, pas plus que nous ne devons rapporter cet apparaître à un fondement, une cause ou un principe d'engendrement non apparents, pourvus d'un degré de réalité plus élevé. Cette phénoménalité de l'événement-son caractère de configuration sensible-"est constituée à l'entrecroisement d'une scène d'action montée par les regards des spectateurs et d'une scène d'apparition mise en place avec l'action des acteurs" (Tassin, 1989, p.73). Avec Ricoeur, nous décrivons ce devenir-manifeste et cette réception en termes d' "acte configurant" (terme emprunté à L.O.Mink). Mais, contrairement à lui, nous ne limitons pas son domaine à la formulation discursive ou au récit. Cet "acte configurant" consiste à sélectionner et à composer des éléments hétérogènes en une figure reconnaissable : une diversité est rassemblée sous une unité de sens ; une totalité intelligible en émerge sur le mode d'une action ou d'un événement déterminés. Cette activité constituante se distribue sur les deux pôles de la production (ou de l'occurrence) et de la réception. En outre, elle opère au double plan de l'accomplissement (organisation endogène des activités sociales) et de la formulation discursive. Appliquées au "récepteur", cette sélection et cette composition ont des effets de compréhension de soi, d'éclairement de sa situation et d'orientation de son action. Cet acte configurant a enfin une dimension dramaturgique : il procède par "mise en intrigue" d'une action et de ses personnages. Il articule une histoire, dans laquelle l'événement prend place en tant qu'élément à la fois concordant et discordant : il fait avancer l'action vers son dénouement, tout en représentant l'irruption de péripéties imprévues et improbables. De ce point de vue, l'intrigue est la véritable "mesure de l'événement", selon une formule de P. Ricoeur commentant un ouvrage P. Veyne (Ricoeur, 1983). Nous cherchons à rendre compte de cette activité configurante, appliquée aux événements, en termes de pratiques sociales d'organisation, "à toutes fins pratiques", de la factualité de "ce qui arrive". Le "à toutes fins pratiques", que nous expliciterons plus loin, a son importance : il souligne que la constitution des événements ne se fait pas dans une posture contemplative ou dans une attitude de pur spectateur constatant des faits ou enregistrant des informations ; mais qu'elle s'ancre dans le champ pratique et contribue à articuler un enchaînement d'actions. Par factualité des événements nous entendons le fait a) que de la discontinuité est introduite dans le flux du 9 cours des choses, b) que des unités discrètes et individuées y sont distinguées, c) qu'elles sont appréhendées sur le mode de l'événementialité (i.e. comme quelque chose qui s'est passé, ou est arrivé, en un lieu et à un moment spécifiables), d) qu'elles sont posées comme réalités objectives, référents stables du discours, se tenant de soi, indépendants de tout point de vue perceptif et descriptif, et enfin e) qu'elles sont observables, analysables et descriptibles par tout un chacun dans une communauté de langage et de pratiques. Cette approche de l'événement sous l'aspect de sa phénoménalité (de son "apparaître" dans un espace public à une pluralité de regards qui s'y rapportent sur le mode du dokei moi, du "il me semble que", fondé sur un jugement) pose le problème de la constitution d'une identité et d'une signification valant pour tous. Car il n'y a jamais autant de définitions de ce qui s'est passé qu'il y a de sujets percevants et interprétants qui s'y rapportent, mais bien plutôt une définition commune, supposée valoir pour tous. Il convient cependant de bien situer le niveau de ce caractère commun : il ne s'agit pas d'une concordance des points de vue ni d'un consensus au niveau des opinions. De plus, il ne faut pas considérer cette définition commune comme une réalité positive existant en soi, énonçable et circonscrivable : elle n'est accessible qu'"incarnée" dans des pratiques, auxquelles elle sert de base d'inférence et d'action ; elle est donc strictement corrélative à des opérations de constitution concertée d'une base d'accord permettant de coordonner des actions et des conversations. C'est à ce niveau d'accord sur les définitions et les jugements (Wittgenstein : "l'accord entre les gens n'est pas un accord sur les opinions, mais un accord sur les définitions et les jugements") que se fait une stabilisation relative de l'identité de l'événement, ou de son individualité, sous une perspective commune. Son sens commun est une émergence, mais cette émergence est étayée sur un horizon de significations et de valeurs donné d'avance, tenu pour allant de soi et investi d'un caractère de désirabilité. Cette émergence repose sur une double activité : l'organisation d'une objectivité et d'une analysabilité ; et l'application de jugements à ce qui, par cette organisation, apparaît dans un espace public. Cependant cet accord s'accommode d'une indétermination irrémédiable : toute réponse à la question de savoir ce qui s'est passé "réellement" peut être "défaite". On peut multiplier à l'infini les versions de l'événement, ainsi que les attributions de signification, d'enjeu, de causalité, etc. (il suffit de varier les descriptions sous lesquelles il est considéré). Il convient, à nos yeux, de lier étroitement, dans une perspective arendtienne, cette constitution d'un sens partagé de la réalité commune émergente qu'est l'événement, à son apparaître dans l'espace public, c'est à dire à sa configuration comme réalité mondaine à travers son inscription dans un espace commun et son devenir-manifeste sur une scène publique, où il s'offre au jugement d'un public, à la discussion des citoyens et à l'action collective des acteurs