Manuel Garcin - Academia.edu (original) (raw)
Papers by Manuel Garcin
XVIèmes Journées, Le Havre
The Extractive Industries and Society
Journal of Coastal Research
Ocean & Coastal Management
Journal of Coastal Research, 2016
Page 1. JST 2010 Brest Manuel Garcin , Thomas Bulteau , Carlos Oliveros, Nicole Lenôtre Synthèse ... more Page 1. JST 2010 Brest Manuel Garcin , Thomas Bulteau , Carlos Oliveros, Nicole Lenôtre Synthèse des travaux menés sur l'observation de ... les observatoires de type 3 & 4 et les SIL possèdent un accès public (OCA, BOSCO, Observatoire du Littoral, ROL, ROLNP ) ...
ABSTRACT Coastal erosion is a global growing threat as more and more human activities and settlem... more ABSTRACT Coastal erosion is a global growing threat as more and more human activities and settlements concentrate on the coastal fringe. Today's climate change and induced sea level rise also contribute to change the risk of erosion. Understanding the current shoreline evolution is a necessary step to predict future changes and better manage this risk. The shoreline mobility results from numerous factors and complex mechanisms acting at different spatial and temporal scales. Here, a data mining approach based on a Bayesian network (BN) is tested enabling one to use readily available data to analyse some causes of decadal-scale shoreline evolution in La Réunion (a volcanic tropical island in the Indian Ocean) and to reproduce the observed evolution trends. The BN is built to define causal relationships between 5 variables describing the state of a given coastal segment: geomorphic settings, exposure to energetic waves, presence of an estuary (importance of continental sediment loads), presence of human works in the vicinity of the segment and current shoreline mobility (accretion, stability or erosion, representative of about 30 years). The retrospective predictions are correct in 79% of the cases. Evaluation of the model performance using log likelihood ratio scores indicates that the BN provides shoreline mobility predictions that are better than the prior probability. By evaluating the model behaviour using from one to four variables, the geomorphic settings are identified as the most important model parameter determining coastal evolution trends. Incorrect predictions of the BN are analysed in details and experts' know-how is used to assess the local causes of the observed mobility and to point out limits of the BN. Among the multiple causes of mis-prediction, the lack of sediment budget information (alongshore transport and interactions between adjacent coastal segments) is the most common.
ABSTRACT Les mécanismes à l'origine de la submersion marine sont aujourd'hui bien... more ABSTRACT Les mécanismes à l'origine de la submersion marine sont aujourd'hui bien connus . L'arrivée d'un important système dépressionnaire s'accompagne d'une élévation du niveau marin selon trois principaux processus : - la chute de pression atmosphérique entraîne une surélévation du niveau du plan d'eau. C'est le phénomène de baromètre inverse. Une diminution d'1hPa équivaut approximativement à une élévation d'1cm du plan d'eau. Dans le cas de Xynthia, la pression a chuté d'environ 20hPa en l'espace de 24h ; - le vent exerce une contrainte à la surface de l'eau générant une modification du plan d'eau (surcote ou décote) et des courants; - les vagues générées par la tempête déferlent à l'approche des côtes. Elles transfèrent alors leur énergie sur la colonne d'eau, ce qui provoque une surélévation moyenne du niveau de la mer (le " wave setup " ou surcote liée aux vagues) pouvant s'élever à plusieurs dizaines de centimètres. On appelle " surcote atmosphérique " l'élévation du niveau d'eau engendrée par les deux premiers mécanismes. Le niveau moyen de la mer lors d'une tempête résulte de l'ensemble de ces contributions avec celle de la marée. Pour obtenir le niveau maximal atteint par la mer, il faut aussi tenir compte du jet de rive (swash), c'est-à-dire le flux et le reflux des vagues (Cf. Figure 1). On appelle Run-up l'altitude maximale atteinte par le jet de rive. .../...
Comptes Rendus De L Academie Des Sciences Series Iia Earth and Planetary Science, Sep 29, 1999
ABSTRACT
ABSTRACT En France métropolitaine, les submersions marines historiques – envahissement de la mer ... more ABSTRACT En France métropolitaine, les submersions marines historiques – envahissement de la mer sur le littoral - sont méconnues, faute d’études rétrospectives sur le sujet. A la demande du Ministère de l’Ecologie, Direction générale de la Prévention des Risques (DGPR), le BRGM a réalisé cette étude consacrée aux submersions marines historiques en s’appuyant sur des exemples affectant les trois façades maritimes (Manche, Atlantique, Méditerranée) en relation avec les TRI (Territoire à risque important d’inondation) de ces zones. En accord avec la DGPR, les événements suivants ont été sélectionnés : Façade maritime Atlantique : • Tempête du 4/5 décembre 1896 ; • Tempête du 9 janvier 1924 ; Façade maritime Manche : • Tempête du 22 octobre 1820 ; • Tempête du 28 octobre 1909 ; Façade maritime Méditerranée • Tempête du 31 octobre 1906 ; • Tempête du 21 mars 1928. L’enquête réalisée démontre qu’à travers l’analyse des documents historiques il est possible de qualifier ces effets voire dans certains cas de les quantifier et de les cartographier. Pour chaque tempête ont été relevés : - des dégâts côtiers sur un minimum de 11 communes et un maximum de 33 communes, - des submersions marines sur un minimum de 7 communes et un maximum de 33 communes, - le nombre de TRI concernés variant d’un minimum de 2 à un maximum de 7. Les submersions liées à ces tempêtes ont eu des ampleurs et des extensions variables. Pour certaines, la pénétration de la mer a été constatée jusqu’à plusieurs kilomètres du rivage : dans ce cas les surfaces impactées sont immenses (1909, 1924). Sur les façades à marées, il apparait que les submersions se sont produites systématiquement lors d’une période de fort coefficient de marée supérieur ou égal à 95. En fonction des dates plus ou moins anciennes de ces événements et des enjeux affectés, les documents d’archives que nous avons retrouvés dans le cadre de cette étude apparaissent d’une précision et d’une richesse variables. Ainsi, à titre d’exemple, les submersions et impacts de la tempête du 22 Octobre 1820 sur le littoral de la Manche ont été visiblement sévères et étendus. Mais nos documents restent avares de précisions. Dès lors, ils ne permettent pas de préciser toute l’ampleur du phénomène et rendent sa cartographie peu précise. Dans cet exemple, des recherches documentaires complémentaires seraient à envisager. Par contre pour d’autres événements ayant eu des répercussions dans des secteurs plus urbanisés et plus peuplés avec de forts enjeux, les documents d’époque permettent généralement une analyse plus complète du phénomène ; sa restitution cartographique devient alors plus précise (e.g. Nice 1926). D’une manière générale, les dégâts induits par ces tempêtes apparaissent assez importants, notamment lorsque des zones péri-urbaines ou urbaines ont été affectées. Ces dommages sont à mettre en relation étroite avec l’évolution de la densité de structures bâties sur le littoral côtier au cours des temps. Dans des secteurs comme Cherbourg, Saint-Malo, l’Ile Tudy, Cros-de Cagnes, la configuration du littoral a très fortement évolué (implantation de murets, perrés, digues et remblais…), ce qui n’est pas le cas de Nice. Par ailleurs, certains territoires qui, aux dates des submersions, étaient à vocation strictement agricole sont devenus aujourd’hui fortement lotis (Penmarch, Grandcamp-Maisy,…). Aussi, les cartes de restitution des submersions marines historiques proposées dans cette étude peuvent-elles présenter quelques incertitudes sur leur extension à terre et sur leur hauteur d’inondation. La superposition des cartes de ces submersions sur le bâti et l’occupation du sol actuel montre en général que l’occurrence de tels événements aujourd’hui aurait des conséquences humaines et économiques bien supérieures à celles qui ont prévalu à l’époque. La poursuite d’une recherche documentaire systématique associée à une analyse visant à caractériser l’ampleur et l’extension de ces submersions marines historiques sur l’ensemble des façades maritimes françaises nous paraîtrait nécessaire à plus d’un titre. Elle permettrait notamment : - pour chaque événement historique de mieux prendre en compte l’emprise spatiale et le nombre de sites et de communes impactés, - pour chaque site d’avoir un recensement exhaustif des submersions historiques (au-delà du XIXème et XXème siècle) permettant de mieux cerner sa sensibilité et sa vulnérabilité à cet aléa et la fréquence des submersions, - d’identifier des submersions marines de grande période de retour. En plus d’une meilleure appréciation de l’aléa, pareils résultats pourraient être utiles dans les démarches visant à la sensibilisation des populations et des élus.
ABSTRACT Les risques côtiers, notamment la submersion marine, sont une préoccupation récurrente d... more ABSTRACT Les risques côtiers, notamment la submersion marine, sont une préoccupation récurrente des états en raison des enjeux économiques, structurels, sociaux et environnementaux auxquelles les côtes sont exposées. Il est nécessaire d’avoir une vision nationale des territoires potentiellement impactés lors d’événements de submersion marine temporaire. C’est d’ailleurs ce qui doit être mis en œuvre dans le cadre de la Directive 2007/60/CE du parlement européen et du conseil relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation du 23 octobre 2007. Une première étude réalisée par le BRGM (Krien et al. 2010) à la demande du MEDDE a permis de faire l’état (avantages/inconvénients) des différentes méthodologies d’évaluation de la submersion marine mises en œuvre en France et à l’étranger (Grande Bretagne, Pays-Bas, Etats-Unis). Cette étude proposait une nouvelle approche dite « détaillée », adaptée au contexte français, permettant de caractériser de façon « réaliste » l’aléa submersion marine. Cette étude, réalisée dans le cadre de la convention N°2100472261 entre le MEDDE/DGPR et le BRGM concerne l’application de cette méthode « détaillée » sur les littoraux des Pays de la Loire. Elle a permis de : - vérifier la faisabilité technique et la pertinence de la méthode pour déterminer la submersion marine à l’échelle régionale, - de résoudre la difficulté de cartographier un phénomène dont la propagation à terre peut être très limitée mais affectant un linéaire côtier de plusieurs centaines de km de longueur. La méthode suivie a consisté à : - segmenter la côte selon sa sensibilité à la submersion marine (de faible à forte) à différentes résolutions spatiales : de la macro-cellule aux points de fragilité des structures naturelles. Ce premier résultat, basé sur des critères géologiques et géomorphologiques est synthétisé sous forme d’un glossaire de cartes. Il permet une première hiérarchisation qualitative de la submersion à l’échelle régionale - proposer de nouveaux protocoles pour calculer les 2 composantes de la surcote de vague (wave setup) : o la modélisation numérique suivant des mailles de calcul de l’ordre de la centaine de mètre pour le setup « littoral » o l’application de la formule paramétrique de Stockon et al. (2006) sur des profils types de plage issus du dernier niveau de la segmentation. Cette opération nécessite, au préalable, des corrections sur les caractéristiques des vagues. Ces corrections permettent de répondre aux hypothèses de la formule paramétrique : caractéristiques des vagues « en profondeur infinie » et d’incidence normale à la côte. Ces développements représentent une réelle avancée dans l’évaluation des niveaux d’eau statique de référence au rivage pouvant être directement exploités aussi bien dans les PPRL que dans les TRI. La diversité des côtes traitées sur les Pays de Loire, allant des côtes à falaises aux marais maritimes en passant par les plages sableuses, a conduit à proposer une méthode permettant de choisir la meilleure approche possible pour évaluer la submersion marine d’un segment côtier en fonction de ses spécificités. En effet, l’approche du croisement du niveau de référence statique au rivage avec la topographie terrestre prévue initialement n’étant pas adaptée aux marais maritimes ou à la formation d’une brèche sur le cordon dunaire par exemple. Les quatre approches proposées sont illustrées par des applications sur des zones tests. Pour les zones très basses et étendues, à l’image des marais maritimes, un nouveau protocole conduisant à une cartographie précise de la rugosité du terrain (paramètre crucial dans la propagation de la submersion) a été développé de façon à être intégrée dans les modélisations dynamiques de la submersion. Cette étude constitue une approche globale, pragmatique et adaptative de l’aléa de submersion. Elle permet d’adapter en fonction de la morphologie locale et l’existence de « points sensibles », les méthodes les plus efficaces (rapport temps de calcul/précision) pour cartographier les limites d’inondation. Les méthodes utilisées sont transposables pour des linéaires de côte de plusieurs centaines de kilomètres tout en conservant un degré de réalisme nécessaire à la représentation de l’aléa à l’échelle locale. On peut ainsi en s’appuyant sur la prises en compte précise des processus physiques de l’aléa à la côte (probabilités conjointes, intégration des phénomènes de surcote de vague) et de nouvelles bases de données (topo-bathymétrie LIDAR, couche d’occupation des sols…), proposer une cartographie de qualité homogène à l’échelle régionale.
Frontiers in Marine Science, 2016
Continental Shelf Research, 2016
Esta comunicación trata de resumir el trabajo realizado por el ITGE, BRGM, CCMA, IPE, ETSIMM y EN... more Esta comunicación trata de resumir el trabajo realizado por el ITGE, BRGM, CCMA, IPE, ETSIMM y ENRESA en el proyecto titulado" Paleoclimatological Revision of Climate Evolution and Environment in Western Mediterranean Region. Evaluation of future ...
XVIèmes Journées, Le Havre
The Extractive Industries and Society
Journal of Coastal Research
Ocean & Coastal Management
Journal of Coastal Research, 2016
Page 1. JST 2010 Brest Manuel Garcin , Thomas Bulteau , Carlos Oliveros, Nicole Lenôtre Synthèse ... more Page 1. JST 2010 Brest Manuel Garcin , Thomas Bulteau , Carlos Oliveros, Nicole Lenôtre Synthèse des travaux menés sur l'observation de ... les observatoires de type 3 & 4 et les SIL possèdent un accès public (OCA, BOSCO, Observatoire du Littoral, ROL, ROLNP ) ...
ABSTRACT Coastal erosion is a global growing threat as more and more human activities and settlem... more ABSTRACT Coastal erosion is a global growing threat as more and more human activities and settlements concentrate on the coastal fringe. Today's climate change and induced sea level rise also contribute to change the risk of erosion. Understanding the current shoreline evolution is a necessary step to predict future changes and better manage this risk. The shoreline mobility results from numerous factors and complex mechanisms acting at different spatial and temporal scales. Here, a data mining approach based on a Bayesian network (BN) is tested enabling one to use readily available data to analyse some causes of decadal-scale shoreline evolution in La Réunion (a volcanic tropical island in the Indian Ocean) and to reproduce the observed evolution trends. The BN is built to define causal relationships between 5 variables describing the state of a given coastal segment: geomorphic settings, exposure to energetic waves, presence of an estuary (importance of continental sediment loads), presence of human works in the vicinity of the segment and current shoreline mobility (accretion, stability or erosion, representative of about 30 years). The retrospective predictions are correct in 79% of the cases. Evaluation of the model performance using log likelihood ratio scores indicates that the BN provides shoreline mobility predictions that are better than the prior probability. By evaluating the model behaviour using from one to four variables, the geomorphic settings are identified as the most important model parameter determining coastal evolution trends. Incorrect predictions of the BN are analysed in details and experts' know-how is used to assess the local causes of the observed mobility and to point out limits of the BN. Among the multiple causes of mis-prediction, the lack of sediment budget information (alongshore transport and interactions between adjacent coastal segments) is the most common.
ABSTRACT Les mécanismes à l'origine de la submersion marine sont aujourd'hui bien... more ABSTRACT Les mécanismes à l'origine de la submersion marine sont aujourd'hui bien connus . L'arrivée d'un important système dépressionnaire s'accompagne d'une élévation du niveau marin selon trois principaux processus : - la chute de pression atmosphérique entraîne une surélévation du niveau du plan d'eau. C'est le phénomène de baromètre inverse. Une diminution d'1hPa équivaut approximativement à une élévation d'1cm du plan d'eau. Dans le cas de Xynthia, la pression a chuté d'environ 20hPa en l'espace de 24h ; - le vent exerce une contrainte à la surface de l'eau générant une modification du plan d'eau (surcote ou décote) et des courants; - les vagues générées par la tempête déferlent à l'approche des côtes. Elles transfèrent alors leur énergie sur la colonne d'eau, ce qui provoque une surélévation moyenne du niveau de la mer (le " wave setup " ou surcote liée aux vagues) pouvant s'élever à plusieurs dizaines de centimètres. On appelle " surcote atmosphérique " l'élévation du niveau d'eau engendrée par les deux premiers mécanismes. Le niveau moyen de la mer lors d'une tempête résulte de l'ensemble de ces contributions avec celle de la marée. Pour obtenir le niveau maximal atteint par la mer, il faut aussi tenir compte du jet de rive (swash), c'est-à-dire le flux et le reflux des vagues (Cf. Figure 1). On appelle Run-up l'altitude maximale atteinte par le jet de rive. .../...
Comptes Rendus De L Academie Des Sciences Series Iia Earth and Planetary Science, Sep 29, 1999
ABSTRACT
ABSTRACT En France métropolitaine, les submersions marines historiques – envahissement de la mer ... more ABSTRACT En France métropolitaine, les submersions marines historiques – envahissement de la mer sur le littoral - sont méconnues, faute d’études rétrospectives sur le sujet. A la demande du Ministère de l’Ecologie, Direction générale de la Prévention des Risques (DGPR), le BRGM a réalisé cette étude consacrée aux submersions marines historiques en s’appuyant sur des exemples affectant les trois façades maritimes (Manche, Atlantique, Méditerranée) en relation avec les TRI (Territoire à risque important d’inondation) de ces zones. En accord avec la DGPR, les événements suivants ont été sélectionnés : Façade maritime Atlantique : • Tempête du 4/5 décembre 1896 ; • Tempête du 9 janvier 1924 ; Façade maritime Manche : • Tempête du 22 octobre 1820 ; • Tempête du 28 octobre 1909 ; Façade maritime Méditerranée • Tempête du 31 octobre 1906 ; • Tempête du 21 mars 1928. L’enquête réalisée démontre qu’à travers l’analyse des documents historiques il est possible de qualifier ces effets voire dans certains cas de les quantifier et de les cartographier. Pour chaque tempête ont été relevés : - des dégâts côtiers sur un minimum de 11 communes et un maximum de 33 communes, - des submersions marines sur un minimum de 7 communes et un maximum de 33 communes, - le nombre de TRI concernés variant d’un minimum de 2 à un maximum de 7. Les submersions liées à ces tempêtes ont eu des ampleurs et des extensions variables. Pour certaines, la pénétration de la mer a été constatée jusqu’à plusieurs kilomètres du rivage : dans ce cas les surfaces impactées sont immenses (1909, 1924). Sur les façades à marées, il apparait que les submersions se sont produites systématiquement lors d’une période de fort coefficient de marée supérieur ou égal à 95. En fonction des dates plus ou moins anciennes de ces événements et des enjeux affectés, les documents d’archives que nous avons retrouvés dans le cadre de cette étude apparaissent d’une précision et d’une richesse variables. Ainsi, à titre d’exemple, les submersions et impacts de la tempête du 22 Octobre 1820 sur le littoral de la Manche ont été visiblement sévères et étendus. Mais nos documents restent avares de précisions. Dès lors, ils ne permettent pas de préciser toute l’ampleur du phénomène et rendent sa cartographie peu précise. Dans cet exemple, des recherches documentaires complémentaires seraient à envisager. Par contre pour d’autres événements ayant eu des répercussions dans des secteurs plus urbanisés et plus peuplés avec de forts enjeux, les documents d’époque permettent généralement une analyse plus complète du phénomène ; sa restitution cartographique devient alors plus précise (e.g. Nice 1926). D’une manière générale, les dégâts induits par ces tempêtes apparaissent assez importants, notamment lorsque des zones péri-urbaines ou urbaines ont été affectées. Ces dommages sont à mettre en relation étroite avec l’évolution de la densité de structures bâties sur le littoral côtier au cours des temps. Dans des secteurs comme Cherbourg, Saint-Malo, l’Ile Tudy, Cros-de Cagnes, la configuration du littoral a très fortement évolué (implantation de murets, perrés, digues et remblais…), ce qui n’est pas le cas de Nice. Par ailleurs, certains territoires qui, aux dates des submersions, étaient à vocation strictement agricole sont devenus aujourd’hui fortement lotis (Penmarch, Grandcamp-Maisy,…). Aussi, les cartes de restitution des submersions marines historiques proposées dans cette étude peuvent-elles présenter quelques incertitudes sur leur extension à terre et sur leur hauteur d’inondation. La superposition des cartes de ces submersions sur le bâti et l’occupation du sol actuel montre en général que l’occurrence de tels événements aujourd’hui aurait des conséquences humaines et économiques bien supérieures à celles qui ont prévalu à l’époque. La poursuite d’une recherche documentaire systématique associée à une analyse visant à caractériser l’ampleur et l’extension de ces submersions marines historiques sur l’ensemble des façades maritimes françaises nous paraîtrait nécessaire à plus d’un titre. Elle permettrait notamment : - pour chaque événement historique de mieux prendre en compte l’emprise spatiale et le nombre de sites et de communes impactés, - pour chaque site d’avoir un recensement exhaustif des submersions historiques (au-delà du XIXème et XXème siècle) permettant de mieux cerner sa sensibilité et sa vulnérabilité à cet aléa et la fréquence des submersions, - d’identifier des submersions marines de grande période de retour. En plus d’une meilleure appréciation de l’aléa, pareils résultats pourraient être utiles dans les démarches visant à la sensibilisation des populations et des élus.
ABSTRACT Les risques côtiers, notamment la submersion marine, sont une préoccupation récurrente d... more ABSTRACT Les risques côtiers, notamment la submersion marine, sont une préoccupation récurrente des états en raison des enjeux économiques, structurels, sociaux et environnementaux auxquelles les côtes sont exposées. Il est nécessaire d’avoir une vision nationale des territoires potentiellement impactés lors d’événements de submersion marine temporaire. C’est d’ailleurs ce qui doit être mis en œuvre dans le cadre de la Directive 2007/60/CE du parlement européen et du conseil relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation du 23 octobre 2007. Une première étude réalisée par le BRGM (Krien et al. 2010) à la demande du MEDDE a permis de faire l’état (avantages/inconvénients) des différentes méthodologies d’évaluation de la submersion marine mises en œuvre en France et à l’étranger (Grande Bretagne, Pays-Bas, Etats-Unis). Cette étude proposait une nouvelle approche dite « détaillée », adaptée au contexte français, permettant de caractériser de façon « réaliste » l’aléa submersion marine. Cette étude, réalisée dans le cadre de la convention N°2100472261 entre le MEDDE/DGPR et le BRGM concerne l’application de cette méthode « détaillée » sur les littoraux des Pays de la Loire. Elle a permis de : - vérifier la faisabilité technique et la pertinence de la méthode pour déterminer la submersion marine à l’échelle régionale, - de résoudre la difficulté de cartographier un phénomène dont la propagation à terre peut être très limitée mais affectant un linéaire côtier de plusieurs centaines de km de longueur. La méthode suivie a consisté à : - segmenter la côte selon sa sensibilité à la submersion marine (de faible à forte) à différentes résolutions spatiales : de la macro-cellule aux points de fragilité des structures naturelles. Ce premier résultat, basé sur des critères géologiques et géomorphologiques est synthétisé sous forme d’un glossaire de cartes. Il permet une première hiérarchisation qualitative de la submersion à l’échelle régionale - proposer de nouveaux protocoles pour calculer les 2 composantes de la surcote de vague (wave setup) : o la modélisation numérique suivant des mailles de calcul de l’ordre de la centaine de mètre pour le setup « littoral » o l’application de la formule paramétrique de Stockon et al. (2006) sur des profils types de plage issus du dernier niveau de la segmentation. Cette opération nécessite, au préalable, des corrections sur les caractéristiques des vagues. Ces corrections permettent de répondre aux hypothèses de la formule paramétrique : caractéristiques des vagues « en profondeur infinie » et d’incidence normale à la côte. Ces développements représentent une réelle avancée dans l’évaluation des niveaux d’eau statique de référence au rivage pouvant être directement exploités aussi bien dans les PPRL que dans les TRI. La diversité des côtes traitées sur les Pays de Loire, allant des côtes à falaises aux marais maritimes en passant par les plages sableuses, a conduit à proposer une méthode permettant de choisir la meilleure approche possible pour évaluer la submersion marine d’un segment côtier en fonction de ses spécificités. En effet, l’approche du croisement du niveau de référence statique au rivage avec la topographie terrestre prévue initialement n’étant pas adaptée aux marais maritimes ou à la formation d’une brèche sur le cordon dunaire par exemple. Les quatre approches proposées sont illustrées par des applications sur des zones tests. Pour les zones très basses et étendues, à l’image des marais maritimes, un nouveau protocole conduisant à une cartographie précise de la rugosité du terrain (paramètre crucial dans la propagation de la submersion) a été développé de façon à être intégrée dans les modélisations dynamiques de la submersion. Cette étude constitue une approche globale, pragmatique et adaptative de l’aléa de submersion. Elle permet d’adapter en fonction de la morphologie locale et l’existence de « points sensibles », les méthodes les plus efficaces (rapport temps de calcul/précision) pour cartographier les limites d’inondation. Les méthodes utilisées sont transposables pour des linéaires de côte de plusieurs centaines de kilomètres tout en conservant un degré de réalisme nécessaire à la représentation de l’aléa à l’échelle locale. On peut ainsi en s’appuyant sur la prises en compte précise des processus physiques de l’aléa à la côte (probabilités conjointes, intégration des phénomènes de surcote de vague) et de nouvelles bases de données (topo-bathymétrie LIDAR, couche d’occupation des sols…), proposer une cartographie de qualité homogène à l’échelle régionale.
Frontiers in Marine Science, 2016
Continental Shelf Research, 2016
Esta comunicación trata de resumir el trabajo realizado por el ITGE, BRGM, CCMA, IPE, ETSIMM y EN... more Esta comunicación trata de resumir el trabajo realizado por el ITGE, BRGM, CCMA, IPE, ETSIMM y ENRESA en el proyecto titulado" Paleoclimatological Revision of Climate Evolution and Environment in Western Mediterranean Region. Evaluation of future ...