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Papers by Marta Martinelli

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À la lecture des différentes contributions, la gestion de crises apparaît comme une mosaïque où s... more À la lecture des différentes contributions, la gestion de crises apparaît comme une mosaïque où se côtoient de multiples acteurs, animés parfois de motivations sensiblement différentes et déployant des activités très diverses. S'il est possible de percevoir un motif en prenant un peu de distance, l'impression qui se dégage d'une vision plus rapprochée est au contraire celle d'une juxtaposition obéissant à des règles et principes qu'il n'est pas évident d'appréhender. Dans leur grande majorité, les contributions du présent ouvrage ont mis en évidence des problèmes de coordination et de cohérence qui se manifestent au niveau tant horizontal (entre les institutions de l'UE et les différents départements concernés au sein des états) que vertical (avec les états membres et les autres acteurs). Cette multiplicité d'acteurs et d'instruments ainsi que l'absence d'une vision globale et consensuelle sont certainement à l'origine des difficultés rencontrées sur le terrain. Aussi, l'enjeu principal de la gestion collective des crises est-il sans conteste celui de la coordination entre les acteurs, qu'elle s'exprime au sein de l'UE, entre ses états membres ou avec d'autres acteurs, au niveau tant macro (avec l'ONU par exemple) que micro (avec les ONG). Cette coordination, qui fait l'objet de tant de déclarations de bonnes intentions dans les capitales, est loin d'être effective, comme le montrent les trois contributions « géographiques » de la deuxième partie. Les trois contributions suivantes de cette partie présentent notamment les solutions proposées à cet égard par l'OCDE mais soulignent aussi que les faiblesses rencontrées en matière de coordination peuvent souvent s'expliquer par un manque de volonté des acteurs étatiques en présence et par le fait qu'ils sont guidés par des motivations qui leur sont propres. La fragmentation des acteurs multilatéraux s'ajoute encore aux difficultés intrinsèques posées par la coordination des acteurs, quand bien même ceux-ci peuvent parfois s'appuyer les uns sur les autres (voy. les collaborations UE/OTAN et UE/ONU).

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À la lecture des différentes contributions, la gestion de crises apparaît comme une mosaïque où s... more À la lecture des différentes contributions, la gestion de crises apparaît comme une mosaïque où se côtoient de multiples acteurs, animés parfois de motivations sensiblement différentes et déployant des activités très diverses. S'il est possible de percevoir un motif en prenant un peu de distance, l'impression qui se dégage d'une vision plus rapprochée est au contraire celle d'une juxtaposition obéissant à des règles et principes qu'il n'est pas évident d'appréhender. Dans leur grande majorité, les contributions du présent ouvrage ont mis en évidence des problèmes de coordination et de cohérence qui se manifestent au niveau tant horizontal (entre les institutions de l'UE et les différents départements concernés au sein des états) que vertical (avec les états membres et les autres acteurs). Cette multiplicité d'acteurs et d'instruments ainsi que l'absence d'une vision globale et consensuelle sont certainement à l'origine des difficultés rencontrées sur le terrain. Aussi, l'enjeu principal de la gestion collective des crises est-il sans conteste celui de la coordination entre les acteurs, qu'elle s'exprime au sein de l'UE, entre ses états membres ou avec d'autres acteurs, au niveau tant macro (avec l'ONU par exemple) que micro (avec les ONG). Cette coordination, qui fait l'objet de tant de déclarations de bonnes intentions dans les capitales, est loin d'être effective, comme le montrent les trois contributions « géographiques » de la deuxième partie. Les trois contributions suivantes de cette partie présentent notamment les solutions proposées à cet égard par l'OCDE mais soulignent aussi que les faiblesses rencontrées en matière de coordination peuvent souvent s'expliquer par un manque de volonté des acteurs étatiques en présence et par le fait qu'ils sont guidés par des motivations qui leur sont propres. La fragmentation des acteurs multilatéraux s'ajoute encore aux difficultés intrinsèques posées par la coordination des acteurs, quand bien même ceux-ci peuvent parfois s'appuyer les uns sur les autres (voy. les collaborations UE/OTAN et UE/ONU).

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