Michel Damian - Academia.edu (original) (raw)
Papers by Michel Damian
Revue de l'Energie, n° 591, septembre-octobre 2009, pp. 293-296.
L'article analyse la faisabilité de la taxe carbone aux frontières de l'Europe proposée par le Go... more L'article analyse la faisabilité de la taxe carbone aux frontières de l'Europe proposée par le Gouvernement français. L'objectif est d'éviter les distorsions de concurrence à l'encontre des industries européennes qui subissent le coût du Protocole de Kyoto et d'inciter les grands concurrents de l'Europe à rejoindre celui-ci. Les positions jusque-là exprimées divergent principalement sur la compatibilité d'une telle taxe avec les règles de l'OMC. Sans présager de l'issue d'une action devant son Organe de règlement des différends, l'article considère que le problème se situe moins dans la faisabilité technique ou les règles du commerce multilatéral que dans la détermination collective à diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Le projet français est donc un test des volontés politiques en matière de politique climatique après l'échéance du Protocole de Kyoto en 2012. L'article analyse les grandes orientations des prochaines négociations.
L'article analyse la faisabilité de la taxe carbone aux frontières de l'Europe proposée par le Go... more L'article analyse la faisabilité de la taxe carbone aux frontières de l'Europe proposée par le Gouvernement français. L'objectif est d'éviter les distorsions de concurrence à l'encontre des industries européennes qui subissent le coût du Protocole de Kyoto et d'inciter les grands concurrents de l'Europe à rejoindre celui-ci. Les positions jusque-là exprimées divergent principalement sur la compatibilité d'une telle taxe avec les règles de l'OMC. Sans présager de l'issue d'une action devant son Organe de règlement des différends, l'article considère que le problème se situe moins dans la faisabilité technique ou les règles du commerce multilatéral que dans la détermination collective à diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Le projet français est donc un test des volontés politiques en matière de politique climatique après l'échéance du Protocole de Kyoto en 2012. L'article analyse les grandes orientations des prochaines négociations.
Revue Internationale Des Sciences Sociales, 2001
La relation entre le commerce et l'environnement ne se limite plus au seul problème de la compati... more La relation entre le commerce et l'environnement ne se limite plus au seul problème de la compatibilité entre libéralisation des échanges et protection de l'environnement. La thématique du développement soutenable a ouvert un nouveau champ de contestabilité des politiques commerciales, en particulier sur le statut du libre-échange et du commerce administré, sûr et équitable. La première section présente l'agenda renouvelé du commerce et de l'environnement. Les trois autres sections sont consacrées aux paradigmes libéral et écologique autour desquels se polarise aujourd'hui le débat. Trois points sont mis en évidence : 1) Pour régler les différends commerciaux liés à l'environnement, l'OMC recourt à des normes exogènes dont la production est du ressort d'accords multilatéraux et d'institutions internationales aux statuts hybrides. Ces transferts d'autorité constituent un enjeu crucial de l'économie politique globale du commerce et de l'environnement. 2) Les faiblesses de la thèse de la promotion de la soutenabilité par le commerce -le paradigme libéral -laissent ouverte la question du « développement ». 3) L'économie écologique a transformé le débat en introduisant les limites physiques de la biosphère et l'emprise du politique dans l'organisation des échanges : ses propositions laissent ouverte la définition du « rôle du commerce » pour le développement soutenable. Et le « développement » et le « rôle du commerce » sont aujourd'hui en question -à refonder.
International Social Science Journal, 2001
The process of economíc globalization and the theme of sustainable development are the products o... more The process of economíc globalization and the theme of sustainable development are the products of economic and environmenta/ transformatíons over long periods. We present and critically discuss the idea of promoting sus tainable development through free trade (the agenda of GATT, the Rio Conference and the WTO). We pUl for ward the proposition that the globalization that has taken place over the last decade is not sustalnable either for the South, or for future generations, and not even for the North. Sustainable development ís defined as necessar ily Ine/uding two dímensions: social sustalnability and environmental sustainabilíty. The conflictual network of non-state and state actors can enable a movement to wards environmental sustainability. The attainment of social sustainability is much more problema tic, beca use capitalism does not have, and has never had, the self
Quarante années après la Conférence de Stockholm en 1972 et vingt années après celle de Rio de Ja... more Quarante années après la Conférence de Stockholm en 1972 et vingt années après celle de Rio de Janeiro en 1992, la Conférence de Rio+20 sur le développement soutenable se tiendra du 20 au 22 juin 2012 au Brésil dans un contexte triplement inédit. Le contexte économique est inédit. Jamais jusqu'à présent une conférence sur l'environnement et le développement n'a été tenue en période de récession économique au Nord et de basculement de la planète en direction du Sud et de l'Asie, avec des transformations de grande ampleur qui pourraient bien perdurer jusqu'à un éventuel Rio+30 ou +40. Se pourrait-il, sous les coups des politiques d'austérité, des baisses d'activité économique et d'un chômage devenu massif, que les questions relatives à la pollution et aux changements globaux -aujourd'hui partagées et intégrées plus ou moins à l'agenda des organisations internationales, des Etats et des acteurs économiques -puissent perdre en intensité ? Ce n'est pas exclu. On perçoit bien toutefois qu'une nouvelle articulation entre l'économie et la biosphère est à construire. Mais sous quelle forme ? La « croissance verte », dit-on, pourrait être à la fois un remède contre les dégâts du passé et une promesse pour un développement économique créateur d'emplois, à moindre impact environnemental et plus équitablement partagé. Ce sera, avec celle de la gouvernance des accords multilatéraux d'environnement et du développement soutenable, une des deux grandes questions abordées à l'occasion de Rio+20. On peut certes douter de tels plaidoyers. De toute façon, il est impossible pour l'instant d'imaginer ce que pourraient être les compromis et configurations, en particulier sociaux et politiques, susceptibles d'engendrer un nouveau régime d'accumulation, un capitalisme à « la valeur soutenable », pour reprendre l'oxymore de Michel Aglietta [2005].
Revue de l'Energie, n° 591, septembre-octobre 2009, pp. 293-296.
L'article analyse la faisabilité de la taxe carbone aux frontières de l'Europe proposée par le Go... more L'article analyse la faisabilité de la taxe carbone aux frontières de l'Europe proposée par le Gouvernement français. L'objectif est d'éviter les distorsions de concurrence à l'encontre des industries européennes qui subissent le coût du Protocole de Kyoto et d'inciter les grands concurrents de l'Europe à rejoindre celui-ci. Les positions jusque-là exprimées divergent principalement sur la compatibilité d'une telle taxe avec les règles de l'OMC. Sans présager de l'issue d'une action devant son Organe de règlement des différends, l'article considère que le problème se situe moins dans la faisabilité technique ou les règles du commerce multilatéral que dans la détermination collective à diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Le projet français est donc un test des volontés politiques en matière de politique climatique après l'échéance du Protocole de Kyoto en 2012. L'article analyse les grandes orientations des prochaines négociations.
L'article analyse la faisabilité de la taxe carbone aux frontières de l'Europe proposée par le Go... more L'article analyse la faisabilité de la taxe carbone aux frontières de l'Europe proposée par le Gouvernement français. L'objectif est d'éviter les distorsions de concurrence à l'encontre des industries européennes qui subissent le coût du Protocole de Kyoto et d'inciter les grands concurrents de l'Europe à rejoindre celui-ci. Les positions jusque-là exprimées divergent principalement sur la compatibilité d'une telle taxe avec les règles de l'OMC. Sans présager de l'issue d'une action devant son Organe de règlement des différends, l'article considère que le problème se situe moins dans la faisabilité technique ou les règles du commerce multilatéral que dans la détermination collective à diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Le projet français est donc un test des volontés politiques en matière de politique climatique après l'échéance du Protocole de Kyoto en 2012. L'article analyse les grandes orientations des prochaines négociations.
Revue Internationale Des Sciences Sociales, 2001
La relation entre le commerce et l'environnement ne se limite plus au seul problème de la compati... more La relation entre le commerce et l'environnement ne se limite plus au seul problème de la compatibilité entre libéralisation des échanges et protection de l'environnement. La thématique du développement soutenable a ouvert un nouveau champ de contestabilité des politiques commerciales, en particulier sur le statut du libre-échange et du commerce administré, sûr et équitable. La première section présente l'agenda renouvelé du commerce et de l'environnement. Les trois autres sections sont consacrées aux paradigmes libéral et écologique autour desquels se polarise aujourd'hui le débat. Trois points sont mis en évidence : 1) Pour régler les différends commerciaux liés à l'environnement, l'OMC recourt à des normes exogènes dont la production est du ressort d'accords multilatéraux et d'institutions internationales aux statuts hybrides. Ces transferts d'autorité constituent un enjeu crucial de l'économie politique globale du commerce et de l'environnement. 2) Les faiblesses de la thèse de la promotion de la soutenabilité par le commerce -le paradigme libéral -laissent ouverte la question du « développement ». 3) L'économie écologique a transformé le débat en introduisant les limites physiques de la biosphère et l'emprise du politique dans l'organisation des échanges : ses propositions laissent ouverte la définition du « rôle du commerce » pour le développement soutenable. Et le « développement » et le « rôle du commerce » sont aujourd'hui en question -à refonder.
International Social Science Journal, 2001
The process of economíc globalization and the theme of sustainable development are the products o... more The process of economíc globalization and the theme of sustainable development are the products of economic and environmenta/ transformatíons over long periods. We present and critically discuss the idea of promoting sus tainable development through free trade (the agenda of GATT, the Rio Conference and the WTO). We pUl for ward the proposition that the globalization that has taken place over the last decade is not sustalnable either for the South, or for future generations, and not even for the North. Sustainable development ís defined as necessar ily Ine/uding two dímensions: social sustalnability and environmental sustainabilíty. The conflictual network of non-state and state actors can enable a movement to wards environmental sustainability. The attainment of social sustainability is much more problema tic, beca use capitalism does not have, and has never had, the self
Quarante années après la Conférence de Stockholm en 1972 et vingt années après celle de Rio de Ja... more Quarante années après la Conférence de Stockholm en 1972 et vingt années après celle de Rio de Janeiro en 1992, la Conférence de Rio+20 sur le développement soutenable se tiendra du 20 au 22 juin 2012 au Brésil dans un contexte triplement inédit. Le contexte économique est inédit. Jamais jusqu'à présent une conférence sur l'environnement et le développement n'a été tenue en période de récession économique au Nord et de basculement de la planète en direction du Sud et de l'Asie, avec des transformations de grande ampleur qui pourraient bien perdurer jusqu'à un éventuel Rio+30 ou +40. Se pourrait-il, sous les coups des politiques d'austérité, des baisses d'activité économique et d'un chômage devenu massif, que les questions relatives à la pollution et aux changements globaux -aujourd'hui partagées et intégrées plus ou moins à l'agenda des organisations internationales, des Etats et des acteurs économiques -puissent perdre en intensité ? Ce n'est pas exclu. On perçoit bien toutefois qu'une nouvelle articulation entre l'économie et la biosphère est à construire. Mais sous quelle forme ? La « croissance verte », dit-on, pourrait être à la fois un remède contre les dégâts du passé et une promesse pour un développement économique créateur d'emplois, à moindre impact environnemental et plus équitablement partagé. Ce sera, avec celle de la gouvernance des accords multilatéraux d'environnement et du développement soutenable, une des deux grandes questions abordées à l'occasion de Rio+20. On peut certes douter de tels plaidoyers. De toute façon, il est impossible pour l'instant d'imaginer ce que pourraient être les compromis et configurations, en particulier sociaux et politiques, susceptibles d'engendrer un nouveau régime d'accumulation, un capitalisme à « la valeur soutenable », pour reprendre l'oxymore de Michel Aglietta [2005].