Philippe Mary - Academia.edu (original) (raw)
Papers by Philippe Mary
Lectures, 2013
Vous pouvez commander cet ouvrage sur le site de notre partenaire Decitre Texte intégral PDF L'un... more Vous pouvez commander cet ouvrage sur le site de notre partenaire Decitre Texte intégral PDF L'une des transformations récentes du secteur culturel (2 % du secteur de l'emploi) est constituée par l'inscription systématique dans les organigrammes des établissements culturels de salariés attachés à des fonctions d'administration, de gestion, de management ou de médiation culturels. Les tâches de promotion et de présentation de la « création » artistique étaient auparavant « exercées de manière annexe par des metteurs en scène ou des musiciens » ; elles incombent maintenant à « gestionnaires », « managers », « ingénieurs », « médiateurs culturels ». 1 Quels sont les éléments qui favorisent l'orientation croissante des étudiants vers les formations et les professions de ces nouveaux « métiers de la culture » ? Comment peut s'expliquer le choix paradoxal d'un métier caractérisé par un chômage important et un niveau de rémunération modeste ? Vincent Dubois, La culture comme vocation http://lectures.revues.org/12422
Actes de la recherche en sciences sociales, 2006
Distribution électronique Cairn.info pour Le Seuil. © Le Seuil. Tous droits réservés pour tous pa... more Distribution électronique Cairn.info pour Le Seuil. © Le Seuil. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Lectures
Jean Valere donne, dans Le film de ma vie, un « recit de vie » qui permet d’apprecier un parcours... more Jean Valere donne, dans Le film de ma vie, un « recit de vie » qui permet d’apprecier un parcours singulier, d’abord dans la Resistance, puis dans le systeme du cinema francais. Valere, de son vrai nom Jean Blum, est ne a Paris en 1925, dans une famille de la bourgeoisie juive cultivee. Il passera son enfance, jusqu’aux annees sombres de l’Occupation, dans les vastes appartements des beaux quartiers parisiens, ou bien en Normandie, dans le château de Beuville pres de Caen, ou lui et sa famill...
Lectures
Les douze etudes sur Eric Rohmer (1920-2010) rassemblees par Patrick Louguet, professeur en etude... more Les douze etudes sur Eric Rohmer (1920-2010) rassemblees par Patrick Louguet, professeur en etudes cinematographiques a Paris 8, faisant suite a l’ouvrage publie par Noel Herpe en 2010, permettent de prendre conscience du tres grand interet que les universitaires francais issus des etudes cinematographiques portent a cette figure centrale de la Nouvelle Vague. Pour la plupart, les analyses sont relatives a un film (a l’exception de celles consacrees a la theorie du cinema de Rohmer) et une do...
Lectures
Encadree chronologiquement par les deux colloques que l’universite francaise lui a consacre, en 1... more Encadree chronologiquement par les deux colloques que l’universite francaise lui a consacre, en 1999 et en 2009, a chaque fois a l’initiative de Sandra Laugier , la reception de la philosophie de Stanley Cavell s’est nettement intensifiee. Une grande partie de l’œuvre est traduite, des etudes importantes sont parues et l’auteur de A la poursuite du bonheur , l’une des œuvres majeures de philosophie du cinema, s’impose desormais comme un des rares philosophes capables de donner a la philosophi...
Http Www Theses Fr, 2002
Le cinema francais connait, a la fin des annees 50, une revolution symbolique, c’est-a-dire un mo... more Le cinema francais connait, a la fin des annees 50, une revolution symbolique, c’est-a-dire un moment de crise par lequel se trouvent redefinis a la fois l’espace des discours et l’espace de la production des œuvres. Cette transformation commence par un travail critique, la « politique des auteurs » (Cahiers du cinema) et se poursuit par les effets d’une production cinematographique que l’on rassemble ou repere sous le terme generique de « Nouvelle Vague ». Francois Truffaut, Jean-Luc Godard, Eric Rohmer, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Alain Resnais, Agnes Varda sont les principaux agents de cette transformation. Souvent diplomes ou bien « heritiers » sans diplomes, esperant devenir ecrivains ou l’etant deja, ils font partie de cette « boheme cinephilique » qui apparait apres-guerre et qui prend place dans le cadre d’un processus plus large de legitimation du cinema. Durant cette periode, le champ du cinema francais se caracterise par le fait d’etre sous l’emprise d’une logique a la fois politique et corporative : privilege des jugements politiques et subordination structurale des realisateurs, en concurrence avec les scenaristes de metier, les techniciens de renom, les vedettes et les producteurs. La « politique des auteurs » opere la critique « esthetique » de la critique politique. Par la promotion d’un pantheon cinematographique, elle donne lieu a une sacralisation fetichiste du metteur en scene comme « auteur » et a un sacrilege contre le cinema francais dominant, celui de la Qualite. L’œuvre cinematographique de la Nouvelle Vague, elle aussi, inverse les valeurs de ce cinema : les jeunes cinephiles tournent des films selon une logique qui place le realisateur en position de monopole de la violence creatrice. Ce monopole se constitue a des niveaux differents : un niveau economique ; un niveau technique ; un niveau thematique. La socio-analyse des strategies artistiques fait apparaitre l’unite de ces actions par lesquelles s’instaure un nouvel ordre artistique mais aussi la logique d’une differenciation des styles.
Actes de la recherche en sciences sociales, 2006
Tout en connaissant un tres grand succes public, les films realises par Jacques Tati dans les ann... more Tout en connaissant un tres grand succes public, les films realises par Jacques Tati dans les annees 1950 font l'objet d'un fort investissement cinephilique de la part des jeunes critiques qui promeuvent alors, dans des publications specialisees, la « politique des auteurs ». L'accueil qu'ils reservent a Jacques Tati toutefois est ambivalent. Celuici inverse en effet les valeurs du cinema de « prestige » et prend ses distances par rapport au cinema des techniciens, des vedettes et des scenaristes. Mais, simultanement, son populisme tres marque l'eloigne de l'elitisme artistique caracteristique de la « politique des auteurs ». Une socioanalyse des films de Tati confirme cette contradiction: tout en adoptant, du point de vue technique et economique, une posture qui est moins celle de l'artiste que de l'ingenieur, ils s'emploient a mettre en scene les dangers du modernisme (industriel, domestique, artistique) et la vanite des pretentions bourgeoises.
Cinema Journal, 2010
The Old and the New. The old cinema is a "cinema of teamwork,"2 a well-organized, profe... more The Old and the New. The old cinema is a "cinema of teamwork,"2 a well-organized, professional cinema made by masters of decor and lighting, with its slick images. It is also a cinema of screenwriters, with well-known dialogue writers such as Jacques Prevert, Jean Aurenche, Pierre Bost, and Henri Jeanson adapting literary classics or novels by Simenon, virtuosos of the quotable line or the witty repartee. It is, as well, a "cinema of stars," magnifying their images and reliant on their commercial attractiveness, which the popular press helps boost. And finally, it is a big-budget cinema, subject in part to the logic of production for a mass audience. This mode peaks in the "Tradition of Quality," the "French Quality" style in which Marcel Carne,Jean Delannoy, Claude Autant-Lara, Rene Clement, Henri-Georges Clouzot, and so on, came into their own. This cinema also garners the most prestige: following as it does all the rules of the art, showing off the most celebrated stars at their best, it reaps awards at festivals and is admired by writers, including Sartre, then at the height of his fame.3 The new cinema, in turn, is the New Wave, the "young cinema" with its emblematic works: The 400 Blows {Les quatre cents coups [Truffaut, 1959]), Breathless {A bout de souffle [Godard, I960]), Paris Belongs to Us [Paris nous appartient [Jacques Rivette, I960]), Les cousins
Lectures, 2013
Vous pouvez commander cet ouvrage sur le site de notre partenaire Decitre Texte intégral PDF L'un... more Vous pouvez commander cet ouvrage sur le site de notre partenaire Decitre Texte intégral PDF L'une des transformations récentes du secteur culturel (2 % du secteur de l'emploi) est constituée par l'inscription systématique dans les organigrammes des établissements culturels de salariés attachés à des fonctions d'administration, de gestion, de management ou de médiation culturels. Les tâches de promotion et de présentation de la « création » artistique étaient auparavant « exercées de manière annexe par des metteurs en scène ou des musiciens » ; elles incombent maintenant à « gestionnaires », « managers », « ingénieurs », « médiateurs culturels ». 1 Quels sont les éléments qui favorisent l'orientation croissante des étudiants vers les formations et les professions de ces nouveaux « métiers de la culture » ? Comment peut s'expliquer le choix paradoxal d'un métier caractérisé par un chômage important et un niveau de rémunération modeste ? Vincent Dubois, La culture comme vocation http://lectures.revues.org/12422
Actes de la recherche en sciences sociales, 2006
Distribution électronique Cairn.info pour Le Seuil. © Le Seuil. Tous droits réservés pour tous pa... more Distribution électronique Cairn.info pour Le Seuil. © Le Seuil. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Lectures
Jean Valere donne, dans Le film de ma vie, un « recit de vie » qui permet d’apprecier un parcours... more Jean Valere donne, dans Le film de ma vie, un « recit de vie » qui permet d’apprecier un parcours singulier, d’abord dans la Resistance, puis dans le systeme du cinema francais. Valere, de son vrai nom Jean Blum, est ne a Paris en 1925, dans une famille de la bourgeoisie juive cultivee. Il passera son enfance, jusqu’aux annees sombres de l’Occupation, dans les vastes appartements des beaux quartiers parisiens, ou bien en Normandie, dans le château de Beuville pres de Caen, ou lui et sa famill...
Lectures
Les douze etudes sur Eric Rohmer (1920-2010) rassemblees par Patrick Louguet, professeur en etude... more Les douze etudes sur Eric Rohmer (1920-2010) rassemblees par Patrick Louguet, professeur en etudes cinematographiques a Paris 8, faisant suite a l’ouvrage publie par Noel Herpe en 2010, permettent de prendre conscience du tres grand interet que les universitaires francais issus des etudes cinematographiques portent a cette figure centrale de la Nouvelle Vague. Pour la plupart, les analyses sont relatives a un film (a l’exception de celles consacrees a la theorie du cinema de Rohmer) et une do...
Lectures
Encadree chronologiquement par les deux colloques que l’universite francaise lui a consacre, en 1... more Encadree chronologiquement par les deux colloques que l’universite francaise lui a consacre, en 1999 et en 2009, a chaque fois a l’initiative de Sandra Laugier , la reception de la philosophie de Stanley Cavell s’est nettement intensifiee. Une grande partie de l’œuvre est traduite, des etudes importantes sont parues et l’auteur de A la poursuite du bonheur , l’une des œuvres majeures de philosophie du cinema, s’impose desormais comme un des rares philosophes capables de donner a la philosophi...
Http Www Theses Fr, 2002
Le cinema francais connait, a la fin des annees 50, une revolution symbolique, c’est-a-dire un mo... more Le cinema francais connait, a la fin des annees 50, une revolution symbolique, c’est-a-dire un moment de crise par lequel se trouvent redefinis a la fois l’espace des discours et l’espace de la production des œuvres. Cette transformation commence par un travail critique, la « politique des auteurs » (Cahiers du cinema) et se poursuit par les effets d’une production cinematographique que l’on rassemble ou repere sous le terme generique de « Nouvelle Vague ». Francois Truffaut, Jean-Luc Godard, Eric Rohmer, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Alain Resnais, Agnes Varda sont les principaux agents de cette transformation. Souvent diplomes ou bien « heritiers » sans diplomes, esperant devenir ecrivains ou l’etant deja, ils font partie de cette « boheme cinephilique » qui apparait apres-guerre et qui prend place dans le cadre d’un processus plus large de legitimation du cinema. Durant cette periode, le champ du cinema francais se caracterise par le fait d’etre sous l’emprise d’une logique a la fois politique et corporative : privilege des jugements politiques et subordination structurale des realisateurs, en concurrence avec les scenaristes de metier, les techniciens de renom, les vedettes et les producteurs. La « politique des auteurs » opere la critique « esthetique » de la critique politique. Par la promotion d’un pantheon cinematographique, elle donne lieu a une sacralisation fetichiste du metteur en scene comme « auteur » et a un sacrilege contre le cinema francais dominant, celui de la Qualite. L’œuvre cinematographique de la Nouvelle Vague, elle aussi, inverse les valeurs de ce cinema : les jeunes cinephiles tournent des films selon une logique qui place le realisateur en position de monopole de la violence creatrice. Ce monopole se constitue a des niveaux differents : un niveau economique ; un niveau technique ; un niveau thematique. La socio-analyse des strategies artistiques fait apparaitre l’unite de ces actions par lesquelles s’instaure un nouvel ordre artistique mais aussi la logique d’une differenciation des styles.
Actes de la recherche en sciences sociales, 2006
Tout en connaissant un tres grand succes public, les films realises par Jacques Tati dans les ann... more Tout en connaissant un tres grand succes public, les films realises par Jacques Tati dans les annees 1950 font l'objet d'un fort investissement cinephilique de la part des jeunes critiques qui promeuvent alors, dans des publications specialisees, la « politique des auteurs ». L'accueil qu'ils reservent a Jacques Tati toutefois est ambivalent. Celuici inverse en effet les valeurs du cinema de « prestige » et prend ses distances par rapport au cinema des techniciens, des vedettes et des scenaristes. Mais, simultanement, son populisme tres marque l'eloigne de l'elitisme artistique caracteristique de la « politique des auteurs ». Une socioanalyse des films de Tati confirme cette contradiction: tout en adoptant, du point de vue technique et economique, une posture qui est moins celle de l'artiste que de l'ingenieur, ils s'emploient a mettre en scene les dangers du modernisme (industriel, domestique, artistique) et la vanite des pretentions bourgeoises.
Cinema Journal, 2010
The Old and the New. The old cinema is a "cinema of teamwork,"2 a well-organized, profe... more The Old and the New. The old cinema is a "cinema of teamwork,"2 a well-organized, professional cinema made by masters of decor and lighting, with its slick images. It is also a cinema of screenwriters, with well-known dialogue writers such as Jacques Prevert, Jean Aurenche, Pierre Bost, and Henri Jeanson adapting literary classics or novels by Simenon, virtuosos of the quotable line or the witty repartee. It is, as well, a "cinema of stars," magnifying their images and reliant on their commercial attractiveness, which the popular press helps boost. And finally, it is a big-budget cinema, subject in part to the logic of production for a mass audience. This mode peaks in the "Tradition of Quality," the "French Quality" style in which Marcel Carne,Jean Delannoy, Claude Autant-Lara, Rene Clement, Henri-Georges Clouzot, and so on, came into their own. This cinema also garners the most prestige: following as it does all the rules of the art, showing off the most celebrated stars at their best, it reaps awards at festivals and is admired by writers, including Sartre, then at the height of his fame.3 The new cinema, in turn, is the New Wave, the "young cinema" with its emblematic works: The 400 Blows {Les quatre cents coups [Truffaut, 1959]), Breathless {A bout de souffle [Godard, I960]), Paris Belongs to Us [Paris nous appartient [Jacques Rivette, I960]), Les cousins