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Papers by Pierre Santoni

Contagion: Journal of Violence, Mimesis, and Culture, 2019

Bibliothèque de l'école des chartes, 1979

Jean de Romiroy dont l'activite au concile de Bâle a ete mise en lumiere par le P. Emmen en 1... more Jean de Romiroy dont l'activite au concile de Bâle a ete mise en lumiere par le P. Emmen en 1957, et Jean de Rovroy , auteur une traduction etudiee par Bossuat en 1960, sont en realite un seul et meme personnage, qu'il parait preferable de designer du nom de Jean de Rouvroy . Ne sans doute un peu avant 1380, secretaire du duc Louis Orleans en 1403, Jean de Rouvroy obtint la maitrise en theologie a Paris entre 1413 et 1416 et fut quelque temps maitre du college de Fortet. Il vecut plus tard a Bourges ou il devint vers 1425 chanoine de la cathedrale et de la Sainte-Chapelle. Les registres capitulaires de ces deux eglises nous renseignent sur sa vie canoniale jusqu'a sa mort survenue le 10 juillet 1461. De 1433 a 1436 , il representa le chapitre de Bourges et l'eveque du Puy au concile de Bâle. Il incita le concile a e prononcer en faveur de la these de l'Immaculee Conception et l'on conserve un sermon et deux opuscules qu'il composa pour soutenir cette cause. Vers le debut du regne de Charles VII et peut-etre avant 1425, il avait compose et dedie au roi une traduction des Stratagemes de Frontin. Il fait preuve d'une bonne connaissance de l'Antiquite classique sans manifester cependant de veritables intentions humanistes telles qu'on en rencontre vers la meme epoque chez un Jean de Montreuil ou un Nicolas de Clamanges.

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, 1987

Pierre Santoni, Les lettres de Nicolas de Clamanges a Gerard Machet. Un humaniste devant la crise... more Pierre Santoni, Les lettres de Nicolas de Clamanges a Gerard Machet. Un humaniste devant la crise du royaume et de l'Eglise (1410-1417), p. 793-823. ; ; Gerard Machet, maitre en theologie a Paris et futur confesseur de Charles VII, fut, entre 1410 et 1417, le destinataire de quinze lettres de Nicolas de Clamanges, dont les unes ont ete editees par J. Lydius en 1613, les autres par D, Cecchetti en 1967. On s'est efforce ici de preciser autant que possible leur datation. En 1410 et 1411 Clamanges est surtout preoccupe par la guerre civile qui menace d'eclater en France. Il la juge ineluctable et ne cherche plus a la conjurer, y voyant au contraire un châtiment necessaire dont il attend la regeneration du royaume, Vers la fin de 1413, il cherche, sans succes, a persuader Machet de s'eloigner de Paris, ou s'affirme la reaction anti-cabochienne. Apres une interruption, la cor- ; (v. au verso) respondance reprend en 1415 et reflete d'abord les premiers espoirs suscites par le concile de Constance. Elle prend ensuite la forme d'une longue disputatio ou Clamanges expose abondamment ses reserves et ses preventions a l'egard du concile. Les dernieres lettres sont consacrees seulement a l'expression d'une vive amitie.

Journal des savants, 1980

Bien loin de vouloir creer un reseau d'archives au service de la memoire de la nation, les ho... more Bien loin de vouloir creer un reseau d'archives au service de la memoire de la nation, les hommes de la Revolution francaise ont tente d'organiser la destruction quasi totale des archives laissees par l'Ancien Regime. Le manque de temps et de moyens (ou quelque autre raison plus secrete ?) les ont empeches de mettre en oeuvre jusqu'au bout la solution finale, qu'ils avaient programmee, du probleme des archives. D'ou vient alors qu'ils passent aujourd'hui pour les fondateurs du systeme moderne des archives de la France ?

Ne vers 1380 dans le diocese de Reims, proche du celebre theologien Jean de Gerson, eleve du coll... more Ne vers 1380 dans le diocese de Reims, proche du celebre theologien Jean de Gerson, eleve du college de Navarre, puis maitre en theologie et chanoine de Paris, Gerard Machet devient en 1420 confesseur du dauphin, futur Charles VII, et reste a son service jusqu'a sa mort en 1448. Pendant quelque vingt-huit ans, il est l'un des conseillers influents du roi, prend position en faveur de Jeanne d'Arc, defend le gallicanisme et la Pragmatique Sanction de Bourges, protege l'universite de Paris, tout en administrant par des vicaires le diocese de Castres, dont il est eveque a partir de 1432. Il laisse un recueil de pres de quatre cents lettres, datant principalement des annees 1440-1448, offrant un temoignage precieux sur l'etat du royaume et specialement sur les affaires religieuses de l'epoque.

Lorsque le roi de France devient maitre de la Corse en 1768, il n'y a plus en principe de Fra... more Lorsque le roi de France devient maitre de la Corse en 1768, il n'y a plus en principe de Francais esclaves a Tunis, en vertu des traites conclus avec le bey. En revanche plusieurs dizaines de Corses s'y trouvent retenus a ce titre. Il faut attendre 1774 pour que se fasse jour l'idee d'un rachat collectif, et cinq annees sont encore necessaires pour que le projet se realise. Le consul Antoine Barthelemy de Saizieu, jouant de son amitie avec le gendre et principal ministre du bey, a tenu dans l'affaire un role important. L'examen de ses papiers personnels apporte des eclairages sur les positions respectives des autorites impliquees, que ce soit a Versailles, a Tunis ou en Corse, sur la diversite des situations personnelles des Corses, libres ou esclaves, presents dans la regence, et sur la diversite des regards portes sur eux. Des questions demeurent en partie sans reponse : pourquoi nombre d'esclaves sont-ils si peu desireux de regagner la Corse ? pourquo...

Journal Des Savants, 1980

Pierre Santoni, Albert de Sarteano, observant et humaniste, p. 165-211. Le franciscain Albert de ... more Pierre Santoni, Albert de Sarteano, observant et humaniste, p. 165-211. Le franciscain Albert de Sarteano parachève son instruction à l'école de l'humaniste Guarino Guarini, puis devient prédicateur à la suite de Bernardin de Sienne, principalement en Toscane et en Ombrie, de ...

Bibliotheque De L Ecole Des Chartes, 1979

Cahiers de la Méditerranée

Les tournées de François de Beaumont pour l'expulsion des morisques de Provence (janvier-mars 161... more Les tournées de François de Beaumont pour l'expulsion des morisques de Provence (janvier-mars 1611) Pierre SANTONI Dans les toutes dernières pages du premier volume de l'inventaire-sommaire du fonds de la Cour des comptes de Provence, publié en par l'archiviste des Bouches-du-Rhône Louis Blancard, on peut lire la notice d'un article coté B , consistant en un registre composite regroupant vingt-sept pièces fort disparates, dont la première est ainsi analysée : Procès-verbal relatif à la recherche et à l'embarquement des Maures de Provence pour être portés « où ils vouldront aller ». Cet énoncé elliptique, dépourvu de toute datation pertinente, n'a guère attiré l'attention des historiens. Il faut ouvrir l'article pour découvrir un cahier contenant le compte rendu de deux tournées accomplies par un membre de l'administration provinciale, l'une à Martigues, l'autre sur la côte, de Cassis à Toulon, entre le janvier et le mars , pour faire sortir de Provence plusieurs centaines de morisques expulsés d'Espagne qui s'y trouvaient réfugiés. Pendant près de cinq semaines au total, François de Beaumont, second consul d'Aix et l'un des « procureurs du pays de Provence », est allé en quelque sorte à la rencontre des morisques demeurés dans la province pour organiser leur embarquement et leur départ hors du royaume, et ces deux tournées, restées quasiment ignorées, avaient été précédées de tournées préparatoires en décembre. Il ne s'est pas agi d'une pure opération de police, puisque l'escorte policière n'a jamais compté qu'un ou deux hommes, et, si plus de cinq cents morisques ont en e et été embarqués, un plus grand nombre ont obtenu un délai, ou même ont été autorisés à demeurer dans le pays, sous certaines conditions. Au-delà d'indications concernant l'organisation matérielle et le déroulement de l'expulsion, le compte rendu de François de Beaumont renseigne sur les relations ayant existé dans la circonstance entre les autorités provinciales et locales, les patrons de barque, les particuliers, et sur les attitudes et réactions des uns et des autres envers les réfugiés. Il est assez détaillé et nuancé pour rendre compte de la diversité des situations des morisques rencontrés, selon qu'ils étaient riches ou pauvres, isolés ou formant des groupes solidaires, et renseigne sur leurs demandes et leurs souhaits, dans la marge étroite qui leur était laissée. Il apporte ainsi un