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Papers by Roland Nectoux

Research paper thumbnail of Gargantua et Pantagruel

savants et de travailleurs, encouragés par une noble et généreuse initiative, vont enfin permettr... more savants et de travailleurs, encouragés par une noble et généreuse initiative, vont enfin permettre aux érudits de lire Rabelais 6 -A VERTISSEMENT dans une édition critique, où la philologie, les sciences, la littérature antique, l'histoire, le folklore ne laisseront pour ainsi dire aucun point dans l'ombre, que les gens de goût, sans connaissances philologiques spéciales, puissent lire aussi notre grand écrivain. Voici ce que nous leur apportons : Notre texte suit mot pour mot celui de Rabelais, reproduisant pour le I er et le II e livres l'édition de François Juste, à Lyon, en 1542, pour le III e et le IV e celle de Michel Fezandat, à Paris, et pour le V e (posthume) l'édition anonyme de 1565. Ce sont les textes mêmes adoptés par la savante édition de Marty-Laveaux, publiée chez Lemerre de 1868 à i8y6. Nous avons seulement rétabli, dans le Gargantua, les traits des premières éditions contre la Sor bonne que Rabelais avait fait disparaître dans les éditions suivantes. Les mots de la langue générale sont transcrits dans l'orthographe du dictionnaire moderne. Ceux de l'ancienne langue conservent la leur, tout en subissant eux aussi les simplifications d'une graphie moderne pour les y, les oi, les es, comme par exemple cestuy que nous écrivons cetui. Pour les formes anciennes, nous avons conservé les plus caractéristiques en donnant en note le mot français équivalent. Certes, il eût mieux valu les respecter toutes, car notre choix, comme tous les choix, est forcément arbitraire, mais il nous a été dicté par le désir de concilier le respect de la langue de Rabelais avec la facilité du lecteur. Ainsi nous avons transcrit médecin pour medicin, esprit pour esperit, mais nous avons conservé dumet pour duvet, pigner pour peigner, etc., préférant encourir le reproche d'avoir été trop scrupuleux plutôt que de tomber dans le défaut contraire. Pour les verbes, nous les avons conjugués suivant les règles de la grammaire moderne. Voulzit -voulut, prind -prit, vesquit -vécut, savant -sachant. Mais nous avons conservé les parfaits indéfinis : introduit pour introduisit, atteint pour atteignit, etc., familiers à Rabelais. Là s'arrêtent nos libertés. Nous avons respecté scrupuleusement la syntaxe, laissant au féminin des mots comme arbre, âge, navire, espace, au masculin des termes comme affaire, 12 -VIE DE RABELAIS probable que Rabelais mit à profit ces loisirs exempts de soucis matériels pour acquérir ce savoir encyclopédique qui

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savants et de travailleurs, encouragés par une noble et généreuse initiative, vont enfin permettr... more savants et de travailleurs, encouragés par une noble et généreuse initiative, vont enfin permettre aux érudits de lire Rabelais 6 -A VERTISSEMENT dans une édition critique, où la philologie, les sciences, la littérature antique, l'histoire, le folklore ne laisseront pour ainsi dire aucun point dans l'ombre, que les gens de goût, sans connaissances philologiques spéciales, puissent lire aussi notre grand écrivain. Voici ce que nous leur apportons : Notre texte suit mot pour mot celui de Rabelais, reproduisant pour le I er et le II e livres l'édition de François Juste, à Lyon, en 1542, pour le III e et le IV e celle de Michel Fezandat, à Paris, et pour le V e (posthume) l'édition anonyme de 1565. Ce sont les textes mêmes adoptés par la savante édition de Marty-Laveaux, publiée chez Lemerre de 1868 à i8y6. Nous avons seulement rétabli, dans le Gargantua, les traits des premières éditions contre la Sor bonne que Rabelais avait fait disparaître dans les éditions suivantes. Les mots de la langue générale sont transcrits dans l'orthographe du dictionnaire moderne. Ceux de l'ancienne langue conservent la leur, tout en subissant eux aussi les simplifications d'une graphie moderne pour les y, les oi, les es, comme par exemple cestuy que nous écrivons cetui. Pour les formes anciennes, nous avons conservé les plus caractéristiques en donnant en note le mot français équivalent. Certes, il eût mieux valu les respecter toutes, car notre choix, comme tous les choix, est forcément arbitraire, mais il nous a été dicté par le désir de concilier le respect de la langue de Rabelais avec la facilité du lecteur. Ainsi nous avons transcrit médecin pour medicin, esprit pour esperit, mais nous avons conservé dumet pour duvet, pigner pour peigner, etc., préférant encourir le reproche d'avoir été trop scrupuleux plutôt que de tomber dans le défaut contraire. Pour les verbes, nous les avons conjugués suivant les règles de la grammaire moderne. Voulzit -voulut, prind -prit, vesquit -vécut, savant -sachant. Mais nous avons conservé les parfaits indéfinis : introduit pour introduisit, atteint pour atteignit, etc., familiers à Rabelais. Là s'arrêtent nos libertés. Nous avons respecté scrupuleusement la syntaxe, laissant au féminin des mots comme arbre, âge, navire, espace, au masculin des termes comme affaire, 12 -VIE DE RABELAIS probable que Rabelais mit à profit ces loisirs exempts de soucis matériels pour acquérir ce savoir encyclopédique qui