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Papers by Tadao INDE

Research paper thumbnail of Annales du Midi

Au cours de la première moitié du XIVe siècle, le chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole, au ce... more Au cours de la première moitié du XIVe siècle, le chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole, au centre des Alpilles, a mis en œuvre une réforme économique à l’initiative de deux archidiacres, Isnard de Mauvoisin et Simon de Dragon, sous l’influence du pape Jean XXII. Pour inventorier les directes du chapitre, ils ont dressé l’inventaire des reconnaissances des contrats d’emphytéose. Les droits de cens légués pour des fondations d’anniversaire ont été gérés comme une partie des directes. En même temps, ils ont établi le ius anniversariorum comme une rentrée spécifique des comptes des directes. La gestion efficace de ces biens vise à soutenir à long terme les messes commémoratives confiées par les fidèles.

Research paper thumbnail of Petite histoire des historiens et des historiens et des recherches historiques méridionales du Moyen Âge au Japon

Annales du Midi: revue de la France méridionale, 2016

Research paper thumbnail of Formation des « comptes de l’anniversaire » au sein du chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole (Saint-Rémy-de-Provence) au XIVe siècle

Annales du Midi, 2016

Au cours de la première moitié du XIVe siècle, le chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole, au ce... more Au cours de la première moitié du XIVe siècle, le chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole, au centre des Alpilles, a mis en œuvre une réforme économique à l’initiative de deux archidiacres, Isnard de Mauvoisin et Simon de Dragon, sous l’influence du pape Jean XXII. Pour inventorier les directes du chapitre, ils ont dressé l’inventaire des reconnaissances des contrats d’emphytéose. Les droits de cens légués pour des fondations d’anniversaire ont été gérés comme une partie des directes. En même temps, ils ont établi le ius anniversariorum comme une rentrée spécifique des comptes des directes. La gestion efficace de ces biens vise à soutenir à long terme les messes commémoratives confiées par les fidèles.

Research paper thumbnail of Pour augmenter le culte divin:  les messe  perpétuelles dans le diocèse d'Avignon au temps de la papauté du XIV e siècle

La chapellenie et l’anniversaire sont considérés comme une dévotion pour le repos de l’âme après ... more La chapellenie et l’anniversaire sont considérés comme une dévotion pour le repos de l’âme après la mort. Mais on peut supposer que la chapellenie contienne un autre motif.
Le Pape Jean XXII, lorsqu’il s’est installé en Provence avec sa curie, à l’instar des églises éparpillées dans la région entourant le Saint-Siège de Rome, a sans doute voulu voir une autre « métropole liturgique » autour d’Avignon où aux lieux de culte proliférés se pratiquent tout régulièrement l’eucharistie. Ainsi, dans le diocèse d’Avignon, il a créé trois chapitres collégiaux, autrement dit « les chapellenies », à Noves, à Saint-Rémy et dans la ville d’Avignon. Afin d’assurer les revenus pour ces nouvelles chapellenies, le pape s’est surtout attaché à détenir le directum dominium des immeubles acquis. Cette réflexion économique a été réutilisée par les deux prévôts du chapitre collégial de Saint-Paul-de-Mausole, lorsqu’ils ont inventorié les recettes de la collégiale. C’est notamment l’analyse des actes de fondations d’anniversaire souhaités par les sœurs Guiranne qui dévoile les difficultés de la gestion des biens, malgré leur dépendance de la seigneurie de la collégiale.
La deuxième moitié du XIVe siècle est la période plus tardive marquée par le retour de la papauté à Rome et les conséquences de la première vague de peste noire. Dans telles circonstances autour du chapitre cathédral d’Avignon, le prévôt Odo Monetarii s’est mis à répertorier tous les cens à récupérer, y compris ceux destinés à la chapellenie, pour une gestion plus efficace du compte capitulaire. Toutes les analyses des documents concernant ont révélé que le principe de l’action de la prévôté était de détenir systématiquement le directum dominium du contrat d’emphytéose des cens. De surcroît, à la cathédrale d’Avignon, certaines chapellenies fondées par le dignitaire ont été « favorisées » par le chapitre. Ainsi, pour les fondations du cardinal Bernard d’Albi et celles du comte de Beaufort, le chapitre s’est mêlé « à l’excès » de la préparation des revenus à léguer et de l’entretien financier après la fondation. D’autre part, le chapitre a tâché de maintenir une chapellenie créée par Raolinus Amici, ancien prévôt capitulaire décédé plus de cinquante ans auparavant. Aussi, le chapitre cathédral a entièrement intégré le compte de cette chapellenie dans le compte ordinaire capitulaire de ses directes, en changeant vraisemblablement toutes les ressources initialement assignées pour les cens sur les parcelles situées extra muros. Cette mesure semble s’intégrer dans la politique capitulaire, « travaux publics », de développement des terres moins peuplées à la banlieue de la ville, par l’allotissement.
L’examen des nominations et de l’entretien des chapelains permet de déterminer leur place à l’intérieur de chaque communauté ecclésiastique. En général, le premier chapelain nommé lors de la fondation était un consanguin du fondateur. Mais ce droit de patronage du fondateur de présenter le chapelain s’exerce moins en moins. Enfin le poste du chapelain est parvenu à la libre disposition de l’Église. En réalité, la fonction des chapelains dépend d’une cathédrale, d’une collégiale ou d’une église paroissiale. Néanmoins, le diocèse d’Avignon était assez strict vis-à-vis de leurs obligations liturgiques et de leur discipline.
Dans le courant de l’ecclésiologie, il est sous-entendu que tous les revenus portés à l’église, cens, dîmes, toutes sortes d’oblations dévotionnelles, sont à être considérés comme la fortune à « aider les pauvres ». Certes, dans bien des cas, la fondation des messes perpétuelles est motivée par le soin de l’âme après la mort, donc par la foi individualisée ; toutefois, à travers le système organisé de l’Église, les biens donnés peuvent être utilisés dans un but public ou collectif. Peut-être faut-il voir dans cette évolution le résultat ou une conséquence de la doctrine de la « communion des saints ».

Research paper thumbnail of Formation des « comptes de l’anniversaire » au sein du chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole (Saint-Rémy-de-Provence) au XIVe siècle

Research paper thumbnail of 儀礼を通じて見た中世都市ボルドーの聖域構造

Research paper thumbnail of アルビジョワ十字軍開始前後の教皇権と南フランス地方

Research paper thumbnail of Ikki : coalitions, ligues et révoltes dans le Japon d'autrefois

Research paper thumbnail of Petite histoire des historiens et des historiens et des recherches historiques méridionales du Moyen Âge au Japon

Research paper thumbnail of Aspects économiques de la célébration des messes à la fin du Moyen Âge. Les chapellenies gérées par le chapitre cathédral d’Avignon au xivesiècle

Revue d'Histoire de l'Eglise de France

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Au cours de la première moitié du XIVe siècle, le chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole, au ce... more Au cours de la première moitié du XIVe siècle, le chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole, au centre des Alpilles, a mis en œuvre une réforme économique à l’initiative de deux archidiacres, Isnard de Mauvoisin et Simon de Dragon, sous l’influence du pape Jean XXII. Pour inventorier les directes du chapitre, ils ont dressé l’inventaire des reconnaissances des contrats d’emphytéose. Les droits de cens légués pour des fondations d’anniversaire ont été gérés comme une partie des directes. En même temps, ils ont établi le ius anniversariorum comme une rentrée spécifique des comptes des directes. La gestion efficace de ces biens vise à soutenir à long terme les messes commémoratives confiées par les fidèles.

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Annales du Midi: revue de la France méridionale, 2016

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Annales du Midi, 2016

Au cours de la première moitié du XIVe siècle, le chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole, au ce... more Au cours de la première moitié du XIVe siècle, le chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole, au centre des Alpilles, a mis en œuvre une réforme économique à l’initiative de deux archidiacres, Isnard de Mauvoisin et Simon de Dragon, sous l’influence du pape Jean XXII. Pour inventorier les directes du chapitre, ils ont dressé l’inventaire des reconnaissances des contrats d’emphytéose. Les droits de cens légués pour des fondations d’anniversaire ont été gérés comme une partie des directes. En même temps, ils ont établi le ius anniversariorum comme une rentrée spécifique des comptes des directes. La gestion efficace de ces biens vise à soutenir à long terme les messes commémoratives confiées par les fidèles.

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La chapellenie et l’anniversaire sont considérés comme une dévotion pour le repos de l’âme après ... more La chapellenie et l’anniversaire sont considérés comme une dévotion pour le repos de l’âme après la mort. Mais on peut supposer que la chapellenie contienne un autre motif.
Le Pape Jean XXII, lorsqu’il s’est installé en Provence avec sa curie, à l’instar des églises éparpillées dans la région entourant le Saint-Siège de Rome, a sans doute voulu voir une autre « métropole liturgique » autour d’Avignon où aux lieux de culte proliférés se pratiquent tout régulièrement l’eucharistie. Ainsi, dans le diocèse d’Avignon, il a créé trois chapitres collégiaux, autrement dit « les chapellenies », à Noves, à Saint-Rémy et dans la ville d’Avignon. Afin d’assurer les revenus pour ces nouvelles chapellenies, le pape s’est surtout attaché à détenir le directum dominium des immeubles acquis. Cette réflexion économique a été réutilisée par les deux prévôts du chapitre collégial de Saint-Paul-de-Mausole, lorsqu’ils ont inventorié les recettes de la collégiale. C’est notamment l’analyse des actes de fondations d’anniversaire souhaités par les sœurs Guiranne qui dévoile les difficultés de la gestion des biens, malgré leur dépendance de la seigneurie de la collégiale.
La deuxième moitié du XIVe siècle est la période plus tardive marquée par le retour de la papauté à Rome et les conséquences de la première vague de peste noire. Dans telles circonstances autour du chapitre cathédral d’Avignon, le prévôt Odo Monetarii s’est mis à répertorier tous les cens à récupérer, y compris ceux destinés à la chapellenie, pour une gestion plus efficace du compte capitulaire. Toutes les analyses des documents concernant ont révélé que le principe de l’action de la prévôté était de détenir systématiquement le directum dominium du contrat d’emphytéose des cens. De surcroît, à la cathédrale d’Avignon, certaines chapellenies fondées par le dignitaire ont été « favorisées » par le chapitre. Ainsi, pour les fondations du cardinal Bernard d’Albi et celles du comte de Beaufort, le chapitre s’est mêlé « à l’excès » de la préparation des revenus à léguer et de l’entretien financier après la fondation. D’autre part, le chapitre a tâché de maintenir une chapellenie créée par Raolinus Amici, ancien prévôt capitulaire décédé plus de cinquante ans auparavant. Aussi, le chapitre cathédral a entièrement intégré le compte de cette chapellenie dans le compte ordinaire capitulaire de ses directes, en changeant vraisemblablement toutes les ressources initialement assignées pour les cens sur les parcelles situées extra muros. Cette mesure semble s’intégrer dans la politique capitulaire, « travaux publics », de développement des terres moins peuplées à la banlieue de la ville, par l’allotissement.
L’examen des nominations et de l’entretien des chapelains permet de déterminer leur place à l’intérieur de chaque communauté ecclésiastique. En général, le premier chapelain nommé lors de la fondation était un consanguin du fondateur. Mais ce droit de patronage du fondateur de présenter le chapelain s’exerce moins en moins. Enfin le poste du chapelain est parvenu à la libre disposition de l’Église. En réalité, la fonction des chapelains dépend d’une cathédrale, d’une collégiale ou d’une église paroissiale. Néanmoins, le diocèse d’Avignon était assez strict vis-à-vis de leurs obligations liturgiques et de leur discipline.
Dans le courant de l’ecclésiologie, il est sous-entendu que tous les revenus portés à l’église, cens, dîmes, toutes sortes d’oblations dévotionnelles, sont à être considérés comme la fortune à « aider les pauvres ». Certes, dans bien des cas, la fondation des messes perpétuelles est motivée par le soin de l’âme après la mort, donc par la foi individualisée ; toutefois, à travers le système organisé de l’Église, les biens donnés peuvent être utilisés dans un but public ou collectif. Peut-être faut-il voir dans cette évolution le résultat ou une conséquence de la doctrine de la « communion des saints ».

Research paper thumbnail of Formation des « comptes de l’anniversaire » au sein du chapitre collégial Saint-Paul-de-Mausole (Saint-Rémy-de-Provence) au XIVe siècle

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Revue d'Histoire de l'Eglise de France