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Papers by achilleka komguem

Research paper thumbnail of Trois propositions précaires : Le carrefour, le « vertical settlement » et l’habit comme lieux où les images en migration se côtoient et se façonnent

Sous quelles conditions une notion issue des sciences sociales, comme celle de la précarité, peut... more Sous quelles conditions une notion issue des sciences sociales, comme celle de la précarité, peut-elle devenir opérationnelle pour une démarche d'art contemporain ? L'art basé sur une question sociale doit savoir éviter plusieurs écueils, trouver un équilibre entre recul et implication pour contrevenir d'une approche compassionnelle et néanmoins faire une véritable contribution au débat esthétique. L'objectif de la recherche proposée ici est de saisir, à travers l'étude de trois cas, l'articulation de la précarité comme moteur d'une démarche artistique plurielle. Trois projets artistiques issus du Ghana, du Cameroun et de l'Afrique du Sud servent ainsi de point d'entrée de cette analyse. Comme sous-parties de sculptures et d'installations, Zohra Opoku utilise des débris de structures de fortune trouvés à Accra (planches assemblées, fragments de stands de marché ou d'habitations, mobilier improvisé pour activités informelles etc.). Le public est invité à « habiter » ces sculptures ou à s'en vêtir. Travaillant à partir du Cameroun, Achillekà Komguem mène des enquêtes (voyage, immersion et dialogue) dans un processus qui prend comme forme finale un livre d'artiste et/ou une installation intermédia. « Dark City » est un projet initié par un collectif d'artistes sud-africains (Hariwe, Jono Wood, Dirk Chalmers) autour d'un immeuble du centre-ville de Johannesburg, occupé par des habitants clandestins et coupé des services sanitaires de la ville. Artistes et habitants élaborent conjointement des protocoles d'architecture participative. Du processus émergent de nouvelles formes de visualisation, à même de représenter le vécu des habitants de « Dark City » dans l'imaginaire public. L'étude convoque l'observation participante pour examiner le travail des trois artistes choisis. Ils ont la particularité d'avoir adopté une situation trouvée comme point de départ d'une enquête, d'avoir su saisir la matérialité de cette situation précise et ensuite d'avoir su transformer cette recherche permanente d'équilibre en moteur qui entraine leur projet artistique. Ils ne proposent pas de remarque « sur » une situation sociale, mais travaillent avec et de par l'intérieur de cette situation.

Research paper thumbnail of Trois propositions précaires : Le carrefour, le « vertical settlement » et l’habit comme lieux où les images en migration se côtoient et se façonnent

Sous quelles conditions une notion issue des sciences sociales, comme celle de la précarité, peut... more Sous quelles conditions une notion issue des sciences sociales, comme celle de la précarité, peut-elle devenir opérationnelle pour une démarche d'art contemporain ? L'art basé sur une question sociale doit savoir éviter plusieurs écueils, trouver un équilibre entre recul et implication pour contrevenir d'une approche compassionnelle et néanmoins faire une véritable contribution au débat esthétique. L'objectif de la recherche proposée ici est de saisir, à travers l'étude de trois cas, l'articulation de la précarité comme moteur d'une démarche artistique plurielle. Trois projets artistiques issus du Ghana, du Cameroun et de l'Afrique du Sud servent ainsi de point d'entrée de cette analyse. Comme sous-parties de sculptures et d'installations, Zohra Opoku utilise des débris de structures de fortune trouvés à Accra (planches assemblées, fragments de stands de marché ou d'habitations, mobilier improvisé pour activités informelles etc.). Le public est invité à « habiter » ces sculptures ou à s'en vêtir. Travaillant à partir du Cameroun, Achillekà Komguem mène des enquêtes (voyage, immersion et dialogue) dans un processus qui prend comme forme finale un livre d'artiste et/ou une installation intermédia. « Dark City » est un projet initié par un collectif d'artistes sud-africains (Hariwe, Jono Wood, Dirk Chalmers) autour d'un immeuble du centre-ville de Johannesburg, occupé par des habitants clandestins et coupé des services sanitaires de la ville. Artistes et habitants élaborent conjointement des protocoles d'architecture participative. Du processus émergent de nouvelles formes de visualisation, à même de représenter le vécu des habitants de « Dark City » dans l'imaginaire public. L'étude convoque l'observation participante pour examiner le travail des trois artistes choisis. Ils ont la particularité d'avoir adopté une situation trouvée comme point de départ d'une enquête, d'avoir su saisir la matérialité de cette situation précise et ensuite d'avoir su transformer cette recherche permanente d'équilibre en moteur qui entraine leur projet artistique. Ils ne proposent pas de remarque « sur » une situation sociale, mais travaillent avec et de par l'intérieur de cette situation.