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Papers by boulahia asmae

Research paper thumbnail of FRUITS ET LÉGUMES : COMMENT LES INTERMÉDIAIRES PLUMENT LE CONSOMMATEUR

Entre producteur et consommateur les prix passent du simple au double, voire au triple Chaque int... more Entre producteur et consommateur les prix passent du simple au double, voire au triple Chaque intermédiaire de la chaîne empoche une marge de 30 à 50% La marchandise supporte 7% de taxes à chaque entrée dans un marché de gros Une étude lancée pour mettre fin à l'anarchie. Du jamais vu ! Des fruits et légumes dont le prix double en l'espace de quelques semaines, des produits qui atteignent des sommets, d'autres qui s'assagissent sans raison et qui, tout aussi subitement, s'enflamment. Tomates, pommes de terre, concombres, oranges, pommes, bananes… aucun produit, ou presque, n'est épargné. Aussi bien les consommateurs finaux que les producteurs agricoles s'en plaignent. Tous pointent du doigt les excès qui se cachent derrière un circuit de distribution «archaïque qui ne répond plus aux attentes de la société marocaine», traduit Rachid Talbi Alami, ministre chargé des affaires générales et économiques. «C'est un système qui a été mis en place en 1960. A l'époque, les prix n'étaient pas encore libéralisés et les différentes villes marocaines connaissaient des problèmes d'approvisionnement», souligne le ministre qui a entrepris une série de consultations avec les professionnels du secteur pour une mise à niveau de cette structure de distribution. A cet effet, une étude a été diligentée. Ses résultats seront publiés vers la fin du mois de mars, annonce-ton. Pourtant, et à l'instar d'Ahmed Abid, président de la Fédération marocaine des associations des marchés de gros des fruits et légumes, grossistes et détaillants soulignent qu'il ne s'agit de rien d'autre que de la loi du marché. Abdelfettah Mezaouri, amine des commerçants du marché de gros de Casablanca, confirme. A son avis, il est quasiment impossible d'initier une telle réforme du moment qu'on ne peut «intervenir sur un marché qui a ses propres mécanismes sans donner des garanties à tous les intervenants». Tous ces responsables refusent de parler d'intermédiation dans le circuit de commercialisation des produits agroalimentaires frais. Et pourtant, ces intermédiaires existent bel et bien. «Ce sont même eux qui se font le plus d'argent sur le prix de vente final», souligne non sans rancune un producteur de

Research paper thumbnail of FRUITS ET LÉGUMES : COMMENT LES INTERMÉDIAIRES PLUMENT LE CONSOMMATEUR

Entre producteur et consommateur les prix passent du simple au double, voire au triple Chaque int... more Entre producteur et consommateur les prix passent du simple au double, voire au triple Chaque intermédiaire de la chaîne empoche une marge de 30 à 50% La marchandise supporte 7% de taxes à chaque entrée dans un marché de gros Une étude lancée pour mettre fin à l'anarchie. Du jamais vu ! Des fruits et légumes dont le prix double en l'espace de quelques semaines, des produits qui atteignent des sommets, d'autres qui s'assagissent sans raison et qui, tout aussi subitement, s'enflamment. Tomates, pommes de terre, concombres, oranges, pommes, bananes… aucun produit, ou presque, n'est épargné. Aussi bien les consommateurs finaux que les producteurs agricoles s'en plaignent. Tous pointent du doigt les excès qui se cachent derrière un circuit de distribution «archaïque qui ne répond plus aux attentes de la société marocaine», traduit Rachid Talbi Alami, ministre chargé des affaires générales et économiques. «C'est un système qui a été mis en place en 1960. A l'époque, les prix n'étaient pas encore libéralisés et les différentes villes marocaines connaissaient des problèmes d'approvisionnement», souligne le ministre qui a entrepris une série de consultations avec les professionnels du secteur pour une mise à niveau de cette structure de distribution. A cet effet, une étude a été diligentée. Ses résultats seront publiés vers la fin du mois de mars, annonce-ton. Pourtant, et à l'instar d'Ahmed Abid, président de la Fédération marocaine des associations des marchés de gros des fruits et légumes, grossistes et détaillants soulignent qu'il ne s'agit de rien d'autre que de la loi du marché. Abdelfettah Mezaouri, amine des commerçants du marché de gros de Casablanca, confirme. A son avis, il est quasiment impossible d'initier une telle réforme du moment qu'on ne peut «intervenir sur un marché qui a ses propres mécanismes sans donner des garanties à tous les intervenants». Tous ces responsables refusent de parler d'intermédiation dans le circuit de commercialisation des produits agroalimentaires frais. Et pourtant, ces intermédiaires existent bel et bien. «Ce sont même eux qui se font le plus d'argent sur le prix de vente final», souligne non sans rancune un producteur de