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Papers by fariba Adelkhah

Research paper thumbnail of Iran : une époque révolue ?

Research paper thumbnail of Iran : la professionnalisation de la vie politique

Research paper thumbnail of 6. Vive moi ! Une société en compétition

Research paper thumbnail of Crise du Golfe et ordre politique au Moyen-Orient

Research paper thumbnail of Les paradoxes de l’Iran

Research paper thumbnail of Ramadan et politique

Ramadan et politique, 2000

Ce document a été généré automatiquement le 5 juin 2016. Il est issu d'une numérisation par recon... more Ce document a été généré automatiquement le 5 juin 2016. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères.

Research paper thumbnail of Irán. Recomposicion politica del régimen

El Estado Del Mundo Anuario Economico Geopolitico Mundial, 1996

Research paper thumbnail of Modernisation autoritaire et impulsion révolutionnaire en Iran : le cas des femmes islamiques

CEMOTI, 1988

Modernisation autoritaire et réponses des sociétés en Turquie et en Iran (II)

Research paper thumbnail of Michael Jackson ne peut absolument rien faire". Les pratiques musicales en République islamique d'Iran

Research paper thumbnail of Partir sans quitter, quitter sans partir : Partir

Critique Internationale, 2003

Although Iran is not generally viewed as an important site of emigration, the latter have marked ... more Although Iran is not generally viewed as an important site of emigration, the latter have marked Iranian history since at least the beginning of the 20th century. The Iranian diaspora has constructed a veritable economic and political economy of the voyage, which is centered upon relations with the home country. Leaving is predicated on the expression of a link with the place of departure, expressed through regular cash remittances; frequent trips home; and the constant circulation of narratives, images, and merchandise. But the imaginary of departure is not only a matter of migrants: most Iranians maintain a virtual relation with the world abroad, which helps them to organize their daily existence and influences on the organization of contemporary Iranian society.

Research paper thumbnail of Les mille et une frontières de l'Iran. Quand les voyages forment la nation

Research paper thumbnail of Epuration et essor de la musique sous la République islamique d'Iran

CEMOTI, 1991

Cet entretien avec Jean During, musicologue, chercheur au CNRS, permet d'effectuer un etat de... more Cet entretien avec Jean During, musicologue, chercheur au CNRS, permet d'effectuer un etat des lieux complet de la musique iranienne actuelle.

Research paper thumbnail of Chibli Mallat, The renewal of islamic law

Revue Francaise De Science Politique, Jun 1, 1995

Research paper thumbnail of Iran : voiler pour mieux mobiliser ?

Research paper thumbnail of The Moral Economy of the Madrasa

... 0 Figure 3.4 The number and year of establishment of Shia women's madrasas in Pa... more ... 0 Figure 3.4 The number and year of establishment of Shia women's madrasas in Pakistan Source: adapted from (Kazmi, 2004) Page 4. 48 Keiko Sakurai Table 3.1 Four women's madrasas in Lahore Madrasa al-Zahra Jamia Zainabiyya Jamia Narjisiyya Sakina bint al-Husayn ...

Research paper thumbnail of Le Mouvement vert en République islamique d'Iran

Savoir/Agir, 2010

Un an après, le Mouvement vert en République islamique d'Iran L'élection présidentielle du 12 jui... more Un an après, le Mouvement vert en République islamique d'Iran L'élection présidentielle du 12 juin 2009 en Iran s'est soldée par une mobilisation sociale et politique sans précédent depuis la Révolution de 1979. La campagne elle-même a été passionnée et a donné lieu à des joutes télévisées très dures entre le Président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, et les autres candidats, notamment Mirhossein Moussavi et Mehdi Karroubi. Mais elle s'est aussi accompagnée d'un investissement de la rue par les électeurs-téléspectateurs qui, les embouteillages aidant, se rassemblaient dans les grandes artères de la capitale à l'issue des débats télévisés, donnant à la campagne un tour festif très bon enfant en dépit des divergences politiques, et rappelant les grandes manifestations footballistiques de 1997-1998. Au lendemain du premier tour, il fallut vite déchanter, puisque Mahmoud Ahmadinejad fut déclaré vainqueur contre toute vraisemblance. La mobilisation ne cessa pas pour autant, bien au contraire. Dès l'annonce du résultat, les partisans du changement sont à nouveau descendus dans la rue pour demander où était leur vote. L'ampleur et la rapidité de la protestation s'expliquent par le contraste entre la liberté avec laquelle chacun avait pu s'exprimer pour ou contre le Président sortant pendant la campagne et la rapidité avec laquelle était décrétée sa victoire improbable, au moins au premier tour, ainsi que la brutalité avec laquelle était refusée toute contestation d'une telle issue. La violence de la répression mit plusieurs semaines à ramener un calme apparent. Cependant, dès l'automne, les manifestations reprirent à diverses occasions, généralement dans le creux des célébrations officielles de la République ou des cérémonies religieuses. Elles devaient culminer en décembre après la mort de l'ayatollah Sociétés politiques comparées, n°24, avril 2010 http://www.fasopo.org 2 Montazeri, dans le contexte de la commémoration d'Achoura. Ces événements ont profondément marqué l'opinion internationale en rendant tangible l'existence d'un espace public dans une République islamique. Leur interprétation s'avère néanmoins délicate, ne serait-ce que parce que nous manquons de sources indépendantes et de moyens de recouper les informations qui nous parviennent. La plupart de ces dernières proviennent tantôt des autorités au pouvoir, tantôt de leurs opposants, ou encore des manifestants eux-mêmes, qui les diffusent dans le feu de l'action, sous le coup de l'émotion et sans vision d'ensemble, au moyen de leur téléphone portable ou par l'intermédiaire d'Internet. Comme il se doit, les étrangers ne sont pas les derniers à se laisser emporter par leurs passions. Il est tentant de voir dans cette crise la résurgence d'un antagonisme anhistorique entre l'Etat et la société, dans la lignée de la lecture classique d'un Homa Katouzian 1. Ou encore de laisser dans l'ombre ses antécédents et de la réduire à une protestation ex nihilo contre la fraude ou la dictature, comme le font les courants politiques et intellectuels réformateurs. Sans doute sommes-nous en présence d'un « mouvement social » (Alain Touraine) ou d'une affirmation de la « société civile » face à l'Etat, comparables à la mobilisation de Solidarnosc en Pologne, en 1981, et relevant de la problématique du « passage au politique 2 ». La capacité du Mouvement vert, en dépit de ses contradictions internes, à unifier la société iranienne et à s'« autolimiter » politiquement, pour reprendre la formule en usage en Pologne en 1980-1981, est sa force, au moins potentielle. Encore faut-il garder à l'esprit que la

Research paper thumbnail of Qui a peur du mollah Omar ?

Critique internationale, 2001

Research paper thumbnail of Iran : les enjeux des élections législatives

Critique internationale, 2000

n entend souvent dire que Mohammad Khatami-élu président de la République en mai 1997 par 69 % de... more n entend souvent dire que Mohammad Khatami-élu président de la République en mai 1997 par 69 % des suffrages exprimés alors qu'il apparaissait comme l'outsider face au candidat des conservateurs, le président du Parlement Ali-Akbar Nategh Nouri-incarnerait une volonté de rupture du système islamique instauré au lendemain de la Révolution de 1979. Il serait en quelque sorte le représentant de l'opposition au régime, bien qu'il en occupe l'une des principales fonctions, et serait à ce titre condamné à l'impuissance du tribun. Pourtant rien, dans son parcours, ne permet de mettre en doute son adhésion à une République islamique qu'il n'a cessé de servir avec fidélité et abnégation. Lieutenant de l'un de ses principaux idéologues, l'ayatollah Beheshti assassiné en 1981, nommé responsable de la plus grande maison de presse de l'époque, Keyhan, à son retour d'exil au lendemain de la Révolution, élu député en 1980 avec 82 % des voix dans sa ville natale, Ardakan, il a brièvement siégé au Parlement, avant d'être nommé ministre de la Guidance islamique par Ali Khamenei, puis par Hachemi Rafsandjani. Un poste où il sut s'attirer la sympathie des intellectuels par son ouverture d'esprit, mais dont il dut démissionner sous la pression de la majorité parlementaire conservatrice en 1992. Il s'effaça sans tapage pour prendre la tête de la Bibliothèque nationale. Ce fut à la surprise générale, et un peu par défaut-l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi s'étant récuséqu'il fut choisi comme candidat à l'élection présidentielle de 1997 par la gauche, puis par les Serviteurs de la reconstruction, la mouvance rafsandjaniste. Ni ses soutiens, ni son discours de campagne n'étaient en porte-à-faux avec l'idéologie et les lois de la République islamique. Simplement, sa volonté d'instaurer un État de droit respectueux de la « société civile » et acquis à la « participation publique », par référence au modèle de la cité idéale de Médine, semblait à la fois renouer avec les idéaux de la Révolution, préserver la société de l'arbitraire, prendre acte de son dynamisme grandissant et être un gage de modernité en opposant l'ordre des règles (zâbeteh) à la prééminence traditionnelle des liens (râbeteh). Son style personnel, la vigueur de la mobilisation de ses partisans-singulièrement des femmes

Research paper thumbnail of The Political Economy of the Green Movement

Research paper thumbnail of Partir sans quitter, quitter sans partir

Critique internationale, 2003

Partir sans quitter, quitter sans partir par Fariba Adelkhah ontrairement à d'autres pays de la r... more Partir sans quitter, quitter sans partir par Fariba Adelkhah ontrairement à d'autres pays de la région ou du monde musulman (Inde, Afghanistan, Turquie), l'Iran n'est généralement pas perçu comme un foyer important d'émigration. Vision erronée, puisque ce phénomène social a marqué son histoire au moins depuis le début du XX e siècle. Une première vague de départs s'est enclenchée à la suite de la réforme des douanes (1902), de la Révolution constitutionnelle (1905), de l'instauration de la conscription (1922) et de l'interdiction du port du voile (1935). De nombreuses familles de la côte du Golfe se sont alors établies dans les émirats et autres royaumes arabes, en particulier au Koweït, au Qatar, à Bahreïn, pour échapper à ces mesures jugées coercitives et contourner les taxes douanières en se livrant au commerce informel, ou tout simplement pour répondre à l'appel de chefs de tribus locales désireux de recruter des compétences susceptibles de gérer leurs affaires face à la concurrence britannique. Fait peut-être moins connu, les grands chantiers qui se sont multipliés en Arabie saoudite dans les années 1960, à la faveur du boom pétrolier, ont attiré des travailleurs iraniens en nombre conséquent. La Révolution de 1979, puis la guerre avec l'Irak ont provoqué de nouveaux départs massifs vers la Turquie, l'Europe et l'Amérique du Nord en réponse aux confiscations, à la répression politique, à la c Variations

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Research paper thumbnail of Iran : la professionnalisation de la vie politique

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Research paper thumbnail of Crise du Golfe et ordre politique au Moyen-Orient

Research paper thumbnail of Les paradoxes de l’Iran

Research paper thumbnail of Ramadan et politique

Ramadan et politique, 2000

Ce document a été généré automatiquement le 5 juin 2016. Il est issu d'une numérisation par recon... more Ce document a été généré automatiquement le 5 juin 2016. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères.

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El Estado Del Mundo Anuario Economico Geopolitico Mundial, 1996

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CEMOTI, 1988

Modernisation autoritaire et réponses des sociétés en Turquie et en Iran (II)

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Critique Internationale, 2003

Although Iran is not generally viewed as an important site of emigration, the latter have marked ... more Although Iran is not generally viewed as an important site of emigration, the latter have marked Iranian history since at least the beginning of the 20th century. The Iranian diaspora has constructed a veritable economic and political economy of the voyage, which is centered upon relations with the home country. Leaving is predicated on the expression of a link with the place of departure, expressed through regular cash remittances; frequent trips home; and the constant circulation of narratives, images, and merchandise. But the imaginary of departure is not only a matter of migrants: most Iranians maintain a virtual relation with the world abroad, which helps them to organize their daily existence and influences on the organization of contemporary Iranian society.

Research paper thumbnail of Les mille et une frontières de l'Iran. Quand les voyages forment la nation

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CEMOTI, 1991

Cet entretien avec Jean During, musicologue, chercheur au CNRS, permet d'effectuer un etat de... more Cet entretien avec Jean During, musicologue, chercheur au CNRS, permet d'effectuer un etat des lieux complet de la musique iranienne actuelle.

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Revue Francaise De Science Politique, Jun 1, 1995

Research paper thumbnail of Iran : voiler pour mieux mobiliser ?

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... 0 Figure 3.4 The number and year of establishment of Shia women's madrasas in Pa... more ... 0 Figure 3.4 The number and year of establishment of Shia women's madrasas in Pakistan Source: adapted from (Kazmi, 2004) Page 4. 48 Keiko Sakurai Table 3.1 Four women's madrasas in Lahore Madrasa al-Zahra Jamia Zainabiyya Jamia Narjisiyya Sakina bint al-Husayn ...

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Savoir/Agir, 2010

Un an après, le Mouvement vert en République islamique d'Iran L'élection présidentielle du 12 jui... more Un an après, le Mouvement vert en République islamique d'Iran L'élection présidentielle du 12 juin 2009 en Iran s'est soldée par une mobilisation sociale et politique sans précédent depuis la Révolution de 1979. La campagne elle-même a été passionnée et a donné lieu à des joutes télévisées très dures entre le Président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, et les autres candidats, notamment Mirhossein Moussavi et Mehdi Karroubi. Mais elle s'est aussi accompagnée d'un investissement de la rue par les électeurs-téléspectateurs qui, les embouteillages aidant, se rassemblaient dans les grandes artères de la capitale à l'issue des débats télévisés, donnant à la campagne un tour festif très bon enfant en dépit des divergences politiques, et rappelant les grandes manifestations footballistiques de 1997-1998. Au lendemain du premier tour, il fallut vite déchanter, puisque Mahmoud Ahmadinejad fut déclaré vainqueur contre toute vraisemblance. La mobilisation ne cessa pas pour autant, bien au contraire. Dès l'annonce du résultat, les partisans du changement sont à nouveau descendus dans la rue pour demander où était leur vote. L'ampleur et la rapidité de la protestation s'expliquent par le contraste entre la liberté avec laquelle chacun avait pu s'exprimer pour ou contre le Président sortant pendant la campagne et la rapidité avec laquelle était décrétée sa victoire improbable, au moins au premier tour, ainsi que la brutalité avec laquelle était refusée toute contestation d'une telle issue. La violence de la répression mit plusieurs semaines à ramener un calme apparent. Cependant, dès l'automne, les manifestations reprirent à diverses occasions, généralement dans le creux des célébrations officielles de la République ou des cérémonies religieuses. Elles devaient culminer en décembre après la mort de l'ayatollah Sociétés politiques comparées, n°24, avril 2010 http://www.fasopo.org 2 Montazeri, dans le contexte de la commémoration d'Achoura. Ces événements ont profondément marqué l'opinion internationale en rendant tangible l'existence d'un espace public dans une République islamique. Leur interprétation s'avère néanmoins délicate, ne serait-ce que parce que nous manquons de sources indépendantes et de moyens de recouper les informations qui nous parviennent. La plupart de ces dernières proviennent tantôt des autorités au pouvoir, tantôt de leurs opposants, ou encore des manifestants eux-mêmes, qui les diffusent dans le feu de l'action, sous le coup de l'émotion et sans vision d'ensemble, au moyen de leur téléphone portable ou par l'intermédiaire d'Internet. Comme il se doit, les étrangers ne sont pas les derniers à se laisser emporter par leurs passions. Il est tentant de voir dans cette crise la résurgence d'un antagonisme anhistorique entre l'Etat et la société, dans la lignée de la lecture classique d'un Homa Katouzian 1. Ou encore de laisser dans l'ombre ses antécédents et de la réduire à une protestation ex nihilo contre la fraude ou la dictature, comme le font les courants politiques et intellectuels réformateurs. Sans doute sommes-nous en présence d'un « mouvement social » (Alain Touraine) ou d'une affirmation de la « société civile » face à l'Etat, comparables à la mobilisation de Solidarnosc en Pologne, en 1981, et relevant de la problématique du « passage au politique 2 ». La capacité du Mouvement vert, en dépit de ses contradictions internes, à unifier la société iranienne et à s'« autolimiter » politiquement, pour reprendre la formule en usage en Pologne en 1980-1981, est sa force, au moins potentielle. Encore faut-il garder à l'esprit que la

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Critique internationale, 2001

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Critique internationale, 2000

n entend souvent dire que Mohammad Khatami-élu président de la République en mai 1997 par 69 % de... more n entend souvent dire que Mohammad Khatami-élu président de la République en mai 1997 par 69 % des suffrages exprimés alors qu'il apparaissait comme l'outsider face au candidat des conservateurs, le président du Parlement Ali-Akbar Nategh Nouri-incarnerait une volonté de rupture du système islamique instauré au lendemain de la Révolution de 1979. Il serait en quelque sorte le représentant de l'opposition au régime, bien qu'il en occupe l'une des principales fonctions, et serait à ce titre condamné à l'impuissance du tribun. Pourtant rien, dans son parcours, ne permet de mettre en doute son adhésion à une République islamique qu'il n'a cessé de servir avec fidélité et abnégation. Lieutenant de l'un de ses principaux idéologues, l'ayatollah Beheshti assassiné en 1981, nommé responsable de la plus grande maison de presse de l'époque, Keyhan, à son retour d'exil au lendemain de la Révolution, élu député en 1980 avec 82 % des voix dans sa ville natale, Ardakan, il a brièvement siégé au Parlement, avant d'être nommé ministre de la Guidance islamique par Ali Khamenei, puis par Hachemi Rafsandjani. Un poste où il sut s'attirer la sympathie des intellectuels par son ouverture d'esprit, mais dont il dut démissionner sous la pression de la majorité parlementaire conservatrice en 1992. Il s'effaça sans tapage pour prendre la tête de la Bibliothèque nationale. Ce fut à la surprise générale, et un peu par défaut-l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi s'étant récuséqu'il fut choisi comme candidat à l'élection présidentielle de 1997 par la gauche, puis par les Serviteurs de la reconstruction, la mouvance rafsandjaniste. Ni ses soutiens, ni son discours de campagne n'étaient en porte-à-faux avec l'idéologie et les lois de la République islamique. Simplement, sa volonté d'instaurer un État de droit respectueux de la « société civile » et acquis à la « participation publique », par référence au modèle de la cité idéale de Médine, semblait à la fois renouer avec les idéaux de la Révolution, préserver la société de l'arbitraire, prendre acte de son dynamisme grandissant et être un gage de modernité en opposant l'ordre des règles (zâbeteh) à la prééminence traditionnelle des liens (râbeteh). Son style personnel, la vigueur de la mobilisation de ses partisans-singulièrement des femmes

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Critique internationale, 2003

Partir sans quitter, quitter sans partir par Fariba Adelkhah ontrairement à d'autres pays de la r... more Partir sans quitter, quitter sans partir par Fariba Adelkhah ontrairement à d'autres pays de la région ou du monde musulman (Inde, Afghanistan, Turquie), l'Iran n'est généralement pas perçu comme un foyer important d'émigration. Vision erronée, puisque ce phénomène social a marqué son histoire au moins depuis le début du XX e siècle. Une première vague de départs s'est enclenchée à la suite de la réforme des douanes (1902), de la Révolution constitutionnelle (1905), de l'instauration de la conscription (1922) et de l'interdiction du port du voile (1935). De nombreuses familles de la côte du Golfe se sont alors établies dans les émirats et autres royaumes arabes, en particulier au Koweït, au Qatar, à Bahreïn, pour échapper à ces mesures jugées coercitives et contourner les taxes douanières en se livrant au commerce informel, ou tout simplement pour répondre à l'appel de chefs de tribus locales désireux de recruter des compétences susceptibles de gérer leurs affaires face à la concurrence britannique. Fait peut-être moins connu, les grands chantiers qui se sont multipliés en Arabie saoudite dans les années 1960, à la faveur du boom pétrolier, ont attiré des travailleurs iraniens en nombre conséquent. La Révolution de 1979, puis la guerre avec l'Irak ont provoqué de nouveaux départs massifs vers la Turquie, l'Europe et l'Amérique du Nord en réponse aux confiscations, à la répression politique, à la c Variations