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Papers by tlili jalel
Jalel Tlili «Le projet de l'imprimerie à l'école, le journal scolaire… sont des outils d'informat... more Jalel Tlili «Le projet de l'imprimerie à l'école, le journal scolaire… sont des outils d'information, supports de création, véhicules de pensée, initiations à l'opinion… c'est à dire des véritables auxiliaires de l'ouverture de l'école sur le monde moderne». Célestin Freinet INTRODUCTION Aujourd'hui, l'engagement législatif en faveur des droits des enfants et des femmes s'exprime largement à travers le droit national et international. La Tunisie a ratifié la Convention relative aux Droits de l'Enfant (CIDE) en 1992 et les réserves à cette convention ont été annoncées retirées en 2008 1. Un code de la protection de l'enfant (CPE) a été promulgué le 9 novembre 1995 qui est une référence en matière protection de l'enfant, selon le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). Dans ce cadre, plusieurs lois ont été modifiées afin d'améliorer la situation juridique et civile de l'enfant dans les différents domaines (le CSP, le Code pénal, la loi sur les stupéfiants, la loi relative à l'attribution d'un nom patronymique aux enfants abandonnés et de filiation inconnue, etc.). Depuis 1985, la Tunisie a déjà ratifié la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et des filles (CEDAW) après avoir avancé plusieurs réserves qui n'ont été retirées que récemment 2. Cependant, il existe un décalage entre la réalité et le cadre législatif. Un certain nombre de lacunes au niveau de l'application de la loi, dues au manque de suivi, de contrôle, de coordination et de formation des cadres et spécialistes de l'enfance. Depuis le 14 janvier 2011, les droits de l'enfant ont beaucoup régressé dans la 1 Le 20 novembre 1989, les Nations Unies s'engagent à construire un monde digne des enfants : la CIDE est adoptée à l'unanimité par l'ONU. Pour la première fois de l'Histoire, un texte international reconnaît explicitement les moins de 18 ans comme des êtres à part entière, porteurs de droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques-des droits fondamentaux, obligatoires et non négociables. Bien que le consensus formel est inédit (avec 195 Etats, c'est le traité relatif aux droits humains le plus largement ratifié de l'histoire! Seuls les États-Unis et la Somalie manquent à l'appel). Plusieurs États (notamment dans le Monde Arabe) émettent encore de nombreuses réserves relatives aux droits les plus fondamentaux des enfants. Il fallait attendre le 23 septembre 2008, pour que le gouvernement tunisien décide officiellement de retirer la déclaration des réserves formulées lors de la ratification. 2 Le gouvernement tunisien n'a annoncé le dépôt officiel de la notification auprès du secrétaire général des Nations Unies, du retrait des réserves relatives à la convention (CEDAW), que le 28 avril 2014. À rappeler que la Tunisie avait ratifié cette convention depuis 1985. Toutefois, l'État tunisien avait émis de nombreuses réserves relatives aux articles 9 (nationalité), l'article 15 (égalité devant la loi) et l'article 16 (droit matrimonial). Le gouvernement tunisien a, par la suite, levé ces réserves. Depuis la prise de décision le 24 Octobre 2011, les gouvernements de la troïka, dirigés par le parti islamiste Ennahdha ont toujours refusé de le faire.
Jalel Tlili «Le projet de l'imprimerie à l'école, le journal scolaire… sont des outils d'informat... more Jalel Tlili «Le projet de l'imprimerie à l'école, le journal scolaire… sont des outils d'information, supports de création, véhicules de pensée, initiations à l'opinion… c'est à dire des véritables auxiliaires de l'ouverture de l'école sur le monde moderne». Célestin Freinet INTRODUCTION Aujourd'hui, l'engagement législatif en faveur des droits des enfants et des femmes s'exprime largement à travers le droit national et international. La Tunisie a ratifié la Convention relative aux Droits de l'Enfant (CIDE) en 1992 et les réserves à cette convention ont été annoncées retirées en 2008 1. Un code de la protection de l'enfant (CPE) a été promulgué le 9 novembre 1995 qui est une référence en matière protection de l'enfant, selon le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). Dans ce cadre, plusieurs lois ont été modifiées afin d'améliorer la situation juridique et civile de l'enfant dans les différents domaines (le CSP, le Code pénal, la loi sur les stupéfiants, la loi relative à l'attribution d'un nom patronymique aux enfants abandonnés et de filiation inconnue, etc.). Depuis 1985, la Tunisie a déjà ratifié la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et des filles (CEDAW) après avoir avancé plusieurs réserves qui n'ont été retirées que récemment 2. Cependant, il existe un décalage entre la réalité et le cadre législatif. Un certain nombre de lacunes au niveau de l'application de la loi, dues au manque de suivi, de contrôle, de coordination et de formation des cadres et spécialistes de l'enfance. Depuis le 14 janvier 2011, les droits de l'enfant ont beaucoup régressé dans la 1 Le 20 novembre 1989, les Nations Unies s'engagent à construire un monde digne des enfants : la CIDE est adoptée à l'unanimité par l'ONU. Pour la première fois de l'Histoire, un texte international reconnaît explicitement les moins de 18 ans comme des êtres à part entière, porteurs de droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques-des droits fondamentaux, obligatoires et non négociables. Bien que le consensus formel est inédit (avec 195 Etats, c'est le traité relatif aux droits humains le plus largement ratifié de l'histoire! Seuls les États-Unis et la Somalie manquent à l'appel). Plusieurs États (notamment dans le Monde Arabe) émettent encore de nombreuses réserves relatives aux droits les plus fondamentaux des enfants. Il fallait attendre le 23 septembre 2008, pour que le gouvernement tunisien décide officiellement de retirer la déclaration des réserves formulées lors de la ratification. 2 Le gouvernement tunisien n'a annoncé le dépôt officiel de la notification auprès du secrétaire général des Nations Unies, du retrait des réserves relatives à la convention (CEDAW), que le 28 avril 2014. À rappeler que la Tunisie avait ratifié cette convention depuis 1985. Toutefois, l'État tunisien avait émis de nombreuses réserves relatives aux articles 9 (nationalité), l'article 15 (égalité devant la loi) et l'article 16 (droit matrimonial). Le gouvernement tunisien a, par la suite, levé ces réserves. Depuis la prise de décision le 24 Octobre 2011, les gouvernements de la troïka, dirigés par le parti islamiste Ennahdha ont toujours refusé de le faire.