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Papers by jose rose

Research paper thumbnail of Ferracci Marc. Évaluer la formation professionnelle

Research paper thumbnail of Chantal Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Les jeunes et le travail 1950–2000, Puf, coll. « Sociologie d’aujourd’hui », Paris, 2001, 266 p

Sociologie du Travail, 2002

de la culture populaire c'est que l'universitaire britannique construit son texte à partir d'obse... more de la culture populaire c'est que l'universitaire britannique construit son texte à partir d'observations rétrospectives auxquelles on peut assimiler les autobiographies. Mais était-il nécessaire de reprendre, à de multiples reprises, les résultats instables de sondages d'opinion (contenant des questions du type « combien de fois dans l'année pensez-vous aux vacances ? ») ? Dans la même veine, la typologie du rapport au temps des vacances, centrale dans l'ouvrage et dont la méthode de construction n'est pas explicitée (classification hiérarchique ascendante ou analyse factorielle des correspondances ?) devait-elle attribuer aux types des noms ressemblant aux sociostyles de la Cofremca ou du CCA 2 … Des constructions figuratives construites à partir d'observations et d'entretiens (éventuellement recoupées par du traitement de données pour en renforcer la pertinence) auraient sans doute mieux rendu compte de la profondeur anthropologique et des paradoxes du phénomène étudié. La plus grande richesse du livre est d'ailleurs, très logiquement, dans les multiples restitutions de passages d'entretiens dont certains sont à haute densité de sens. Peut-être aurait-il fallu en mettre un peu moins en exergue, ou bien les décaler d'un texte souvent dense (voire touffu) au sein duquel les paroles à plus forte valeur symbolique se trouvent un peu trop noyées. La richesse du contenu se double d'un défaut relatif non pas d'analyse-l'auteur montre au contraire de grandes qualités de finesse d'interprétation et de conceptualisation-mais de condensation du sens dans les conclusions de parties ou dans la conclusion finale. La vérité de ce livre est dans le témoignage. Il appartenait au sociologue de tirer les fils du raisonnement et, au final, de retracer les principales formes ou perspectives des vacances populaires. Le lecteur reste un peu sur sa faim à cet égard. Mais il s'agit là d'une question d'expérience et de maturité sociologiques que Pierre Périer va, sans nul doute, acquérir. En attendant, espérons que des thèses comme la sienne, aussi étayées par du travail empirique, se multiplieront.

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Research paper thumbnail of Chantal Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Les jeunes et le travail 1950–2000, Puf, coll. « Sociologie d’aujourd’hui », Paris, 2001, 266 p

Sociologie du Travail, 2002

de la culture populaire c'est que l'universitaire britannique construit son texte à partir d'obse... more de la culture populaire c'est que l'universitaire britannique construit son texte à partir d'observations rétrospectives auxquelles on peut assimiler les autobiographies. Mais était-il nécessaire de reprendre, à de multiples reprises, les résultats instables de sondages d'opinion (contenant des questions du type « combien de fois dans l'année pensez-vous aux vacances ? ») ? Dans la même veine, la typologie du rapport au temps des vacances, centrale dans l'ouvrage et dont la méthode de construction n'est pas explicitée (classification hiérarchique ascendante ou analyse factorielle des correspondances ?) devait-elle attribuer aux types des noms ressemblant aux sociostyles de la Cofremca ou du CCA 2 … Des constructions figuratives construites à partir d'observations et d'entretiens (éventuellement recoupées par du traitement de données pour en renforcer la pertinence) auraient sans doute mieux rendu compte de la profondeur anthropologique et des paradoxes du phénomène étudié. La plus grande richesse du livre est d'ailleurs, très logiquement, dans les multiples restitutions de passages d'entretiens dont certains sont à haute densité de sens. Peut-être aurait-il fallu en mettre un peu moins en exergue, ou bien les décaler d'un texte souvent dense (voire touffu) au sein duquel les paroles à plus forte valeur symbolique se trouvent un peu trop noyées. La richesse du contenu se double d'un défaut relatif non pas d'analyse-l'auteur montre au contraire de grandes qualités de finesse d'interprétation et de conceptualisation-mais de condensation du sens dans les conclusions de parties ou dans la conclusion finale. La vérité de ce livre est dans le témoignage. Il appartenait au sociologue de tirer les fils du raisonnement et, au final, de retracer les principales formes ou perspectives des vacances populaires. Le lecteur reste un peu sur sa faim à cet égard. Mais il s'agit là d'une question d'expérience et de maturité sociologiques que Pierre Périer va, sans nul doute, acquérir. En attendant, espérons que des thèses comme la sienne, aussi étayées par du travail empirique, se multiplieront.