Hubert Lepaumier | INRAP, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (original) (raw)
Papers by Hubert Lepaumier
Le site du « Clos de l’Épinette » a été reconnu dans les années 1990 à l’occasion des campagnes d... more Le site du « Clos de l’Épinette » a été reconnu dans les années 1990 à l’occasion des campagnes de photographies aériennes conduites par Jean Desloges (SRA de Basse-Normandie) sur la Plaine de Caen. Depuis, le site a fait l’objet de plusieurs opérations de diagnostic et fouilles dans le cadre de l’archéologie préventive. En 2004, un projet de lotissement avait conduit L. Le Gaillard à réaliser un premier diagnostic. Situé directement sur les parcelles concernées par les vestiges repérés par J..
L’âge du Fer en Basse-Normandie. Gestes funéraires en Gaule au Second-Âge du Fer. Volumes I et II, 2011
Etudes Celtiques
La détermination par spectrométrie de fluorescence X du matériau constitutif de plaquettes ornant... more La détermination par spectrométrie de fluorescence X du matériau constitutif de plaquettes ornant divers artefacts luxueux trouvés en contexte de La Tène C (essen- tiellement de La Tène C1), et d’autres objets analogues sans contexte précis, révèle que ces plaquettes sont taillées dans du corail, et non dans de l’os ou de ivoire comme ce fut parfois avancé. Les objets étudiés dans cet article sont les éléments de harnachement de la tombe à char d’Orval dans la Manche, des fibules du type de Pleurs de Champagne, du Bassin parisien et du Centre-Ouest, ainsi que des plaquettes détachées de leur(s) sup- port(s) d’un enclos funéraire ou cultuel de Châteaubernard, en Charente. Ce constat d’une utilisation encore notable du corail pendant La Tène C va à l’encontre du pos- tulat communément admis d’un quasi-tarissement des importations de corail méditer- ranéen en Gaule à partir du milieu du iii e siècle avant J.-C.
L Archeologue Archeologie Nouvelle, 2009
Revue archéologique de l ouest, 2015
Initiées dès les années soixante-dix, les recherches archéologiques menées sur le plateau sud-est... more Initiées dès les années soixante-dix, les recherches archéologiques menées sur le plateau sud-est de l'agglomération caennaise n'ont cessé depuis de se développer. Pour la in de l'âge du Fer, treize sites enclos ont ainsi pu être étudiés. Cette densité permet de préciser les divers types d'occupations présentes. Si, dans un premier temps, les comparaisons envisagées ont essentiellement porté sur la structuration de ces sites, nous avons ici plus spéciiquement porté notre attention sur les mobiliers qui y ont été collectés. D'une certaine façon, l'instrumentum reconnu sur un site permet d'identiier certaines des activités qui s'y sont déroulées. Au-delà, l'ensemble de ce qui est souvent décrit comme « petit mobilier » apporte certaines précisions quant au statut supposé des occupants d'un site. Il s'agit donc ici de tenter de préciser certains aspects de l'organisation d'un micro terroir à la in de l'âge du Fer. Si l'outillage montre une économie largement tournée vers les productions agricoles, certaines activités artisanales (tissages, travail des métaux, etc.) sont également bien présentes sur ces enclos. D'autres mobiliers (clés, parures, armements, etc.) permettent d'envisager une communauté de paysans propriétaires, bénéiciant d'une certaine prospérité.
ADLFI. Archéologie de la France - Informations, 2016
Adlfi Archeologie De La France Informations Une Revue Gallia, Mar 1, 2009
Adlfi Archeologie De La France Informations Une Revue Gallia, Mar 1, 2007
Adlfi Archeologie De La France Informations Une Revue Gallia, Mar 1, 2007
ArchéoSciences / Journal of Archaeometry
ABSTRACT
ADLFI. Archéologie de la France - Informations, 2013
Revue archéologique de l'ouest, 2004
Mémoires de la Société …, 2003
Le phénomène des tombes à couloir a laissé un nombre conséquent de vestiges en Basse-Normandie. P... more Le phénomène des tombes à couloir a laissé un nombre conséquent de vestiges en Basse-Normandie. Plusieurs monuments relativement préservés ont été explorés dès la première moitié du XIXesiècle. La fouille par R. Caillaud et É. Lagnel du site de La Hoguette à ...
ADLFI. Archéologie de la France - Informations, Mar 1, 2009
Identifiés dès le diagnostic archéologique, les déchets métallurgiques du site des Pleines à Orva... more Identifiés dès le diagnostic archéologique, les déchets métallurgiques du site des Pleines à Orval (Manche) ont fait l'objet d'un protocole spécifique durant la fouille. La répartition spatiale, en particulier des battitures, montre la présence d'au moins un atelier associé à la première phase d'occupation du site (La Tène ancienne / La Tène moyenne). L'analyse métallographique des culots de forge permet de préciser les types d'activités pratiquées et la nature des productions. Nous proposons donc une étude de synthèse (archéologique et archéométrique) des principaux résultats sur ce site en regard du contexte régional. La présence de déchets polymétallurgiques (fer et alliage cuivreux) sur les occupations encloses du second Âge du fer n'est d'ailleurs pas rare. Le recensement des indices liés à ces activités montre que plus de 60% des établissements bas-normands, fouillés depuis 1991, devaient être dotés d'une forge. Ce taux illustre une pratique courante et largement répandue des travaux de post réduction sur ces habitats ruraux gaulois, et en fait une des activités artisanales les mieux représentées.
À la fin des années 1990, Olivier Buchsenschutz, associé à deux autres figures de la recherche su... more À la fin des années 1990, Olivier Buchsenschutz, associé à deux autres figures de la recherche sur les meu-les – François Boyer, puis Claudine Pommepuy – démontrait son intérêt pour " Les enjeux d'une recherche sur les meules rotatives dans le monde celtique " (1998) ; quelques années plus tard, il s'interrogeait : " Les conditions d'une interprétation fonctionnelle des moulins 'celtiques' rotatifs à mains sont-elles réunies ? " (2002). Dans ces deux contributions, la nécessité d'une approche de l'évolution des meules à une large échelle géographique, c'est-à-dire sur l'ensemble de la Gaule, était soulignée. Au-delà des études régionales, c'est en effet à cette échelle que peuvent naître les synthèses sur l'évolution et la place de ces outils dans les sociétés de l'âge du Fer. Dans la même logique, dix ans plus tard (en 2005), Olivier Buchsenschutz fédérait plusieurs chercheurs français afin de préparer une communication collective pour le colloque international sur les meulières de Grenoble 1. Cette communication visait à montrer l'intérêt d'un travail collectif sur le thème " Production et diffusion des meules du Néolithique à l'Antiquité " 2. La synergie créée pour ce colloque s'est poursuivie au-delà, et le petit groupe d'une dizaine de chercheurs s'est peu à peu étoffé pour atteindre, en 2011, une trentaine de participants au sein du Programme Collectif de Recherche " Évolution typologique et technique des meules du Néolithique à l'an mille sur le territoire français ". L'émulation créée par Olivier permet aujourd'hui de travailler sur une large partie du territoire français, tout en liant des contacts riches avec les chercheurs des pays limitrophes (Allemagne, Belgique, Espagne, Royaume-Uni, Suisse…). Un des sujets majeurs et récurrents dans la bibliographie sur les meules à l'âge du Fer demeure, bien entendu, le passage des meules va-et-vient aux meules rotatives. Si cette question est depuis longtemps discutée, le cadre chronologique fin de la diffusion de ce processus, de même que les conditions économiques et sociales de sa mise en oeuvre, n'ont jusque-là pas été clairement établies pour la Gaule. Les meules va-et-vient destinées à la mouture des céréales se développent avec le Néolithique. Malgré des variations régionales et chronologiques évidentes, ce type de meule actionnée en va-et-vient est utilisé de façon quasi exclusive jusqu'au iii e s. a.C. dans le nord de la Gaule. La meule rotative à main apparaîtrait vers le milieu du v e s. a.C. au nord-est de la péninsule Ibérique 3. Elle se diffuserait progressivement du sud vers le nord de la Gaule, entre le iv e et le début du ii e s. a.C. 4 Les dates d'apparition de la meule rotative seraient plus ou moins fluctuantes selon les régions, et seraient notamment fonction des modalités de diffusion de cette nouvelle technologie. Ces quelques études suggéraient le remplacement très rapide des meules va-et-vient par les premières meules rotatives qui, en décuplant les quantités de farine produites, libéraient de cette contrainte quotidienne une partie des acteurs économiques des sociétés de l'âge du Fer 5. Le fait d'avoir réuni un ensemble de chercheurs travaillant dans diverses régions permet, aujourd'hui, de proposer une première cartographie de ce phénomène à l'échelle de la France.
du Fer, Normandie, coquillage marin, moule, alimentation, commerce RÉSUMÉ : Le site de Cormelles-... more du Fer, Normandie, coquillage marin, moule, alimentation, commerce RÉSUMÉ : Le site de Cormelles-le-Royal est localisé en Plaine de Caen à 20 kilomètres du trait de côte actuellement (Basse-Normandie, France). Daté du Second Âge du Fer (4 ème -2 ème siècles av. J.-C.), ce site archéologique a été mis au jour lors de fouilles préventives. Il s'intègre dans un réseau dense de fermes observées dans la région à cette époque. Ces fermes, parfois éloignées du littoral de plus de 30 kilomètres, se caractérisent par la présence régulière de coquillages marins, parfois en grande quantité. L'étude archéomalacologique du site de Cormelles-le-Royal révèle une consommation quasiexclusive de moules (Mytilus edulis) et ceci en assez grande quantité (60 000 individus estimés dans une seule fosse). Ce coquillage vit en milieu rocheux parfois légèrement à moyennement envasé, environnement fréquent actuellement le long des côtes normandes. Les résultats métriques obtenus sur cette espèce montrent une sélection d'individus de moyennes et grandes tailles. La présence de nombreuses balanes (Balanus sp.) et autres petits coquillages laisse penser que les moules n'ont pas été nettoyées et préparées avant leur transfert sur le site. Les moules ont ainsi été collectées et transportées à l'intérieur des terres dans un but alimentaire. Un acheminement de cette denrée jusqu'au site a pu être réalisé par voie Royal ont collecté eux-mêmes les coquillages. Un commerce de la moule est aussi envisageable.
Le site du « Clos de l’Épinette » a été reconnu dans les années 1990 à l’occasion des campagnes d... more Le site du « Clos de l’Épinette » a été reconnu dans les années 1990 à l’occasion des campagnes de photographies aériennes conduites par Jean Desloges (SRA de Basse-Normandie) sur la Plaine de Caen. Depuis, le site a fait l’objet de plusieurs opérations de diagnostic et fouilles dans le cadre de l’archéologie préventive. En 2004, un projet de lotissement avait conduit L. Le Gaillard à réaliser un premier diagnostic. Situé directement sur les parcelles concernées par les vestiges repérés par J..
L’âge du Fer en Basse-Normandie. Gestes funéraires en Gaule au Second-Âge du Fer. Volumes I et II, 2011
Etudes Celtiques
La détermination par spectrométrie de fluorescence X du matériau constitutif de plaquettes ornant... more La détermination par spectrométrie de fluorescence X du matériau constitutif de plaquettes ornant divers artefacts luxueux trouvés en contexte de La Tène C (essen- tiellement de La Tène C1), et d’autres objets analogues sans contexte précis, révèle que ces plaquettes sont taillées dans du corail, et non dans de l’os ou de ivoire comme ce fut parfois avancé. Les objets étudiés dans cet article sont les éléments de harnachement de la tombe à char d’Orval dans la Manche, des fibules du type de Pleurs de Champagne, du Bassin parisien et du Centre-Ouest, ainsi que des plaquettes détachées de leur(s) sup- port(s) d’un enclos funéraire ou cultuel de Châteaubernard, en Charente. Ce constat d’une utilisation encore notable du corail pendant La Tène C va à l’encontre du pos- tulat communément admis d’un quasi-tarissement des importations de corail méditer- ranéen en Gaule à partir du milieu du iii e siècle avant J.-C.
L Archeologue Archeologie Nouvelle, 2009
Revue archéologique de l ouest, 2015
Initiées dès les années soixante-dix, les recherches archéologiques menées sur le plateau sud-est... more Initiées dès les années soixante-dix, les recherches archéologiques menées sur le plateau sud-est de l'agglomération caennaise n'ont cessé depuis de se développer. Pour la in de l'âge du Fer, treize sites enclos ont ainsi pu être étudiés. Cette densité permet de préciser les divers types d'occupations présentes. Si, dans un premier temps, les comparaisons envisagées ont essentiellement porté sur la structuration de ces sites, nous avons ici plus spéciiquement porté notre attention sur les mobiliers qui y ont été collectés. D'une certaine façon, l'instrumentum reconnu sur un site permet d'identiier certaines des activités qui s'y sont déroulées. Au-delà, l'ensemble de ce qui est souvent décrit comme « petit mobilier » apporte certaines précisions quant au statut supposé des occupants d'un site. Il s'agit donc ici de tenter de préciser certains aspects de l'organisation d'un micro terroir à la in de l'âge du Fer. Si l'outillage montre une économie largement tournée vers les productions agricoles, certaines activités artisanales (tissages, travail des métaux, etc.) sont également bien présentes sur ces enclos. D'autres mobiliers (clés, parures, armements, etc.) permettent d'envisager une communauté de paysans propriétaires, bénéiciant d'une certaine prospérité.
ADLFI. Archéologie de la France - Informations, 2016
Adlfi Archeologie De La France Informations Une Revue Gallia, Mar 1, 2009
Adlfi Archeologie De La France Informations Une Revue Gallia, Mar 1, 2007
Adlfi Archeologie De La France Informations Une Revue Gallia, Mar 1, 2007
ArchéoSciences / Journal of Archaeometry
ABSTRACT
ADLFI. Archéologie de la France - Informations, 2013
Revue archéologique de l'ouest, 2004
Mémoires de la Société …, 2003
Le phénomène des tombes à couloir a laissé un nombre conséquent de vestiges en Basse-Normandie. P... more Le phénomène des tombes à couloir a laissé un nombre conséquent de vestiges en Basse-Normandie. Plusieurs monuments relativement préservés ont été explorés dès la première moitié du XIXesiècle. La fouille par R. Caillaud et É. Lagnel du site de La Hoguette à ...
ADLFI. Archéologie de la France - Informations, Mar 1, 2009
Identifiés dès le diagnostic archéologique, les déchets métallurgiques du site des Pleines à Orva... more Identifiés dès le diagnostic archéologique, les déchets métallurgiques du site des Pleines à Orval (Manche) ont fait l'objet d'un protocole spécifique durant la fouille. La répartition spatiale, en particulier des battitures, montre la présence d'au moins un atelier associé à la première phase d'occupation du site (La Tène ancienne / La Tène moyenne). L'analyse métallographique des culots de forge permet de préciser les types d'activités pratiquées et la nature des productions. Nous proposons donc une étude de synthèse (archéologique et archéométrique) des principaux résultats sur ce site en regard du contexte régional. La présence de déchets polymétallurgiques (fer et alliage cuivreux) sur les occupations encloses du second Âge du fer n'est d'ailleurs pas rare. Le recensement des indices liés à ces activités montre que plus de 60% des établissements bas-normands, fouillés depuis 1991, devaient être dotés d'une forge. Ce taux illustre une pratique courante et largement répandue des travaux de post réduction sur ces habitats ruraux gaulois, et en fait une des activités artisanales les mieux représentées.
À la fin des années 1990, Olivier Buchsenschutz, associé à deux autres figures de la recherche su... more À la fin des années 1990, Olivier Buchsenschutz, associé à deux autres figures de la recherche sur les meu-les – François Boyer, puis Claudine Pommepuy – démontrait son intérêt pour " Les enjeux d'une recherche sur les meules rotatives dans le monde celtique " (1998) ; quelques années plus tard, il s'interrogeait : " Les conditions d'une interprétation fonctionnelle des moulins 'celtiques' rotatifs à mains sont-elles réunies ? " (2002). Dans ces deux contributions, la nécessité d'une approche de l'évolution des meules à une large échelle géographique, c'est-à-dire sur l'ensemble de la Gaule, était soulignée. Au-delà des études régionales, c'est en effet à cette échelle que peuvent naître les synthèses sur l'évolution et la place de ces outils dans les sociétés de l'âge du Fer. Dans la même logique, dix ans plus tard (en 2005), Olivier Buchsenschutz fédérait plusieurs chercheurs français afin de préparer une communication collective pour le colloque international sur les meulières de Grenoble 1. Cette communication visait à montrer l'intérêt d'un travail collectif sur le thème " Production et diffusion des meules du Néolithique à l'Antiquité " 2. La synergie créée pour ce colloque s'est poursuivie au-delà, et le petit groupe d'une dizaine de chercheurs s'est peu à peu étoffé pour atteindre, en 2011, une trentaine de participants au sein du Programme Collectif de Recherche " Évolution typologique et technique des meules du Néolithique à l'an mille sur le territoire français ". L'émulation créée par Olivier permet aujourd'hui de travailler sur une large partie du territoire français, tout en liant des contacts riches avec les chercheurs des pays limitrophes (Allemagne, Belgique, Espagne, Royaume-Uni, Suisse…). Un des sujets majeurs et récurrents dans la bibliographie sur les meules à l'âge du Fer demeure, bien entendu, le passage des meules va-et-vient aux meules rotatives. Si cette question est depuis longtemps discutée, le cadre chronologique fin de la diffusion de ce processus, de même que les conditions économiques et sociales de sa mise en oeuvre, n'ont jusque-là pas été clairement établies pour la Gaule. Les meules va-et-vient destinées à la mouture des céréales se développent avec le Néolithique. Malgré des variations régionales et chronologiques évidentes, ce type de meule actionnée en va-et-vient est utilisé de façon quasi exclusive jusqu'au iii e s. a.C. dans le nord de la Gaule. La meule rotative à main apparaîtrait vers le milieu du v e s. a.C. au nord-est de la péninsule Ibérique 3. Elle se diffuserait progressivement du sud vers le nord de la Gaule, entre le iv e et le début du ii e s. a.C. 4 Les dates d'apparition de la meule rotative seraient plus ou moins fluctuantes selon les régions, et seraient notamment fonction des modalités de diffusion de cette nouvelle technologie. Ces quelques études suggéraient le remplacement très rapide des meules va-et-vient par les premières meules rotatives qui, en décuplant les quantités de farine produites, libéraient de cette contrainte quotidienne une partie des acteurs économiques des sociétés de l'âge du Fer 5. Le fait d'avoir réuni un ensemble de chercheurs travaillant dans diverses régions permet, aujourd'hui, de proposer une première cartographie de ce phénomène à l'échelle de la France.
du Fer, Normandie, coquillage marin, moule, alimentation, commerce RÉSUMÉ : Le site de Cormelles-... more du Fer, Normandie, coquillage marin, moule, alimentation, commerce RÉSUMÉ : Le site de Cormelles-le-Royal est localisé en Plaine de Caen à 20 kilomètres du trait de côte actuellement (Basse-Normandie, France). Daté du Second Âge du Fer (4 ème -2 ème siècles av. J.-C.), ce site archéologique a été mis au jour lors de fouilles préventives. Il s'intègre dans un réseau dense de fermes observées dans la région à cette époque. Ces fermes, parfois éloignées du littoral de plus de 30 kilomètres, se caractérisent par la présence régulière de coquillages marins, parfois en grande quantité. L'étude archéomalacologique du site de Cormelles-le-Royal révèle une consommation quasiexclusive de moules (Mytilus edulis) et ceci en assez grande quantité (60 000 individus estimés dans une seule fosse). Ce coquillage vit en milieu rocheux parfois légèrement à moyennement envasé, environnement fréquent actuellement le long des côtes normandes. Les résultats métriques obtenus sur cette espèce montrent une sélection d'individus de moyennes et grandes tailles. La présence de nombreuses balanes (Balanus sp.) et autres petits coquillages laisse penser que les moules n'ont pas été nettoyées et préparées avant leur transfert sur le site. Les moules ont ainsi été collectées et transportées à l'intérieur des terres dans un but alimentaire. Un acheminement de cette denrée jusqu'au site a pu être réalisé par voie Royal ont collecté eux-mêmes les coquillages. Un commerce de la moule est aussi envisageable.