Anne-Sophie Donnarieix | Universität des Saarlandes (original) (raw)
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Ouvrages / Books by Anne-Sophie Donnarieix
Otro maldito homenaje … sollte eigentlich keine Festgabe heißen dürfen, die einen verdienten Roma... more Otro maldito homenaje … sollte eigentlich keine Festgabe heißen dürfen, die einen verdienten Romanisten aus Anlass seines bevorstehenden Ruhestands ehren will. Es sei denn, der Geehrte hat sich Zeit seines Forscherlebens und Professorendaseins als erklärter Festschriftenskeptiker zu erkennen gegeben. Da bot es sich dann an, diese etwas andere, vielleicht sogar subversive Festschrift mit dem abgewandelten Titel eines spanischen Romans zu überschreiben, den Jochen Mecke nur allzu gerne zitiert. Inhaltlich folgen die Beiträge dieser Ehrung selbstverständlich den Spuren des Geehrten und handeln über die Themenbereiche, die ihn über Jahrzehnte hinweg in besonderer Weise beschäftigt haben: Zeit, Raum und Medien. Sie tut es jedoch würzig kurz und, was ihre eigenen Formen und Gattungen angeht, in jeglicher Weise kreativ. Befreit von den Fesseln der unbedingten, aber eben manchmal doch etwas langweiligen Wissenschaftlichkeit, bieten sie eine vergnügliche Mischung aus fast Ernstem und hintergründig Unernstem, in der auch Persönliches und zweckfrei Literarisches einen Platz haben dürfen.
Mit Beiträgen von:
Manfred Tietz, Chloé Chaudet & Jean-Marc Moura, Anne-Sophie Donnarieix, Fanny Platelle, Susanne Greilich, Johannes Klein, Dagmar Schmelzer, Hubert Pöppel, Isabel García Adánez, Achim Geisenhanslüke, Jean-Pierre Dubost, Bernhard J. Dotzler, Kai Nonnenmacher, Marina Ortrud M. Hertrampf, Jonas Hock, Anne-Sophie Gomez, Anne Brüske, Johannes Kabatek, Wolfram Nitsch, Christian von Tschilschke, Bernhard Teuber, Ralf Junkerjürgen, Ulrich Winter, Paul Vickers, Elisabeth Bauer, Nicole Brandstetter, Teresa Hiergeist, Sylviane Coyault, Walter Koschmal, Minerva Peinador, Magdalena Silvia Mancas, Wolfgang Asholt
Entre imitation et contrefaçon, supercherie et mystification, les circuits de la fiction contempo... more Entre imitation et contrefaçon, supercherie et mystification, les circuits de la fiction contemporaine conduisent lectrices et lecteurs sur des sentiers semés d’embûches et développent des régimes fondés sur le simulacre, l’inauthentique, l’erroné. Virtuose réfutation du Nouveau Monde chez Pierre Senges, faux-roman d’Éric Chevillard, célèbre faux tableau révolutionnaire de Pierre Michon, hétéronymes d’Antoine Volodine et avatars auctoriaux de Jean-Benoît Puech, simulacres socio-culturels chez Fanny Taillandier, récits décalés du passé chez Yannik Haenel, identités virtuelles de Camille Laurens et Sandra Lucbert, mises en scène d’(auto-)aliénation sociale chez Marie NDiaye et Karine Tuil : les exemples ne manquent guère. Par-delà la singularité de chaque texte, le faux
séduit par sa puissance à la fois facétieuse et fallacieuse, ludique et inquiétante. Les contributions réunies dans ce volume ambitionnent d’explorer cet imaginaire du faux à l’oeuvre dans le roman contemporain, et de mieux comprendre ses spécificités en regard de l’histoire littéraire, depuis les trompe-l’oeil baroques et jusqu’aux esthétiques modernes de l’authenticité.
Édité par Anne-Sophie Donnarieix, Morgane Kieffer, Jochen Mecke, Dominique Viart La question du ... more Édité par Anne-Sophie Donnarieix, Morgane Kieffer, Jochen Mecke, Dominique Viart
La question du romanesque dans la production contemporaine se déplie en trois aspects : esthétique, historique, réflexif. Définir une poétique du romanesque à partir des pratiques récentes permet de mieux interroger les périodisations par lesquelles nous avons pris l'habitude de saisir le contemporain pour envisager à nouveaux frais le discours de la critique contemporanéiste.
Après avoir montré sur le plan théorique que le romanesque contemporain s'articule sur une tension entre le caractère figé du répertoire depuis le XVIIe siècle et ses héritages récents, les contributions proposent des études de textes singuliers. On interroge ensuite la manière dont le romanesque prend en charge l’actualité, tantôt pour reconstituer du sens, tantôt pour saper celui-ci : il devient alors un lieu de représentation critique des discours du monde. Enfin, c’est dans les écritures non-fictives et jusqu’en dehors de la sphère littéraire que l’ouvrage propose de traquer les éclats romanesques.
Édition Première édition
Éditeur Presses Universitaires du Septentrion
Support Livre broché
Nb de pages 274 p.
ISBN-102757437658
ISBN-13 978-2-7574-3765-0
GTIN13 (EAN13) 9782757437650
Presses Universitaires du Septentrion. Collection "Perspectives" Résumé: Le roman contemporain ... more Presses Universitaires du Septentrion. Collection "Perspectives"
Résumé:
Le roman contemporain trahit une fascination troublante pour l’irrationnel. Délaissant volontiers les rivages trop éclatants de la raison, il convoque des figures magiques souvent anachroniques (spectres, chamanes, sorcières) pour sonder les méandres d’une psyché collective dont les peurs et les impensés résistent aux voies de l’entendement.
Il ne s’agit pas pour autant de renouer avec d’anciens régimes explicatifs, magiques ou religieux : face à un monde « désenchanté » (Weber), le surnaturel infiltre des dispositifs esthétiques qui oscillent entre la tentation ambiguë d’une reconstruction du sens et le deuil, nostalgique ou désabusé, d’une transcendance dont les romans attestent la perte.
Première étude panoramique consacrée à ce phénomène, cet ouvrage propose une analyse morphologique et fonctionnelle du surnaturel dans la littérature contemporaine en parcourant notamment les univers fictionnels d’Antoine Volodine, Sylvie Germain, Alain Fleischer, Marie NDiaye et Christian Garcin.
À l’heure où la page des commémorations sur la Grande Guerre a été tournée, ce volume revient sur... more À l’heure où la page des commémorations sur la Grande Guerre a été tournée, ce volume revient sur les évolutions de la production littéraire sur la Grande Guerre jusqu’à nos jours. La perspective se veut large, attentive au roman comme à la poésie, aux lettres, aux nouvelles, aux journaux.
Le roman a considérablement renouvelé son rapport aux espaces lointains au cours des dernières dé... more Le roman a considérablement renouvelé son rapport aux espaces lointains au cours des dernières décennies. Du Proche-Orient au Far West ou aux déserts sahariens, les auteurs parcourent le monde à grandes enjambées mais informent un rapport souvent désabusé et volontiers critique face à des lieux uniformisés ou marginalisés par la mondialisation. À rebours de l'exotisme classique et de la littérature de voyage traditionnelle, ils récusent un rapport exalté aux espaces parcourus et explorent de nouvelles voies de décentrement et d'itinérance tout en renégociant les modalités esthétiques d'un désir d'altérité toujours vif. Les contributions réunies ici rassemblent des chercheurs internationaux et sondent ces nouvelles cartographies néo-exotiques, contre-exotiques, post-exotiques-à l'oeuvre dans le roman français et francophone.
Colloques / Congrès by Anne-Sophie Donnarieix
Romanistenkongress, Universität Leipzig, "Präsenz und Virtualität" (24.-27. September 2023) Sekti... more Romanistenkongress, Universität Leipzig, "Präsenz und Virtualität" (24.-27. September 2023)
Sektionsleitung: Anne-Sophie Donnarieix, Greta Lansen, Julia Görtz
Der Begriff der Virtualität beinhaltet die Philosophie des Möglichen. Sie ist ein „Noch nicht“- oder „Als ob“-Modus und die große Vielfalt, wenn nicht gar Beliebigkeit, möglicher Verwendungsweisen führt nicht selten zu Verwirrung (Kasprowicz/Rieger, 2020). Während sich in der zeitgenössischen Literaturtheorie eine medientechnologische Fixierung auf Virtualität feststellen lässt, belegen begriffsgeschichtliche und historische Befunde, dass der Terminus Virtualität schon seit dem späten 19. Jahrhundert als Bezeichnung von diversen Phänomenen und Sachverhalten gebraucht wurde. Hier ist nicht die Rechenmaschine der Bezugspunkt, sondern eine menschliche Größe: jene der Phantasie. Beide Bedeutungsebenen von Virtualität sollen in der Sektionsarbeit beleuchtet werden.
Ausgangspunkt der Überlegungen ist die Dezentrierung bzw. Zersplitterung, Verdoppelung, Verwandlung oder Verschiebung, die ein Subjekt erfahren kann oder erfahren muss, wenn es in virtuelle Welten eintaucht – seien sie technisch realisiert oder potentialisierte Wirklichkeitsräume. Bereits in der Fiktion des 19. und 20. Jahrhunderts wird die Erfahrung einer virtuellen Dezentrierung des Subjekts anthropologisch-philosophisch erkundet und literarisch ausgestaltet, von Mary Shelleys Frankenstein; or, The Modern Prometheus (1818), Théophile Gautiers Avatar (1857), Charles Baudelaires Les paradis artificiels (1860), Benito Pérez Galdós’ La sombra (1870/1871) bis zu Luigi Pirandellos Il fu Mattia Pascal (1904) und Italo Calvinos Il visconte dimezzato (1951). Mit Einzug der sich rasant entwickelnden Technologien der virtual reality wird die Dezentrierung des Subjekts in den letzten Jahrzehnten dabei nicht nur in interaktiven Immersions-Medien erfahrbar gemacht, sondern weiterhin auch in der Literatur ausgehandelt. Camille Laurens Celle que vous croyez (2016), Samanta Schweblins Kentukis (2018) oder Karoline Georges De Synthèse (2017) zeugen von einer Erweiterung und Verschiebung des klassischen Subjektbegriffs als hypokeimenon (dem Zugrundeliegenden) und subiectum (dem Unterworfenen), da Subjektivität im Rahmen der technisch-realisierbaren Virtualität zunehmend unabhängig vom organischen Körper neu gedacht werden kann.
Die subjektbezogenen Möglichkeitsräume der Virtualität fordern hier weniger die menschliche Vorstellungskraft an sich heraus als vielmehr die noch immer bewährte kartesianische Ausgangsdifferenz zwischen einem singulären Körper und einer Seele, die das Individuum definiert. Die diesem Terminus zugrundeliegende Bedeutung (individuus ‘untrennbar’) versinnbildlicht die Konzeption einer einzelnen, für sich existierenden Person als Einheit, die über eine Seele mit Sitz in einem Körper verfügt. Ist diese Einheit nicht gegeben, oszilliert das Subjekt zwischen Identitätsspaltung, Jenseits-Erfahrung oder aber seelisch- körperlicher Unvollständigkeit.
Der Körper ist im Zuge der Säkularisierung der Moderne zu dem wohl wichtigsten Faktor der Individuation geworden, nicht nur mit der Anerkennung der Einzigartigkeit des Gesichts, sondern weiter gefasst, indem der Körper zur objektiven Umgrenzung der Souveränität des Egos gemacht wurde (Le Breton 2000). In dieser Sektion sollen vor allem Subjektformen erforscht werden, welche durch virtuelle Paradigmen gestört, dezentriert, vervielfacht oder zersplittert werden. Die Dezentrierung ist aus diesem Grund nach dem Konzept einer „déterritorialisation“ (Deleuze/Guattari, 1975) zu verstehen: Mit ihr geschieht eine nicht vollendete, subjektbezogene Verwandlung, die Signifikate und Signifikanten immer wieder verschiebt und umformt, sodass sich Identität (im biologischen, literarischen oder soziopolitischen Sinne) als ein stets werdendes, neu zu deutendes Konstrukt entfaltet.
Auch die heutige Herausbildung simulierter Identitäten bildet einen der Kernpunkte der Sektionsarbeit. Was passiert, wenn die virtuellen Welten in den Alltag eintreten und über Bildschirme, soziale Netzwerke und fingierte Wirklichkeitsräume gänzlich neue Identitätskonfigurationen herbeiführen? Welche ästhetischen Formen werden erprobt, um diese virtuellen Selbstinszenierungen zu erzählen und die damit einhergehende Dezentrierung des Subjekts auch literarisch zu entfalten? Im Gegensatz zu den Ovid’schen Verwandlungen, bei denen die körperliche Metamorphose nicht notwendig eine geistige oder seelische Identitätsstörung voraussetzt, stellt das Zeitalter der „Hyperrealität“ (Baudrillard) die Frage der Untrennbarkeit des Individuums vor gänzlich neue Herausforderungen. In diesem Rahmen können beispielsweise die Inszenierungen digitaler Avatare und virtueller „Faux-self“ (Winnicott) erforscht werden, wie etwa bei den Romanen von Sandra Lucbert (La toile), Gabriel Naëj (Ce matin, maman a été téléchargée), Alessandra C (Skill) oder Ernest Cline (Ready Player One). Es kann darüber hinaus untersucht werden, inwiefern Autor:innen auf bekannte, traditionsreiche Motive zurückgreifen (Doppelgänger, Geister, Golem, Cyborgs), um neuartige Ontologien zu problematisieren, welche sich außerhalb vertrauter Vorstellungsmuster offenbar schwer ausdrücken lassen.
Es soll außerdem auf die literarische Darstellung posthumanischer Subjektivitäten eingegangen werden. Wenngleich der Begriff im Zuge neuer Technologien und wissenschaftlicher Fortschritte der letzten Jahrzehnte eine starke Expansion in den westlichen Kulturen erfährt (Maftei 2021), reichen seine Wurzeln jedoch mindestens bis zu den Automaten, Klonen oder golemartigen Kreaturen der europäischen Romantik, die bereits damals die Grenzen des menschlichen Körpers und Geistes in Frage stellten. Die Beispiele reichen von Villiers de L’Isle-Adam und E.T.A. Hoffmann bis zu den Gegenwartsromanen, -erzählungen und -dramen von Leonardo da Jandra (Distopía), Carmen Boullosa (La novela perfecta), Juan Mayorga (El Golem), Lina Meruane (Póstuma), Laura Pugno (Sirene), Niccolò Ammaniti (Ferro), Tiziano Scarpa (Acqua) oder Marie Darrieussecq (Notre vie dans les forêts), Michel Houellebecq (La possibilité d’une île) und Pierre Ducrozet (L’invention des corps). Dabei können die Inszenierungen verwandelter, geänderter oder gebesserter Körper untersucht, der intertextuelle Rückgriff auf mythische oder prometheische Subjektstrukturen hinterfragt, und schließlich die politischen und ästhetischen Implikationen eines transhumanischen Gedankenguts analysiert werden, welches weniger die Verbesserung isolierter Körper als eine kollektive, technologische Transformation der Menschheit heraufbeschwört (Hunyadi 2018). Welche Möglichkeiten der Subjektbildung ergeben sich daraus? Können im Zuge dieses virtuellen enhancement neue Ontologien festgestellt werden?
Die Sektion fokussiert derartige literarische Subjektverschiebungen sowohl im Rahmen einer rein imaginierten Virtualität als auch im Rahmen der technisch-bedingten virtual reality und umfasst dabei primär die literarische Produktion vom 19. bis zum 21. Jahrhundert. Aufgrund der ausgewählten Themenbereiche sind außerdem Beiträge zur intermedialen Aushandlung virtueller Subjektivität willkommen.
Bibliographie
Baudrillard, Jean: Simulacres et simulation. Paris: Galilée 1981.
Binczek, Natalie/Schäfer, Armin: „Virtualität der Literatur: eine Sondierung“, in: Rieger, Stefan/Schäfer, Armin/Tuschling, Anna (Hrsg.): Virtuelle Lebenswelten. Körper – Räume – Affekte, Berlin/Boston: De Gruyter 2020, S. 87–102.
Deleuze, Gilles / Guattari, Félix: Kafka. Pour une littérature mineure, Paris: Minuit, 1975.
Donnarieix, Anne-Sophie: Puissances de l’ombre. Le surnaturel du roman contemporain. Villeneuve d’Ascq: Presses Universitaires du Septentrion, 2022.
Hunyadi, Mark: Le temps du posthumanisme. Un diagnostic d’époque, Paris: Les belles lettres, 2018.
Kasprowicz, Dawid/Rieger, Stefan: „Einleitung: eine neue Standortbestimmung“, in: Kasprowicz, Dawid/Rieger, Stefan (Hrsg.): Handbuch Virtualität. Wiesbaden: Springer 2020, S. 2–22.
Le Breton, David: Anthropologie du corps et modernité. Paris: PUF 2000.
López-Pesilla, Teresa: Patologías de la realidad virtual. Cibercultura y ciencia-ficción. Madrid: Fondo de Cultura Económica, 2015.
Maftei, Mara Magda (Hrsg.): Transhumanisme et fictions posthumanistes, in: Revue des Sciences Humaines, 341, Januar-März 2021.
Stierle, Karlheinz: „Fiktion“, in: Barck, Karlheinz/Fontius, Martin/Wolfzettel, Friedrich/Steinwachs, Burkhart (Hrsg.): Ästhetische Grundbegriffe. Historisches Wörterbuch in sieben Bänden. Band 2, Stuttgart/Weimar: Metzler 2002, S. 380–428.
Winnicott, Donald: „Distorsion du moi en fonction du vrai et du faux ‘self’“, in: Processus de maturation chez l’enfant: développement affectif et environnement, aus dem Englischen übersetzt von Jeannine Kalmanovitch. Paris: Payot 1983, S. 115-131.
À partir de la notion de « configuration narrative » proposée par Paul Ricoeur (1983-1985), nous ... more À partir de la notion de « configuration narrative » proposée par Paul Ricoeur (1983-1985), nous souhaitons explorer durant le colloque tout particulièrement les « défigurations » du temps à l’œuvre dans l’imaginaire romanesque contemporain. Car si le roman postmoderne s’émancipe des expérimentations formalistes, ses temporalités n’en apparaissent pas moins altérées, déformées, fragmentées ou mouvantes – multipliant les strates, jouant d’incohérences, proposant aussi de nouvelles durées simultanées, indécises ou spectrales. La perspective d’une défiguration du temps nous semble donc prometteuse pour une investigation sur les dimensions temporelles de la littérature contemporaine.
Colloque en ligne organisé par Jochen Mecke et Anne-Sophie Donnarieix à l'Université de Regensbur... more Colloque en ligne organisé par Jochen Mecke et Anne-Sophie Donnarieix à l'Université de Regensburg du 24 au 26 juin 2021.
2eme édition des Rencontres Allemandes de la Littérature Contemporaine.
Lien de connexion : https://go.ur.de/zoom-litteratures-du-faux
Colloque organisé dans le cadre des "Rencontres franco-allemandes de la littérature contemporaine... more Colloque organisé dans le cadre des "Rencontres franco-allemandes de la littérature contemporaine". Universität Regensburg, 24-26 octobre 2019.
Ce colloque international réunira jeunes chercheur.es et chercheur.es confirmé.es autour d’une no... more Ce colloque international réunira jeunes chercheur.es et chercheur.es confirmé.es autour d’une notion si vaste qu’il est souvent jugé prudent d’éviter de l’affronter : le romanesque. Il s’agira d’abord de proposer une lecture des pratiques romanesques contemporaines en se défaisant des étiquettes et groupements institués dans la première décennie du « contemporain », pour évaluer ce champ selon une dimension diachronique (peut-on proposer une périodisation des écritures romanesques depuis le seuil accepté des années 1980 ?) et une dimension synchronique (quelles lignes de force peut-on tracer parmi un corpus vaste et hétérogène, sans se satisfaire des effets de famille toujours labiles ?). Entrée libre et ouverte à tou.tes, venez nombreux.ses !
Articles / Papers by Anne-Sophie Donnarieix
In: Dagmar Schmelzer, Ralf Junkerjürgen, Jochen Mecke, Hubert Pöppel (Hg.), Wegmarken der spanisc... more In: Dagmar Schmelzer, Ralf Junkerjürgen, Jochen Mecke, Hubert Pöppel (Hg.), Wegmarken der spanischen Literatur des 21. Jahrhunderts. Berlin, Erich Schmidt Verlag, 2022, S. 143-152.
Online abrufbar: https://link.springer.com/chapter/10.37307/b.978-3-503-20995-8.15
In: Sarah Burnautzki, Daniela Kuschel, Cornelia Ruhe (Hg.), Au-delà de la littérature fantastique... more In: Sarah Burnautzki, Daniela Kuschel, Cornelia Ruhe (Hg.), Au-delà de la littérature fantastique et du réalisme magique / Más allá de la literatura fantástica y del realismo mágico. Berlin: Lang, 2022, S. 207-220.
Résumé: L’évocation du surnaturel est-elle vraiment constitutive de l’effet fantastique ? Ne peut-on aussi envisager une forme de fantastique plus retorse, où les vacillements du réel ne prendraient pas tant corps dans l’intrigue diégétique que dans les modalités du discours ? L’article explore cette hypothèse et examine les formes particulières de ce que l’on se propose d’appeler “un fantastique de l’infra” à partir d’un corpus contemporain (Emmanuel Carrère, Marie NDiaye, Éric Pessan, Colombe Boncenne). Face à un régime qui se développe sur le mode d’une amplification hyperbolique générée le plus souvent par la présence suggérée du surnaturel, on retrouve dans ces récits une forme de fantastique plus évidée, dont les manifestations se développent de manière anecdotique ou marginale, déplaçant volontiers la source de l’étrange à travers plusieurs procédés de décentrement (dispersion, extension, radicalisation) qui vont jusqu’à faire des structures langagières le vecteur principal du fantastique.
Actes du Romanistentag 2019 an l'Université de Kassel, section dirigée par Cornelia Ruhe, Sarah Burnautzki et Daniela Kuschel "Jenseits von fantastischer Literatur und magischem Realismus", 30.09 - 02.10.2019
In: Hispanorama, n° 180, mayo 2023, p. 38-42.
In: Teresa Hiergeist und Christina Wieder (Hg.), Brüchige Ehen. Alternative Konzeptualisierungen ... more In: Teresa Hiergeist und Christina Wieder (Hg.), Brüchige Ehen. Alternative Konzeptualisierungen partnerschaftlicher Sozialität in der Romania um 1900. Bielefeld: transcript, 2023, S. 65-84.
Die Ehe stellt in vielerlei Hinsicht ein Kernstück der bürgerlichen Gesellschaft im Europa des 19. Jahrhunderts dar. Sie beruht auf einer klar definierten Sozialität, die eine relativ feste Rollenverteilung von Ehemann und Ehefrau vorsieht: der Mann auf der Seite des Öffentlichen, der Politik und der Arbeitswelt, die Frau auf der Seite des Privaten, der Kindererziehung und der häuslichen Tätigkeit. Der sexuelle Bereich unterliegt ebenfalls einer gesellschaftlichen Normierung, an die Foucault in seiner "Histoire de la sexualité" mit Nachdruck erinnert: Da die bürgerlich und kapitalistisch geprägte Institution der Ehe auf einer restriktiven und heteronormativen Sexualität beruhe, zielen die ehelichen Beziehungen auf eine vor allem funktionale Dimension hin, nämlich die der Reproduktion. Doch am Rande toleriere und fördere die Gesellschaft die Entwicklung sexueller Räume außerhalb der Ehe, wodurch dieser in gewisser Weise von der moralisch kontroversen Frage der Sexualität befreit, ja gereinigt werde. Und wenngleich der ‚Liebesmarkt‘ seit jeher die Entwicklung menschlicher Gesellschaften begleitet, so erfährt er im 19. Jahrhundert einen deutlichen Aufschwung, der zum Teil auf die demografische und wirtschaftliche Expansion der großen Industriestädte zurückzuführen ist, zum Teil aber auch auf die sogenannte Reglementierungspolitik, die das Prostitutionssystem legalisiert und zu regulieren versucht .
In der Darstellung der Prostituierten im 19. Jahrhundert kristallisieren sich wirtschaftliche, kulturelle und politische Spannungen heraus. Die Prostituierte wird dabei aber auch zur symbolischen Figur: Sie verkörpert eine Gesellschaft, in der man sich verkauft und vermarktet , in der Menschen zu benutzbaren Waren werden; sie versinnbildlicht eine geduldete Alternative zur Institution Ehe, die sie damit zugleich festigt und desavouiert. Zwischen moralischer Verurteilung und sozialer Akzeptanz, als Figur der Unterwerfung oder als Figur der Subversion wird der Prostituierten im literarischen Feld eine neue Sichtbarkeit gegeben. Sie wird zur Galionsfigur einer urbanen Krankheit der Metropolen stilisiert, anhand derer die Romanautoren auch nicht zuletzt die Entwicklung der weiblichen Sozialität hinterfragen. Im Weiteren soll diese paradoxe Sozialität der Prostitution und deren ambivalentes Verhältnis zur bürgerlichen Ehe im literarischen Spiegel der Epoche untersucht werden. Hierzu werden zwei Werke aus Spanien und Frankreich gegenübergestellt, die sich durch ihre zeitliche und ästhetische Nähe besonders gut vergleichen lassen: Nana von Émile Zola (1880) und La desheredada von Benito Pérez Galdós (1881).
In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, ... more In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, p. 7-15.
In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, ... more In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, p. 261-268.
Fixxion, n°22. "Figures du mensonge et de la mauvaise foi dans le roman contemporain". Coordonné ... more Fixxion, n°22. "Figures du mensonge et de la mauvaise foi dans le roman contemporain". Coordonné par Maxime Decout et Jochen Mecke (pp. 94-103).
Résumé: Le récit de soi ne compte pas généralement parmi les genres littéraires dans lesquels l’instance narrative a pour habitude de mentir, et l’idée de duplicité narrative semble de prime abord mal s’accommoder d’un pacte de lecture qui présuppose une exigence de sincérité. L’autofiction elle-même n’y déroge guère : la fiction, pour inventive qu’elle soit, n’équivaut pas au mensonge. Qu’en est-il en revanche lorsque la narration prend un malin plaisir à mener son lecteur en bateau et que la manipulation devient le parangon d’une esthétique introspective de nature déceptive, fondée sur la dissimulation ou sur le brouillage des pistes de lecture ? L’article se propose de détailler ces pratiques à travers l’analyse d’Autoportrait en vert de Marie NDiaye (2005) et de Celle que vous croyez de Camille Laurens (2016). Il s’agira, d’une part, de revenir sur la singularité de ces textes par rapport aux pratiques autofictionnelles en insistant sur les procédés de tromperie narrative à l’œuvre chez les deux romancières (dispersions énonciatives teintées de fantastique chez l’une ; démultiplications métaleptiques et cryptage virtuel chez l’autre). D’autre part, il nous faudra sonder les enjeux de ces écritures : car si les mises en scène contemporaines de la mauvaise foi tendent à s’inscrire dans une pratique littéraire volontiers ludique, Marie NDiaye et Camille Laurens livrent un discours plus sourdement critique qui questionne les modalités de la représentation féminine dans une société normative, et invite à lire la duplicité comme paradigme de résistance face à des conventions (littéraires, sociales, genrées) que les textes s’appliquent à enfreindre par l’usage de voix fallacieuses.
In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, ... more In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, p. 203-217
Résumé: Si les filiations intertextuelles et la réécriture jouent un rôle prépondérant dans une esthétique postmoderne conçue volontiers comme citationnelle, elles sont aussi prétextes à des travestissements textuels qui irriguent bon nombre de fictions contemporaines. On cherchera dans cet article à mettre en lien réécriture et contrefaçon, dès lors que l’hypotexte choisi est savamment contrefait, déplacé, voire inventé de toutes pièces. Trois modalités seront illustrées par l’étude de textes choisis : la fausse traduction chez Pierre Senges (La Réfutation majeure, Verticales, 2004), les simulacres génériques chez Julia Deck (Sigma, Minuit, 2017) et le régime paradoxal du pastiche chez Gabrielle Wittkop (Usages de faux, Verticales, 2018).
In: Riccardo Barontini, Sara Buekens et Pierre Schoentjes (dir.), L'horizon écologique des fictio... more In: Riccardo Barontini, Sara Buekens et Pierre Schoentjes (dir.), L'horizon écologique des fictions contemporaines, Genève, Droz, 2022.
Résumé: Si les paysages accaparent autant l’espace littéraire dans les deux derniers romans d’Élisabeth Filhol et d’Hélène Gaudy, c’est aussi, paradoxalement, parce qu’ils en sont absents. Au contraire des fictions globales qui parcourent le monde à grandes enjambées, des littératures du terroir qui redécouvrent les campagnes locales ou d’un certain militantisme écologique littéraire , la relation à l’espace naturel se dit chez les deux romancières d’une manière indirecte. Dans Doggerland (2019), Élisabeth Filhol esquisse les contours d’un continent disparu, Atlantide enfouie sous les décombres des millénaires, invisible et obsédante ; dans Un monde sans rivage (2019), Hélène Gaudy retrace minutieusement l’histoire d’une expédition polaire dans le Grand Nord : à partir de photographies retrouvées, l’autrice enquête et explore les contours d’un continent de glace, mouvant, précaire et difficilement accessible.
On connait depuis longtemps le pouvoir d’attraction qu’exercent les espaces du vide sur l’imaginaire occidental – ces déserts de sable, steppes infinies ou zones polaires qui excitent la rêverie des voyageurs et affûtent la plume des écrivains . Or derrière les séductions exotiques de ces territoires de l’extrême, la représentation spatiale suscite chez les deux autrices, par des voies obliques, une réflexion écologique qui lie la prégnance du vide à une conscience accrue de l’environnement naturel, et plus précisément de sa perte. Elle s’inscrit à cet égard dans un courant écopoétique de la littérature contemporaine dont Alain Romestaing, Pierre Schoentjes et Anne Simon rappellent qu’il marque un tournant dans la manière dont le roman rend compte, en ce début de XXIe siècle, de la transformation des paysages, de l’épuisement des ressources naturelles, de la disparition des espèces . À travers la lecture de ces deux romans, je souhaiterais développer une réflexion sur la notion d’« espace absent » en interrogeant la fascination singulière de ces textes pour des lieux vides, invisibles ou disparus qui forment un manque originel autour duquel l’écriture gravite, comme s’il s’agissait d’y chercher des zones de refuge hors des voies inquiétantes de l’anthropocène.
Otro maldito homenaje … sollte eigentlich keine Festgabe heißen dürfen, die einen verdienten Roma... more Otro maldito homenaje … sollte eigentlich keine Festgabe heißen dürfen, die einen verdienten Romanisten aus Anlass seines bevorstehenden Ruhestands ehren will. Es sei denn, der Geehrte hat sich Zeit seines Forscherlebens und Professorendaseins als erklärter Festschriftenskeptiker zu erkennen gegeben. Da bot es sich dann an, diese etwas andere, vielleicht sogar subversive Festschrift mit dem abgewandelten Titel eines spanischen Romans zu überschreiben, den Jochen Mecke nur allzu gerne zitiert. Inhaltlich folgen die Beiträge dieser Ehrung selbstverständlich den Spuren des Geehrten und handeln über die Themenbereiche, die ihn über Jahrzehnte hinweg in besonderer Weise beschäftigt haben: Zeit, Raum und Medien. Sie tut es jedoch würzig kurz und, was ihre eigenen Formen und Gattungen angeht, in jeglicher Weise kreativ. Befreit von den Fesseln der unbedingten, aber eben manchmal doch etwas langweiligen Wissenschaftlichkeit, bieten sie eine vergnügliche Mischung aus fast Ernstem und hintergründig Unernstem, in der auch Persönliches und zweckfrei Literarisches einen Platz haben dürfen.
Mit Beiträgen von:
Manfred Tietz, Chloé Chaudet & Jean-Marc Moura, Anne-Sophie Donnarieix, Fanny Platelle, Susanne Greilich, Johannes Klein, Dagmar Schmelzer, Hubert Pöppel, Isabel García Adánez, Achim Geisenhanslüke, Jean-Pierre Dubost, Bernhard J. Dotzler, Kai Nonnenmacher, Marina Ortrud M. Hertrampf, Jonas Hock, Anne-Sophie Gomez, Anne Brüske, Johannes Kabatek, Wolfram Nitsch, Christian von Tschilschke, Bernhard Teuber, Ralf Junkerjürgen, Ulrich Winter, Paul Vickers, Elisabeth Bauer, Nicole Brandstetter, Teresa Hiergeist, Sylviane Coyault, Walter Koschmal, Minerva Peinador, Magdalena Silvia Mancas, Wolfgang Asholt
Entre imitation et contrefaçon, supercherie et mystification, les circuits de la fiction contempo... more Entre imitation et contrefaçon, supercherie et mystification, les circuits de la fiction contemporaine conduisent lectrices et lecteurs sur des sentiers semés d’embûches et développent des régimes fondés sur le simulacre, l’inauthentique, l’erroné. Virtuose réfutation du Nouveau Monde chez Pierre Senges, faux-roman d’Éric Chevillard, célèbre faux tableau révolutionnaire de Pierre Michon, hétéronymes d’Antoine Volodine et avatars auctoriaux de Jean-Benoît Puech, simulacres socio-culturels chez Fanny Taillandier, récits décalés du passé chez Yannik Haenel, identités virtuelles de Camille Laurens et Sandra Lucbert, mises en scène d’(auto-)aliénation sociale chez Marie NDiaye et Karine Tuil : les exemples ne manquent guère. Par-delà la singularité de chaque texte, le faux
séduit par sa puissance à la fois facétieuse et fallacieuse, ludique et inquiétante. Les contributions réunies dans ce volume ambitionnent d’explorer cet imaginaire du faux à l’oeuvre dans le roman contemporain, et de mieux comprendre ses spécificités en regard de l’histoire littéraire, depuis les trompe-l’oeil baroques et jusqu’aux esthétiques modernes de l’authenticité.
Édité par Anne-Sophie Donnarieix, Morgane Kieffer, Jochen Mecke, Dominique Viart La question du ... more Édité par Anne-Sophie Donnarieix, Morgane Kieffer, Jochen Mecke, Dominique Viart
La question du romanesque dans la production contemporaine se déplie en trois aspects : esthétique, historique, réflexif. Définir une poétique du romanesque à partir des pratiques récentes permet de mieux interroger les périodisations par lesquelles nous avons pris l'habitude de saisir le contemporain pour envisager à nouveaux frais le discours de la critique contemporanéiste.
Après avoir montré sur le plan théorique que le romanesque contemporain s'articule sur une tension entre le caractère figé du répertoire depuis le XVIIe siècle et ses héritages récents, les contributions proposent des études de textes singuliers. On interroge ensuite la manière dont le romanesque prend en charge l’actualité, tantôt pour reconstituer du sens, tantôt pour saper celui-ci : il devient alors un lieu de représentation critique des discours du monde. Enfin, c’est dans les écritures non-fictives et jusqu’en dehors de la sphère littéraire que l’ouvrage propose de traquer les éclats romanesques.
Édition Première édition
Éditeur Presses Universitaires du Septentrion
Support Livre broché
Nb de pages 274 p.
ISBN-102757437658
ISBN-13 978-2-7574-3765-0
GTIN13 (EAN13) 9782757437650
Presses Universitaires du Septentrion. Collection "Perspectives" Résumé: Le roman contemporain ... more Presses Universitaires du Septentrion. Collection "Perspectives"
Résumé:
Le roman contemporain trahit une fascination troublante pour l’irrationnel. Délaissant volontiers les rivages trop éclatants de la raison, il convoque des figures magiques souvent anachroniques (spectres, chamanes, sorcières) pour sonder les méandres d’une psyché collective dont les peurs et les impensés résistent aux voies de l’entendement.
Il ne s’agit pas pour autant de renouer avec d’anciens régimes explicatifs, magiques ou religieux : face à un monde « désenchanté » (Weber), le surnaturel infiltre des dispositifs esthétiques qui oscillent entre la tentation ambiguë d’une reconstruction du sens et le deuil, nostalgique ou désabusé, d’une transcendance dont les romans attestent la perte.
Première étude panoramique consacrée à ce phénomène, cet ouvrage propose une analyse morphologique et fonctionnelle du surnaturel dans la littérature contemporaine en parcourant notamment les univers fictionnels d’Antoine Volodine, Sylvie Germain, Alain Fleischer, Marie NDiaye et Christian Garcin.
À l’heure où la page des commémorations sur la Grande Guerre a été tournée, ce volume revient sur... more À l’heure où la page des commémorations sur la Grande Guerre a été tournée, ce volume revient sur les évolutions de la production littéraire sur la Grande Guerre jusqu’à nos jours. La perspective se veut large, attentive au roman comme à la poésie, aux lettres, aux nouvelles, aux journaux.
Le roman a considérablement renouvelé son rapport aux espaces lointains au cours des dernières dé... more Le roman a considérablement renouvelé son rapport aux espaces lointains au cours des dernières décennies. Du Proche-Orient au Far West ou aux déserts sahariens, les auteurs parcourent le monde à grandes enjambées mais informent un rapport souvent désabusé et volontiers critique face à des lieux uniformisés ou marginalisés par la mondialisation. À rebours de l'exotisme classique et de la littérature de voyage traditionnelle, ils récusent un rapport exalté aux espaces parcourus et explorent de nouvelles voies de décentrement et d'itinérance tout en renégociant les modalités esthétiques d'un désir d'altérité toujours vif. Les contributions réunies ici rassemblent des chercheurs internationaux et sondent ces nouvelles cartographies néo-exotiques, contre-exotiques, post-exotiques-à l'oeuvre dans le roman français et francophone.
Romanistenkongress, Universität Leipzig, "Präsenz und Virtualität" (24.-27. September 2023) Sekti... more Romanistenkongress, Universität Leipzig, "Präsenz und Virtualität" (24.-27. September 2023)
Sektionsleitung: Anne-Sophie Donnarieix, Greta Lansen, Julia Görtz
Der Begriff der Virtualität beinhaltet die Philosophie des Möglichen. Sie ist ein „Noch nicht“- oder „Als ob“-Modus und die große Vielfalt, wenn nicht gar Beliebigkeit, möglicher Verwendungsweisen führt nicht selten zu Verwirrung (Kasprowicz/Rieger, 2020). Während sich in der zeitgenössischen Literaturtheorie eine medientechnologische Fixierung auf Virtualität feststellen lässt, belegen begriffsgeschichtliche und historische Befunde, dass der Terminus Virtualität schon seit dem späten 19. Jahrhundert als Bezeichnung von diversen Phänomenen und Sachverhalten gebraucht wurde. Hier ist nicht die Rechenmaschine der Bezugspunkt, sondern eine menschliche Größe: jene der Phantasie. Beide Bedeutungsebenen von Virtualität sollen in der Sektionsarbeit beleuchtet werden.
Ausgangspunkt der Überlegungen ist die Dezentrierung bzw. Zersplitterung, Verdoppelung, Verwandlung oder Verschiebung, die ein Subjekt erfahren kann oder erfahren muss, wenn es in virtuelle Welten eintaucht – seien sie technisch realisiert oder potentialisierte Wirklichkeitsräume. Bereits in der Fiktion des 19. und 20. Jahrhunderts wird die Erfahrung einer virtuellen Dezentrierung des Subjekts anthropologisch-philosophisch erkundet und literarisch ausgestaltet, von Mary Shelleys Frankenstein; or, The Modern Prometheus (1818), Théophile Gautiers Avatar (1857), Charles Baudelaires Les paradis artificiels (1860), Benito Pérez Galdós’ La sombra (1870/1871) bis zu Luigi Pirandellos Il fu Mattia Pascal (1904) und Italo Calvinos Il visconte dimezzato (1951). Mit Einzug der sich rasant entwickelnden Technologien der virtual reality wird die Dezentrierung des Subjekts in den letzten Jahrzehnten dabei nicht nur in interaktiven Immersions-Medien erfahrbar gemacht, sondern weiterhin auch in der Literatur ausgehandelt. Camille Laurens Celle que vous croyez (2016), Samanta Schweblins Kentukis (2018) oder Karoline Georges De Synthèse (2017) zeugen von einer Erweiterung und Verschiebung des klassischen Subjektbegriffs als hypokeimenon (dem Zugrundeliegenden) und subiectum (dem Unterworfenen), da Subjektivität im Rahmen der technisch-realisierbaren Virtualität zunehmend unabhängig vom organischen Körper neu gedacht werden kann.
Die subjektbezogenen Möglichkeitsräume der Virtualität fordern hier weniger die menschliche Vorstellungskraft an sich heraus als vielmehr die noch immer bewährte kartesianische Ausgangsdifferenz zwischen einem singulären Körper und einer Seele, die das Individuum definiert. Die diesem Terminus zugrundeliegende Bedeutung (individuus ‘untrennbar’) versinnbildlicht die Konzeption einer einzelnen, für sich existierenden Person als Einheit, die über eine Seele mit Sitz in einem Körper verfügt. Ist diese Einheit nicht gegeben, oszilliert das Subjekt zwischen Identitätsspaltung, Jenseits-Erfahrung oder aber seelisch- körperlicher Unvollständigkeit.
Der Körper ist im Zuge der Säkularisierung der Moderne zu dem wohl wichtigsten Faktor der Individuation geworden, nicht nur mit der Anerkennung der Einzigartigkeit des Gesichts, sondern weiter gefasst, indem der Körper zur objektiven Umgrenzung der Souveränität des Egos gemacht wurde (Le Breton 2000). In dieser Sektion sollen vor allem Subjektformen erforscht werden, welche durch virtuelle Paradigmen gestört, dezentriert, vervielfacht oder zersplittert werden. Die Dezentrierung ist aus diesem Grund nach dem Konzept einer „déterritorialisation“ (Deleuze/Guattari, 1975) zu verstehen: Mit ihr geschieht eine nicht vollendete, subjektbezogene Verwandlung, die Signifikate und Signifikanten immer wieder verschiebt und umformt, sodass sich Identität (im biologischen, literarischen oder soziopolitischen Sinne) als ein stets werdendes, neu zu deutendes Konstrukt entfaltet.
Auch die heutige Herausbildung simulierter Identitäten bildet einen der Kernpunkte der Sektionsarbeit. Was passiert, wenn die virtuellen Welten in den Alltag eintreten und über Bildschirme, soziale Netzwerke und fingierte Wirklichkeitsräume gänzlich neue Identitätskonfigurationen herbeiführen? Welche ästhetischen Formen werden erprobt, um diese virtuellen Selbstinszenierungen zu erzählen und die damit einhergehende Dezentrierung des Subjekts auch literarisch zu entfalten? Im Gegensatz zu den Ovid’schen Verwandlungen, bei denen die körperliche Metamorphose nicht notwendig eine geistige oder seelische Identitätsstörung voraussetzt, stellt das Zeitalter der „Hyperrealität“ (Baudrillard) die Frage der Untrennbarkeit des Individuums vor gänzlich neue Herausforderungen. In diesem Rahmen können beispielsweise die Inszenierungen digitaler Avatare und virtueller „Faux-self“ (Winnicott) erforscht werden, wie etwa bei den Romanen von Sandra Lucbert (La toile), Gabriel Naëj (Ce matin, maman a été téléchargée), Alessandra C (Skill) oder Ernest Cline (Ready Player One). Es kann darüber hinaus untersucht werden, inwiefern Autor:innen auf bekannte, traditionsreiche Motive zurückgreifen (Doppelgänger, Geister, Golem, Cyborgs), um neuartige Ontologien zu problematisieren, welche sich außerhalb vertrauter Vorstellungsmuster offenbar schwer ausdrücken lassen.
Es soll außerdem auf die literarische Darstellung posthumanischer Subjektivitäten eingegangen werden. Wenngleich der Begriff im Zuge neuer Technologien und wissenschaftlicher Fortschritte der letzten Jahrzehnte eine starke Expansion in den westlichen Kulturen erfährt (Maftei 2021), reichen seine Wurzeln jedoch mindestens bis zu den Automaten, Klonen oder golemartigen Kreaturen der europäischen Romantik, die bereits damals die Grenzen des menschlichen Körpers und Geistes in Frage stellten. Die Beispiele reichen von Villiers de L’Isle-Adam und E.T.A. Hoffmann bis zu den Gegenwartsromanen, -erzählungen und -dramen von Leonardo da Jandra (Distopía), Carmen Boullosa (La novela perfecta), Juan Mayorga (El Golem), Lina Meruane (Póstuma), Laura Pugno (Sirene), Niccolò Ammaniti (Ferro), Tiziano Scarpa (Acqua) oder Marie Darrieussecq (Notre vie dans les forêts), Michel Houellebecq (La possibilité d’une île) und Pierre Ducrozet (L’invention des corps). Dabei können die Inszenierungen verwandelter, geänderter oder gebesserter Körper untersucht, der intertextuelle Rückgriff auf mythische oder prometheische Subjektstrukturen hinterfragt, und schließlich die politischen und ästhetischen Implikationen eines transhumanischen Gedankenguts analysiert werden, welches weniger die Verbesserung isolierter Körper als eine kollektive, technologische Transformation der Menschheit heraufbeschwört (Hunyadi 2018). Welche Möglichkeiten der Subjektbildung ergeben sich daraus? Können im Zuge dieses virtuellen enhancement neue Ontologien festgestellt werden?
Die Sektion fokussiert derartige literarische Subjektverschiebungen sowohl im Rahmen einer rein imaginierten Virtualität als auch im Rahmen der technisch-bedingten virtual reality und umfasst dabei primär die literarische Produktion vom 19. bis zum 21. Jahrhundert. Aufgrund der ausgewählten Themenbereiche sind außerdem Beiträge zur intermedialen Aushandlung virtueller Subjektivität willkommen.
Bibliographie
Baudrillard, Jean: Simulacres et simulation. Paris: Galilée 1981.
Binczek, Natalie/Schäfer, Armin: „Virtualität der Literatur: eine Sondierung“, in: Rieger, Stefan/Schäfer, Armin/Tuschling, Anna (Hrsg.): Virtuelle Lebenswelten. Körper – Räume – Affekte, Berlin/Boston: De Gruyter 2020, S. 87–102.
Deleuze, Gilles / Guattari, Félix: Kafka. Pour une littérature mineure, Paris: Minuit, 1975.
Donnarieix, Anne-Sophie: Puissances de l’ombre. Le surnaturel du roman contemporain. Villeneuve d’Ascq: Presses Universitaires du Septentrion, 2022.
Hunyadi, Mark: Le temps du posthumanisme. Un diagnostic d’époque, Paris: Les belles lettres, 2018.
Kasprowicz, Dawid/Rieger, Stefan: „Einleitung: eine neue Standortbestimmung“, in: Kasprowicz, Dawid/Rieger, Stefan (Hrsg.): Handbuch Virtualität. Wiesbaden: Springer 2020, S. 2–22.
Le Breton, David: Anthropologie du corps et modernité. Paris: PUF 2000.
López-Pesilla, Teresa: Patologías de la realidad virtual. Cibercultura y ciencia-ficción. Madrid: Fondo de Cultura Económica, 2015.
Maftei, Mara Magda (Hrsg.): Transhumanisme et fictions posthumanistes, in: Revue des Sciences Humaines, 341, Januar-März 2021.
Stierle, Karlheinz: „Fiktion“, in: Barck, Karlheinz/Fontius, Martin/Wolfzettel, Friedrich/Steinwachs, Burkhart (Hrsg.): Ästhetische Grundbegriffe. Historisches Wörterbuch in sieben Bänden. Band 2, Stuttgart/Weimar: Metzler 2002, S. 380–428.
Winnicott, Donald: „Distorsion du moi en fonction du vrai et du faux ‘self’“, in: Processus de maturation chez l’enfant: développement affectif et environnement, aus dem Englischen übersetzt von Jeannine Kalmanovitch. Paris: Payot 1983, S. 115-131.
À partir de la notion de « configuration narrative » proposée par Paul Ricoeur (1983-1985), nous ... more À partir de la notion de « configuration narrative » proposée par Paul Ricoeur (1983-1985), nous souhaitons explorer durant le colloque tout particulièrement les « défigurations » du temps à l’œuvre dans l’imaginaire romanesque contemporain. Car si le roman postmoderne s’émancipe des expérimentations formalistes, ses temporalités n’en apparaissent pas moins altérées, déformées, fragmentées ou mouvantes – multipliant les strates, jouant d’incohérences, proposant aussi de nouvelles durées simultanées, indécises ou spectrales. La perspective d’une défiguration du temps nous semble donc prometteuse pour une investigation sur les dimensions temporelles de la littérature contemporaine.
Colloque en ligne organisé par Jochen Mecke et Anne-Sophie Donnarieix à l'Université de Regensbur... more Colloque en ligne organisé par Jochen Mecke et Anne-Sophie Donnarieix à l'Université de Regensburg du 24 au 26 juin 2021.
2eme édition des Rencontres Allemandes de la Littérature Contemporaine.
Lien de connexion : https://go.ur.de/zoom-litteratures-du-faux
Colloque organisé dans le cadre des "Rencontres franco-allemandes de la littérature contemporaine... more Colloque organisé dans le cadre des "Rencontres franco-allemandes de la littérature contemporaine". Universität Regensburg, 24-26 octobre 2019.
Ce colloque international réunira jeunes chercheur.es et chercheur.es confirmé.es autour d’une no... more Ce colloque international réunira jeunes chercheur.es et chercheur.es confirmé.es autour d’une notion si vaste qu’il est souvent jugé prudent d’éviter de l’affronter : le romanesque. Il s’agira d’abord de proposer une lecture des pratiques romanesques contemporaines en se défaisant des étiquettes et groupements institués dans la première décennie du « contemporain », pour évaluer ce champ selon une dimension diachronique (peut-on proposer une périodisation des écritures romanesques depuis le seuil accepté des années 1980 ?) et une dimension synchronique (quelles lignes de force peut-on tracer parmi un corpus vaste et hétérogène, sans se satisfaire des effets de famille toujours labiles ?). Entrée libre et ouverte à tou.tes, venez nombreux.ses !
In: Dagmar Schmelzer, Ralf Junkerjürgen, Jochen Mecke, Hubert Pöppel (Hg.), Wegmarken der spanisc... more In: Dagmar Schmelzer, Ralf Junkerjürgen, Jochen Mecke, Hubert Pöppel (Hg.), Wegmarken der spanischen Literatur des 21. Jahrhunderts. Berlin, Erich Schmidt Verlag, 2022, S. 143-152.
Online abrufbar: https://link.springer.com/chapter/10.37307/b.978-3-503-20995-8.15
In: Sarah Burnautzki, Daniela Kuschel, Cornelia Ruhe (Hg.), Au-delà de la littérature fantastique... more In: Sarah Burnautzki, Daniela Kuschel, Cornelia Ruhe (Hg.), Au-delà de la littérature fantastique et du réalisme magique / Más allá de la literatura fantástica y del realismo mágico. Berlin: Lang, 2022, S. 207-220.
Résumé: L’évocation du surnaturel est-elle vraiment constitutive de l’effet fantastique ? Ne peut-on aussi envisager une forme de fantastique plus retorse, où les vacillements du réel ne prendraient pas tant corps dans l’intrigue diégétique que dans les modalités du discours ? L’article explore cette hypothèse et examine les formes particulières de ce que l’on se propose d’appeler “un fantastique de l’infra” à partir d’un corpus contemporain (Emmanuel Carrère, Marie NDiaye, Éric Pessan, Colombe Boncenne). Face à un régime qui se développe sur le mode d’une amplification hyperbolique générée le plus souvent par la présence suggérée du surnaturel, on retrouve dans ces récits une forme de fantastique plus évidée, dont les manifestations se développent de manière anecdotique ou marginale, déplaçant volontiers la source de l’étrange à travers plusieurs procédés de décentrement (dispersion, extension, radicalisation) qui vont jusqu’à faire des structures langagières le vecteur principal du fantastique.
Actes du Romanistentag 2019 an l'Université de Kassel, section dirigée par Cornelia Ruhe, Sarah Burnautzki et Daniela Kuschel "Jenseits von fantastischer Literatur und magischem Realismus", 30.09 - 02.10.2019
In: Hispanorama, n° 180, mayo 2023, p. 38-42.
In: Teresa Hiergeist und Christina Wieder (Hg.), Brüchige Ehen. Alternative Konzeptualisierungen ... more In: Teresa Hiergeist und Christina Wieder (Hg.), Brüchige Ehen. Alternative Konzeptualisierungen partnerschaftlicher Sozialität in der Romania um 1900. Bielefeld: transcript, 2023, S. 65-84.
Die Ehe stellt in vielerlei Hinsicht ein Kernstück der bürgerlichen Gesellschaft im Europa des 19. Jahrhunderts dar. Sie beruht auf einer klar definierten Sozialität, die eine relativ feste Rollenverteilung von Ehemann und Ehefrau vorsieht: der Mann auf der Seite des Öffentlichen, der Politik und der Arbeitswelt, die Frau auf der Seite des Privaten, der Kindererziehung und der häuslichen Tätigkeit. Der sexuelle Bereich unterliegt ebenfalls einer gesellschaftlichen Normierung, an die Foucault in seiner "Histoire de la sexualité" mit Nachdruck erinnert: Da die bürgerlich und kapitalistisch geprägte Institution der Ehe auf einer restriktiven und heteronormativen Sexualität beruhe, zielen die ehelichen Beziehungen auf eine vor allem funktionale Dimension hin, nämlich die der Reproduktion. Doch am Rande toleriere und fördere die Gesellschaft die Entwicklung sexueller Räume außerhalb der Ehe, wodurch dieser in gewisser Weise von der moralisch kontroversen Frage der Sexualität befreit, ja gereinigt werde. Und wenngleich der ‚Liebesmarkt‘ seit jeher die Entwicklung menschlicher Gesellschaften begleitet, so erfährt er im 19. Jahrhundert einen deutlichen Aufschwung, der zum Teil auf die demografische und wirtschaftliche Expansion der großen Industriestädte zurückzuführen ist, zum Teil aber auch auf die sogenannte Reglementierungspolitik, die das Prostitutionssystem legalisiert und zu regulieren versucht .
In der Darstellung der Prostituierten im 19. Jahrhundert kristallisieren sich wirtschaftliche, kulturelle und politische Spannungen heraus. Die Prostituierte wird dabei aber auch zur symbolischen Figur: Sie verkörpert eine Gesellschaft, in der man sich verkauft und vermarktet , in der Menschen zu benutzbaren Waren werden; sie versinnbildlicht eine geduldete Alternative zur Institution Ehe, die sie damit zugleich festigt und desavouiert. Zwischen moralischer Verurteilung und sozialer Akzeptanz, als Figur der Unterwerfung oder als Figur der Subversion wird der Prostituierten im literarischen Feld eine neue Sichtbarkeit gegeben. Sie wird zur Galionsfigur einer urbanen Krankheit der Metropolen stilisiert, anhand derer die Romanautoren auch nicht zuletzt die Entwicklung der weiblichen Sozialität hinterfragen. Im Weiteren soll diese paradoxe Sozialität der Prostitution und deren ambivalentes Verhältnis zur bürgerlichen Ehe im literarischen Spiegel der Epoche untersucht werden. Hierzu werden zwei Werke aus Spanien und Frankreich gegenübergestellt, die sich durch ihre zeitliche und ästhetische Nähe besonders gut vergleichen lassen: Nana von Émile Zola (1880) und La desheredada von Benito Pérez Galdós (1881).
In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, ... more In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, p. 7-15.
In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, ... more In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, p. 261-268.
Fixxion, n°22. "Figures du mensonge et de la mauvaise foi dans le roman contemporain". Coordonné ... more Fixxion, n°22. "Figures du mensonge et de la mauvaise foi dans le roman contemporain". Coordonné par Maxime Decout et Jochen Mecke (pp. 94-103).
Résumé: Le récit de soi ne compte pas généralement parmi les genres littéraires dans lesquels l’instance narrative a pour habitude de mentir, et l’idée de duplicité narrative semble de prime abord mal s’accommoder d’un pacte de lecture qui présuppose une exigence de sincérité. L’autofiction elle-même n’y déroge guère : la fiction, pour inventive qu’elle soit, n’équivaut pas au mensonge. Qu’en est-il en revanche lorsque la narration prend un malin plaisir à mener son lecteur en bateau et que la manipulation devient le parangon d’une esthétique introspective de nature déceptive, fondée sur la dissimulation ou sur le brouillage des pistes de lecture ? L’article se propose de détailler ces pratiques à travers l’analyse d’Autoportrait en vert de Marie NDiaye (2005) et de Celle que vous croyez de Camille Laurens (2016). Il s’agira, d’une part, de revenir sur la singularité de ces textes par rapport aux pratiques autofictionnelles en insistant sur les procédés de tromperie narrative à l’œuvre chez les deux romancières (dispersions énonciatives teintées de fantastique chez l’une ; démultiplications métaleptiques et cryptage virtuel chez l’autre). D’autre part, il nous faudra sonder les enjeux de ces écritures : car si les mises en scène contemporaines de la mauvaise foi tendent à s’inscrire dans une pratique littéraire volontiers ludique, Marie NDiaye et Camille Laurens livrent un discours plus sourdement critique qui questionne les modalités de la représentation féminine dans une société normative, et invite à lire la duplicité comme paradigme de résistance face à des conventions (littéraires, sociales, genrées) que les textes s’appliquent à enfreindre par l’usage de voix fallacieuses.
In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, ... more In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Littératures du faux, Berlin, Peter Lang, 2023, p. 203-217
Résumé: Si les filiations intertextuelles et la réécriture jouent un rôle prépondérant dans une esthétique postmoderne conçue volontiers comme citationnelle, elles sont aussi prétextes à des travestissements textuels qui irriguent bon nombre de fictions contemporaines. On cherchera dans cet article à mettre en lien réécriture et contrefaçon, dès lors que l’hypotexte choisi est savamment contrefait, déplacé, voire inventé de toutes pièces. Trois modalités seront illustrées par l’étude de textes choisis : la fausse traduction chez Pierre Senges (La Réfutation majeure, Verticales, 2004), les simulacres génériques chez Julia Deck (Sigma, Minuit, 2017) et le régime paradoxal du pastiche chez Gabrielle Wittkop (Usages de faux, Verticales, 2018).
In: Riccardo Barontini, Sara Buekens et Pierre Schoentjes (dir.), L'horizon écologique des fictio... more In: Riccardo Barontini, Sara Buekens et Pierre Schoentjes (dir.), L'horizon écologique des fictions contemporaines, Genève, Droz, 2022.
Résumé: Si les paysages accaparent autant l’espace littéraire dans les deux derniers romans d’Élisabeth Filhol et d’Hélène Gaudy, c’est aussi, paradoxalement, parce qu’ils en sont absents. Au contraire des fictions globales qui parcourent le monde à grandes enjambées, des littératures du terroir qui redécouvrent les campagnes locales ou d’un certain militantisme écologique littéraire , la relation à l’espace naturel se dit chez les deux romancières d’une manière indirecte. Dans Doggerland (2019), Élisabeth Filhol esquisse les contours d’un continent disparu, Atlantide enfouie sous les décombres des millénaires, invisible et obsédante ; dans Un monde sans rivage (2019), Hélène Gaudy retrace minutieusement l’histoire d’une expédition polaire dans le Grand Nord : à partir de photographies retrouvées, l’autrice enquête et explore les contours d’un continent de glace, mouvant, précaire et difficilement accessible.
On connait depuis longtemps le pouvoir d’attraction qu’exercent les espaces du vide sur l’imaginaire occidental – ces déserts de sable, steppes infinies ou zones polaires qui excitent la rêverie des voyageurs et affûtent la plume des écrivains . Or derrière les séductions exotiques de ces territoires de l’extrême, la représentation spatiale suscite chez les deux autrices, par des voies obliques, une réflexion écologique qui lie la prégnance du vide à une conscience accrue de l’environnement naturel, et plus précisément de sa perte. Elle s’inscrit à cet égard dans un courant écopoétique de la littérature contemporaine dont Alain Romestaing, Pierre Schoentjes et Anne Simon rappellent qu’il marque un tournant dans la manière dont le roman rend compte, en ce début de XXIe siècle, de la transformation des paysages, de l’épuisement des ressources naturelles, de la disparition des espèces . À travers la lecture de ces deux romans, je souhaiterais développer une réflexion sur la notion d’« espace absent » en interrogeant la fascination singulière de ces textes pour des lieux vides, invisibles ou disparus qui forment un manque originel autour duquel l’écriture gravite, comme s’il s’agissait d’y chercher des zones de refuge hors des voies inquiétantes de l’anthropocène.
in: Sara Buekens et Julien Defraye (dir.), Animal et animalité. Stratégies de représentation dans... more in: Sara Buekens et Julien Defraye (dir.), Animal et animalité. Stratégies de représentation dans les littératures d’expression française, Paris, Classiques Garnier, 2022, p. 31-52.
À la fin d’un siècle encore hanté par ses stigmates post-génocidaires, la présence de l’animal sur la scène littéraire contemporaine se singularise par une réflexion critique sur les devenirs de l’être humain et du discours humaniste. Cet article revient sur la zoopoétique à l’oeuvre dans les univers fictionnels de Sylvie Germain, Marie Darrieussecq, Antoine Volodine et Éric Chevillard, en examinant tour à tour les enjeux poétiques et politiques auxquels ils répondent.
In: Anne-Sophie Donnarieix, Morgane Kieffer, Jochen Mecke, Dominique Viart (dir.), La machine à h... more In: Anne-Sophie Donnarieix, Morgane Kieffer, Jochen Mecke, Dominique Viart (dir.), La machine à histoires. Le romanesque dans les écritures contemporaines, Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2022, p. 17-25.
In: Anne-Sophie Donnarieix, Morgane Kieffer, Jochen Mecke, Dominique Viart (dir.), La machine à h... more In: Anne-Sophie Donnarieix, Morgane Kieffer, Jochen Mecke, Dominique Viart (dir.), La machine à histoires. Le romanesque dans les écritures contemporaines. Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, p. 193-202.
Résumé: À rebours des écritures dites « blanches », fondées sur un régime discursif fragmentaire et sur un schème de l’évidement, plusieurs écrivains entreprennent aujourd’hui de raconter les affres de l’Histoire au travers d’une langue exaltée, mue par un souffle narratif épique ou poétique dont le rapport à l’ineffable du traumatisme se révèle ambivalent. En explorant l’hypothèse d’un « romanesque des mots » qui se déploierait en marge du romanesque diégétique (que le discours supplée ou entrave tour à tour), il s’agira de problématiser les fonctions de la puissance verbale et du souffle phrastique dès lors qu’ils se confrontent à l’écriture de l’Histoire. L’étude portera sur notamment sur trois romans d’Alain Fleischer (Alma Zara, 2015), de Sylvie Germain (À la table des hommes, 2016) et d’Antoine Volodine (Frères sorcières, 2019).
French Forum, n°46. "Rêver le cinéma, rêver l'Amérique: l'imaginaire cinématographique dans la fi... more French Forum, n°46. "Rêver le cinéma, rêver l'Amérique: l'imaginaire cinématographique dans la fiction française contemporaine". Coordonné par Bruno Thibault et Philippe Met (pp. 243-257)
Résumé: D’Ingmar Bergman à Julia Roberts, du film policier soviétique à d’improbables road-movies chinois, les références cinématographiques abondent dans l’œuvre romanesque de Christian Garcin et dessinent les contours d’un intertexte facétieux, discret mais omniprésent. Quelles fonctions revêt précisément le medium filmique au cœur d’un univers fictionnel si singulier, où la magie chamanique croise les voyages dans le temps et où des sombres histoires de disparition répondent à l’exploration joviale des confins du monde ? Cet article revient sur les modalités d’inscription ainsi que sur les usages du répertoire cinématographique dans plusieurs romans, notamment Des femmes disparaissent (2007), La Piste mongole (2009), Les Nuits de Vladivostok (2013), Les Oiseaux morts de l’Amérique (2018), Travelling (2019) et Le Bon, la Brute et le Renard (2020). On arguera que les emprunts disséminés dans le texte, loin d’être fortuits, participent d’une dynamique fictionnelle qui puise dans l’imaginaire filmique de nouveaux supports narratifs (thématiques, structurels, discursifs), et placent le roman sous le double sceau du simulacre et de la jubilation. Entre déconstruction ludique des clichés hollywoodiens et exposition d’un réel virtualisé qui met en abyme le processus d’immersion fictionnelle, les romans de Christian Garcin conduisent vers les rivages du cinéma par des voies labyrinthiques et facétieuses, et invitent ses lecteurs à passer, comme le personnage de Woody Allen, « de l’autre côté » de l’écran.
In: Elisa Bricco, Marie Gaboriaud et Chiara Rolla (dir.), Christian Garcin. Une esthétique du dép... more In: Elisa Bricco, Marie Gaboriaud et Chiara Rolla (dir.), Christian Garcin. Une esthétique du dépaysement, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 2021, pp. 51-65.
Résumé: Les œuvres de Christian Garcin ne cessent de problématiser la notion de ‘réel’. Les réalités se démultiplient et s’entrecroisent, mêlent le rêve à l’état de veille, l’irrationnel au rationnel et le surnaturel au réalisme. Plusieurs récits ou romans tels que Fées, diables et salamandres, La Jubilation des hasards, La Piste mongole, Les Nuits de Vladivostok, Selon Vincent ou encore Les Oiseaux morts de l'Amérique mettent ainsi en scène de nombreuses brèches qui laissent entrevoir une imbrication complexe de mondes parallèles et simultanés, et contribuent ainsi à mettre en doute une vision du monde qui serait unilatérale, cohérente, homogène et guidée par un impératif rationnel. « [J]e sais de moins en moins la différence entre la vie et les rêves, la réalité et la mort, la vie et la réalité, la mort et les rêves […]. Chez moi tout se mêle, les vies et les rêves d’ici et d’ailleurs, tous les présents qui ne sont plus et ma vie d’aujourd’hui », affirme ainsi Sheridan Schann dans La Jubilation des hasards. La présente étude porte sur les modalités et les fonctions de ces mondes simultanés et prend appui sur des exemples issus de plusieurs textes de fiction. Il s’agit dans un premier temps de localiser ces juxtapositions d’univers et d’analyser la manière dont elles sont intégrées à l’univers fictionnel, puis de montrer comment ces doubles-réalités sont liées aux motifs de l’ailleurs et à une forme de mysticisme exotique mais détranscendantalisé qui se nourrit largement de l’imaginaire chamanique. Enfin, la pluralité et l’entrecroisement des univers y sont étudiés comme sources d’inspiration fictionnelles qui permettent à l’auteur de renouveler les modes d’écriture et de dire le monde à la lumière d’une littérature polyphonique faite de passages et de réseaux.
In: Louis M. Berger, Hajo Raupach, Alexander Schnickmann (Hg.), Leben am Ende der Zeiten. Wissen,... more In: Louis M. Berger, Hajo Raupach, Alexander Schnickmann (Hg.), Leben am Ende der Zeiten. Wissen, Praktiken und Zeitvorstellungen der Apokalypse. Berlin: Campus, 2021, S. 75-97.
Abstract: „Das Ende der Welt hat unter meinem Fenster begonnen “ heißt es am Anfang des von Alain Fleischer 2004 geschriebenen Romans La Hache et le violon. Das Ende der Welt, so ist bald zu erkennen, bezieht sich hier auf das Motiv des Holocausts, der Judenverfolgung und des Lagers, das die Erzählung durchdringt und dabei unsere gegenwärtige Vorstellung der Welt nach dem Unvorstellbaren problematisiert. Die fiktionale, nahezu fantastische Welt von Alain Fleischer dient als Projektionsfläche einer traumatisierenden Zeit, die nicht vergehen kann und nicht vergehen wird, als ob jenes „Danach“ unmöglich geworden wäre und der Roman nur noch ein anhaltendes „Imaginäre des Endes “ (Bertrand Gervais) durchspielen könnte.
Dieses Phänomen stellt keineswegs eine Besonderheit des Schreibens von Alain Fleischer dar, sondern erweist sich als eine literarische Tendenz der zeitgenössischen Geschichtsschreibung in Frankreich. In den spektralen, unheimlichen und derealisierten Welten von Bernard Lamarche-Vadel (Tout casse, 1995), Nicole Caligaris (Okosténie, 2008) oder Antoine Volodine (Terminus radieux, 2014) werden historische Geschehnisse des zwanzigsten Jahrhunderts als apokalyptische Ereignisse dargestellt, deren traumatische Kraft so gewaltig ist, dass sie die Konzepte von Zeit und Raum erschüttern – und somit ihre textuelle Darstellung. Ihre Werke schildern die Umrisse einer fiktionalen Welt, die von den Stigmata der Geschichte gelähmt worden ist und in welcher die orientierungslosen Protagonisten in einer zeitlosen Gegenwart herumstreifen, die keine mögliche Zukunft ablösen zu können scheint.
Im Zuge meines Beitrags sollen besonders die Formen und Funktionen dieser post-apokalyptischen Projektionsfläche analysiert werden. Einerseits wird hinterfragt, wie das Motiv des „Endes“ bei diesen Autoren in engem Zusammenhang mit historischen Traumata steht und wie es sich in ihren Fiktionen vergegenwärtigt. Andererseits möchte der Beitrag erläutern, welche Wege diese Projektionswelten auch eröffnen, um die Beziehung zwischen Gegenwart und Vergangenheit neu zu denken und somit neue Modalitäten eines ‚Lebens nach der Apokalypse‘ zu formulieren.
In: Teresa Hiergeist, Mathis Lessau (Hg.), "Glücksversprechen der Gegenwart. Kulturelle Inszenier... more In: Teresa Hiergeist, Mathis Lessau (Hg.), "Glücksversprechen der Gegenwart. Kulturelle Inszenierungen und Instrumentalisierungen alternativer Lebensentwürfe". Bielefeld: transcript, 2021, S. 163-177.
In den letzten Jahrzehnten hat das Motiv der menschlichen Rückkehr zur Natur immer mehr an Bedeutung gewonnen. Geprägt von einem wachsenden ökologischen Bewusstsein rücken die Fragen des Umweltschutzes und der Erhaltung von Ökosystemen zunehmend in den Vordergrund des politischen Diskurses und begünstigen dabei Entwürfe alternativer Lebensmodelle - wie die der sogenannten neo-ruralistischen Bewegung, die sich in Frankreich seit den 70er Jahren stärker entwickelt und deren Wurzeln an den im 19. Jahrhundert entwickelten Agrarmythos anknüpfen. Doch obgleich der gesellschaftliche Diskurs immer wieder auf utopische Naturvorstellungen zurückgreift, lässt sich erstaunlicherweise seitens der Literatur eine umgekehrte Entwicklung beobachten. Anstatt alternative Lebensformen fernab der städtischen Unruhen zu protegieren, erprobt der Gegenwartsroman Katastrophenszenarien und inszeniert mit auffälliger Häufigkeit Naturräume, die von den dramatischen Folgen des Klimawandels, vom Aussterben der Artenvielfalt oder von wachsender Umweltverschmutzung bedroht sind. Während die Naturdarstellung ins Zentrum der gesellschaftlichen Aufmerksamkeit rückt, tendiert die fiktionale Literatur dazu, die Unmöglichkeit bzw. das Scheitern der utopischen Intention zu inszenieren. Der vorliegende Beitrag ist genau diesem ambivalenten Verhältnis zur Natur in der Gegenwartskultur gewidmet. Anhand ausgewählter fiktionaler Textbeispiele (Alice Ferney, Marie Darrieussecq, Laurent Mauvignier, Michel Houellebecq, Laurent Gaudé, Christine Montalbetti) soll hinterfragt werden, inwiefern sich diese als literarische Symptome einer kulturellen Wende der Naturwahrnehmung und Naturdarstellung verstehen lassen, indem sie zwischen der Sehnsucht nach neuen Naturutopien einerseits und der desillusionierten Vorstellung unmöglich gewordener Naturidyllen andererseits oszillieren.
In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), La délocalisation du roman. Esthétiques néo-exot... more In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), La délocalisation du roman. Esthétiques néo-exotiques et redéfinitions des espaces contemporains, Berlin, Peter Lang, 2020, pp. 131-143.
Abstract: De Chateaubriand à Pierre Loti, le désert compte parmi ces topoi littéraires qui ont largement influencé l’imaginaire de l’ailleurs et nourri la réflexion sur les modalités de l’écriture exotique. Espaces de solitude et de vide, de méditation ontologique et d’exploration mystique, ils constituent des lieux extrêmes, propices à la représentation d’une altérité spatiale fantasmée. Or si de nombreux romans contemporains vouent une attention renouvelée à ces espaces insolites, ils rompent pourtant avec de tels modes de représentation et témoignent d’une nouvelle manière d’appréhender les espaces lointains, à rebours des conventions stéréotypées de l’exotisme. À travers l’analyse de divers procédés de subversion (humour, ancrage intertextuel, onirisme désenchanté), il s’agira de revenir sur l’ambivalence des déserts contemporains, oscillant entre la nostalgie d’une écriture fondée sur l’adhésion et des effets de déplacement qui renouvellent les voies esthétiques de l’ailleurs.
Introduction à l'ouvrage collectif "La délocalisation du roman. Esthétiques néo-exotiques et red... more Introduction à l'ouvrage collectif "La délocalisation du roman. Esthétiques néo-exotiques et redéfinition des espaces contemporains", Berlin, Peter Lang, 2020, pp. 11-21.
Résumé:
Au cours des dernières décennies, la littérature française a considérablement renouvelé son rapport au monde et aux espaces lointains. En témoigne la délocalisation très nette des lieux qui lui servent de décor : du Proche Orient au Far West, de Tokyo à Séoul, de Vladivostok à Buenos Aires, des jungles thaïlandaises aux déserts sahariens ou jusqu’à la taïga sibérienne, le roman parcourt le globe à grandes enjambées pour faire escale dans des territoires toujours plus reculés. Chez des écrivains aussi divers que Patrick Deville ou Christian Garcin, Jean Rolin, Laurent Mauvignier, Mathias Énard, J.M.G. Le Clézio, Céline Minard, Maylis de Kerangal, Jean-Philippe Toussaint, Laurent Gaudé ou Christine Montalbetti, on retrouve une même force centrifuge, symptomatique d’une tendance singulière de la littérature contemporaine.
Ce paradigme est en fait double : il ne s’agit pas seulement d’élargir le champ spatial du roman selon une dynamique déjà largement explorée par la littérature coloniale, mais d’en déplacer véritablement le centre hors d’un noyau que la métropole – et a fortiori Paris – a depuis longtemps cessé d’être. Cette évolution traduit donc une nouvelle conception de l’espace, tant à l’intérieur des romans que dans le champ littéraire, et implique, à différents niveaux, un geste de redéfinition esthétique.
Car s’il rappelle en effet à certains égards l’exotisme en vogue au XIXe siècle ou plus récemment la littérature produite par des « écrivains voyageurs », ce phénomène marque aussi une rupture avec ces deux héritages dans la mesure où il met en scène une volonté de repenser intégralement le rapport de la littérature contemporaine à l’espace. Les textes qui nous intéressent ici ne sont pas des livres de voyage à proprement parler : d’une part, il s’agit en général de fictions, d’autre part, le voyage n’y joue plus un rôle essentiel. Les romans mettent en scène des personnages qui ne sont pas nécessairement des voyageurs, et qui tendent parfois même à se sédentariser dans ces lieux éloignés mais fort peu exotisés que convoquent à l’envi leurs auteurs.
« Enfin, le baobab ! » s’écriait ébahi l’écrivain-baroudeur de Chevillard qui, faute d’avoir trouvé l’hippopotame et avec lui le secret bien gardé de l’Afrique, se consolait au moins avec quelques images clichéiques rencontrées au hasard de son périple. La posture du narrateur moquant ironiquement les attentes de son personnage (et bien sûr celles du lecteur) n’est pas une simple facétie chevillardienne : elle se révèle symptomatique d’un certain rapport critique à l’ailleurs fantasmé et aux clichés touristiques, et témoigne d’une prise de distance forte de la littérature face à un exotisme aujourd’hui suranné. L’heure n’est plus aux contemplations romantiques des espaces lointains : le contemporain décentre l’exotisme, le pousse dans ses retranchements, l’expose pour mieux l’empêcher, et travaille sans cesse à sa mise à distance, sans pour autant renoncer à chercher l’altérité à travers de nouvelles voies et de nouveaux supports esthétiques.
In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), La délocalisation du roman. Esthétiques néo-exot... more In: Jochen Mecke, Anne-Sophie Donnarieix (dir.), La délocalisation du roman. Esthétiques néo-exotiques et redéfinitions des espaces contemporains, Berlin, Peter Lang, 2020, pp. 117-127.
Christian Garcin est né à Marseille en 1959. Il est l’auteur d’une œuvre riche, composée de romans, de nouvelles, de poèmes, de carnets de voyage et de traductions. Ses textes ont la particularité de nous entraîner toujours ailleurs, en parcourant les continents ou en sondant les réalités multiples qui se déploient dans ses fictions. Dès son premier roman, Le Vol du pigeon voyageur (Gallimard, 2000), le lecteur suit les aventures d’Eugenio Tramonti parti en Chine sur la piste mystérieuse d’une jeune femme disparue. Sortilège (Champ Vallon, 2001) retrace le parcours d’un jeune homme devenu ermite dans une grotte au fin fond du désert. Dans La Piste mongole encore (Stock, 2012), les chemins bifurquent en tous sens et font s’entrecroiser une foule de personnages au cœur des steppes, tandis que le décor frôle les frontières de l’ésotérique au rythme des tambours chamaniques, des dialogues télépathiques ou des rencontres oniriques. On voyage aussi à travers le temps dans Selon Vincent (Actes Sud, 2015) ou dans Les Oiseaux morts de l’Amérique (Actes Sud, 2018), sur la trace d’histoires familiales séculaires ou dans les bribes de souvenirs d’un passé traumatique. À ces fictions s’ajoutent aussi de nombreux récits de voyage dans lesquels Christian Garcin se déplace de la Chine au Japon, du Baïkal au Gobi, ou entreprend un tour du monde sans avion, comme dans le récent Travelling (Lattès, 2019) qu’il signe avec Tanguy Viel.
In: Jochen Mecke, Pierre Schoentjes et Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Esthétique de la guerre - É... more In: Jochen Mecke, Pierre Schoentjes et Anne-Sophie Donnarieix (dir.), Esthétique de la guerre - Éthique de la paix. Un siècle de littérature sur la Grande Guerre, Paris, Classiques Garnier, 2021, pp. 233-248.
Résumé: Si elle reste marquée par l’œuvre des écrivains-témoins, la littérature contemporaine sur la Grande Guerre ne répond plus aux mêmes enjeux qu’alors : il s’agit moins de décrire la guerre que de sonder à travers elle la douloureuse mémoire du siècle passé, et d’interroger les formes à donner au texte littéraire pour qu’il y parvienne. Le roman de Laurent Gaudé, Cris (2001) en propose un exemple innovant, en développant un langage empêché qui vient paradoxalement dynamiser les voies/x du récit.
Rencontres Allemandes de la Littérature Contemporaine (RALC - 4e édition) "Les métamorphoses du r... more Rencontres Allemandes de la Littérature Contemporaine (RALC - 4e édition)
"Les métamorphoses du réel". Organisation: Jochen Mecke et Melanie Schneider. Universität Regensburg.
05-08 juillet 2023
Résumé:
Si certains romans contemporains se tournent vers des approches factographiques, investigatrices, des pratiques de terrain ou des écritures non-fictionnelles pour redonnent au réel une visibilité accrue, d’autres au contraire, font précisément l’apologie de l’invisibilité. Ils instaurent un régime de brouillage qui tend à rendre les contours du réel fuyants, opaques, diffus, opposant à la traçabilité des lieux, des temps et des individus des décors romanesques plus effacés, comme pour mieux se soustraire aux yeux du monde. Disparitions volontaires de personnages qui s’enterrent, s’enfuient ou travaillent activement à leur dissimulation (Marie Darrieusseq, Jakuta Alikavazovitch, Christian Garcin, Pierre Ducrozet), régimes cryptés qui modèlent la forme même du discours (Alain Damasio, Antoine Volodine), recours encore à des chronotopes nébuleux, décalés voire teintés de fantastique, où le réel se donne à lire par latence (NDiaye, Carrère, Taillandier).
À partir de l’exemple du roman récent de Mariette Navarro, Ultramarins (Quidam, 2021), nous tenterons de comprendre la portée tant esthétique que politique de ces brouillages. À travers l’histoire de marins embarqués sur un cargo et qui décident, d’un commun accord, de s’offrir une baignade en pleine mer, le roman instaure un rapport au réel qui va se joue sur le fil de la dérive : dérive hors du champ du visible, lorsque les radars s’éteignent et que le bateau disparaît des cartes, dérive logique tandis que la mer impose une somnolence mystérieuse à l’équipage, reflux encore de la langue elle-même, qui multiplie les blancs narratifs et passe les noms sous silence. Car la dérive est aussi dissidence, et le schème de l’effacement une manière d’opposer résistance : en recréant, par la voie romanesque, des zones de non-droit, des échappées belles.
Romanistentag: "Präsenz und Virtualität". Sektion 9: "Das dezentrierte Subjekt: Seelen- und Körpe... more Romanistentag: "Präsenz und Virtualität". Sektion 9: "Das dezentrierte Subjekt: Seelen- und Körperzustände in virtuellen Welten der romanischen Literatur vom 19. Jahrhundert bis heute." Organisation: Anne-Sophie Donnarieix, Greta Lansen, Julia Görtz.
24-27. September 2023
Résumé:
Le double est, par excellence, l’expression littéraire du sujet dissocié. Il implique une duplicité fondamentale de l’être et nous invite à envisager la question du sujet et de la subjectivité depuis la perspective d’une inadéquation à soi. Le « Doppelgänger » pose la question de l’étanchéité des frontières entre corps et âme, conscience et inconscient, identité et altérité, immanence et transcendance. On ne s’étonne guère que le courant fantastique, au cours du 19e siècle, mobilise régulièrement ce motif, alors que les structures du savoir se trouvent en pleine mutation, et les courants religieux en relative perte de vitesse. De Hoffmann à Poe, Maupassant, Gautier, Dostoeivski, Pardo-Bazan ou Pirandello, les univers du « fantasme » ouverts par l’écriture fantastique (Lachmann, 2002) permettent de sonder l’impensé de la psyché humaine en donnant forme, dans les mots, à d’autres espaces de conscience potentiels et concurrents – et de nature généralement anxiogène.
Bien avant les personnages de cyborgs et de posthumains qui s’invitent dans la fiction contemporaine, quel pourrait donc être l’apport des doubles fantastiques pour la notion de « subjectivité virtuelle » ? Au fil de nouvelles choisies, on étudiera diverses formes de subjectivité fantasmée et la définition, aussi, qu’elles impliquent du « personnage romanesque ». Car c’est bien la conception de celui-ci comme « individu » qui devient problématique : avant même que les chefs de file des avant-gardes ne travaillent à la dépersonnalisation du sujet (des explorations futuristes aux nouveaux romanciers), les dissociations du personnage fantastique témoignent déjà d’une crise du sujet qui se prolongera au cours du siècle suivant.
Coloquio internacional: "Desfamiliarizaciones. Crisis de familia en contextos de crisis". Univers... more Coloquio internacional: "Desfamiliarizaciones. Crisis de familia en contextos de crisis". Universität Saarbrücken. Organización: Janett Reinstädler e Isabel Exner.
15-16 de junio de 2023.
Resumen:
Los relatos de Emilia Pardo Bazán son ricos en relaciones conyugales complejas: esposas infieles, maridos violentos, novias que huyen del altar, esposas reducidas a su mera condición doméstica o, al revés, mujeres emancipadas que rechazan toda sujeción familiar. De Insolación a Memorias de un solterón, Los Pazos de Ulloa o Un viaje de novios, el matrimonio -núcleo familiar e institución burguesa por excelencia, que prescribe y regula las relaciones entre hombres y mujeres- es objeto de una crítica mordaz bajo la pluma feminista de una autora que no deja de reivindicar mayor independencia para las mujeres, fuera del ideal conservador del "ángel del hogar" todavía muy vigente en la España del siglo XIX.
Me propongo en esta contribución profundizar en las representaciones problemáticas del modelo del matrimonio en un género literario específico -los “cuentos”- de la autora, argumentando que la concepción poética de tales textos breves se presta particularmente bien a una crítica eficaz: basados en la brevedad y la intensidad, abiertos a un régimen fantástico que amplifica fácilmente los retratos esbozados, los cuentos ponen en relieve la violencia física, psicológica o simbólica que subyace en las relaciones entre cónyuges, arrojando así luz sobre un sistema matrimonial disfuncional.
Romania VI. Atelier für Nachwuchswissenschaftler*Innen der Romanistik. Universität Mannheim. Orga... more Romania VI. Atelier für Nachwuchswissenschaftler*Innen der Romanistik. Universität Mannheim. Organisation: Greta Lansen.
15.12.2022
Universidad Complutense de Madrid. Coloquio internacional: "El viaje como intercambio cultural". ... more Universidad Complutense de Madrid. Coloquio internacional: "El viaje como intercambio cultural". Organización: Marta Fernández Bueno. Grupo de investigación UCM: "Intercambios culturales y literarios hispanoalemanes".
6-7 octubre 2022
Resumen:
En esta conferencia se examinará la cuestión de las representaciones de Alemania en la producción ensayística de Miguel de Unamuno (1864-1936). Aunque el escritor vasco nunca llegó a viajar a Alemania, su obra está, no obstante, marcada por el descubrimiento de los filósofos y escritores alemanes: de Kant a Krause, pasando por Hegel, Goethe o Nietzsche. De ahí que la afirmación de Gumbrecht, quien destaca la influyencia de lo “Ausländisches” en la construcción de la identidad española, adquiere una importancia particular para Unamuno como figura clave de la generación del 98.
Nos proponemos seguir estas huellas alemanas en la obra del autor partiendo de los conceptos de imagología y de Kulturtransfer. Abordaremos cuestiones como las siguientes: ¿qué relación tenía el escritor con Alemania? ¿Cómo influyó este país en su obra? ¿Y hasta qué punto la imagen de Alemania influyó en la construcción de la identidad de España tal y como la concibe Unamuno? Intentaremos dar algunas respuestas a estas preguntas estudiando más atentamente las fuentes intertextuales de su ensayo Del sentimiento trágico de la vida (1913), en el que las figuras de Kant y Goethe sirven de inspiración para sus reflexiones filosóficas y religiosas acerca de la cuestión de la eternidad.
Gastvortrag an der Universität Wien. Vorlesung von Jutta Fortin. 9. Juni 2023
Öffentliche Filmvorstellung im Rahmen der Retrospektive "In Memoriam Jean-Luc Godard", Institut d... more Öffentliche Filmvorstellung im Rahmen der Retrospektive "In Memoriam Jean-Luc Godard", Institut d'Études Francaises Saarbrücken & Kino Achteinhalb.
7. Februar 2023
Si l’œuvre d’E.T.A Hoffmann reste en Allemagne encore souvent en retrait derrière celle, plus étu... more Si l’œuvre d’E.T.A Hoffmann reste en Allemagne encore souvent en retrait derrière celle, plus étudiée, de Novalis, force est de constater que son auteur connaît en France dès le 19e siècle un retentissement inédit et particulièrement prolifique . Au sein d’un courant fantastique en train d’éclore dans la France de la Monarchie de Juillet et qui se réclame volontiers de la figure tutélaire de Hoffmann, quelle influence l’auteur des Frères de Saint-Sérapion exerce-t-il sur la production d’Alexandre Dumas ? Le conte du Casse-Noisette reste certes l’un des exemples les plus connus de réécriture directe, puisque Dumas y « emprunte » cavalièrement la plume de Hoffmann , mais l’admiration que voue le premier au second va plus loin, elle concerne également la vaste question du fantastique et de son intégration dans le récit. C’est à partir de cette approche générique que j’aimerais envisager les filiations que mettent à jour certaines nouvelles dumasiennes réunies dans le volume des Mille et un fantômes. Je chercherai donc à revenir sur la permanence d’un certain imaginaire thématique de Hoffmann chez Dumas, sur les structures discursives singulières de leurs contes fantastiques respectifs, et enfin sur les différentes fonctions esthétiques et socioculturelles qu’il recouvre chez l’un comme chez l’autre. Car si Alexandre Dumas marche dans les pas de Hoffmann, il hérite aussi d’un certain fantastique « français » qui prend corps dans les années 1830, sous l’impulsion de Nodier, Gautier, Villiers de l’Isle Adam, Mérimée ou Balzac.
Colloque international organisé par Ralf Junkerjürgen et Sylvain Ledda, "Alexandre Dumas et l'Allemagne" (Regensburg, 5-6 mai 2022)
Colloque international "L'imaginaire écologique contemporain" organisé à l'Université de Gand par... more Colloque international "L'imaginaire écologique contemporain" organisé à l'Université de Gand par Riccardo Barontini et Pierre Schoentjes du 29 novembre au 01 décembre 2021.
Si les paysages accaparent autant l’espace littéraire dans les deux derniers romans d’Élisabeth Filhol et d’Hélène Gaudy, c’est aussi, paradoxalement, parce qu’ils en sont absents. Au contraire des fictions globales qui parcourent le monde à grandes enjambées, des littératures du terroir qui redécouvrent les campagnes locales ou d’un certain militantisme écologique littéraire , la relation à l’espace naturel se dit chez les deux romancières d’une manière indirecte. Dans Doggerland (P.O.L, 2019), Élisabeth Filhol esquisse les contours d’un continent disparu, Atlantide enfouie sous les décombres des millénaires, invisible et obsédante ; dans Un monde sans rivage (Actes Sud, 2019) encore, Hélène Gaudy retrace minutieusement l’histoire d’une expédition polaire dans le Grand Nord : à partir de photographies retrouvées, l’autrice enquête et explore les contours d’un continent de glace, mouvant, précaire et difficilement accessible.
On connait depuis longtemps le pouvoir d’attraction qu’exercent les espaces du vide sur l’imaginaire occidental – ces déserts de sable, steppes infinies ou zones polaires qui excitent la rêverie des voyageurs et affûte la plume des écrivains. Or derrière les séductions exotiques de ces territoires de l’extrême, la représentation spatiale suscite chez les deux autrices, par des voies obliques, une réflexion écologique qui lie la prégnance du vide à une conscience accrue de l’environnement naturel, et plus précisément de sa perte. À travers la lecture de ces deux romans, je souhaiterais développer une réflexion sur la notion d’ « espace absent » en interrogeant la fascination singulière de ces textes pour des lieux vides, invisibles ou disparus qui forment un manque originel autour duquel l’écriture gravite, comme s’il s’agissait d’y chercher des zones de refuge hors des voies inquiétantes de l’anthropocène.
Si filiations intertextuelles et réécritures jouent un rôle prépondérant dans une esthétique post... more Si filiations intertextuelles et réécritures jouent un rôle prépondérant dans une esthétique postmoderne conçue volontiers comme citationnelle, elles sont aussi prétextes à des travestissements textuels qui irriguent bon nombre de fictions contemporaines. On cherchera dans cette contribution à mettre en lien réécriture et falsification – dès lors que l’hypotexte choisi est savamment contrefait, déplacé, inventé – à travers l’analyse de trois cas particuliers : la fausse traduction chez Pierre Senges (La Réfutation majeure, Verticales, 2005), les simulacres génériques chez Julia Deck (Sigma, Minuit, 2017) et le régime paradoxal du pastiche chez Gabrielle Wittkop (Usages de faux, Verticales, 2018). Plus résolument placés sous l’égide de Pierre Ménard que d’Harold Bloom, ces jeux de contrefaçon semblent procéder davantage par diffraction que par filiation, et réactivent à certains égards une veine baroque dont il nous faudra étudier les enjeux.
Communication dans le cadre du colloque "Littératures du faux" organisé à l'Université de Regensburg (2021)
Gastvortrag im Rahmen der Podiumsdiskussion "Littérature & société. Gesellschaftskritik - ein Tre... more Gastvortrag im Rahmen der Podiumsdiskussion "Littérature & société. Gesellschaftskritik - ein Trend der französischen Gegenwartsliteratur im 21. Jahrhundert?". Universität Passau (21.01.2020)
„Die Romane sind die hier und da erscheinenden Spuren dessen, was geschehen ist und von allen ver... more „Die Romane sind die hier und da erscheinenden Spuren dessen, was geschehen ist und von allen vergessen wurde, dessen, was verborgen bleibt, bis ein Autor auf die Idee kommt, es zu erfinden. Die Geschichte ist nur eine Geschichte.“ Dieses Zitat Alain Fleischers situiert dessen Werk in einem ständigen Spannungsfeld zwischen der außertextuellen geschichtlichen Wirklichkeit, die sich dennoch als unantastbar und unpersönlich erweist, und dem fiktionalen Verfahren, welches die ‚reale‘ Welt subjektiviert, verändert und neu erfindet. Der Holocaust, dessen Folgen profund im Leben des französischen Autors verankert sind, bildet den Grundpfeiler seines fiktionalen Baus und liegt der Erzeugung fantastischer Räume zugrunde, deren Realitätsbezug immer wieder thematisiert wird. In dem 2004 veröffentlichten Roman La Hache et le Violon [Die Axt und die Geige] lässt sich diese Poetik besonders gut durch das entwickelte Motiv des Gespenstischen beobachten: Die Historie spukt in dem Werk und verwischt dabei die Grenzen zwischen Realem und Imaginiertem, Welterzählung und Welterzeugung. Im Zuge dessen sollen die narrativen Verfahren, die zur Derealisierung der diegetischen Welt führen, analysiert werden. Hierfür werden zuerst die regelmäßigen Einbrüche des Übernatürlichen und ihr Verhältnis zum Völkermord an den Juden sowie die daraus resultierende apokalyptische Stimmung des Textes veranschaulicht. Das Moment des Schwankens in die fantastische Welt hinein wird zudem auf der Ebene der Zeitlichkeit analysiert: Zirkularität und Wiederholungen werden zum Leitmotiv des Romans und verwandeln die geschichtliche Verankerung des Geschehens in einen gleichermaßen zeitlosen wie doch in einer Art Zeitschleife immer wiederkehrenden Raum, an dessen Fundament sich das Motiv der Gefangenschaft abzeichnet. Wenn schließlich der Text dezidiert in eine Parodie der Geschichte mündet, erscheint die Diskrepanz zwischen Welterzählung und Welterzeugung am deutlichsten und wirft die Frage nach den Funktionen fantastischer Räume gegenüber dem unsagbaren, unerzählbaren Trauma auf. Innerhalb der Fiktion skizziert der bissige Humor Alain Fleischers hier einen potentiellen Zufluchtsort: Das Phantasieren als Mittel, um die Last der Geschichte zu überwinden.
Que ce soit aux confins de la planète ou dans un univers post-apocalyptique, les textes de Christ... more Que ce soit aux confins de la planète ou dans un univers post-apocalyptique, les textes de Christian Garcin et d’Antoine Volodine ont en commun d’interroger la porosité des frontières entre le monde du lecteur et le monde de la fiction en mêlant dans leurs romans des éléments factuels et d’autres irréels.
À travers les exemples de La Piste mongole (2009) et de Terminus radieux (2014), l’analyse porte sur la façon dont les deux auteurs s’inspirent des nouvelles mutations de notre monde pour recréer, à travers le surnaturel, un univers marqué par l’hybridité. Celle-ci se déploie notamment autour de la notion d’identité grâce aux jeux d’hétéronymie, de métamorphoses, et de mise en abyme, mais aussi dans le traitement de l’espace et du temps qui aboutit, chez Garcin, à une démultiplication de strates spatio-temporelles et chez Volodine à la création d’un unique espace infini et détemporalisé. À l’échelle herméneutique enfin, la célébration de la polysémie déroute les stratégies d’interprétation et remet en cause les principes d’une lecture rationaliste.
A travers les représentations de l’hybride, ces deux romans font aussi l’éloge de la littérature fictionnelle dans sa capacité à dire le monde contemporain dans son hétérogénéité et à retranscrire, par le biais du surnaturel, les passerelles invisibles qui sous-tendent sa réalité.
La littérature moderne a souvent été analysée depuis la perspective privilégiée de la temporalité... more La littérature moderne a souvent été analysée depuis la perspective privilégiée de la temporalité, conduisant certains à parler d'une véritable « école littéraire du temps » (Lewis, 1927). Sous l'égide de Marcel Proust, Virginia Woolf ou James Joyce, le roman met en branle ses structures discursives pour répondre aux enjeux d'une « accélération » de la société moderne (Rosa, 2005), voire déconstruit de manière plus radicale, sous l'impulsion d'auteurs comme Nathalie Sarraute, Claude Simon ou Michel Butor, l'idée même de cohérence chronologique en inscrivant la narration dans un temps désancré, subjectif, lacunaire ou insaisissable (Mecke, 1990). Qu'en est-il dans la littérature de l'extrême contemporain ?
Colloque organisé dans le cadre des "Rencontres franco-allemandes de la littérature contemporaine... more Colloque organisé dans le cadre des "Rencontres franco-allemandes de la littérature contemporaine". Universität Regensburg, 18-20 juin 2020.
La délocalisation du roman français : nouvelles esthétiques néo-exotiques et redéfinition des esp... more La délocalisation du roman français : nouvelles esthétiques néo-exotiques et redéfinition des espaces contemporains
Colloque international organisé dans le cadre des « Rencontres franco-allemandes du contemporain » (1 ère édition) à l'Université de Regensburg du 24 au 26 octobre 2019
Organisation : Anne-Sophie Donnarieix & Jochen Mecke
Appel à communications : Périodisation, formes & usages des écritures romanesques contemporaines.... more Appel à communications : Périodisation, formes & usages des écritures romanesques contemporaines.
Date limite d'envoi des propositions : 20 septembre 2018 (colloqueromanesque@gmail.com)
Date du colloque: 23-25 mai 2019, Université Paris Nanterre
Romanische Forschungen, 2020