JH Legagneur | Université Paris-Est (Marne-la-Vallée) (original) (raw)

Papers by JH Legagneur

Research paper thumbnail of Philomé Obin : « Picturalisation » de l’histoire ou fabrication d’une esthétique de la résistance

Research paper thumbnail of Jean Loup Pivin, Joël Andrianomearisoa et Pascal Martin Saint Léon (dir.), La Chambre de Mario Benjamin / Babacar M’Bow, Philippe Dodard : L’idée de modernité dans l’art contemporain haïtien

Research paper thumbnail of Les Villes imaginaires de Préfète Duffaut

Research paper thumbnail of L’énigme du retour de Dany Laferrière ou quand imaginaire et urgence du social se transforment en Cahier du retour au pays natal

Voix Plurielles, 2013

L'imaginaire et l’urgence du sociale sont devenus des paradigmes qui ne cessent de travailler... more L'imaginaire et l’urgence du sociale sont devenus des paradigmes qui ne cessent de travailler l’écriture romanesque. Ce constat est surtout dressé dans la scénographie des textes qui, souvent, posent la question du rapport des écrivains avec la société. C'est à cette problématique que nous consacrons cet article sur L’énigme du retour de Dany Laferrière. En effet, dans ce roman où l’auteur convertit l’énigme de la mort de son père en urgence du retour au pays natal, il s’agit de saisir les enjeux, les modes d’expression, les mécanismes ainsi que les matériaux à partir desquels l’auteur tisse son dispositif imaginatif et noue les principaux facteurs qu’il décrit et inscrit dans cette urgence. Pour ce faire, nous nous proposons d’analyser le degré de pertinence que recouvrent ces facteurs dans leur connivence avec la réalité sociohistorique de sa terre d’origine tout en cherchant à déceler ce qui les structure et les formalise.

Research paper thumbnail of Les Villes imaginaires de Préfète Duffaut Ou les modalités de résolution du problème de chaos urbanistique haïtien

Arts et Savoirs, 5 , 2015

L’art naïf haïtien répond à une particularité que l’on retrouve dans presque toutes les autres fo... more L’art naïf haïtien répond à une particularité que l’on retrouve dans presque toutes les autres formes d’expressions artistiques. Celle-ci repose sur le fait que lorsque les artistes qui y évoluent ne s’attachent pas à représenter la quotidienneté dans ses contours comme
dans ses travers, ils s’évertuent tout simplement à s’attaquer, au moyen de l’esthétique et par l’imaginaire, à certains problèmes auxquels se confronte la société haïtienne. Préfète Duffaut, dont Villes imaginaires1 constituent le socle de l’oeuvre, n’échappe pas à ce constat. Néanmoins, même s’il n’est pas en décalage avec les visées esthétiques et les
préoccupations idéologiques de ses homologues haïtiens, il se distingue d’eux en focalisant sa création sur un imaginaire qui s’empare de l’urbanisme et, à la place des décideurs haïtiens, formule avec finesse ce qu’il n’est pas anodin de considérer comme un véritable projet
d’aménagement du territoire national. Aussi l’imagerie de la ville se
transforme-t-elle en critères spécifiques de son écriture picturale et en démarche esthétique nourrissant constamment son inspiration, stimulant abondamment sa créativité et se posant manifestement en modalités de résolution du problème de chaos urbanistique dont souffre Haïti quasi chroniquement.On se demande alors en quoi consistent ces modalités et quels en sont les mécanismes.
Qu’impliquent-ils du point de vue de l’« érudition imaginaire » au sens où l’entend Nathalie Piégay-Gros, c’est-à-dire au sens de la saisie du réel par le fictionnel ? Un réel qui oscille entre le géographique et l’urbanistique, l’architectural et le rural en tant que catégories scientifiques qui se sont transformées en imaginaire pictural. Il s’agit d’interroger la façon dont Duffaut parvient à appréhender ces catégories pour en faire une construction esthétique matérialisée en images inanimées, mobilisée au service de l’organisation, de la modélisation et de l’embellissement de l’espace d’existence, du vivre et de l’agir ensemble des Haïtiens. Il s’agit aussi de déterminer le sens de cettedémarche artistique et déceler les pistes de solutions qu’elle propose à un problème dont les incidences sont déjà trop lourdes sur la survie même du peuple haïtien. Nous partirons de l’idée que la saisie des procédés utilisés dans la fabrication et la formalisation des Villes imaginaires repose sur l’analyse du mode de traitement et d’organisation des différentes structures représentées. Aussi s’avérera-t-il intéressant de déterminer leur statut ainsi que leur spécificité symbolique. Pour ce faire, nous serons donc attentifs aux notions et approches de plusieurs auteurs, dont celles d’Hélène et
Gilles Menegaldo sur le rapport de l’art avec les imaginaires de la ville.

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Research paper thumbnail of L’énigme du retour de Dany Laferrière ou quand imaginaire et urgence du social se transforment en Cahier du retour au pays natal

Voix Plurielles, 2013

L'imaginaire et l’urgence du sociale sont devenus des paradigmes qui ne cessent de travailler... more L'imaginaire et l’urgence du sociale sont devenus des paradigmes qui ne cessent de travailler l’écriture romanesque. Ce constat est surtout dressé dans la scénographie des textes qui, souvent, posent la question du rapport des écrivains avec la société. C'est à cette problématique que nous consacrons cet article sur L’énigme du retour de Dany Laferrière. En effet, dans ce roman où l’auteur convertit l’énigme de la mort de son père en urgence du retour au pays natal, il s’agit de saisir les enjeux, les modes d’expression, les mécanismes ainsi que les matériaux à partir desquels l’auteur tisse son dispositif imaginatif et noue les principaux facteurs qu’il décrit et inscrit dans cette urgence. Pour ce faire, nous nous proposons d’analyser le degré de pertinence que recouvrent ces facteurs dans leur connivence avec la réalité sociohistorique de sa terre d’origine tout en cherchant à déceler ce qui les structure et les formalise.

Research paper thumbnail of Les Villes imaginaires de Préfète Duffaut Ou les modalités de résolution du problème de chaos urbanistique haïtien

Arts et Savoirs, 5 , 2015

L’art naïf haïtien répond à une particularité que l’on retrouve dans presque toutes les autres fo... more L’art naïf haïtien répond à une particularité que l’on retrouve dans presque toutes les autres formes d’expressions artistiques. Celle-ci repose sur le fait que lorsque les artistes qui y évoluent ne s’attachent pas à représenter la quotidienneté dans ses contours comme
dans ses travers, ils s’évertuent tout simplement à s’attaquer, au moyen de l’esthétique et par l’imaginaire, à certains problèmes auxquels se confronte la société haïtienne. Préfète Duffaut, dont Villes imaginaires1 constituent le socle de l’oeuvre, n’échappe pas à ce constat. Néanmoins, même s’il n’est pas en décalage avec les visées esthétiques et les
préoccupations idéologiques de ses homologues haïtiens, il se distingue d’eux en focalisant sa création sur un imaginaire qui s’empare de l’urbanisme et, à la place des décideurs haïtiens, formule avec finesse ce qu’il n’est pas anodin de considérer comme un véritable projet
d’aménagement du territoire national. Aussi l’imagerie de la ville se
transforme-t-elle en critères spécifiques de son écriture picturale et en démarche esthétique nourrissant constamment son inspiration, stimulant abondamment sa créativité et se posant manifestement en modalités de résolution du problème de chaos urbanistique dont souffre Haïti quasi chroniquement.On se demande alors en quoi consistent ces modalités et quels en sont les mécanismes.
Qu’impliquent-ils du point de vue de l’« érudition imaginaire » au sens où l’entend Nathalie Piégay-Gros, c’est-à-dire au sens de la saisie du réel par le fictionnel ? Un réel qui oscille entre le géographique et l’urbanistique, l’architectural et le rural en tant que catégories scientifiques qui se sont transformées en imaginaire pictural. Il s’agit d’interroger la façon dont Duffaut parvient à appréhender ces catégories pour en faire une construction esthétique matérialisée en images inanimées, mobilisée au service de l’organisation, de la modélisation et de l’embellissement de l’espace d’existence, du vivre et de l’agir ensemble des Haïtiens. Il s’agit aussi de déterminer le sens de cettedémarche artistique et déceler les pistes de solutions qu’elle propose à un problème dont les incidences sont déjà trop lourdes sur la survie même du peuple haïtien. Nous partirons de l’idée que la saisie des procédés utilisés dans la fabrication et la formalisation des Villes imaginaires repose sur l’analyse du mode de traitement et d’organisation des différentes structures représentées. Aussi s’avérera-t-il intéressant de déterminer leur statut ainsi que leur spécificité symbolique. Pour ce faire, nous serons donc attentifs aux notions et approches de plusieurs auteurs, dont celles d’Hélène et
Gilles Menegaldo sur le rapport de l’art avec les imaginaires de la ville.