Carine Raemy Tournelle | Musée cantonal d'archéologie et d'histoire (MCAH), Lausanne (original) (raw)
Papers by Carine Raemy Tournelle
Revue Suisse de Numismatique 99, 2021
Deux sites vaudois sont placés sous la loupe dans le cadre de cette étude: le lieu-dit de La Tine... more Deux sites vaudois sont placés sous la loupe dans le cadre de cette étude: le lieu-dit de La Tine de Conflens et, à moins de 2 km, le village de Ferreyres. Le premier site a livré des monnaies et des méreaux lors de campagnes de prospection menées depuis 1993 et le second, un trésor mis au jour au 19e siècle. Les points communs entre ces trouvailles sont les autorités émettrices centralisées entre le Bassin lémanique et l’ancien comté de Bourgogne, ainsi que la période d’émission des monnaies, soit entre le 11e et l’aube du 13e siècle. Des types inédits, d’autres très rares méritaient une nouvelle approche contextuelle et une étude comparative à
la lumière des dernières publications.
Archéologie vaudoise. Chroniques 2020, 2021
Le territoire des communes de La Sarraz et d’Éclepens est marqué par deux éminences, la colline d... more Le territoire des communes de La Sarraz et d’Éclepens est marqué par deux éminences, la colline du Mormont, célèbre site laténien et le bourg de la Sarraz dont le château médiéval domine l’escarpement rocheux. Au sud-ouest, la confluence du Veyron et de la Venoge abrite un site tout aussi emblématique, mais oublié par les recherches scientifiques récentes: la Tine de Conflens. Confrontées aux données de terrain et aux sources historiques, les études du mobilier métallique et des monnaies, auxquels il faut ajouter la céramique, découverts en prospection, permettent de dater la fréquentation du site entre la fin de l’âge du Bronze et le 19e siècle.
Revue suisse de numismatique 97 (Actes du colloque de Winterthour 2017), 2019
Au fil de ses recherches, le numismate médiéviste étudie les trouvailles de nombreux édifices rel... more Au fil de ses recherches, le numismate médiéviste étudie les trouvailles de
nombreux édifices religieux. Que peut-il déduire de la présence abondante ou au contraire modeste de monnaies en contexte religieux? Au vu du nombre important de trouvailles monétaires d’églises en Suisse romande, supérieur à 10’000, la nécessité de resserrer l’angle d’approche à une région et également à une période s’est vite imposée. Située sur le tracé de la voie reliant l’Italie à l’Empire germanique, la région de la Broye, commune aux deux cantons de Fribourg et Vaud, est un territoire où foisonnent les édifices religieux qui ont livré des monnaies en grand nombre. Ce choix s’est par conséquent révélé tout désigné, de même que la période d’émission délimitée entre le dernier quart du XIIIe siècle et 1536, année de la conquête du Pays de Vaud par les Bernois et de la redistribution des territoires entre Berne et Fribourg.
Dans le cadre de cette étude, cinq églises supplémentaires, réparties dans
les deux cantons, ont également été prises en compte à des fins comparatives. L’étude et l’analyse de ces milliers de monnaies médiévales, issues de onze sites dispersés dans le diocèse de Lausanne, ont permis de relever des différences, notoires ou moindres, dans les divers faciès des églises choisies, qui mettent ainsi en évidence notamment une activité commerciale moins active dans la Broye qu’au bord du Léman sur la Via Francigena, une méfiance envers le monnayage de l’évêque sur sol fribourgeois et la pratique de dépôts ou offrandes monétaires au Bas Moyen Âge.
Gazette numismatique suisse, 2019
Yvan Loskoutoff (dir.), Héraldique et numismatique IV Moyen Âge – Temps modernes , 2018
Attesté dès le XIe siècle, le monnayage de l’évêché de Lausanne se divise en deux phases princip... more Attesté dès le XIe siècle, le monnayage de l’évêché de Lausanne se divise en deux phases principales. La première, caractérisée par l’immobilisation du type au temple tétrastyle et l’anonymat, perdure jusqu’à la réforme monétaire de Guy de Prangins en 1375. L’adoption d’une signature titulaire et héraldique ouvre alors une ère nouvelle. Dès lors, il devient possible de mettre en regard l’héraldique monumentale et les monnaies armoriées des évêques de Lausanne tout en les présentant sur la trame politico-économique du Bassin lémanique. En 1536, une page de l’histoire régionale se tourne avec la conquête du Pays de Vaud par les Bernois, l’introduction de la Réforme, et l’exil de l’évêque Sébastien de Montfaulcon. De ces évènements résultent non seulement la fermeture de l’atelier monétaire, mais aussi la fin d’une longue tradition : le monnayage épiscopal lausannois s’est définitivement éteint.
Bulletin de l'Association des Amis du Musée monétaire cantonal, Lausanne, 2015
Claire Huguenin (dir.), Patrimoines en stock. Les collections de Chillon, Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, Lausanne, 2010
M. Caccamo Caltabiano (ed), XV International Numismatic Congress Taormina 2015 Proceedings, Roma , 2017
L. Steiner et al., La nécropole du Clos d’Aubonne à la Tour-de-Peilz, (canton de Vaud), Lausanne, 2011
L. Steiner et al., La nécropole du Clos d’Aubonne à la Tour-de-Peilz, (canton de Vaud), Lausanne (Cahiers d’archéologie romande 130), 2011
N. Holmes, (éd.), Proceedings of the 14th international numismatic congress, Glasgow, 30 août - 4 septembre 2009, 2011
CARINE RAEMY TOURNELLE L'intérêt numismatique pour le ou les faux-monnayeur(s) de Rovray 1 débute... more CARINE RAEMY TOURNELLE L'intérêt numismatique pour le ou les faux-monnayeur(s) de Rovray 1 débute en 1933 avec la découverte d'un ensemble monétaire médiéval exceptionnel dans les racines d'un arbres, en contrebas d'une grotte surplombant le lac de Neuchâtel. Sont alors mis au jour plus de mille fl ans vierges oxydés et une dizaine de monnaies frappées, rassemblés et contenus entre les deux plateaux d'une balance disposés l'un sur l'autre. Deux ans plus tard, un coin au nom de LVDOVICVS est extrait du sol à proximité de la grotte. Celle-ci subit un nettoyage intensif en 1940 afi n d'y installer des canons de la DCA. La couche recouvrant le sol de l'abri est alors jetée en contrebas. Dès lors, trois coins supplémentaires, 15 deniers, cinq monnaies d'Achaïe, un double tournois de Philippe le Bel, 89 fl ans de deniers et 30 fl ans d'oboles parviennent au musée. Les articles de journaux relatant la surprenante trouvaille et participant ainsi à la célébrité du lieu suscitent un tel attrait que de nombreux prospecteurs et randonneurs se rendent sur le site dans le dessein de faire de nouvelles découvertes. Selon toute probabilité, d'autres expéditions prolifi ques ont privé la science d'une étude exhaustive de cette trouvaille, dont la composition exacte restera inconnue. En outre, aucune fouille archéologique entreprise à ce jour n'a permis de vérifi er l'épuisement de ce 'fi lon monétaire'. Les étapes de la production frauduleuse de Rovray Un entretien récent avec un prospecteur de la région révèle la découverte dans les années huitante de plusieurs bandelettes de métal. Ces lames, dont la longueur est estimée entre 6 et 8 cm et la largeur équivalente à celle d'un fl an de denier (c. 1.6 cm), côtoient dans un périmètre proche plusieurs fl ans carrés, des fl ans octogonaux, des fl ans ronds (certains argentés) et des déchets de
Passé simple. Mensuel romand d'histoire et d'archéologie, 2014
Bulletin de l'Association des Amis du Musée monétaire cantonal, Lausanne, 2013
Bulletin de l'Association des amis du Musée monétaire cantonal , 2012
De sa naissance à Ajaccio en Corse sous le nom de Napoleone Buonaparte en 1769 à sa mort à Sainte... more De sa naissance à Ajaccio en Corse sous le nom de Napoleone Buonaparte en 1769 à sa mort à Sainte-Hélène en 1821, le jeune homme aux idées révolutionnaires a connu une ascension fulgurante qui a laissé son empreinte sur le chemin de l’Histoire. Ainsi, la vie de cet homme a débuté sur une île pour s’achever sur une autre, alors que durant quinze longues années son ambition démesurée a bouleversé l’Europe entière.
Le Premier Empire donne à la France un nouveau cadre juridique et social avec le Code Napoléon. Il modifie également ses frontières, enrichit les caisses de l’Etat et les musées grâce aux préemptions, instaure et développe une nouvelle administration, un nouveau système monétaire, un réseau routier tentaculaire et tant d’autres choses. Toutefois, malgré ces pas vers la modernité, Napoléon Bonaparte conserve des us et coutumes de l’Ancien Régime. L’appel à la conscription dans l’armée, la Loi de l’hérédité, la cérémonie du sacrement et la politique autoritaire de l’empereur en sont autant d’exemples. Les médailles, ainsi que les monnaies et les jetons, témoignent clairement de cette volonté de tout diriger d’une main de fer en imposant ses décisions. Ainsi, chaque victoire ou réforme bénéficie d’un support visuel artistique. Peintures, statues et édifices monumentaux se retrouvent sur des chefs-d’oeuvre métalliques de petite taille certes, mais d’importance majeure. La diffusion de médailles aux personnalités de haut rang, la circulation monétaire et la distribution de jetons au peuple servent la propagande de l’empereur au sein de toutes les classes sociales.
Reflet d’une convoitise surdimensionnée, la politique de Napoléon visant une Europe unie ne pouvait être que vouée à l’échec. En effet, même si la Grande Armée avait gagné sur tous les fronts, l’esprit révolutionnaire nécessaire à la chute des monarques et donc à l’abandon du nationalisme ne s’était pas propagé dans toute l’Europe. Napoléon était-il prêt à mener la révolution dans chaque Etat en combattant auprès du peuple? Certainement pas. Selon l’empereur, le peuple ne devait posséder aucun pouvoir décisionnel. La mise en place et la hiérarchie si ordonnée du clan Bonaparte le prouvent. Pour contrer l’appétit de l’ogre français qui ne connaît pas de limite, les Etats monarchiques menacés n’ont de cesse de se coaliser et de se battre. Leurs médailles, comme celles de Napoléon, reflètent le mouvement artistique néoclassique et illustrent avec esthétisme leurs propres victoires. L’exposition vous permet ainsi de découvrir un pan de l’Histoire contemporaine grâce à de petites œuvres d’art d’une grande finesse.
L'intérêt numismatique pour le ou les faux-monnayeur(s) de Rovray 1 débute en 1933 avec la découv... more L'intérêt numismatique pour le ou les faux-monnayeur(s) de Rovray 1 débute en 1933 avec la découverte d'un ensemble monétaire médiéval exceptionnel dans les racines d'un arbres, en contrebas d'une grotte surplombant le lac de Neuchâtel. Sont alors mis au jour plus de mille fl ans vierges oxydés et une dizaine de monnaies frappées, rassemblés et contenus entre les deux plateaux d'une balance disposés l'un sur l'autre. Deux ans plus tard, un coin au nom de LVDOVICVS est extrait du sol à proximité de la grotte. Celle-ci subit un nettoyage intensif en 1940 afi n d'y installer des canons de la DCA. La couche recouvrant le sol de l'abri est alors jetée en contrebas. Dès lors, trois coins supplémentaires, 15 deniers, cinq monnaies d'Achaïe, un double tournois de Philippe le Bel, 89 fl ans de deniers et 30 fl ans d'oboles parviennent au musée. Les articles de journaux relatant la surprenante trouvaille et participant ainsi à la célébrité du lieu suscitent un tel attrait que de nombreux prospecteurs et randonneurs se rendent sur le site dans le dessein de faire de nouvelles découvertes. Selon toute probabilité, d'autres expéditions prolifi ques ont privé la science d'une étude exhaustive de cette trouvaille, dont la composition exacte restera inconnue. En outre, aucune fouille archéologique entreprise à ce jour n'a permis de vérifi er l'épuisement de ce 'fi lon monétaire'.
Bulletin de l'Association des Amis du Musée monétaire cantonal, Lausanne, 2007
Revue Suisse de Numismatique 99, 2021
Deux sites vaudois sont placés sous la loupe dans le cadre de cette étude: le lieu-dit de La Tine... more Deux sites vaudois sont placés sous la loupe dans le cadre de cette étude: le lieu-dit de La Tine de Conflens et, à moins de 2 km, le village de Ferreyres. Le premier site a livré des monnaies et des méreaux lors de campagnes de prospection menées depuis 1993 et le second, un trésor mis au jour au 19e siècle. Les points communs entre ces trouvailles sont les autorités émettrices centralisées entre le Bassin lémanique et l’ancien comté de Bourgogne, ainsi que la période d’émission des monnaies, soit entre le 11e et l’aube du 13e siècle. Des types inédits, d’autres très rares méritaient une nouvelle approche contextuelle et une étude comparative à
la lumière des dernières publications.
Archéologie vaudoise. Chroniques 2020, 2021
Le territoire des communes de La Sarraz et d’Éclepens est marqué par deux éminences, la colline d... more Le territoire des communes de La Sarraz et d’Éclepens est marqué par deux éminences, la colline du Mormont, célèbre site laténien et le bourg de la Sarraz dont le château médiéval domine l’escarpement rocheux. Au sud-ouest, la confluence du Veyron et de la Venoge abrite un site tout aussi emblématique, mais oublié par les recherches scientifiques récentes: la Tine de Conflens. Confrontées aux données de terrain et aux sources historiques, les études du mobilier métallique et des monnaies, auxquels il faut ajouter la céramique, découverts en prospection, permettent de dater la fréquentation du site entre la fin de l’âge du Bronze et le 19e siècle.
Revue suisse de numismatique 97 (Actes du colloque de Winterthour 2017), 2019
Au fil de ses recherches, le numismate médiéviste étudie les trouvailles de nombreux édifices rel... more Au fil de ses recherches, le numismate médiéviste étudie les trouvailles de
nombreux édifices religieux. Que peut-il déduire de la présence abondante ou au contraire modeste de monnaies en contexte religieux? Au vu du nombre important de trouvailles monétaires d’églises en Suisse romande, supérieur à 10’000, la nécessité de resserrer l’angle d’approche à une région et également à une période s’est vite imposée. Située sur le tracé de la voie reliant l’Italie à l’Empire germanique, la région de la Broye, commune aux deux cantons de Fribourg et Vaud, est un territoire où foisonnent les édifices religieux qui ont livré des monnaies en grand nombre. Ce choix s’est par conséquent révélé tout désigné, de même que la période d’émission délimitée entre le dernier quart du XIIIe siècle et 1536, année de la conquête du Pays de Vaud par les Bernois et de la redistribution des territoires entre Berne et Fribourg.
Dans le cadre de cette étude, cinq églises supplémentaires, réparties dans
les deux cantons, ont également été prises en compte à des fins comparatives. L’étude et l’analyse de ces milliers de monnaies médiévales, issues de onze sites dispersés dans le diocèse de Lausanne, ont permis de relever des différences, notoires ou moindres, dans les divers faciès des églises choisies, qui mettent ainsi en évidence notamment une activité commerciale moins active dans la Broye qu’au bord du Léman sur la Via Francigena, une méfiance envers le monnayage de l’évêque sur sol fribourgeois et la pratique de dépôts ou offrandes monétaires au Bas Moyen Âge.
Gazette numismatique suisse, 2019
Yvan Loskoutoff (dir.), Héraldique et numismatique IV Moyen Âge – Temps modernes , 2018
Attesté dès le XIe siècle, le monnayage de l’évêché de Lausanne se divise en deux phases princip... more Attesté dès le XIe siècle, le monnayage de l’évêché de Lausanne se divise en deux phases principales. La première, caractérisée par l’immobilisation du type au temple tétrastyle et l’anonymat, perdure jusqu’à la réforme monétaire de Guy de Prangins en 1375. L’adoption d’une signature titulaire et héraldique ouvre alors une ère nouvelle. Dès lors, il devient possible de mettre en regard l’héraldique monumentale et les monnaies armoriées des évêques de Lausanne tout en les présentant sur la trame politico-économique du Bassin lémanique. En 1536, une page de l’histoire régionale se tourne avec la conquête du Pays de Vaud par les Bernois, l’introduction de la Réforme, et l’exil de l’évêque Sébastien de Montfaulcon. De ces évènements résultent non seulement la fermeture de l’atelier monétaire, mais aussi la fin d’une longue tradition : le monnayage épiscopal lausannois s’est définitivement éteint.
Bulletin de l'Association des Amis du Musée monétaire cantonal, Lausanne, 2015
Claire Huguenin (dir.), Patrimoines en stock. Les collections de Chillon, Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, Lausanne, 2010
M. Caccamo Caltabiano (ed), XV International Numismatic Congress Taormina 2015 Proceedings, Roma , 2017
L. Steiner et al., La nécropole du Clos d’Aubonne à la Tour-de-Peilz, (canton de Vaud), Lausanne, 2011
L. Steiner et al., La nécropole du Clos d’Aubonne à la Tour-de-Peilz, (canton de Vaud), Lausanne (Cahiers d’archéologie romande 130), 2011
N. Holmes, (éd.), Proceedings of the 14th international numismatic congress, Glasgow, 30 août - 4 septembre 2009, 2011
CARINE RAEMY TOURNELLE L'intérêt numismatique pour le ou les faux-monnayeur(s) de Rovray 1 débute... more CARINE RAEMY TOURNELLE L'intérêt numismatique pour le ou les faux-monnayeur(s) de Rovray 1 débute en 1933 avec la découverte d'un ensemble monétaire médiéval exceptionnel dans les racines d'un arbres, en contrebas d'une grotte surplombant le lac de Neuchâtel. Sont alors mis au jour plus de mille fl ans vierges oxydés et une dizaine de monnaies frappées, rassemblés et contenus entre les deux plateaux d'une balance disposés l'un sur l'autre. Deux ans plus tard, un coin au nom de LVDOVICVS est extrait du sol à proximité de la grotte. Celle-ci subit un nettoyage intensif en 1940 afi n d'y installer des canons de la DCA. La couche recouvrant le sol de l'abri est alors jetée en contrebas. Dès lors, trois coins supplémentaires, 15 deniers, cinq monnaies d'Achaïe, un double tournois de Philippe le Bel, 89 fl ans de deniers et 30 fl ans d'oboles parviennent au musée. Les articles de journaux relatant la surprenante trouvaille et participant ainsi à la célébrité du lieu suscitent un tel attrait que de nombreux prospecteurs et randonneurs se rendent sur le site dans le dessein de faire de nouvelles découvertes. Selon toute probabilité, d'autres expéditions prolifi ques ont privé la science d'une étude exhaustive de cette trouvaille, dont la composition exacte restera inconnue. En outre, aucune fouille archéologique entreprise à ce jour n'a permis de vérifi er l'épuisement de ce 'fi lon monétaire'. Les étapes de la production frauduleuse de Rovray Un entretien récent avec un prospecteur de la région révèle la découverte dans les années huitante de plusieurs bandelettes de métal. Ces lames, dont la longueur est estimée entre 6 et 8 cm et la largeur équivalente à celle d'un fl an de denier (c. 1.6 cm), côtoient dans un périmètre proche plusieurs fl ans carrés, des fl ans octogonaux, des fl ans ronds (certains argentés) et des déchets de
Passé simple. Mensuel romand d'histoire et d'archéologie, 2014
Bulletin de l'Association des Amis du Musée monétaire cantonal, Lausanne, 2013
Bulletin de l'Association des amis du Musée monétaire cantonal , 2012
De sa naissance à Ajaccio en Corse sous le nom de Napoleone Buonaparte en 1769 à sa mort à Sainte... more De sa naissance à Ajaccio en Corse sous le nom de Napoleone Buonaparte en 1769 à sa mort à Sainte-Hélène en 1821, le jeune homme aux idées révolutionnaires a connu une ascension fulgurante qui a laissé son empreinte sur le chemin de l’Histoire. Ainsi, la vie de cet homme a débuté sur une île pour s’achever sur une autre, alors que durant quinze longues années son ambition démesurée a bouleversé l’Europe entière.
Le Premier Empire donne à la France un nouveau cadre juridique et social avec le Code Napoléon. Il modifie également ses frontières, enrichit les caisses de l’Etat et les musées grâce aux préemptions, instaure et développe une nouvelle administration, un nouveau système monétaire, un réseau routier tentaculaire et tant d’autres choses. Toutefois, malgré ces pas vers la modernité, Napoléon Bonaparte conserve des us et coutumes de l’Ancien Régime. L’appel à la conscription dans l’armée, la Loi de l’hérédité, la cérémonie du sacrement et la politique autoritaire de l’empereur en sont autant d’exemples. Les médailles, ainsi que les monnaies et les jetons, témoignent clairement de cette volonté de tout diriger d’une main de fer en imposant ses décisions. Ainsi, chaque victoire ou réforme bénéficie d’un support visuel artistique. Peintures, statues et édifices monumentaux se retrouvent sur des chefs-d’oeuvre métalliques de petite taille certes, mais d’importance majeure. La diffusion de médailles aux personnalités de haut rang, la circulation monétaire et la distribution de jetons au peuple servent la propagande de l’empereur au sein de toutes les classes sociales.
Reflet d’une convoitise surdimensionnée, la politique de Napoléon visant une Europe unie ne pouvait être que vouée à l’échec. En effet, même si la Grande Armée avait gagné sur tous les fronts, l’esprit révolutionnaire nécessaire à la chute des monarques et donc à l’abandon du nationalisme ne s’était pas propagé dans toute l’Europe. Napoléon était-il prêt à mener la révolution dans chaque Etat en combattant auprès du peuple? Certainement pas. Selon l’empereur, le peuple ne devait posséder aucun pouvoir décisionnel. La mise en place et la hiérarchie si ordonnée du clan Bonaparte le prouvent. Pour contrer l’appétit de l’ogre français qui ne connaît pas de limite, les Etats monarchiques menacés n’ont de cesse de se coaliser et de se battre. Leurs médailles, comme celles de Napoléon, reflètent le mouvement artistique néoclassique et illustrent avec esthétisme leurs propres victoires. L’exposition vous permet ainsi de découvrir un pan de l’Histoire contemporaine grâce à de petites œuvres d’art d’une grande finesse.
L'intérêt numismatique pour le ou les faux-monnayeur(s) de Rovray 1 débute en 1933 avec la découv... more L'intérêt numismatique pour le ou les faux-monnayeur(s) de Rovray 1 débute en 1933 avec la découverte d'un ensemble monétaire médiéval exceptionnel dans les racines d'un arbres, en contrebas d'une grotte surplombant le lac de Neuchâtel. Sont alors mis au jour plus de mille fl ans vierges oxydés et une dizaine de monnaies frappées, rassemblés et contenus entre les deux plateaux d'une balance disposés l'un sur l'autre. Deux ans plus tard, un coin au nom de LVDOVICVS est extrait du sol à proximité de la grotte. Celle-ci subit un nettoyage intensif en 1940 afi n d'y installer des canons de la DCA. La couche recouvrant le sol de l'abri est alors jetée en contrebas. Dès lors, trois coins supplémentaires, 15 deniers, cinq monnaies d'Achaïe, un double tournois de Philippe le Bel, 89 fl ans de deniers et 30 fl ans d'oboles parviennent au musée. Les articles de journaux relatant la surprenante trouvaille et participant ainsi à la célébrité du lieu suscitent un tel attrait que de nombreux prospecteurs et randonneurs se rendent sur le site dans le dessein de faire de nouvelles découvertes. Selon toute probabilité, d'autres expéditions prolifi ques ont privé la science d'une étude exhaustive de cette trouvaille, dont la composition exacte restera inconnue. En outre, aucune fouille archéologique entreprise à ce jour n'a permis de vérifi er l'épuisement de ce 'fi lon monétaire'.
Bulletin de l'Association des Amis du Musée monétaire cantonal, Lausanne, 2007
Par ici la monnaie!, 2015
Inaugurée en 2015, l'exposition permanente "Par ici la Monnaie!" du Musée cantonal d'archéologie ... more Inaugurée en 2015, l'exposition permanente "Par ici la Monnaie!" du Musée cantonal d'archéologie et d'histoire de Lausanne vous invite à découvrir deux thématiques: l'histoire de la monnaie des origines à nos jours et le rôle de l'argent dans l'économie actuelle. (Exposition du Musée monétaire cantonal avant la fusion de ce dernier avec le Musée cantonal d'archéologie et d'histoire).
De la fin de l’Antiquité à l’an mille, populations, croyances, langues et structures politiques s... more De la fin de l’Antiquité à l’an mille, populations, croyances, langues et structures politiques se renouvellent en pro-fondeur. Durant cette période charnière, une société se met en place, qui préfigure les grands traits de la nôtre.
Cette exposition temporaire du Musée cantonal d’archéo-logie et d’histoire, en partenariat avec le Musée d’histoire du Valais et Archeodunum SA, révèle la richesse du Haut Moyen Âge et son rayonnement. Dans les grandes salles du Palais de Rumine, elle réunit des objets prestigieux des premiers temps chrétiens et valorise les découvertes archéologiques récentes.