Tomoaki Yamada | Nanzan University (original) (raw)

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Talks by Tomoaki Yamada

Patologías de la existencia: enfoques antropológico-filosóficos 2 Con el título "Patologías de la... more Patologías de la existencia: enfoques antropológico-filosóficos 2 Con el título "Patologías de la existencia" invitamos a pensar en un tema que incluye, además de los conceptos de estar sano o sentirse enfermo, también los que se recogen desde antiguo en la expresión "pathos" y que alberga, en general, formas de existencia del ser humano, las disposiciones afectivas que son vividas y los sentimientos en que se manifiestan. Las pasiones humanas entendidas, en suma, como los diversos modos de encontrarse o de ser comprometidos en las diferentes formas de autocomprensión inherentes a la relación con los otros y el mundo. Al referirnos a la "existencia" queremos abrir la reflexión a los modelos que trascienden la descripción dualista cartesiana y que son característicos de las diversas corrientes de reflexión filosófico-antropológica de los últimos cien años, pero también a aquellos enfoques que se remontan a los orígenes de nuestra tradición, aunque sin excluir tampoco otros. Una invitación, en definitiva, a pensar lo humano desde un campo en el que, desde su inicio y especialmente en la actualidad, se da un fecundo diálogo con otras áreas de investigación afines a la antropología filosófica, como son la fenomenología, la psico(pato)logía, la filosofía de la cultura, la hermenéutica, la antropología médica, la antropología cultural, por citar algunas de las más significativas.

Une réflexion sur les morts est-elle possible dans une perspective contemporaine au Japon ? Quelq... more Une réflexion sur les morts est-elle possible dans une perspective contemporaine au Japon ? Quelques années après le séisme du 11 mars 2011 sur la côte Pacifique du Tôhoku, divers discours autour de la mémoire des morts font été déployés. Soulignons que les morts de proches ne sont pas devenus un simple contenu imaginaire résiduel dans la mémoire des survivants, ni un reflet de leur survie. Le rapport avec eux envahit, comme un voisin invisible et étrange, toute leur vie quotidienne. Vivre avec les morts en tant qu'ils sont ce que l'on vient de préciser est une des questions significatives abordées par les études bouddhiques ou les sciences religieuses. Parmi les apports remarqués à ce courant de pensée, figure la philosophie de la mort du philosophe japonais Tanabe Hajime(1885-1962). À partir d'une expérience personnelle, celle de la mort de son épouse, et de sa critique radicale de l'être pour la mort de son ancien maître Heidegger, il élabore la conception d'une «communauté d'existence entre le mort et le vivant» dans un article «Ontologie de la vie ou dialectique de la mort?», publié à l'occasion du 70ème anniversaires de son maître.

L’œuvre de Paul Ricœur, monumentale et diverse, comprend de nombreux écrits sur l’herméneutique t... more L’œuvre de Paul Ricœur, monumentale et diverse, comprend de nombreux écrits sur l’herméneutique tant biblique que philosophique. D'une manière générale, il est un philosophe qui a tracé une ligne de démarcation nette entre son œuvre philosophique et sa conviction confessionnelle dans sa vie intellectuelle académique. Dans le même temps, il sait combien pour lui les limites entre ces deux registres sont difficiles et complexes. La question de l'articulation du philosophique et du théologique est ainsi poursuivie jusqu'à la fin de sa vie. Un des enjeux, notamment, de cette question est celui de la compatibilité entre ces deux démarches.
Un des exemples typiques en est sa manière de publier séparément les deux dernières études des Gifford lectures - «Le soi mandaté» et «Le soi dans le miroir des Ecritures» de Soi-même comme un autre. L’arrière-plan de cette démarche, le préjugé négatif ou la rumeur dressée contre lui, d’être un crypto théologien ou un philosophe chrétien, qui se poursuit dans la période des années 1980, en serait une des raisons décisives. Dans cette préface, Ricœur met d’une part clairement en œuvre le «souci» de tenir un «discours philosophique autonome», d’autre part, il met en parenthèse les «convictions» qui le rattachent à la foi biblique. L’autonomie du discours philosophique liée une sorte d’«ascétisme de l’argument» conduit l’œuvre philosophique ricœurienne à une philosophie dont la nomination effective de Dieu est absente. La question de Dieu en tant que question philosophique reste elle-même tenue dans un «suspens qu’on peut dire agnostique». Cet «ascétisme» de l’autonomie du discours philosophique est la mise en pratique d’une attitude qui refuse de mêler les genres. Ce suspens «agnostique» n’est pas une attitude statique, mais porte l’oscillation interne issue du rapport avec la foi biblique. L’articulation du philosophique et du théologique n’est pas seulement déterminée par des causes extérieures, comme le préjugé ou le débat, mais serait aussi la juxtaposition conflictuelle. Ce double aspect extérieur et intérieur de l’articulation se reflètent également au niveau du discours dans le schéma du double pôle «question- réponse» et «appel-réponse». Ricœur sait ici combien pour lui les limites entre ces deux registres sont complexes en dépit de souci de l’autonomie de discours philosophique. Un des enjeux, notamment, de ce souci est celui de la compatibilité entre ces deux démarches. L’attitude agnostique n’est pas le terme nominal, mais celui qui est essentiel pour l’intime de philosopher chez Ricœur.
À part de Soi-même comme un autre, deux autres ouvrages publié des années 90, l’autobiographie Réflexion faite et l’entretien, La Critique et la conviction expriment cette
oscillation interne. Tout d’abord, dans Réflexion faite, il y a la corrélation réciproque de dans deux schémas: «question»-«réponse» et «appel»-«réponse». Selon Ricœur, elle est appliquée avec la «question du rapport conflictuel-consensuel entre ma philosophie sans absolu et ma foi biblique plus nourrie d’exégèse que de théologie». Ce rapport «conflictuel-consensuel» présente un double aspect : l’un est celui de la « philosophie sans absolu », provient d’un article de Pierre Thévenaz, intitulé La philosophie sans absolu dans lequel l’auteur mène une enquête sur la philosophie protestante. L’autre est celui de l’attachement à la conviction issue d’une foi biblique plus nourrie d’exégèse que de théologie. D’une part, le rapport conflictuel entre la foi et l’argumentation philosophique conduit à l’autonomie du discours philosophique. D’autre part, le rapport consensuel réside dans le fait que l’investigation philosophique elle-même. Cette investigation est indirectement confirmée par la source non philosophique qui est la foi enracinée dans la naissance et la culture. Ce dernier point nous conduit à aborder la pensée spéculative. Le geste d’investigation philosophique dans les limites de la raison se trouve ensuite repris dans une réflexion de la conviction sur elle-même, dans une sorte de mouvement interprétatif circulaire. Ensuite, dans La Critique et la conviction, notre philosophe exprime cette tension au moyen de la polarité entre «critique» et «conviction». Pour Ricœur, en effet, «la philosophie n'est pas simplement critique, elle est aussi l'ordre de la conviction. Et la conviction religieuse possède elle-même une dimension critique interne». Le caractère critique dans la conviction religieuse ne marque pas seulement un rapport critique à la tradition, mais une distance ontologique dont la signification est aussi théologique. L'importance de la conviction dans l’affirmation qui jalonne le parcours philosophique dit aussi la véhémence ontologique qui oriente sa réflexion.
Un des thèmes sur lesquels on éprouve le plus nettement cette intersection complexe de ces deux aspects de la pensée de Ricœur est celui de l'acte de philosopher. Surtout, cet acte émerge forcément devant sa propre mort. La conviction philosophique est un motif profond qui travaille l’œuvre posthume de Vivant jusqu’à la mort. Ce posthume écrit est composé de deux parties. La première comporte deux documents d’archives, l’une intitulée «Jusqu’à la mort. Du deuil et la gaité.P. R.», l’autre tout simplement «La mort». Ces deux textes sont supposés avoir été écrits entre 1995 et 1997. Les textes de cette première partie s’interrompent vers 1997. En effet, la période de rédaction de ces travaux correspond à celle de la maladie et de la mort de son épouse, Simone. Ainsi, est-il aussi possible de voir dans cet accompagnement des derniers jours, une des raisons pour laquelle Ricœur a conduit une méditation sur la mort. Quant à la deuxième partie des Fragments, elle fut écrite entre 2004 et 2005. L’ensemble de ces textes sont énoncés dans le style d’un monologue du
philosophe avec lui-même, d’un entretien avec soi-même pour ainsi dire; ce style reflète un effort de réconciliation du désir de vivre avec la nécessité de la mort. Une préoccupation du souci de l’articulation poursuivie par Ricœur, est particulièrement reprise et approfondie dès le Fragment 0(1). Dans ce fragment, l’attitude agnostique devant la mort se fructifie sous l’égide de l’expression thévenazien, quoique modifiée par lui, « un philosophe sans absolu ». Il est en effet que les remarques principales ricœuriennes à Thévenaz ne sont que plusieurs dans ses dernières années; comme Réflexion faite. Ricœur, on le voit, déplace l’accent de la discipline vers celui qui l’exerce dans ce fragment. Le plus important est qu’il se l’applique à lui-même: c’est comme une sorte d’auto-désignation qu’il l’utilise. Une identité conflictuelle qui tient ensemble celui qui se présente en tant que philosophe et en tant que chrétien, serait semble-t-il un des motifs qui lui permet d’écrire en face de sa propre mort. Particulièrement, en misant la lumière de l’usage ricœurienne sur l’expression thévenazien la philosophie sans absolu, y-a-t-il sa réception unique dans les dernières années?
Répondre à cette questions d’abord impose de décrire le thème d’être vivant jusqu’à la mort, qui est le fil conducteur des Fragments.

Cévenol, avec Magda Trocmé (à droite)

Papers by Tomoaki Yamada

The posthumous work by Paul Ricoeur, Living Up to Death (2007) is composed of two parts. The firs... more The posthumous work by Paul Ricoeur, Living Up to Death (2007) is composed of two parts. The first contains two archival documents, one entitled “Up to Death. Mourning and cheerfulness.”, the other simply “Death”. These two texts are thought to have been written between 1995 and 1997. The texts of this first part are interrupted around 1997. The period of his writing these works corresponds to that of the illness and death of his wife. Thus, it is also possible to see in this accompaniment of her last days, one of the reasons why he conducted a meditation on death. The second part, Fragments”, was written between 2004 and 2005. In the first part, he ends up fighting against his self-created images of the dead. In the name of the minimal task of philosophical reflection, the conceptual clarification of the status of the dead has therapeutic value. It is important to “exorcise” one’s questioning about the fate of the dead and its emotional investment. Ricoeur’s effort is devoted to th...

Annual of the Institute of Thanatology, 2021

Estudos de Religião, 2021

Dans le second document d’archive, « La mort », de Vivant jusqu’à la mort deux lignes de réflexio... more Dans le second document d’archive, « La mort », de Vivant jusqu’à la mort deux lignes de réflexion sur l’imaginaire de la survie sont particulièrement développées. L’une est approfondie le concept de détachement parfait, qui peut permettre de mener à son terme le « travail de deuil » sans céder à l’imaginaire des morts qu’exprime habituellement la survie. Ricœur rate cette voie jusqu’à la mise en exergue d’un transfert à autrui de l'amour de la vie. La transmission de la vie passe alors par la « trace écrite », laissée comme témoignage aux autres-les survivants- d’un ayant été. La seconde ligne est celle du détachement imparfait. Ricœur insiste alors sur la « mémoire de Dieu », à travers l’expression « Dieu se souvient de moi », énoncée au présent éternel du souci de Dieu. Une reformulation au futur - « Dieu se souviendra de moi » - introduirait le risque d’une forme d’hypocrisie par projection imaginaire, ou bien d’une inauthentique « consolation ». La « mémoire de Dieu » reste...

Estudos de Religião - jan.-abr. v. 35, n. 1 (2021), 2021

Dans l’œuvre posthume, Vivant jusqu’à la mort. Suivi de Fragments, publiée en 2007, Ricœur se déf... more Dans l’œuvre posthume, Vivant jusqu’à la mort. Suivi de Fragments, publiée en 2007, Ricœur se définit en tant que «philosophe sans absolu», un détour emprunté de la «philosophie sans absolu» de Pierre Thévenaz. C’est une affirmation de l’attitude agnostique devant la mort qui s’exprime et qui contredit la perception habituelle du philosophe catalogué comme «philosophe chrétien». Les Fragments reflètent un effort de réconciliation du désir de vivre avec la nécessité de la mort. La présente contribution se donne pour but de considérer la réception et l’influence de Thévenaz dans la pensée de Ricœur, notamment dans les dernières années de sa vie.

Une introduction sur la traduction et la réception de Paul Ricoeur au Japon 1 et compte rendu de ... more Une introduction sur la traduction et la réception de Paul Ricoeur au Japon 1 et compte rendu de Yasuhiko Sugimura, Pōru rikūru no Shisō : Imi no Tansaku (La pensée de Paul Ricoeur. l'enquête du sens) 2 .

Books by Tomoaki Yamada

Anthology on Ricœur thoughts for beginners in japanese.

Cévenol, avec Magda Trocmé (à droite)

Annual of the Institute of Thanatology, 2021

Estudos de Religião, 2021

Estudos de Religião - jan.-abr. v. 35, n. 1 (2021), 2021

Anthology on Ricœur thoughts for beginners in japanese.