Jeanne Dubois | Université Paris-Sorbonne (Paris IV) (original) (raw)
Drafts by Jeanne Dubois
Essai sur la réception des œuvres paysannes des frères Le Nain, dont "Famille de paysans dans un ... more Essai sur la réception des œuvres paysannes des frères Le Nain, dont "Famille de paysans dans un intérieur" est un exemple majeur.
Papers by Jeanne Dubois
Mémoire de master "Iconographie de David et Judith à Florence à la Renaissance (XV° - début XVI°)... more Mémoire de master "Iconographie de David et Judith à Florence à la Renaissance (XV° - début XVI°). Sources, modèles et diffusion", rédigé en 2016 sous la direction de Messieurs Alain Mérot et Emmanuel Lurin à l'université de Paris-Sorbonne.
Il est constitué de deux volumes : le premier comprend le texte, les annexes, ainsi que la bibliographie. Le second est un catalogue de 96 œuvres représentant David ou Judith (parfois les deux simultanément), chacune étant accompagnée d'une notice et d'une bibliographie sélective.
Résumé de l'introduction
David et Judith sont deux figures de l’Ancien Testament. Ce sont des êtres considérés comme faibles : une femme, veuve de surcroît, et un adolescent qui garde les troupeaux de son père (nous traitons seulement dans cette étude du personnage de David jeune, comme vainqueur de Goliath et non pas comme roi, pénitent ou composant les Psaumes). Ils vont tous deux être amenés à combattre l’ennemi qui menace leur peuple, et obtenir la victoire grâce à leur foi en Dieu. Dans les deux cas, leur combat se termine par la décapitation du vaincu.
Ces personnages ont été illustrés dans l’art chrétien depuis des siècles et on leur a attribué à chacun différentes significations au cours du temps. À Florence, au Quattrocento, ils ont incarné des valeurs et une importance particulière, parfois similaires, et nombre d’oeuvres leur ont été consacrées. Cela aussi bien dans la sphère publique que privée, et l’on admire encore aujourd’hui la diversité des objets, enluminures, sculptures et tableaux qui leur sont dédiés.
Parmi les thèmes que nous avons développés, il nous a semblé intéressant de se pencher sur la relation ou au contraire les différences entre les oeuvres appartenant au domaine public et celles du domaine privé. On observe que la limite entre ces deux sphères peut parfois être ténue, comme pour les oeuvres ayant appartenu aux Medici, qui étaient vues par les nombreux visiteurs qui se rendaient à leur palais, et qui sont ensuite devenues propriétés publiques après leur second exil. Ou encore comme pour les coffres de marriage, les cassoni, qui étaient destinés à l’usage familial, mais qui étaient portés lors d’une procession sur la voie publique jusqu’au domicile des nouveaux époux.
Nous avons aussi cherché à déterminer les raisons qui ont poussé le commanditaire ou l’auteur d’une oeuvre à choisir plutôt l’un ou l’autre de nos deux héros, et parfois les deux à la fois, pour véhiculer le message politique ou les valeurs morales qu’il souhaitait transmettre, en fonction de l’emplacement prévu mais aussi des spectateurs auxquels elle était destinée.
Un autre problème concerne l’étude de la propagation des modèles, du point de vue iconographique. Ainsi les grands bronzes de Verrocchio, Donatello ou les Portes du Paradis par Ghiberti sont des modèles qui ont largement influencé les productions futures, notamment grâce au fait que ces oeuvres étaient visibles par un nombre plus ou moins large de leurs contemporains, contrairement à d’autres oeuvres moins accessibles et par conséquent moins influentes sur la production artistique de
l’époque.
Les artistes se sont également fréquemment inspirés d’oeuvres représentant d’autres personnages et dont la composition les a intéressés : par exemple, une gravure de Baldini représentant Judith est une construction faite à partir de plusieurs dessins représentant une Amazone, Séramis, et David et Goliath dans la Florentine Picture-Chronicle, ou encore les nombreuses statuettes de terre-cuite représentant Judith au début du Cinquecento découlent de la statue de la Dovizia par Donatello qui se trouvait jadis au Mercato Vecchio. Dans d’autres cas, ce peut être la signification, le sens allégorique d’une figure qui les a inspirés, et nous nous sommes ainsi posé la question de la relation entre la peinture de Botticelli représentant le Retour de Judith à Béthulie et le dessin qu’il a fait de Pallade.
Dans un premier temps, nous présentons les textes bibliques qui traitent de ces deux héros de l’Ancien Testament et évoquons leurs représentations antérieures en Europe au Moyen Âge. Le petit panorama des représentations antérieures que nous avons dressé constitue en une sélection d’oeuvres choisies pour décrire les différents types d’images qui pouvaient faire partie de la culture visuelle des artistes de l’époque.
Puis nous nous intéressons aux traditions littéraires, sociales ou picturales qui ont pu avoir une incidence sur la manière dont ils étaient perçus par les Florentins du Quattrocento. Nous avons choisi de présenter les éléments qui nous semblaient les plus pertinents et les plus importants pour rendre compte de la variété des sources d’inspiration - qu’elle fassent ou non directement référence à David et à Judith - et des facteurs de nature sociale ou politique qui ont pu participer à influencer la création des oeuvres étudiées.
Nous décrivons ensuite comment sont apparus de nouveaux types de représentations : les grands modèles qui étaient connus de tous et qui ont participé à la naissance d’une nouvelle iconographie spécifique à Florence. Cette partie se partage entre les oeuvres des précurseurs, qui ont initié ce mouvement, puis les nouveaux modèles qui proposent une image triomphale de nos deux héros. Mais nous traitons aussi des objets moins connus, qui faisaient partie de l’espace privé, qui donnèrent souvent lieu à des représentations narratives, ou qui servaient d’exemple moral aux différents membres d’une famille.
Enfin, nous avons cherché à établir des liens entre ces oeuvres majeures et celles moins spectaculaires que sont les objets à usage domestique, les statuettes, les gravures et les enluminures, ainsi que le rôle du dessin dans ce contexte.
Ce catalogue présente 96 œuvres représentant David ou Judith (parfois les deux simultanément), ch... more Ce catalogue présente 96 œuvres représentant David ou Judith (parfois les deux simultanément), chacune étant accompagnée d'une notice et d'une bibliographie sélective. Il illustre et complète le texte de mon mémoire de master "Iconographie de David et Judith à Florence à la Renaissance (XV° - début XVI°). Sources, modèles et diffusion", rédigé en 2016 sous la direction de Messieurs Alain Mérot et Emmanuel Lurin à l'université de Paris-Sorbonne.
Essai sur la réception des œuvres paysannes des frères Le Nain, dont "Famille de paysans dans un ... more Essai sur la réception des œuvres paysannes des frères Le Nain, dont "Famille de paysans dans un intérieur" est un exemple majeur.
Mémoire de master "Iconographie de David et Judith à Florence à la Renaissance (XV° - début XVI°)... more Mémoire de master "Iconographie de David et Judith à Florence à la Renaissance (XV° - début XVI°). Sources, modèles et diffusion", rédigé en 2016 sous la direction de Messieurs Alain Mérot et Emmanuel Lurin à l'université de Paris-Sorbonne.
Il est constitué de deux volumes : le premier comprend le texte, les annexes, ainsi que la bibliographie. Le second est un catalogue de 96 œuvres représentant David ou Judith (parfois les deux simultanément), chacune étant accompagnée d'une notice et d'une bibliographie sélective.
Résumé de l'introduction
David et Judith sont deux figures de l’Ancien Testament. Ce sont des êtres considérés comme faibles : une femme, veuve de surcroît, et un adolescent qui garde les troupeaux de son père (nous traitons seulement dans cette étude du personnage de David jeune, comme vainqueur de Goliath et non pas comme roi, pénitent ou composant les Psaumes). Ils vont tous deux être amenés à combattre l’ennemi qui menace leur peuple, et obtenir la victoire grâce à leur foi en Dieu. Dans les deux cas, leur combat se termine par la décapitation du vaincu.
Ces personnages ont été illustrés dans l’art chrétien depuis des siècles et on leur a attribué à chacun différentes significations au cours du temps. À Florence, au Quattrocento, ils ont incarné des valeurs et une importance particulière, parfois similaires, et nombre d’oeuvres leur ont été consacrées. Cela aussi bien dans la sphère publique que privée, et l’on admire encore aujourd’hui la diversité des objets, enluminures, sculptures et tableaux qui leur sont dédiés.
Parmi les thèmes que nous avons développés, il nous a semblé intéressant de se pencher sur la relation ou au contraire les différences entre les oeuvres appartenant au domaine public et celles du domaine privé. On observe que la limite entre ces deux sphères peut parfois être ténue, comme pour les oeuvres ayant appartenu aux Medici, qui étaient vues par les nombreux visiteurs qui se rendaient à leur palais, et qui sont ensuite devenues propriétés publiques après leur second exil. Ou encore comme pour les coffres de marriage, les cassoni, qui étaient destinés à l’usage familial, mais qui étaient portés lors d’une procession sur la voie publique jusqu’au domicile des nouveaux époux.
Nous avons aussi cherché à déterminer les raisons qui ont poussé le commanditaire ou l’auteur d’une oeuvre à choisir plutôt l’un ou l’autre de nos deux héros, et parfois les deux à la fois, pour véhiculer le message politique ou les valeurs morales qu’il souhaitait transmettre, en fonction de l’emplacement prévu mais aussi des spectateurs auxquels elle était destinée.
Un autre problème concerne l’étude de la propagation des modèles, du point de vue iconographique. Ainsi les grands bronzes de Verrocchio, Donatello ou les Portes du Paradis par Ghiberti sont des modèles qui ont largement influencé les productions futures, notamment grâce au fait que ces oeuvres étaient visibles par un nombre plus ou moins large de leurs contemporains, contrairement à d’autres oeuvres moins accessibles et par conséquent moins influentes sur la production artistique de
l’époque.
Les artistes se sont également fréquemment inspirés d’oeuvres représentant d’autres personnages et dont la composition les a intéressés : par exemple, une gravure de Baldini représentant Judith est une construction faite à partir de plusieurs dessins représentant une Amazone, Séramis, et David et Goliath dans la Florentine Picture-Chronicle, ou encore les nombreuses statuettes de terre-cuite représentant Judith au début du Cinquecento découlent de la statue de la Dovizia par Donatello qui se trouvait jadis au Mercato Vecchio. Dans d’autres cas, ce peut être la signification, le sens allégorique d’une figure qui les a inspirés, et nous nous sommes ainsi posé la question de la relation entre la peinture de Botticelli représentant le Retour de Judith à Béthulie et le dessin qu’il a fait de Pallade.
Dans un premier temps, nous présentons les textes bibliques qui traitent de ces deux héros de l’Ancien Testament et évoquons leurs représentations antérieures en Europe au Moyen Âge. Le petit panorama des représentations antérieures que nous avons dressé constitue en une sélection d’oeuvres choisies pour décrire les différents types d’images qui pouvaient faire partie de la culture visuelle des artistes de l’époque.
Puis nous nous intéressons aux traditions littéraires, sociales ou picturales qui ont pu avoir une incidence sur la manière dont ils étaient perçus par les Florentins du Quattrocento. Nous avons choisi de présenter les éléments qui nous semblaient les plus pertinents et les plus importants pour rendre compte de la variété des sources d’inspiration - qu’elle fassent ou non directement référence à David et à Judith - et des facteurs de nature sociale ou politique qui ont pu participer à influencer la création des oeuvres étudiées.
Nous décrivons ensuite comment sont apparus de nouveaux types de représentations : les grands modèles qui étaient connus de tous et qui ont participé à la naissance d’une nouvelle iconographie spécifique à Florence. Cette partie se partage entre les oeuvres des précurseurs, qui ont initié ce mouvement, puis les nouveaux modèles qui proposent une image triomphale de nos deux héros. Mais nous traitons aussi des objets moins connus, qui faisaient partie de l’espace privé, qui donnèrent souvent lieu à des représentations narratives, ou qui servaient d’exemple moral aux différents membres d’une famille.
Enfin, nous avons cherché à établir des liens entre ces oeuvres majeures et celles moins spectaculaires que sont les objets à usage domestique, les statuettes, les gravures et les enluminures, ainsi que le rôle du dessin dans ce contexte.
Ce catalogue présente 96 œuvres représentant David ou Judith (parfois les deux simultanément), ch... more Ce catalogue présente 96 œuvres représentant David ou Judith (parfois les deux simultanément), chacune étant accompagnée d'une notice et d'une bibliographie sélective. Il illustre et complète le texte de mon mémoire de master "Iconographie de David et Judith à Florence à la Renaissance (XV° - début XVI°). Sources, modèles et diffusion", rédigé en 2016 sous la direction de Messieurs Alain Mérot et Emmanuel Lurin à l'université de Paris-Sorbonne.