Mathieu Tillier | Université Paris-Sorbonne (Paris IV) (original) (raw)
Books by Mathieu Tillier
De Gruyter, Berlin, 2024, 560 p. + 102 planches.
One day of December 875, the weaver ʿUmar b. Mūsā, married Ḥalīma bint Nafīs before illustrious w... more One day of December 875, the weaver ʿUmar b. Mūsā, married Ḥalīma bint Nafīs before illustrious witnesses from Fusṭāṭ. Some six centuries later, in the spring of 1411, Lady Fāṭima bint Fatḥ al-Dīn celebrated a second wedding with Ṭūġān, a promising Mamluk officer, and hosted him with her retinue in her Cairene palace. Present-day historians would know nothing of them had their marriage contract not withstood the ravages of time, as have the hundred or so documents that Mathieu Tillier and Naïm Vanthieghem are publishing, translating and studying for the first time in this volume. Rich or poor, free or enslaved, the men and women of Medieval Egypt adopted the habit, from at least the eighth century CE onwards, of having their unions recorded in order to lay down the terms and conditions of their marriage. Dissolution by repudiation (ṭalāq) or amicable divorce (ḫulʿ) were also entrusted to the care of notaries. The hitherto unpublished documents collected here, which span across the Abbasid, Fatimid, Ayyubid and Mamluk periods, provide a unique insight into matrimonial strategies among commoners as well as elite members, and into marital relationships and legal practices, both in the capital and in the Egyptian countryside. After a first part devoted to the editing of marriage contracts and divorces deed as well as a few related documents, the authors offer a detailed study of matrimonial practices in medieval Egypt based on Arabic documents.
2e édition revue et corrigée, uniquement sur papier : https://i6doc.com/fr/book/?gcoi=28001100870650
List of illustrations vii List of tables vii List of graphs vii List of figures vii Foreword (F. ... more List of illustrations vii List of tables vii List of graphs vii List of figures vii Foreword (F. Déroche) ix Preface xiii 3.1.2. Diacritical dots 19 3.2. Variations and corrections 21 3.3. Omissions 4, The manuscript's decoration 4.1. Verse separation 4.1.1. Decade dividers 4.1.2. Verse-ending markers 4.2. Other markers 4.3. Sira-ending headband 5. P. Hamb. Arab. 68 in context 5.1. Origin and copying process 5.2. A non-canonical Quranic text? omens 5.2.1. Omissions, interpolations, and the issue of fermented beverages 5.2.2. The Book of the Cow Conclusion 3o 38 narratives include Mecca, Yemen and Bahrayn in addition to these three cities. Ibn Diya al-Makki, Ta'rih Makka al-musarrafa wa-l-masgid al-haram wa-l-Madina al-sarifa wa-l-qabr al-sarif, ed. 'Al@ Ibrahim and Ayman Nasr (Beirut:
In Supplier Dieu dans l’Égypte toulounide, Mathieu Tillier and Naïm Vanthieghem provide the editi... more In Supplier Dieu dans l’Égypte toulounide, Mathieu Tillier and Naïm Vanthieghem provide the edition, translation and study of a booklet preserved on papyrus and dated 267/880-881. It offers a selection of some forty hadiths heard by Khālid ibn Yazīd, a minor local scholar, concerning the invocations that every pious Muslim has to use when addressing God. Composed during the reign of the famous governor Aḥmad ibn Ṭūlūn, the first autonomous ruler of Islamic Egypt, this manuscript bears exceptional testimony to the way traditional sciences were taught at the time. Not only does it open an unprecedented window on the milieu of ordinary transmitters, whose names soon fell into oblivion, but it also sheds new light on the Tulunids’ religious policy and on the islamisation of Egypt.
Now online: https://books.openedition.org/psorbonne/36105 Le cadi est une figure emblématique des... more Now online: https://books.openedition.org/psorbonne/36105
Le cadi est une figure emblématique des sociétés musulmanes prémodernes. Savant, juge, administrateur de biens, il incarnait plus que toute autre institution le règne d’un ordre social fondé sur les préceptes de l’islam. Les anciens développements de la judicature musulmane, aux VIIe et VIIIe siècles, demeurent pourtant empreints de mystère. Comment rendait-on la justice aux premiers temps de l’Islam, avant que le droit musulman n’acquière les structures pérennes offertes par les écoles juridiques classiques ? Est-il possible de retracer les étapes de développements régionaux ? Quel rôle le pouvoir et les savants jouèrent-ils dans la formation de l’institution ? En quoi la judicature musulmane est-elle liée aux autres systèmes judiciaires de l’Antiquité tardive ou des débuts de l’Islam ?
Mathieu Tillier livre ici les résultats d’une plongée au cœur des sources les plus anciennes du Proche-Orient islamique, croisant papyrus arabes, droit musulman archaïque et textes canoniques syriaques. Cette quête des dynamiques qui présidèrent à l’épanouissement de la judicature musulmane fait apparaître une image nouvelle des tribunaux qui se partageaient le jeune empire islamique. Elle met par ailleurs en lumière le processus dialectique de formation des pensées juridiques proche-orientales, qui s’élaborèrent non seulement au gré d’interactions entre savants d’une même confession, mais également en lien avec le droit des communautés dont ils tentaient de se distinguer.
Online: https://journals.openedition.org/remmm/8989 La justice en Islam est souvent associée au p... more Online: https://journals.openedition.org/remmm/8989
La justice en Islam est souvent associée au personnage du cadi, juge nommé par le pouvoir. L’État n’eut cependant jamais le monopole de la résolution des conflits. L’arbitre et le médiateur proposaient deux alternatives possibles, fondées sur le consensus des parties. Tandis que le premier, doté d’un rôle décisionnel, rendait une sentence généralement considérée comme exécutoire, le second orchestrait un processus de négociation se concluant par un accord à l’amiable. Face à des modes d’adjudication visant à déterminer un vainqueur et un perdant, la conciliation était tenue en haute estime par les juristes comme par les justiciables. La recherche d’un moyen terme permettait non seulement à chacun des adversaires de garder la face, mais préservait aussi l’apparence d’une communauté musulmane unie.
Les dix contributions à ce dossier thématique explorent le fonctionnement de l’arbitrage et de la conciliation dans divers contextes, maghrébins et moyen-orientaux, depuis l’apparition de l’Islam jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Dans le cadre de litiges aux fondements juridiques, ces deux procédés pouvaient soit offrir une alternative à la justice du pouvoir, soit s’y agréger pour assouplir la prise de décision et l’adapter aux réalités sociales. Au-delà de cette complexe articulation entre institutions judiciaires officielles et privées, la conciliation fut aussi un outil essentiel de gestion des rivalités politiques, tout particulièrement dans le milieu de la cour.
L’image idéalisée de la conciliation ne doit cependant pas occulter des stratégies peu avouables par les acteurs eux-mêmes. C’est que la transaction permettait, aussi, de contourner la loi islamique, parfois au détriment de l’équité. Cette livraison de la REMMM invite ainsi à une lecture dynamique des conflits et de leur résolution en rapport avec leur contexte historique.
TABLE DES MATIÈRES :
Mathieu Tillier, « Introduction »
1. À l’ombre du cadi : des modes alternatifs de résolution des litiges
- Mathieu Tillier, « Arbitrage et conciliation aux premiers siècles de l’Islam : théories, pratiques et usages sociaux »
- Mathieu Tillier et Naïm Vanthieghem, « La rançon du serment. Un accord à l’amiable au tribunal fatimide de Ṭalīt »
- Delfina Serrano, « Bringing Arbitration (taḥkīm) and Conciliation (ṣulḥ) under the qāḍī’s Purview in Mālikī al-Andalus (10th to 12th centuries C.E.) »
- Wissam Halabi-Halawi, « L’arbitrage et la médiation des cheikhs religieux chez les Druzes du Gharb au IXe/XVe siècle »
- Brigitte Marino, « Opter pour un accord à l’amiable (ṣulḥ) à Damas au XVIIIe siècle »
Ismail Warscheid, « La pratique du ṣulḥ dans les oasis du grand Touat : justice consensuelle et juridiction islamique dans une société saharienne du XVIIIe siècle »
2. Médiation et intercession dans le milieu de la cour
- Omayra Herrero, « L’intercession (shafāʻa) sous les Omeyyades d’al-Andalus à travers quelques récits historiques »
- Maaike van Berkel, « Political Intercession at the Court of Caliph al-Muqtadir »
- Vanessa Van Renterghem, « Des “conciliations par le haut”. La pratique du ṣulḥ dans le règlement des querelles théologiques à Bagdad aux Ve VIe/XIe XIIe siècles »
- Clément Onimus, « La conciliation dans les conflits entre émirs du sultanat mamelouk au tournant des XVe et XVIe siècles »
Online: https://journals.openedition.org/beo/1775
The qadi, judge in an Islamic court, is one of the most emblematic figures of medieval Islam. App... more The qadi, judge in an Islamic court, is one of the most emblematic figures of medieval Islam. Appointed by rulers to dispense justice between litigants, he more than anyone else embodied the Islamic law that he was charged with applying. The early Egyptian qadis are known to us thanks to the book devoted to them by the historian al-Kindī (d. 350/961), of which the present work is a French translation. From the Arab conquest of Egypt about 640 to the arrival of the Ṭūlūnids in 868, al-Kindī traces, step by step, the construction of the Egyptian judiciary through the biographies of the first forty qadis. A major source for understanding the evolution of the judicial institution and its procedures, the History of Egyptian qadis also opens a unique window onto Egyptian society from the beginning of the Islamic period. Through the litigations and diverse cases submitted for the qadis’ consideration, the Fusṭāṭ tribunal acts powerfully to reveal social relations and management by public authority. Al-Kindī highlights the essential role played by the qadis in Egyptian political life. Caught between the élites of Fusṭāṭ, anxious to maintain their dominant position, and the caliph, wishing to impose his authority, they were by turns lauded and maligned by their contemporaries. Thus al-Kindī offers the reader not only a gallery of colourful portraits but also a vast historical fresco of Umayyad and Abbasid Egypt.
Preceded by an historical introduction, al-Kindī’s text is accompanied by variants and additions proposed by Ibn ʿAbd al-Ḥakam (d. 257/871), Ibn al-Mulaqqin (d. 804/1401-1402), and Ibn Ḥajar al-ʿAsqalānī (d. 852/1449).
Le cadi, juge du tribunal musulman, est un des personnages les plus emblématiques de l’Iislam médiéval. Recruté par le pouvoir pour rendre la justice entre les plaideurs, il incarnait, plus que tout autre, le droit islamique qu’il était chargé d’appliquer. Les anciens cadis égyptiens nous sont connus grâce au livre que leur consacra l’historien al-Kindī (m. 350/961), et dont le présent ouvrage propose la traduction française. Depuis la conquête arabe de l’Égypte, vers 640, jusqu’à l’arrivée des Ṭūlūnides en 868, al-Kindī retrace pas à pas la construction de la judicature égyptienne à travers les biographies de ses quarante premiers cadisreprésentants. Source majeure pour comprendre l’évolution de l’institution judiciaire et de ses procédures, l’Histoire des cadis égyptiens ouvre aussi une fenêtre unique sur la société égyptienne des débuts de l’Iislam. À travers les litiges et les divers problèmes soumis à l’appréciation des cadis, le tribunal de Fusṭāṭ agit comme un puissant révélateur des rapports sociaux et de leur gestion par l’autorité publique. Al-Kindī restitue enfin le rôle essentiel que les cadis jouèrent dans la vie politique égyptienne. Tiraillés entre les élites de Fusṭāṭ attachées à leurs privilèges et un pouvoir califal soucieux d’imposer son autorité, ils furent alternativement adulés et voués aux gémonies par leurs contemporains. Au-delà de cette galerie de portraits hauts en couleur, c’est une vaste fresque historique de l’Égypte umayyade et abbasside qu’al-Kindī offre au lecteur.
Précédé d’une introduction historique, le texte d’al-Kindī est accompagné des variantes et additions proposées par Ibn ʿAbd al-Ḥakam (m. 257/871), Ibn al-Mulaqqin (m. 804/1401-1402) et Ibn Ḥaǧar al-ʿAsqalānī (m. 852/1449).
إن القاضي من أهمّ الشخصيات في تاريخ الإسلام الوسيط. كانت السلطة السياسية توكّل إليه الحكم بين الخصوم، فكان القاضي يجسّد الشريعة أكثر من كلّ المناصب الأخرى. ويُعرف تاريخ قضاة مصر القدماء بفضل الكتاب الذي ألّفه الكندي (ت ٣٥٠/٩٦١) والذي تُرجم هنا إلى اللغة الفرنسيّة. يروي فيه الكندي بنية القضاء من خلال تراجم ممثّليها الأربعين الأوّلين منذ فتح مصر في حوالي عام ٦٤٠ م حتى وصول الطولونيين عام ٨٦٨ م. فتمثّل أخبار قضاة مصر مصدراً أساسياً لفهم تطوير النظام القضائي، بل تفتح نافذة فريدة على المجتمع المصري في صدر الإسلام. فعبر الخصومات والمسائل الفقهية التي قُدّمت إلى مجلس قضاء الفسطاط، يشاهد القارئ تكوين العلاقات الاجتماعية في مصر وإدارتها من قبل السلطة المحلّية. وكذلك يشير الكندي إلى أهمّية دور القضاة في الحياة السياسية المصرية. فكان القضاة يحلّون محلّاً وسطاً بين وجوه الفسطاط الذين يريدون الاحتفاظ بنفوذهم المحلّي، والخلفاء الذين يريدون فراض سلطتهم على المصريين. لذلك تعاقب القضاة بين تمجيد المصريين وهجاءهم. فوراء هذه السلسلة من التراجم، يصوّر الكندي تاريخ مصر الأموية والعباسية تصويراً دقيقاً وملوّناً.
يحتوي هذا الكتاب على مقدّمة تاريخية ثمّ ترجمة كتاب الكندي باللغة الفرنسية، مع البدائل والإضافات التي اقترحها كلّ من ابن عبد الحكم (ت ٢٥٧/٨٧١) وابن الملقّن (ت ٨٠٤/١٤٠١-١٤٠٢) وابن حجر العسقلاني (ت ٨٥٢/١٤٤٩).
The first part of the volume, edited by Annliese Nef (Paris Sorbonne – IUF – UMR 8167 « Orient et... more The first part of the volume, edited by Annliese Nef (Paris Sorbonne – IUF – UMR 8167 « Orient et Méditerranée ») and Mathieu Tillier (IFPO, Beyrouth), includes ten articles (eight in French, two in English) and an introduction dealing with the theme of “Polycentrism in Medieval Islam: the regional dynamics of innovation”.
The creation of an Islamic State went hand in hand with the construction of an empire which is too often seen as a grouping of provinces centralised around a capital and following its impulses. This imperial conception is still valid after the tenth century CE, when several regional units (al-Andalus, the Fatimid zone of influence, the remains of the Abbassid empire) aimed at this Islamic centrality.
In reality, a great number of centres already existed since the time of the single caliphate under the Umayyads and the first Abbasids. These centres exercised cultural, economical, religious or political influence and attraction over large areas, and formed in many ways places of innovation and of dissemination. The existence of these centres does not contradict our knowledge of other, centralising, dynamics at work within the Islamic world, but rather complements it. This issue thus addresses innovation within an imperial context, as a phenomenon connecting centres of variable natures and sizes.
Dix articles (huit en français, deux en anglais) et une introduction illustrent le thème du dossier dirigé par Annliese Nef (Paris Sorbonne – IUF – UMR 8167 «Orient et Méditerranée») et Mathieu Tillier (IFPO, Beyrouth).
La construction d’un État islamique est allée de pair avec l’élaboration d’un empire, que l’on se représente trop souvent comme un ensemble centralisé autour d’une capitale dont les provinces suivraient les impulsions. Cette conception impériale vaut encore après le Xe siècle, quand plusieurs entités régionales (al-Andalus, domaine fatimide, ce qu’il reste de l’empire abbaside) prétendent à la centralité islamique.
En réalité, dès l’époque du califat unique, sous les Omeyyades et les premiers Abbassides, de multiples centres existèrent, connurent un rayonnement (culturel, économique, religieux, politique, etc.) et exercèrent une certaine attractivité. Ils constituèrent à bien des égards des lieux d’innovation et de diffusion de leurs spécificités. L’existence de ces pôles n’oblitère évidemment pas les dynamiques centralisatrices, bien connues de l’historiographie. Il s’agit donc ici de penser l’innovation, dans un cadre impérial, entre des pôles de natures et de tailles variées.
Table des matières LA CRÉATION DU NOUVEL ESPACE MUSULMAN Première partie. — Le Moyen Orient au ... more Table des matières
LA CRÉATION DU NOUVEL ESPACE MUSULMAN
Première partie. — Le Moyen Orient au début du VIIe siècle. Espaces politiques et religieux
Chapitre premier. – La péninsule arabique à la veille de la prédication muhammadienne
Chapitre II. – L’affrontement entre Byzance et les Perses
Chapitre III. – Les juifs en Arabie au début du VIIe siècle
Chapitre IV. – Les chrétiens orientaux à la veille de l’islam
Chapitre V. – Les mazdéens/zoroastriens jusqu’au VIIe siècle
Chapitre VI. – Les manichéens avant l’islam
Deuxième partie. — Le pouvoir musulman aux quatre premiers siècles de l’hégire. Des récits arabes revisités
Chapitre VII. – De Muhammad à l’assassinat de ‘Ali
Chapitre VIII. – La dynastie omeyyade de Damas
Chapitre IX. – La première conquête et ses frontières
Chapitre X. – Le premier âge abbasside (132-218/750-833)
Chapitre XI. – La représentation arabo-musulmane des premières fractures religieuses et politiques (Ier-IVe/VIIe-Xe siècles) et la théologie
Chapitre XII. – Le Maghreb de la conquête au IIIe/IXe siècle
Chapitre XIII. – L’émirat de Cordoue
Troisième partie. — La crise du califat abbasside. Les califats d’Occident
Chapitre XIV. – De Sâmarra’ à Bagdad : l’autorité abbasside ébranlée
Chapitre XV. – La multiplication des pouvoirs locaux en Iran
Chapitre XVI. – L’espace arabisé : les Qarmates et la nouvelle centralité égyptienne
Chapitre XVII. – Les califats d’Occident et leur affrontement au Maghreb
Chapitre XVIII. – Économies et sociétés aux premiers siècles de l’islam : approche globale
UNE CIVILISATION NOUVELLE SUR UN ESPACE IMMENSE,
UNE HOMOGÉNÉITÉ FRAGILE
Quatrième partie. — Un monde musulman contrasté
Chapitre XIX. – Pratiques, rituels communautaires et naissance du soufisme
Chapitre XX. – Expansion de l’Arabe et limites de sa diffusion
Chapitre XXI. – Genèse et évolution de la prose littéraire : du kâtib à l’adîb
Chapitre XXII. – Entre la taverne et la cour, les poètes de l’amour, de la nuit et du vin
Chapitre XXIII. – La poésie solennelle
Cinquième partie. — Une culture nouvelle fondée sur des héritages anciens
Chapitre XXIV. – Le débat contemporain sur l’islam des origines
Chapitre XXV. – La transmission du message muhammadien : juristes et théologiens
Chapitre XXVI. – Sciences et médecine aux premiers siècles de l’hégire
Chapitre XXVII. – La pensée philosophique dans le monde musulman jusqu’au milieu du IVe/Xe siècle
Chapitre XXVIII. – Naissance de l’art musulman : architectures et artisanats d’art
Sixième partie. — Musulmans et non-musulmans (Ier-IVe/VIIe-Xe siècle)
Chapitre XXIX. – Les juifs en pays d’islam
Chapitre XXX. – Les chrétiens en pays d’islam
Chapitre XXXI. – Zoroastriens/mazdéens en pays d’islam
Chapitre XXXII. – Les manichéens dans le monde musulman
Septième partie. — La réussite de la culture matérielle et ses limites
Chapitre XXXIII. – L’agriculture, rente foncière et rente fiscale
Chapitre XXXIV. – Vitalité des échanges et des cités dans le premier monde musulman
Chapitre XXXV. – Débats autour de la « ville musulmane ». Évolution des paysages urbains et de l’économie
Chapitre XXXVI. – L’appréhension des espaces, les voyages, les premiers géographes
Conclusion générale
Chronologie
Dynasties califales
Cartes
Index
Ce court ouvrage d’adab, écrit par Abū Hilāl al-ʿAskarī (m. vers 400/1010), marque une étape esse... more Ce court ouvrage d’adab, écrit par Abū Hilāl al-ʿAskarī (m. vers 400/1010), marque une étape essentielle dans l’histoire des relations entre les pouvoirs politique et judiciaire. À travers une série de récits pseudo-historiques, l’auteur entend démontrer que le souverain, avant même d’agir en justicier, doit accepter de se soumettre au jugement des hommes. Ce bref miroir des princes d’époque būyide vient couronner une longue évolution doctrinale issue des tensions entre le sommet de l’État et la judicature : en plaçant les califes sous l’autorité judiciaire des cadis, Abū Hilāl contribue à la désacralisation de l’institution califale et à la promotion d’une magistrature indépendante.
Mathieu Tillier, chercheur à l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo), propose ici l’édition du texte arabe, précédée d’une introduction et accompagnée d’une traduction française.
تلخيص: يمثّل كتاب أبي هلال العسكري (المتوفّى في حوالي عام 400 ه/1010 مـ) الذي بين أيدينا مرحلة هامّة في تاريخ العلاقات بين السلطات السياسية والقضائية. فإنّ المؤلّف يبيّن عبر تسلسل من الأخبار أنّ السلطان العادل لا يمكنه تجسّد السلطة القضائية إلّا بعد أن خضع لأحكام قضاته. فهذا الكتاب، المؤلَّف في العصر البويهي والمنتمي إلى جنس آداب الملوك، يتوّج تطوّراً نظريّاً هامّاً نجم عن توتّر العلاقات بين القضاة والدولة العبّاسية. فمن خلال وصفه للعديد من الخلفاء المستسلمين لأحكام القضاة، يسهم أبو هلال في إزالة هالة القدسيّة عن الخلافة والدفاع عن مؤسّسة قضائيّة مستقلّة.
قام ماتيو تيليه، وهو باحث في المعهد الفرنسي للشرق الأدنى، بتقديم الكتاب وتحقيقه قبل ترجمته إلى الفرنسية.
This short adab treatise by Abū Hilāl al-ʿAskarī (d. c. 400/1010) marks an important turning point in the relationship between political power and the judiciary in Islam. Written in the Būyid period as a concise mirror for princes, the work sanctions a doctrinal evolution that is the outcome of long-standing tension between the judiciary and the highest levels of the state. Using a series of pseudo-historical narratives, Abū Hilāl suggests that rulers should be prepared to submit to the adjudication of ordinary men. By presenting caliphs as being under the judicial authority of qāḍī-s, the author contributes to the de-sacralisation of the caliphate and to the promotion of an independent judiciary.
Mathieu Tillier, researcher at the Institut français du Proche-Orient (Ifpo), presents a critical edition of the text with an introduction and a translation into French.
Online: https://books.openedition.org/ifpo/673 "En 132/750, les Abbassides s’emparèrent du pouvoi... more Online: https://books.openedition.org/ifpo/673
"En 132/750, les Abbassides s’emparèrent du pouvoir au terme d’un mouvement dénonçant l’injustice des Umayyades. La réforme de l’appareil judiciaire, contribuant à affermir leur légitimité, fut une des réalisations majeures de la nouvelle dynastie. La centralisation de la justice, l’uniformisation juridique et l’étroite association des cadis au souverain firent de la judicature un instrument politique essentiel aux yeux du califat.
Les Abbassides ne pouvaient pourtant prévoir les conséquences de cette réforme qui devait, à terme, fragiliser les fondements de leur autorité. En diminuant la dépendance des cadis vis-à-vis des pouvoirs locaux, ils ouvrirent la voie à de nouvelles revendications. Il n’allait plus de soi, désormais, que les cadis tenaient leur autorité judiciaire du calife.
Ce livre retrace l’évolution de la judicature et de sa place au sein de l’État abbasside, en restituant les dimensions spatiales, temporelles et sociales de l’administration judiciaire, ainsi que la dynamique des relations entre les cadis d’Iraq et le califat. Lorsque les Abbassides perdirent la réalité du pouvoir au profit des Būyides, en 334/945, la judicature était métamorphosée. D’un fonctionnaire au service de son délégant, le cadi était devenu un magistrat capable de défendre son autonomie judiciaire."
The book can now be searched online : http://books.openedition.org/ifpo/673.
Papers by Mathieu Tillier
Journal of Semitic Studies, 2025
From the end of the seventh century CE, Egypt was increasingly destabilised by taxpayer protests,... more From the end of the seventh century CE, Egypt was increasingly destabilised by taxpayer protests, which culminated in significant armed revolts in the following century. In this article, we present the edition, translation, and analysis of papyrus P. Utah Inv. 114 that uniquely documents an incident in the northern Delta, dating to the late seventh or the early eighth century CE. The death of a taxpayer, at the hands of a Christian official in a case of tax evasion, triggered an administrative investigation by the Arab-Muslim authorities. The resulting report not only shows how local authorities addressed cases of tax resistance, but offers new insights into the legal procedures implemented by provincial authorities. The document also allows for a better understanding of Arabic administrative terminology. Finally, it contains the earliest recorded use of the term ‘Arabs’ to refer to the group of conquerors, attributing a moral and religious significance to the term.
Geschichte der arabischen Welt, 2024
Version française de « Ägypten. Vom Provinz-Ǧund zur Integration in das Imperium », dans Andreas ... more Version française de « Ägypten. Vom Provinz-Ǧund zur Integration in das Imperium », dans Andreas Kaplony (éd.), Geschichte der arabischen Welt, C. H. Beck, Munich, 2024, p. 123-148 et 715-725. Les chiffres en gras entre parenthèses renvoient à la pagination du texte allemand.
al-ʿUṣūr al-wusṭā, 2024
This article provides an overview of the life and work of a historian largely overlooked by conte... more This article provides an overview of the life and work of a historian largely overlooked by contemporary historiography, Muhammad b. Khalaf al-Ḍabbī, known as Wakīʿ (d. 306/918). This Baghdadian scholar and qadi authored several works in various fields, only one of which has come down to us in a single manuscript: the Akhbār al-quḍāt, one of the earliest sources on the history of Islamic judgeship. Wakīʿ received fierce criticism
from his fellow scholars and their successors, before most of his work fell into oblivion. After tracing his training and career, I examine the author’s views about Baghdad. The marginal role he assigns to the Abbasid capital, in connection with the miḥna of the mid-third/ninth century, suggests that this period of inquisition traumatized historians who came from scholarly backgrounds, and had a profound impact on Islamic historiography.
IMEKO TC-4 International Conference on Metrology for Archaeology and Cultural Heritage, Rome, Italy, October 19-21, 2023, Rome, 2023, p. 851-855.
The fragments preserved at the Staats-und Universitätsbibliothek Hamburg, under the shelfmark P. ... more The fragments preserved at the Staats-und Universitätsbibliothek Hamburg, under the shelfmark P. Hamb. Arab. 68 are, to date, the longest and oldest excerpt of extant Qurʾān on papyrus. The fragments contain the Sura 2 in its entirety, written over seven bifolia originally sewed in a single quire. The writing incorporates the use of diacritical dots as well as markers indicating the ends of verses and text. Three of the seven folios were analysed to determine the inks used in writing the texts, the dots and the markers. The results indicate that the text was written with a carbon-based ink characterised by the presence of trace amounts of copper, possibly due to impurities in the water or the use of a copper or bronze inkwell. The diacritical dots completing the text were penned using the same ink while a different carbon ink, without copper, was used for the decorative elements of the text.
dans Vittorio Berti et Muriel Debié (éd.), Le droit en monde Syriaque, Geuthner, Paris, 2023 (Études syriaques 18), p. 205-221.
La justice des ÉgLises syriaques en terre d'isLam (vii e-ix e siècLe)
Annales Islamologiques (https://www.ifao.egnet.net/anisl/56/9), 2022
The court of Ṭalīt, in the southern Fayyum, was hitherto known only from a single document dating... more The court of Ṭalīt, in the southern Fayyum, was hitherto known only from a single document dating back to the early Fatimid period. The present contribution offers the edition and translation of two new documents, containing a total of five texts that shed light on the functioning of this small provincial court presided over by a deputy judge, and its relationship to the upper and lower levels of the Islamic judicial system. The minutes of a hearing (maḥḍar), a litigant’s petition (qiṣṣa) and the rescript (tawqīʿ) written on the back side give new insight into the use of writing in Islamic courts, which has so far been studied mainly from literary sources. Finally, these documents reveal the inheritance strategies of a family of Coptic notables from the village of Ṭuṭūn/Tebtynis, the Banū Ǧirǧa, who used the Islamic court to sanction amicable settlements in accordance with their customs.
Journal of Semitic Studies, 2024
Marriage contracts and divorce deeds are of particular importance for historians, as they provide... more Marriage contracts and divorce deeds are of particular importance for historians, as they provide clues about both social practices and gender relations. In this article, we offer an edition of a noteworthy document from Dār al-āthār al-islāmiyya in Kuwait, which, beyond its remarkable aesthetic quality, offers a testimony to marriage and divorce practices in a bourgeois milieu of the Egyptian capital during the late Fatimid period. More than a micro-history, this document adds a new piece to the picture of matrimonial dynamics in medieval Egypt, which were often more subtle than previously understood. Patriarchal authority did not prevent a father from deploying all sorts of strategies to protect his daughter in marriage and guarantee her a certain amount of autonomy. In accordance with some jurists’ recommendations, which were based on a Prophetic hadith, the father did not
marry off his daughter without first obtaining her tacit permission. Finally, the document preserves the memory of a marital crisis in the seventh year of marriage, during which the husband repudiated his wife before rapidly taking her back.
De Gruyter, Berlin, 2024, 560 p. + 102 planches.
One day of December 875, the weaver ʿUmar b. Mūsā, married Ḥalīma bint Nafīs before illustrious w... more One day of December 875, the weaver ʿUmar b. Mūsā, married Ḥalīma bint Nafīs before illustrious witnesses from Fusṭāṭ. Some six centuries later, in the spring of 1411, Lady Fāṭima bint Fatḥ al-Dīn celebrated a second wedding with Ṭūġān, a promising Mamluk officer, and hosted him with her retinue in her Cairene palace. Present-day historians would know nothing of them had their marriage contract not withstood the ravages of time, as have the hundred or so documents that Mathieu Tillier and Naïm Vanthieghem are publishing, translating and studying for the first time in this volume. Rich or poor, free or enslaved, the men and women of Medieval Egypt adopted the habit, from at least the eighth century CE onwards, of having their unions recorded in order to lay down the terms and conditions of their marriage. Dissolution by repudiation (ṭalāq) or amicable divorce (ḫulʿ) were also entrusted to the care of notaries. The hitherto unpublished documents collected here, which span across the Abbasid, Fatimid, Ayyubid and Mamluk periods, provide a unique insight into matrimonial strategies among commoners as well as elite members, and into marital relationships and legal practices, both in the capital and in the Egyptian countryside. After a first part devoted to the editing of marriage contracts and divorces deed as well as a few related documents, the authors offer a detailed study of matrimonial practices in medieval Egypt based on Arabic documents.
2e édition revue et corrigée, uniquement sur papier : https://i6doc.com/fr/book/?gcoi=28001100870650
List of illustrations vii List of tables vii List of graphs vii List of figures vii Foreword (F. ... more List of illustrations vii List of tables vii List of graphs vii List of figures vii Foreword (F. Déroche) ix Preface xiii 3.1.2. Diacritical dots 19 3.2. Variations and corrections 21 3.3. Omissions 4, The manuscript's decoration 4.1. Verse separation 4.1.1. Decade dividers 4.1.2. Verse-ending markers 4.2. Other markers 4.3. Sira-ending headband 5. P. Hamb. Arab. 68 in context 5.1. Origin and copying process 5.2. A non-canonical Quranic text? omens 5.2.1. Omissions, interpolations, and the issue of fermented beverages 5.2.2. The Book of the Cow Conclusion 3o 38 narratives include Mecca, Yemen and Bahrayn in addition to these three cities. Ibn Diya al-Makki, Ta'rih Makka al-musarrafa wa-l-masgid al-haram wa-l-Madina al-sarifa wa-l-qabr al-sarif, ed. 'Al@ Ibrahim and Ayman Nasr (Beirut:
In Supplier Dieu dans l’Égypte toulounide, Mathieu Tillier and Naïm Vanthieghem provide the editi... more In Supplier Dieu dans l’Égypte toulounide, Mathieu Tillier and Naïm Vanthieghem provide the edition, translation and study of a booklet preserved on papyrus and dated 267/880-881. It offers a selection of some forty hadiths heard by Khālid ibn Yazīd, a minor local scholar, concerning the invocations that every pious Muslim has to use when addressing God. Composed during the reign of the famous governor Aḥmad ibn Ṭūlūn, the first autonomous ruler of Islamic Egypt, this manuscript bears exceptional testimony to the way traditional sciences were taught at the time. Not only does it open an unprecedented window on the milieu of ordinary transmitters, whose names soon fell into oblivion, but it also sheds new light on the Tulunids’ religious policy and on the islamisation of Egypt.
Now online: https://books.openedition.org/psorbonne/36105 Le cadi est une figure emblématique des... more Now online: https://books.openedition.org/psorbonne/36105
Le cadi est une figure emblématique des sociétés musulmanes prémodernes. Savant, juge, administrateur de biens, il incarnait plus que toute autre institution le règne d’un ordre social fondé sur les préceptes de l’islam. Les anciens développements de la judicature musulmane, aux VIIe et VIIIe siècles, demeurent pourtant empreints de mystère. Comment rendait-on la justice aux premiers temps de l’Islam, avant que le droit musulman n’acquière les structures pérennes offertes par les écoles juridiques classiques ? Est-il possible de retracer les étapes de développements régionaux ? Quel rôle le pouvoir et les savants jouèrent-ils dans la formation de l’institution ? En quoi la judicature musulmane est-elle liée aux autres systèmes judiciaires de l’Antiquité tardive ou des débuts de l’Islam ?
Mathieu Tillier livre ici les résultats d’une plongée au cœur des sources les plus anciennes du Proche-Orient islamique, croisant papyrus arabes, droit musulman archaïque et textes canoniques syriaques. Cette quête des dynamiques qui présidèrent à l’épanouissement de la judicature musulmane fait apparaître une image nouvelle des tribunaux qui se partageaient le jeune empire islamique. Elle met par ailleurs en lumière le processus dialectique de formation des pensées juridiques proche-orientales, qui s’élaborèrent non seulement au gré d’interactions entre savants d’une même confession, mais également en lien avec le droit des communautés dont ils tentaient de se distinguer.
Online: https://journals.openedition.org/remmm/8989 La justice en Islam est souvent associée au p... more Online: https://journals.openedition.org/remmm/8989
La justice en Islam est souvent associée au personnage du cadi, juge nommé par le pouvoir. L’État n’eut cependant jamais le monopole de la résolution des conflits. L’arbitre et le médiateur proposaient deux alternatives possibles, fondées sur le consensus des parties. Tandis que le premier, doté d’un rôle décisionnel, rendait une sentence généralement considérée comme exécutoire, le second orchestrait un processus de négociation se concluant par un accord à l’amiable. Face à des modes d’adjudication visant à déterminer un vainqueur et un perdant, la conciliation était tenue en haute estime par les juristes comme par les justiciables. La recherche d’un moyen terme permettait non seulement à chacun des adversaires de garder la face, mais préservait aussi l’apparence d’une communauté musulmane unie.
Les dix contributions à ce dossier thématique explorent le fonctionnement de l’arbitrage et de la conciliation dans divers contextes, maghrébins et moyen-orientaux, depuis l’apparition de l’Islam jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Dans le cadre de litiges aux fondements juridiques, ces deux procédés pouvaient soit offrir une alternative à la justice du pouvoir, soit s’y agréger pour assouplir la prise de décision et l’adapter aux réalités sociales. Au-delà de cette complexe articulation entre institutions judiciaires officielles et privées, la conciliation fut aussi un outil essentiel de gestion des rivalités politiques, tout particulièrement dans le milieu de la cour.
L’image idéalisée de la conciliation ne doit cependant pas occulter des stratégies peu avouables par les acteurs eux-mêmes. C’est que la transaction permettait, aussi, de contourner la loi islamique, parfois au détriment de l’équité. Cette livraison de la REMMM invite ainsi à une lecture dynamique des conflits et de leur résolution en rapport avec leur contexte historique.
TABLE DES MATIÈRES :
Mathieu Tillier, « Introduction »
1. À l’ombre du cadi : des modes alternatifs de résolution des litiges
- Mathieu Tillier, « Arbitrage et conciliation aux premiers siècles de l’Islam : théories, pratiques et usages sociaux »
- Mathieu Tillier et Naïm Vanthieghem, « La rançon du serment. Un accord à l’amiable au tribunal fatimide de Ṭalīt »
- Delfina Serrano, « Bringing Arbitration (taḥkīm) and Conciliation (ṣulḥ) under the qāḍī’s Purview in Mālikī al-Andalus (10th to 12th centuries C.E.) »
- Wissam Halabi-Halawi, « L’arbitrage et la médiation des cheikhs religieux chez les Druzes du Gharb au IXe/XVe siècle »
- Brigitte Marino, « Opter pour un accord à l’amiable (ṣulḥ) à Damas au XVIIIe siècle »
Ismail Warscheid, « La pratique du ṣulḥ dans les oasis du grand Touat : justice consensuelle et juridiction islamique dans une société saharienne du XVIIIe siècle »
2. Médiation et intercession dans le milieu de la cour
- Omayra Herrero, « L’intercession (shafāʻa) sous les Omeyyades d’al-Andalus à travers quelques récits historiques »
- Maaike van Berkel, « Political Intercession at the Court of Caliph al-Muqtadir »
- Vanessa Van Renterghem, « Des “conciliations par le haut”. La pratique du ṣulḥ dans le règlement des querelles théologiques à Bagdad aux Ve VIe/XIe XIIe siècles »
- Clément Onimus, « La conciliation dans les conflits entre émirs du sultanat mamelouk au tournant des XVe et XVIe siècles »
Online: https://journals.openedition.org/beo/1775
The qadi, judge in an Islamic court, is one of the most emblematic figures of medieval Islam. App... more The qadi, judge in an Islamic court, is one of the most emblematic figures of medieval Islam. Appointed by rulers to dispense justice between litigants, he more than anyone else embodied the Islamic law that he was charged with applying. The early Egyptian qadis are known to us thanks to the book devoted to them by the historian al-Kindī (d. 350/961), of which the present work is a French translation. From the Arab conquest of Egypt about 640 to the arrival of the Ṭūlūnids in 868, al-Kindī traces, step by step, the construction of the Egyptian judiciary through the biographies of the first forty qadis. A major source for understanding the evolution of the judicial institution and its procedures, the History of Egyptian qadis also opens a unique window onto Egyptian society from the beginning of the Islamic period. Through the litigations and diverse cases submitted for the qadis’ consideration, the Fusṭāṭ tribunal acts powerfully to reveal social relations and management by public authority. Al-Kindī highlights the essential role played by the qadis in Egyptian political life. Caught between the élites of Fusṭāṭ, anxious to maintain their dominant position, and the caliph, wishing to impose his authority, they were by turns lauded and maligned by their contemporaries. Thus al-Kindī offers the reader not only a gallery of colourful portraits but also a vast historical fresco of Umayyad and Abbasid Egypt.
Preceded by an historical introduction, al-Kindī’s text is accompanied by variants and additions proposed by Ibn ʿAbd al-Ḥakam (d. 257/871), Ibn al-Mulaqqin (d. 804/1401-1402), and Ibn Ḥajar al-ʿAsqalānī (d. 852/1449).
Le cadi, juge du tribunal musulman, est un des personnages les plus emblématiques de l’Iislam médiéval. Recruté par le pouvoir pour rendre la justice entre les plaideurs, il incarnait, plus que tout autre, le droit islamique qu’il était chargé d’appliquer. Les anciens cadis égyptiens nous sont connus grâce au livre que leur consacra l’historien al-Kindī (m. 350/961), et dont le présent ouvrage propose la traduction française. Depuis la conquête arabe de l’Égypte, vers 640, jusqu’à l’arrivée des Ṭūlūnides en 868, al-Kindī retrace pas à pas la construction de la judicature égyptienne à travers les biographies de ses quarante premiers cadisreprésentants. Source majeure pour comprendre l’évolution de l’institution judiciaire et de ses procédures, l’Histoire des cadis égyptiens ouvre aussi une fenêtre unique sur la société égyptienne des débuts de l’Iislam. À travers les litiges et les divers problèmes soumis à l’appréciation des cadis, le tribunal de Fusṭāṭ agit comme un puissant révélateur des rapports sociaux et de leur gestion par l’autorité publique. Al-Kindī restitue enfin le rôle essentiel que les cadis jouèrent dans la vie politique égyptienne. Tiraillés entre les élites de Fusṭāṭ attachées à leurs privilèges et un pouvoir califal soucieux d’imposer son autorité, ils furent alternativement adulés et voués aux gémonies par leurs contemporains. Au-delà de cette galerie de portraits hauts en couleur, c’est une vaste fresque historique de l’Égypte umayyade et abbasside qu’al-Kindī offre au lecteur.
Précédé d’une introduction historique, le texte d’al-Kindī est accompagné des variantes et additions proposées par Ibn ʿAbd al-Ḥakam (m. 257/871), Ibn al-Mulaqqin (m. 804/1401-1402) et Ibn Ḥaǧar al-ʿAsqalānī (m. 852/1449).
إن القاضي من أهمّ الشخصيات في تاريخ الإسلام الوسيط. كانت السلطة السياسية توكّل إليه الحكم بين الخصوم، فكان القاضي يجسّد الشريعة أكثر من كلّ المناصب الأخرى. ويُعرف تاريخ قضاة مصر القدماء بفضل الكتاب الذي ألّفه الكندي (ت ٣٥٠/٩٦١) والذي تُرجم هنا إلى اللغة الفرنسيّة. يروي فيه الكندي بنية القضاء من خلال تراجم ممثّليها الأربعين الأوّلين منذ فتح مصر في حوالي عام ٦٤٠ م حتى وصول الطولونيين عام ٨٦٨ م. فتمثّل أخبار قضاة مصر مصدراً أساسياً لفهم تطوير النظام القضائي، بل تفتح نافذة فريدة على المجتمع المصري في صدر الإسلام. فعبر الخصومات والمسائل الفقهية التي قُدّمت إلى مجلس قضاء الفسطاط، يشاهد القارئ تكوين العلاقات الاجتماعية في مصر وإدارتها من قبل السلطة المحلّية. وكذلك يشير الكندي إلى أهمّية دور القضاة في الحياة السياسية المصرية. فكان القضاة يحلّون محلّاً وسطاً بين وجوه الفسطاط الذين يريدون الاحتفاظ بنفوذهم المحلّي، والخلفاء الذين يريدون فراض سلطتهم على المصريين. لذلك تعاقب القضاة بين تمجيد المصريين وهجاءهم. فوراء هذه السلسلة من التراجم، يصوّر الكندي تاريخ مصر الأموية والعباسية تصويراً دقيقاً وملوّناً.
يحتوي هذا الكتاب على مقدّمة تاريخية ثمّ ترجمة كتاب الكندي باللغة الفرنسية، مع البدائل والإضافات التي اقترحها كلّ من ابن عبد الحكم (ت ٢٥٧/٨٧١) وابن الملقّن (ت ٨٠٤/١٤٠١-١٤٠٢) وابن حجر العسقلاني (ت ٨٥٢/١٤٤٩).
The first part of the volume, edited by Annliese Nef (Paris Sorbonne – IUF – UMR 8167 « Orient et... more The first part of the volume, edited by Annliese Nef (Paris Sorbonne – IUF – UMR 8167 « Orient et Méditerranée ») and Mathieu Tillier (IFPO, Beyrouth), includes ten articles (eight in French, two in English) and an introduction dealing with the theme of “Polycentrism in Medieval Islam: the regional dynamics of innovation”.
The creation of an Islamic State went hand in hand with the construction of an empire which is too often seen as a grouping of provinces centralised around a capital and following its impulses. This imperial conception is still valid after the tenth century CE, when several regional units (al-Andalus, the Fatimid zone of influence, the remains of the Abbassid empire) aimed at this Islamic centrality.
In reality, a great number of centres already existed since the time of the single caliphate under the Umayyads and the first Abbasids. These centres exercised cultural, economical, religious or political influence and attraction over large areas, and formed in many ways places of innovation and of dissemination. The existence of these centres does not contradict our knowledge of other, centralising, dynamics at work within the Islamic world, but rather complements it. This issue thus addresses innovation within an imperial context, as a phenomenon connecting centres of variable natures and sizes.
Dix articles (huit en français, deux en anglais) et une introduction illustrent le thème du dossier dirigé par Annliese Nef (Paris Sorbonne – IUF – UMR 8167 «Orient et Méditerranée») et Mathieu Tillier (IFPO, Beyrouth).
La construction d’un État islamique est allée de pair avec l’élaboration d’un empire, que l’on se représente trop souvent comme un ensemble centralisé autour d’une capitale dont les provinces suivraient les impulsions. Cette conception impériale vaut encore après le Xe siècle, quand plusieurs entités régionales (al-Andalus, domaine fatimide, ce qu’il reste de l’empire abbaside) prétendent à la centralité islamique.
En réalité, dès l’époque du califat unique, sous les Omeyyades et les premiers Abbassides, de multiples centres existèrent, connurent un rayonnement (culturel, économique, religieux, politique, etc.) et exercèrent une certaine attractivité. Ils constituèrent à bien des égards des lieux d’innovation et de diffusion de leurs spécificités. L’existence de ces pôles n’oblitère évidemment pas les dynamiques centralisatrices, bien connues de l’historiographie. Il s’agit donc ici de penser l’innovation, dans un cadre impérial, entre des pôles de natures et de tailles variées.
Table des matières LA CRÉATION DU NOUVEL ESPACE MUSULMAN Première partie. — Le Moyen Orient au ... more Table des matières
LA CRÉATION DU NOUVEL ESPACE MUSULMAN
Première partie. — Le Moyen Orient au début du VIIe siècle. Espaces politiques et religieux
Chapitre premier. – La péninsule arabique à la veille de la prédication muhammadienne
Chapitre II. – L’affrontement entre Byzance et les Perses
Chapitre III. – Les juifs en Arabie au début du VIIe siècle
Chapitre IV. – Les chrétiens orientaux à la veille de l’islam
Chapitre V. – Les mazdéens/zoroastriens jusqu’au VIIe siècle
Chapitre VI. – Les manichéens avant l’islam
Deuxième partie. — Le pouvoir musulman aux quatre premiers siècles de l’hégire. Des récits arabes revisités
Chapitre VII. – De Muhammad à l’assassinat de ‘Ali
Chapitre VIII. – La dynastie omeyyade de Damas
Chapitre IX. – La première conquête et ses frontières
Chapitre X. – Le premier âge abbasside (132-218/750-833)
Chapitre XI. – La représentation arabo-musulmane des premières fractures religieuses et politiques (Ier-IVe/VIIe-Xe siècles) et la théologie
Chapitre XII. – Le Maghreb de la conquête au IIIe/IXe siècle
Chapitre XIII. – L’émirat de Cordoue
Troisième partie. — La crise du califat abbasside. Les califats d’Occident
Chapitre XIV. – De Sâmarra’ à Bagdad : l’autorité abbasside ébranlée
Chapitre XV. – La multiplication des pouvoirs locaux en Iran
Chapitre XVI. – L’espace arabisé : les Qarmates et la nouvelle centralité égyptienne
Chapitre XVII. – Les califats d’Occident et leur affrontement au Maghreb
Chapitre XVIII. – Économies et sociétés aux premiers siècles de l’islam : approche globale
UNE CIVILISATION NOUVELLE SUR UN ESPACE IMMENSE,
UNE HOMOGÉNÉITÉ FRAGILE
Quatrième partie. — Un monde musulman contrasté
Chapitre XIX. – Pratiques, rituels communautaires et naissance du soufisme
Chapitre XX. – Expansion de l’Arabe et limites de sa diffusion
Chapitre XXI. – Genèse et évolution de la prose littéraire : du kâtib à l’adîb
Chapitre XXII. – Entre la taverne et la cour, les poètes de l’amour, de la nuit et du vin
Chapitre XXIII. – La poésie solennelle
Cinquième partie. — Une culture nouvelle fondée sur des héritages anciens
Chapitre XXIV. – Le débat contemporain sur l’islam des origines
Chapitre XXV. – La transmission du message muhammadien : juristes et théologiens
Chapitre XXVI. – Sciences et médecine aux premiers siècles de l’hégire
Chapitre XXVII. – La pensée philosophique dans le monde musulman jusqu’au milieu du IVe/Xe siècle
Chapitre XXVIII. – Naissance de l’art musulman : architectures et artisanats d’art
Sixième partie. — Musulmans et non-musulmans (Ier-IVe/VIIe-Xe siècle)
Chapitre XXIX. – Les juifs en pays d’islam
Chapitre XXX. – Les chrétiens en pays d’islam
Chapitre XXXI. – Zoroastriens/mazdéens en pays d’islam
Chapitre XXXII. – Les manichéens dans le monde musulman
Septième partie. — La réussite de la culture matérielle et ses limites
Chapitre XXXIII. – L’agriculture, rente foncière et rente fiscale
Chapitre XXXIV. – Vitalité des échanges et des cités dans le premier monde musulman
Chapitre XXXV. – Débats autour de la « ville musulmane ». Évolution des paysages urbains et de l’économie
Chapitre XXXVI. – L’appréhension des espaces, les voyages, les premiers géographes
Conclusion générale
Chronologie
Dynasties califales
Cartes
Index
Ce court ouvrage d’adab, écrit par Abū Hilāl al-ʿAskarī (m. vers 400/1010), marque une étape esse... more Ce court ouvrage d’adab, écrit par Abū Hilāl al-ʿAskarī (m. vers 400/1010), marque une étape essentielle dans l’histoire des relations entre les pouvoirs politique et judiciaire. À travers une série de récits pseudo-historiques, l’auteur entend démontrer que le souverain, avant même d’agir en justicier, doit accepter de se soumettre au jugement des hommes. Ce bref miroir des princes d’époque būyide vient couronner une longue évolution doctrinale issue des tensions entre le sommet de l’État et la judicature : en plaçant les califes sous l’autorité judiciaire des cadis, Abū Hilāl contribue à la désacralisation de l’institution califale et à la promotion d’une magistrature indépendante.
Mathieu Tillier, chercheur à l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo), propose ici l’édition du texte arabe, précédée d’une introduction et accompagnée d’une traduction française.
تلخيص: يمثّل كتاب أبي هلال العسكري (المتوفّى في حوالي عام 400 ه/1010 مـ) الذي بين أيدينا مرحلة هامّة في تاريخ العلاقات بين السلطات السياسية والقضائية. فإنّ المؤلّف يبيّن عبر تسلسل من الأخبار أنّ السلطان العادل لا يمكنه تجسّد السلطة القضائية إلّا بعد أن خضع لأحكام قضاته. فهذا الكتاب، المؤلَّف في العصر البويهي والمنتمي إلى جنس آداب الملوك، يتوّج تطوّراً نظريّاً هامّاً نجم عن توتّر العلاقات بين القضاة والدولة العبّاسية. فمن خلال وصفه للعديد من الخلفاء المستسلمين لأحكام القضاة، يسهم أبو هلال في إزالة هالة القدسيّة عن الخلافة والدفاع عن مؤسّسة قضائيّة مستقلّة.
قام ماتيو تيليه، وهو باحث في المعهد الفرنسي للشرق الأدنى، بتقديم الكتاب وتحقيقه قبل ترجمته إلى الفرنسية.
This short adab treatise by Abū Hilāl al-ʿAskarī (d. c. 400/1010) marks an important turning point in the relationship between political power and the judiciary in Islam. Written in the Būyid period as a concise mirror for princes, the work sanctions a doctrinal evolution that is the outcome of long-standing tension between the judiciary and the highest levels of the state. Using a series of pseudo-historical narratives, Abū Hilāl suggests that rulers should be prepared to submit to the adjudication of ordinary men. By presenting caliphs as being under the judicial authority of qāḍī-s, the author contributes to the de-sacralisation of the caliphate and to the promotion of an independent judiciary.
Mathieu Tillier, researcher at the Institut français du Proche-Orient (Ifpo), presents a critical edition of the text with an introduction and a translation into French.
Online: https://books.openedition.org/ifpo/673 "En 132/750, les Abbassides s’emparèrent du pouvoi... more Online: https://books.openedition.org/ifpo/673
"En 132/750, les Abbassides s’emparèrent du pouvoir au terme d’un mouvement dénonçant l’injustice des Umayyades. La réforme de l’appareil judiciaire, contribuant à affermir leur légitimité, fut une des réalisations majeures de la nouvelle dynastie. La centralisation de la justice, l’uniformisation juridique et l’étroite association des cadis au souverain firent de la judicature un instrument politique essentiel aux yeux du califat.
Les Abbassides ne pouvaient pourtant prévoir les conséquences de cette réforme qui devait, à terme, fragiliser les fondements de leur autorité. En diminuant la dépendance des cadis vis-à-vis des pouvoirs locaux, ils ouvrirent la voie à de nouvelles revendications. Il n’allait plus de soi, désormais, que les cadis tenaient leur autorité judiciaire du calife.
Ce livre retrace l’évolution de la judicature et de sa place au sein de l’État abbasside, en restituant les dimensions spatiales, temporelles et sociales de l’administration judiciaire, ainsi que la dynamique des relations entre les cadis d’Iraq et le califat. Lorsque les Abbassides perdirent la réalité du pouvoir au profit des Būyides, en 334/945, la judicature était métamorphosée. D’un fonctionnaire au service de son délégant, le cadi était devenu un magistrat capable de défendre son autonomie judiciaire."
The book can now be searched online : http://books.openedition.org/ifpo/673.
Journal of Semitic Studies, 2025
From the end of the seventh century CE, Egypt was increasingly destabilised by taxpayer protests,... more From the end of the seventh century CE, Egypt was increasingly destabilised by taxpayer protests, which culminated in significant armed revolts in the following century. In this article, we present the edition, translation, and analysis of papyrus P. Utah Inv. 114 that uniquely documents an incident in the northern Delta, dating to the late seventh or the early eighth century CE. The death of a taxpayer, at the hands of a Christian official in a case of tax evasion, triggered an administrative investigation by the Arab-Muslim authorities. The resulting report not only shows how local authorities addressed cases of tax resistance, but offers new insights into the legal procedures implemented by provincial authorities. The document also allows for a better understanding of Arabic administrative terminology. Finally, it contains the earliest recorded use of the term ‘Arabs’ to refer to the group of conquerors, attributing a moral and religious significance to the term.
Geschichte der arabischen Welt, 2024
Version française de « Ägypten. Vom Provinz-Ǧund zur Integration in das Imperium », dans Andreas ... more Version française de « Ägypten. Vom Provinz-Ǧund zur Integration in das Imperium », dans Andreas Kaplony (éd.), Geschichte der arabischen Welt, C. H. Beck, Munich, 2024, p. 123-148 et 715-725. Les chiffres en gras entre parenthèses renvoient à la pagination du texte allemand.
al-ʿUṣūr al-wusṭā, 2024
This article provides an overview of the life and work of a historian largely overlooked by conte... more This article provides an overview of the life and work of a historian largely overlooked by contemporary historiography, Muhammad b. Khalaf al-Ḍabbī, known as Wakīʿ (d. 306/918). This Baghdadian scholar and qadi authored several works in various fields, only one of which has come down to us in a single manuscript: the Akhbār al-quḍāt, one of the earliest sources on the history of Islamic judgeship. Wakīʿ received fierce criticism
from his fellow scholars and their successors, before most of his work fell into oblivion. After tracing his training and career, I examine the author’s views about Baghdad. The marginal role he assigns to the Abbasid capital, in connection with the miḥna of the mid-third/ninth century, suggests that this period of inquisition traumatized historians who came from scholarly backgrounds, and had a profound impact on Islamic historiography.
IMEKO TC-4 International Conference on Metrology for Archaeology and Cultural Heritage, Rome, Italy, October 19-21, 2023, Rome, 2023, p. 851-855.
The fragments preserved at the Staats-und Universitätsbibliothek Hamburg, under the shelfmark P. ... more The fragments preserved at the Staats-und Universitätsbibliothek Hamburg, under the shelfmark P. Hamb. Arab. 68 are, to date, the longest and oldest excerpt of extant Qurʾān on papyrus. The fragments contain the Sura 2 in its entirety, written over seven bifolia originally sewed in a single quire. The writing incorporates the use of diacritical dots as well as markers indicating the ends of verses and text. Three of the seven folios were analysed to determine the inks used in writing the texts, the dots and the markers. The results indicate that the text was written with a carbon-based ink characterised by the presence of trace amounts of copper, possibly due to impurities in the water or the use of a copper or bronze inkwell. The diacritical dots completing the text were penned using the same ink while a different carbon ink, without copper, was used for the decorative elements of the text.
dans Vittorio Berti et Muriel Debié (éd.), Le droit en monde Syriaque, Geuthner, Paris, 2023 (Études syriaques 18), p. 205-221.
La justice des ÉgLises syriaques en terre d'isLam (vii e-ix e siècLe)
Annales Islamologiques (https://www.ifao.egnet.net/anisl/56/9), 2022
The court of Ṭalīt, in the southern Fayyum, was hitherto known only from a single document dating... more The court of Ṭalīt, in the southern Fayyum, was hitherto known only from a single document dating back to the early Fatimid period. The present contribution offers the edition and translation of two new documents, containing a total of five texts that shed light on the functioning of this small provincial court presided over by a deputy judge, and its relationship to the upper and lower levels of the Islamic judicial system. The minutes of a hearing (maḥḍar), a litigant’s petition (qiṣṣa) and the rescript (tawqīʿ) written on the back side give new insight into the use of writing in Islamic courts, which has so far been studied mainly from literary sources. Finally, these documents reveal the inheritance strategies of a family of Coptic notables from the village of Ṭuṭūn/Tebtynis, the Banū Ǧirǧa, who used the Islamic court to sanction amicable settlements in accordance with their customs.
Journal of Semitic Studies, 2024
Marriage contracts and divorce deeds are of particular importance for historians, as they provide... more Marriage contracts and divorce deeds are of particular importance for historians, as they provide clues about both social practices and gender relations. In this article, we offer an edition of a noteworthy document from Dār al-āthār al-islāmiyya in Kuwait, which, beyond its remarkable aesthetic quality, offers a testimony to marriage and divorce practices in a bourgeois milieu of the Egyptian capital during the late Fatimid period. More than a micro-history, this document adds a new piece to the picture of matrimonial dynamics in medieval Egypt, which were often more subtle than previously understood. Patriarchal authority did not prevent a father from deploying all sorts of strategies to protect his daughter in marriage and guarantee her a certain amount of autonomy. In accordance with some jurists’ recommendations, which were based on a Prophetic hadith, the father did not
marry off his daughter without first obtaining her tacit permission. Finally, the document preserves the memory of a marital crisis in the seventh year of marriage, during which the husband repudiated his wife before rapidly taking her back.
in D. Barthélemy, F. Grenet et C. Morrisson (éd.), L’Eurasie autour de l’an 1000. Cultures, religions et sociétés d’un monde en développement, Peters, Louvain, 2022, p. 205-236., 2022
Dorénavant je ne nourris plus espérance ni crainte qu'en mon Dieu, en qui réside la grâce. Mon gr... more Dorénavant je ne nourris plus espérance ni crainte qu'en mon Dieu, en qui réside la grâce. Mon grand-père est mon prophète, mon imam est mon père, et ma religion est culte pur et justice 1 ! 1. Vers écrits par al-Ḥākim, cités par-M , Ittiʿāẓ, II, p. 97. Tout au long de cet article, je recours à cette édition, complétée par les corrections de C , « Les éditions de l'Iṭṭiʿāẓ ». Je remercie Athina Pfeiffer pour sa précieuse relecture d une version préliminaire de cet article, ainsi que Wissam Halawi et David Durand-Guédy pour leurs conseils bibliographiques.
Islamic Law and Society, 2023
The prohibition of fermented beverages in Muslim societies was the result of an interpretative pr... more The prohibition of fermented beverages in Muslim societies was the result of an interpretative process that developed over time. The Qurʾān serves as a witness to the prohibition of wine (khamr), but is silent about other types of beverages. Documentary sources show that Egyptian authorities in the first century AH stimulated the production and drinking of fermented beverages by requisitioning wine for Arab-Muslim troops, who especially appreciated ṭilāʾ, the Arabic name for a cooked wine known in Greek as hepsēma. Under the influence of jurists (mainly from the Hijaz) who condemned the drinking of fermented beverages, the caliph ʿUmar II b. ʿAbd al-ʿAzīz decreed, at the turn of the second century, the prohibition of ṭilāʾ and related drinks. Early debates over the lawfulness of fermented beverages discuss pitched and glazed jars whose impermeability permits fermentation. Based on a comparison between pre-canonical hadith collections and archaeological evidence, we identify the main Egyptian amphorae that were controversial. Whereas in the second/eighth century, legal debates focused primarily on pitched and glazed jars, the extension of the prohibition to all fermented beverages in the third/ninth century led to the rejection of all amphorae.
in J. Bruning et al. (éd.), Egypt and the Eastern Mediterranean World: From Constantinople to Baghdad, 500-1000 CE, Cambridge University Press, Cambridge, 2022, p. 131-168., 2022
Joseph Schacht considered that Egypt did not develop any original school of law during the second... more Joseph Schacht considered that Egypt did not develop any original school of law during the second/eighth century, and that its early jurists followed the Medinan tradition. However, in the early Abbasid period, Egyptian jurist al-Layth b. Saʿd supported an autonomous Egyptian legal tradition, based on the jurisprudence of the Companions who had taken part in the conquest. This suggests that Egypt followed an original legal tradition during the Umayyad and the early Abbasid periods, a tradition that was challenged, then replaced, by other schools in the first half of the ninth century CE. In order to understand the peculiarities and evolution of this Egyptian legal tradition, this article propose a preliminary study of the relationships between Egyptian jurists and other regional normative systems within the Islamic empire. I argue that the evolution of the Egyptian “school” is related to imperial Umayyad policy, especially to the legal agenda of Caliph ʿUmar b. ʿAbd al-ʿAzīz.
Der Islam, 2022
The dating of Islamic traditions has so far remained dependent on internal analyses of the hadith... more The dating of Islamic traditions has so far remained dependent on internal analyses of the hadith corpus. However, a comparison between this corpus and documentary sources appears possible. Invocations engraved on rocks during the first three centuries of Islam can be compared with those attributed to the earliest authorities of Islam. The new method I propose, based on an analysis of lexical convergences between inscriptions and hadith, allows to approach the time when traditions were first put into circulation and to study the process whereby invocatory formulas were incorporated into the sunna and attributed to various authorities. In this way, it becomes possible to identify a historically plausible lexical nucleus in prophetic hadith and to understand how, by means of transmitters that I call "hubs," ancient non-prophetic traditions became prophetic.
Studia Islamica, 117, p. 38-63, 2022
The discovery of numerous ancient Qur’anic fragments in Fusṭāṭ apparently contradicts literary so... more The discovery of numerous ancient Qur’anic fragments in Fusṭāṭ apparently contradicts literary sources, according to which Egypt played only a minor role in the constitution of the Qur’an. This article addresses this paradox by reviewing the history of the introduction of the Qur’an in Egypt in the second half of the first/seventh century. It highlights the existence of a pre-canonical codex attributed to the governor ʿUqba b. ʿĀmir al-Juhanī (d. 58/677-8), a Companion regarded by Egyptian scholars of the Umayyad period as one of their main authorities. The codex of ʿUqba, which was presumably only a copy for private use, fell into oblivion after the governor ʿAbd al-ʿAzīz b. Marwān had an official copy of the Qur’an produced in accordance with the ʿuthmānian canon.
Le célèbre juriste al-Awzāʿī (m. 157/774) a laissé une dizaine de lettres qu’il écrivit à différe... more Le célèbre juriste al-Awzāʿī (m. 157/774) a laissé une dizaine de lettres qu’il écrivit à différents représentants du pouvoir abbasside. Jusqu’ici peu étudiées, ces lettres reflètent les préoccupations d’un des principaux savants syriens et traduisent son désir d’influer sur la politique califale. En comparant ces missives à d’autres documents épistolaires datant de la même période, nous tentons de montrer que la transmission de ce corpus remonte bien à al-Awzāʿī, et qu’une majorité de lettres relèvent du genre de la pétition, très courant à cette époque. Les lettres reflètent par ailleurs la conception qu’al-Awzāʿī avait du califat abbasside, de sa légitimité et du rôle qui lui incombait dans le nouveau régime en tant que savant. L’étude des thèmes abordés par l’auteur permet enfin de s’interroger sur le devenir de la Syrie et de ses élites alors que le centre du pouvoir s’était déplacé vers la partie orientale de l’empire. Nous proposons en annexe une traduction intégrale des dix lettres étudiées dans l’article.
dans Cédric Brélaz et Els Rose (éd.), Civic Identity and Civic Participation (300-1100), Turnhout, Brepols, 2021, p. 333-361.
This chapter examines how urban populations in early Islam identified themselves and understood t... more This chapter examines how urban populations in early Islam identified themselves and understood their role in the administration of their cities, especially in the regions of modern-day Egypt and Iraq. After investigating the ways in which these civic bodies expressed their belonging and the place occupied by cities in self-representations, I consider the participation of Muslim in the management of local affairs. It turns out that Muslims primarily identified themselves as belonging to tribal groups, and that they rarely expressed their sense of belonging to cities before the third/ninth century. Furthermore, although jurists and theologians never theorized any system of popular representation, Muslims participated at an early stage in the governance of collective interests, both through permanent and temporary institutions such as the judiciary and delegations, and through their elites’ capacity to speak on behalf of individuals or groups.
dans Katia Ghosn et Benoît Tadié (éd.), Le récit criminel arabe / Arabic crime fiction, Harrassowitz, Wiesbaden, 2021, p. 17-30.
This paper starts from the observation that judicial investigations have long played a marginal r... more This paper starts from the observation that judicial investigations have long played a marginal role in Arabic literature. As a historian, and not a literature specialist, I question the institutional background of such marginalization. It appears that, although some judges practiced investigations in the early days of Islam, Muslim jurists abandoned this practice towards the end of the Umayyad period because of its potential arbitrariness. The qadis' justice system transferred the entire burden of the investigation process onto the reliability of witnesses. Only secular judicial institutions (the police, magalim) continued to seek the truth beyond appearances. However, the poor reputation of police officers also led to their literary marginalization.
in Andrew Marsham (éd.), The Umayyad World, Routledge, Londres, 2020, p. 168-182.
According to a statement attributed to the second Abbasid caliph, al-Mansur (r. AH , the qadi was... more According to a statement attributed to the second Abbasid caliph, al-Mansur (r. AH , the qadi was one of the four pillars of the state. 1 Islamic judgeship appeared indeed as one of the most emblematic urban institutions of the Abbasids. It was the symbol of a social order based on religious jurisprudence (fiqh) and guaranteed by the government. Yet, the qadi's position at the crossroads of government, religion and society, resulted from an evolution that is still imperfectly known. The history of judicial institutions in Islam has been extensively studied since the mid-twentieth century. Emile Tyan's work remains a major reference on the subject. 2 However, its principal weaknesses are a certain tendency to generalize from Egyptian examples -Tyan's main source was al-Kindi, and he did not know Wakiʻ's book on judgesand too positivist a reading of legal sources. His studies were mainly supplemented by those of Robert Brunschvig and Joseph Schacht, who were particularly interested in the law of evidence. 3 More recently, Wael Hallaq questioned the role of judges in the formation of Islamic law, 4 Steven Judd devoted a long chapter to Umayyad qadis and their relationship with rulers, 5 and Christopher Melchert published an important study on the judicial oath in early Islamic times. 6 However, Abbasid literary sources used by most historians partially blur our understanding of Umayyad judgeship. Their authors were driven by a quest for authority, and often adopted a teleological approach. That is, when recounting the history of former qadis and reporting cases they adjudicated, they were looking for the roots of the system as it existed in their own time. Therefore, they offer a standardised image of the institution, rarely subject to variations, which makes it difficult to distinguish between a historical nucleus and possible projections on the past. In order to achieve a better understanding of the Umayyad judgeship, we must therefore not only pay attention to any signs of change while rereading literary sources, but also take into account types of sources usually neglected by historians: documentary sources on papyrus, as well as "ancient schools'" legal doctrines preserved in early Abbasid literature, such as 'Abd al-Razzaq al-Sanʻani and Ibn Abi Shayba's Musannaf-s.
Arabica, 67 (2020), p. 125-199.
The practice of sending delegations (wafd-s) to the ruler has generally been interpreted as typic... more The practice of sending delegations (wafd-s) to the ruler has generally been interpreted as typical of the time of the Prophet and the first caliphs, particularly Muʿāwiya. Drawing on the example of Egyptian delegations to the imperial government in the first three centuries of Islam, this article argues that this phenomenon persisted well beyond the Sufyānid period, and that their composition reflected the evolution of socio-political dominations in Fusṭāṭ. Often overseen by the governor, and composed of civilian as well as military elites, these delegations represented the population of the provincial capital and maintained a direct link between them and the caliph.
Islamic Law and Society, 26 (2019), p. 329-373
The present article offers the edition of two legal papyri regarding repudiation, preserved in th... more The present article offers the edition of two legal papyri regarding repudiation, preserved in the Michaelides collection of the Cambridge University Library. The first one, a title page dating to the middle of the third/ninth century, suggests that the second one, an excerpt regarding the oath of abstinence (īlāʾ), may be attributed to the Egyptian Mālikī jurist Aṣbagh b. al-Faraj (d. 225/840). This sample, that may be so far the only surviving pages of this author's Samāʿ or Nawāzil, alternates quotations from Mālik's Muwaṭṭaʾ with the argumentation of another authority, perhaps Aṣbagh himself. It also preserves traces of legal controversies both in the milieu of Medinese scholars and in that of Egyptian jurists. These two papyri thus offer an unprecedented testimony to the formation of a Mālikī madhhab in Egypt and to the dialogical relationship that was established in the first half of the third/ninth century between jurists who claimed to follow the Medinese master.
in Mathieu Eychenne, Stéphane Pradines et Abbès Zouache (éd.), Guerre et paix dans le Proche-Orient médiéval (Xe-XVe siècle), Institut français d’archéologie orientale-Institut français du Proche-Orient, Le Caire-Beyrouth, 2019, p. 189-215
.2015 احلميد، عبد مجعة أمحد د. ودراسة حتقيق ،٢ االسالمي التصوف يف للسيوطي ... more .2015 احلميد، عبد مجعة أمحد د. ودراسة حتقيق ،٢ االسالمي التصوف يف للسيوطي الكاملة األعامل Mohammed Bakhouch, Poétique de l'éloge. Le panégyrique dans la poésie d'al-Aḫṭal, 2015. .2013 ، Josef Dreher تحقيق العريب، النبي نسب طهارة عن املنبيء السني النور مطالع البوسنوي، أفندي عبدي ʿAbd al-Wahhāb ibn Aḥmad ibn ʿAlī al-Shaʿrānī, The Guidebook for Gullible Jurists and Mendicants to the Conditions for Befriending Emirs and The Abbreviated Guidebook for Gullible Jurists and Mendicants to the Conditions for Befriending Emirs, edited and introduced by Adam Sabra, 2013. صحبةاألمراء رشوط إىل والفقراء الفقهاء من املغفلني إرشاد كتاب الشعراين، عيل بن أمحد بن الوهاب عبد الشيخ .2013 صربه، احلميد عبد آدم تقديم و حتقيق األمراء، صحبة رشوط إىل والفقراء الفقهاء من املغفلني إرشاد كتاب وخمترص .2012 وحضارية، أثرية دراسة العربية، الربديات يف املرصية والقرى املدن اللطيف، عبد أمحد حممد د. Al-Kindī, Histoire des cadis égyptiens, Aḫbār quḍāt Miṣr, présenté, traduit et annoté par Mathieu Tillier, 2012. اإلسالمي، التصوف يف 119هـ املتوىف للسيوطي الكاملة األعامل السيوطي، الدين جالل .2011 احلميد، عبد مجعة أمحد و اخلالق عبد حممود اخلالق د.عبد ودراسة حتقيق © INSTITUT FRANÇAIS D'ARCHÉOLOGIE ORIENTALE, LE CAIRE, 2019
The Encyclopaedia of Islam, THREE, 2023-5, p. 37-42
The Encyclopaedia of Islam, THREE, 2021-1, p. 88-89.
« Ibn al-Buhlūl », in The Encyclopaedia of Islam, Three, 2018-1, p. 65-66.
The Encyclopaedia of Islam, Three, 2017
in Jonathan Brown (ed.), Encyclopedia of Islam and Law, Oxford University Press, forthcoming.
Published in Emad El-Din Shahin (ed.), The Oxford Encyclopedia of Islam and Politics, Oxford University Press, New York, 2014, I, p. 227-232., 2014
This encyclopedia entry is about the relationships between judges and rulers in Medieval Islam.
The Encyclopaedia of Islam, Third Edition, 2015-3, p. 9-10., 2015
ʿUbayd Allāh b. al-Ḥasan al-ʿAnbarī (d. 168/784-5) is a Baṣran jurist and judge, known for his re... more ʿUbayd Allāh b. al-Ḥasan al-ʿAnbarī (d. 168/784-5) is a Baṣran jurist and judge, known for his relativism in matters of interpretation of the Scriptures. He is the author of an epistle to caliph al-Mahdī, whose legal instructions he resisted while in office as judge of Baṣra.
Dans : Bulletin Critique des Annales Islamologiques, 32 (2018), p. 110-112.
In this review of Déroche's book , I argue that the Parisino-Petropolitanus codex could be the ... more In this review of Déroche's book , I argue that the Parisino-Petropolitanus codex could be the Qur'an of Asmâ', mentionned by Ibn 'Abd al-Hakam in his Futûh Misr.
The Medieval Review, 2009
Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée, 127 (2010)
Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée, 125 (2009), p. 308-313.
Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée, 125 (2009), p. 315-317.
Bibliothèque de l’École des Chartes, 165 (2007), p. 568-569., 2007
pour « autosuffisance »), quelques critiques supplémentaires pourraient être formulées, mais qui ... more pour « autosuffisance »), quelques critiques supplémentaires pourraient être formulées, mais qui concernent plutôt la forme des corrections apportées au manuscrit de 1982 et la différenciation entre le texte initial et ses révisions ultérieures. On peut regretter que l'apparat critique ne distingue pas les notes d'origine des notes correctives, ajoutées par la suite, pour les besoins de l'édition de 2006. Un double apparat critique, certes plus complexe à réaliser, aurait peut-être facilité la lecture. Dans le même ordre d'idées, il eût été intéressant de pouvoir comparer rapidement la bibliographie de 1982 à la bibliographie proposée actuellement par M. Mousnier, au lieu de fusionner les deux en une seule série sans commentaires critiques.
Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée, 121-122, p. 306-307.
Journal of the Economic and Social History of the Orient, 50 (2006), p. 574-576.
Charité bien ordonnée commence par soi-même. Telle est la thèse que défend Yaacov Lev dans cet ou... more Charité bien ordonnée commence par soi-même. Telle est la thèse que défend Yaacov Lev dans cet ouvrage consacré aux aumônes et aux institutions de bienfaisance dans l'Islam médiéval. Comme dans le judaïsme ou le christianisme, la charité islamique était conçue comme une offrande rédemptrice et sacrée dont l'objectif principal était d'assurer le salut personnel du donateur. Distinguant leur signification profonde de leurs fonctions politiques, économiques et sociales, l'auteur propose une vue d'ensemble des oeuvres de charité entre le IX e et le XVI e siècle, à travers une série d'exemples tirés de plusieurs parties du monde musulman.
Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée, 119-120, p. 292-296.
Topoi. Orient-Occident, 14 (2006), p. 739-742., 2006
Journal of the Economic and Social History of the Orient, 48 (2005), p. 465-467., 2005
Jaana TOIVARI-VIITALA, Women at Deir el-Medîna. A Study of the Status and Roles of the Female Inh... more Jaana TOIVARI-VIITALA, Women at Deir el-Medîna. A Study of the Status and Roles of the Female Inhabitants in the Workmen's Community during the Ramesside Period. (Egyptologische Uitgaven XV). Nederlands Instituut voor het Nabije Oosten, Leiden, 2001. viii, 293 pp., EUR 55.-(paper) Jaana Toivari-Viitala's book, a revised version of the author's doctoral thesis from the University of Leiden, presents a perceptive account of women's lives in the village of Deir el-Medîna, the home of the community of workmen who built the royal tombs in the Valley of the Kings in the second half of the second millennium BCE. This site is is unusually rich in textual and archaeological material, since the importance and secrecy of the tomb-building project led to the craftsmen being housed at a remote site in the desert.
Journal of the Economic and Social History of the Orient, 47 (2004), p. 277-280., 2004
Der Islam, 80 (2003), p. 161-163., 2003
Buchbesprechungen 161 Einordnung der frühen ahädit liefert, und aufgrund der fundierten Ausführun... more Buchbesprechungen 161 Einordnung der frühen ahädit liefert, und aufgrund der fundierten Ausführungen zum Sklavenrecht ist BROCKOPPS Studie ein wertvoller Beitrag zur Geschichte des mälikitischen Rechts. Hamburg Ulrike Mitter Ayman Fu'ad SAYYID: Al-Dawla al-fätimiyya Misr: tafsir gadid (Les Fatimides en Egypte: nouvelle interpretation). 2eme edition. Le Caire: al-Där al-misriyya al-lubnäniyya, 2000. ix + 817 pp., 35 planches.
Bulletin critique des Annales islamologiques, 18 (2002), p. 98-99., 2002
Salaema al-¢AEmrî Nelly,
Journal 26 September/al-Thaqāfiyya الثقافية , n° 1004, Apr 11, 2002
Arabic translation of poems by Lorand Gaspar and Gérard Macé.
Arabic translation of poems by Lorand Gaspar, Gérard Macé and Serge Pey.
Deux contes de la région de Taez, traduits en français, illustrent plusieurs aspects de la vie so... more Deux contes de la région de Taez, traduits en français, illustrent plusieurs aspects de la vie sociale traditionnelle des villages yéménites. " La brebis devenue hyène " conte les mésaventures d'un groupe d'hommes partis pour une lointaine visite, chargés de qat et accompagnés d'une brebis. " La divination par les os " met en scène le face-à-face entre l'honneur perdu d'un cheikh et celui du héraut de sa tribu.
Chroniques Yéménites, 2001, p. 198.
Emission Islam, 21 mai 2017. Please follow the link : https://youtu.be/uuBDHxm1W7g
Emission Islam, 12 mai 2017. Follow the link : https://youtu.be/s4GBYNaHLFs
La Vie / Le Monde, Hors-Série « L’histoire du Proche-Orient. 10 000 ans de civilisation », 2016, p. 72-73.
La Vie-Le Monde, Hors-Série « L’histoire du Proche-Orient. 10 000 ans de civilisation », 2016, p. 70-71.
Le Monde de la Bible, n°217, juin-juillet-août 2016, p. 48-50.
Historia, « Les assassins de la mémoire », spécial n°24, juillet-août 2015, p. 30-33.
L’un des plus tragiques incendies de l’Histoire aurait été déclenché lors de la conquête de l’É... more L’un des plus tragiques incendies de l’Histoire
aurait été déclenché lors de la conquête de
l’Égypte au VIIe siècle par le général musulman
Amr Ibn al-As. Mais le véritable coupable est
peut-être bien plus inattendu…
Histoire & Civilisations, n°8, juillet-août 2015, p. 34-45.
Des Mille et Une Nuits au djihadisme, le règne de ces puissants souverains continue encore aujour... more Des Mille et Une Nuits au djihadisme, le règne de ces puissants souverains continue encore aujourd'hui à nourrir un imaginaire contrasté. Par-delà les fantasmes suscités, quelle fut la réalité de cet empire au fondement d'un nouveau monde musulman ?
Le Monde des religions, « Les 20 dates clés de l’islam », Hors-série n° 24, juin 2015, p. 30-33., Jun 1, 2015
La fin des années 680 et les années 690 marquent un tournant décisif dans la construction dogmati... more La fin des années 680 et les années 690 marquent un tournant décisif dans la construction dogmatique de l'islam. Le calife se trouve désormais à la tête d'un Etat impérial dont la religion officielle est l'islam.
La fabrique de l'Histoire, 30/10/2014, émission produite et présentée par Emmanuel Laurentin. Sé... more La fabrique de l'Histoire, 30/10/2014, émission produite et présentée par Emmanuel Laurentin.
Série "Gouverner en Islam 4/4"