Wally Struys | Royal Military Academy Belgium (original) (raw)
Papers by Wally Struys
Économie appliquée
Jusqu’à il y a peu, l’industrie de défense belge était caractérisée par sa taille modeste, la pré... more Jusqu’à il y a peu, l’industrie de défense belge était caractérisée par sa taille modeste, la prédominance des capitaux privés, un degré élevé de spécialisation et de concentration, ainsi qu’une forte dépendance des exportations. Depuis 1983, son chiffre d’affaires et ses exportations ont connu un recul important. La Belgique a largement recouru aux compensations économiques afin de faire profiter son industrie des retombées des programmes d’armements acquis à l’étranger. A long terme, ce système s’est toutefois avéré pernicieux. Les tentatives de conversion et de diversification n’ont été couronnées que de peu de succès. La survie de l’industrie de défense est devenue illusoire en dehors du contexte européen : elle doit s’intégrer dans de grandes entités européennes capables d’entreprendre des projets ambitieux sans devoir faire un appel continu à l’aide gouvernementale.
Doctorat en sciences sociales, politiques et économiquesinfo:eu-repo/semantics/nonPublishe
Journal of Defense Studies & Resource Management, 2012
Defence Economies in Small and Medium-Sized Countries “In the past, I’ve worried openly about NAT... more Defence Economies in Small and Medium-Sized Countries “In the past, I’ve worried openly about NATO turning into a twotiered alliance: (…) between those willing and able to pay the price and bear the burdens of alliance commitments and those who enjoy the benefits of NATO membership (...) But Don’t Want to Share the Risks and the Costs2 By this statement in his farewell speech, Robert GATES had specifically NATO’s European members in his collimator. He was not the first, nor the last to castigate the tendency of some European countries to act as free-riders in the Alliance. In this context, the present editorial focuses on the specific responsibilities and problems of Small and Medium-sized Countries (SMCs) in Europe and addresses more precisely the efficiency and effectiveness issues of defence spending and defence equipment acquisition.
Brussels economic review, 1978
Since January 2015, the Belgian public has grown accustomed to the presence of soldiers in the st... more Since January 2015, the Belgian public has grown accustomed to the presence of soldiers in the streets, following terrorist threats and attacks. Their misson has been prolonged each month by the government and has now become “permanently temporary”. As a result, Defence has become the most popular public service in Belgium! Nevertheless, Wally Struys expresses serious doubts about the cost-efficiency of this mission in the Belgian cities, considering the mission statement of Defence and its involvement in external operations.
L’épisode libyen ne fut pas favorable à une bonne visibilité de la Politique européenne de sécuri... more L’épisode libyen ne fut pas favorable à une bonne visibilité de la Politique européenne de sécurité et de défense commune (PSDC), quand bien même l’intervention franco-britannique soutenue par les Américains mit en lumière des capacités intraeuropéennes sous forme coopérative, dans le champ très contrôlé de la « coalition des volontaires ». Face aux enjeux diplomatiques et géopolitiques, devant les tergiversations et l’argumentaire prudentissime allemand – le ministre des Affaires étrangères avait mis en avant la puissance de feu de Kadhafi et ses moyens aériens considérables – argument non crédible au vu de la connaissance que nous pouvons avoir des capacités réelles des forces libyennes, le processus de visibilité de la PSDC était déjà grippé et mort-né assez vite. Cette PSDC subit plusieurs gifles.
Réseau Multidisciplinaire d'études stratégiques (RMES) Bruxelles 15 août 2015 *N'engage pas les i... more Réseau Multidisciplinaire d'études stratégiques (RMES) Bruxelles 15 août 2015 *N'engage pas les institutions de référence des auteurs. 5.1. Le non-renouvellement au profit de la niche transport aérien 5.2. Le renouvellement des avions de combat par un appareil américain 5.3. L'option européenne 5.4. L'acquisition/location du F-35 provenant des Pays-Bas 5.5. La question nucléaire dans le choix de l'appareil Conclusion Bibliographie complémentaire 1.2. La question des générations d'avions de combat : quel choix ? La conception des appareils actuellement sur le marché remonte elle-même à la fin de la Guerre froide et montre une évolution duale. D'une part, les États-Unis se sont concentrés sur la conception de ce qu'ils ont qualifié a posteriori d'appareils de « 5 e génération » : le F-22 Raptor (dont le développement a été lancé dans la première moitié des années 1980 et qui est en service depuis 2008) et le F-35. Ce dernier, dont les premières ébauches remontent à 1989, n'entrera théoriquement service limité en 2017 et en service plein et entier en 2020 3 ; il est d'ores et déjà proposé aux nations alliées de Washington. Cette 5 e génération (terminologie désormais reprise en Inde, au Japon et en Russie) recouvre les technologies liées à la furtivité radar, à la supercroisière 4 , à la disposition d'un radar à antenne active (AESA) et la mise en réseau des appareils par des liaisons de données. Elle constitue la projection, dans le domaine aérien, du concept d'offset strategy, formalisé en 1977, selon lequel les forces états-uniennes et, par extension, otaniennes font primer le facteur qualitatif sur le quantitatif 5. D'autre part, les États européens ont montré des trajectoires différenciées. Dès la fin des années 1970, la Suède a procédé au développement du JAS-39 Gripen, destiné à remplacer sa famille d'appareils de combat Viggen. La Suède entendait ainsi pérenniser ses capacités industrielles aéronautiques mais, aussi et surtout, poursuivre sur la voie d'une neutralité stratégique en conservant son autonomie d'approvisionnement sur un type de matériel qu'elle considérait comme essentiel à la sécurité nationale 6. Depuis son entrée en service au début des années 1990, le Gripen a évolué : une 3 e génération (Gripen E/F) est en cours de développement (le premier exemplaire est en cours de construction et devrait voler avant la fin 2015), au profit des forces aériennes suédoise et brésilienne mais aussi d'autres clients potentiels, dont la Belgique. 1 Le CHOD (Chief Of Defense, équivalent belge du CEMA) a souligné que les F-16 belges seront vraiment en bout de vie en 2025 et qu'il ne peut plus être question de les moderniser en fin de vie (ELU, End-of-Life-Upgrade). Les modèles belges n'ont plus d'espace de développement et on ne peut donc plus incorporer de l'électronique supplémentaire. 2 Les exemples récents en sont les interventions des F-16 en Libye et en Irak, ainsi que la police de l'air périodique dans les pays baltes (Baltic Air Policing, depuis 2004) et, conséquence de la crise ukrainienne le déploiement près de Gdansk de quatre F-16 et de la cinquantaine de militaires qui les accompagnent pour l'opération "Enhanced Air Policing". Cette mission de renforcement de la sécurité de l'espace aérien balte est combinée avec un entraînement avec les MiG-29 polonais, et vise à contribuer à un net renforcement du dispositif de sécurité aérien à la frontière nord-est de l'OTAN. 3 Cela dépend de la mise au point de l'ensemble du logiciel de l'appareil, qui a connu des retards substantiels. 4 Obtention de vitesses supersoniques sans utilisation de la postcombustion. 5 J. Henrotin, La technologie militaire en question. Le cas américain et ses conséquences en Europe, 2 e éd., Economica, Paris, 2013. 6 En réalité, cette autonomie n'est que partielle : le moteur est produit sous licence General Electric (États-Unis) et nombre de systèmes sont d'origine britannique.
Brussels Economic Review, 1978
Http Dx Doi Org 10 1080 1024269042000246648, Jan 25, 2007
THEORY, POLICY, AND CASES IN ARMS TRADE OFFSETS, 2004
Modelling and Analysis in Arms Control, 1986
Defence and Peace Economics, 2004
The Western European defence industry used to be characterized by numerous constraints, especiall... more The Western European defence industry used to be characterized by numerous constraints, especially in the small countries, subject to uneconomic defence production policies. It faces, since the end of the Cold War, a succession of new challenges such as budget restrictions, armament reductions and geopolitical upheavals. The EU is pushing in the direction of a cohesive foreign policy, including security and defence. Today, the emergence of a more consolidated European defence industry and the presence of oligopolistic European companies imply the definition of new roles for the EU and for its European Security and Defence Policy (ESDP). The solution is not protectionism, but more co‐operation to ensure effective defence production at a socially acceptable cost. In the framework of this co‐operation, defence companies in small and medium countries have a role to play as part of the supply chain to major weapon system integrators.
Économie appliquée
Jusqu’à il y a peu, l’industrie de défense belge était caractérisée par sa taille modeste, la pré... more Jusqu’à il y a peu, l’industrie de défense belge était caractérisée par sa taille modeste, la prédominance des capitaux privés, un degré élevé de spécialisation et de concentration, ainsi qu’une forte dépendance des exportations. Depuis 1983, son chiffre d’affaires et ses exportations ont connu un recul important. La Belgique a largement recouru aux compensations économiques afin de faire profiter son industrie des retombées des programmes d’armements acquis à l’étranger. A long terme, ce système s’est toutefois avéré pernicieux. Les tentatives de conversion et de diversification n’ont été couronnées que de peu de succès. La survie de l’industrie de défense est devenue illusoire en dehors du contexte européen : elle doit s’intégrer dans de grandes entités européennes capables d’entreprendre des projets ambitieux sans devoir faire un appel continu à l’aide gouvernementale.
Doctorat en sciences sociales, politiques et économiquesinfo:eu-repo/semantics/nonPublishe
Journal of Defense Studies & Resource Management, 2012
Defence Economies in Small and Medium-Sized Countries “In the past, I’ve worried openly about NAT... more Defence Economies in Small and Medium-Sized Countries “In the past, I’ve worried openly about NATO turning into a twotiered alliance: (…) between those willing and able to pay the price and bear the burdens of alliance commitments and those who enjoy the benefits of NATO membership (...) But Don’t Want to Share the Risks and the Costs2 By this statement in his farewell speech, Robert GATES had specifically NATO’s European members in his collimator. He was not the first, nor the last to castigate the tendency of some European countries to act as free-riders in the Alliance. In this context, the present editorial focuses on the specific responsibilities and problems of Small and Medium-sized Countries (SMCs) in Europe and addresses more precisely the efficiency and effectiveness issues of defence spending and defence equipment acquisition.
Brussels economic review, 1978
Since January 2015, the Belgian public has grown accustomed to the presence of soldiers in the st... more Since January 2015, the Belgian public has grown accustomed to the presence of soldiers in the streets, following terrorist threats and attacks. Their misson has been prolonged each month by the government and has now become “permanently temporary”. As a result, Defence has become the most popular public service in Belgium! Nevertheless, Wally Struys expresses serious doubts about the cost-efficiency of this mission in the Belgian cities, considering the mission statement of Defence and its involvement in external operations.
L’épisode libyen ne fut pas favorable à une bonne visibilité de la Politique européenne de sécuri... more L’épisode libyen ne fut pas favorable à une bonne visibilité de la Politique européenne de sécurité et de défense commune (PSDC), quand bien même l’intervention franco-britannique soutenue par les Américains mit en lumière des capacités intraeuropéennes sous forme coopérative, dans le champ très contrôlé de la « coalition des volontaires ». Face aux enjeux diplomatiques et géopolitiques, devant les tergiversations et l’argumentaire prudentissime allemand – le ministre des Affaires étrangères avait mis en avant la puissance de feu de Kadhafi et ses moyens aériens considérables – argument non crédible au vu de la connaissance que nous pouvons avoir des capacités réelles des forces libyennes, le processus de visibilité de la PSDC était déjà grippé et mort-né assez vite. Cette PSDC subit plusieurs gifles.
Réseau Multidisciplinaire d'études stratégiques (RMES) Bruxelles 15 août 2015 *N'engage pas les i... more Réseau Multidisciplinaire d'études stratégiques (RMES) Bruxelles 15 août 2015 *N'engage pas les institutions de référence des auteurs. 5.1. Le non-renouvellement au profit de la niche transport aérien 5.2. Le renouvellement des avions de combat par un appareil américain 5.3. L'option européenne 5.4. L'acquisition/location du F-35 provenant des Pays-Bas 5.5. La question nucléaire dans le choix de l'appareil Conclusion Bibliographie complémentaire 1.2. La question des générations d'avions de combat : quel choix ? La conception des appareils actuellement sur le marché remonte elle-même à la fin de la Guerre froide et montre une évolution duale. D'une part, les États-Unis se sont concentrés sur la conception de ce qu'ils ont qualifié a posteriori d'appareils de « 5 e génération » : le F-22 Raptor (dont le développement a été lancé dans la première moitié des années 1980 et qui est en service depuis 2008) et le F-35. Ce dernier, dont les premières ébauches remontent à 1989, n'entrera théoriquement service limité en 2017 et en service plein et entier en 2020 3 ; il est d'ores et déjà proposé aux nations alliées de Washington. Cette 5 e génération (terminologie désormais reprise en Inde, au Japon et en Russie) recouvre les technologies liées à la furtivité radar, à la supercroisière 4 , à la disposition d'un radar à antenne active (AESA) et la mise en réseau des appareils par des liaisons de données. Elle constitue la projection, dans le domaine aérien, du concept d'offset strategy, formalisé en 1977, selon lequel les forces états-uniennes et, par extension, otaniennes font primer le facteur qualitatif sur le quantitatif 5. D'autre part, les États européens ont montré des trajectoires différenciées. Dès la fin des années 1970, la Suède a procédé au développement du JAS-39 Gripen, destiné à remplacer sa famille d'appareils de combat Viggen. La Suède entendait ainsi pérenniser ses capacités industrielles aéronautiques mais, aussi et surtout, poursuivre sur la voie d'une neutralité stratégique en conservant son autonomie d'approvisionnement sur un type de matériel qu'elle considérait comme essentiel à la sécurité nationale 6. Depuis son entrée en service au début des années 1990, le Gripen a évolué : une 3 e génération (Gripen E/F) est en cours de développement (le premier exemplaire est en cours de construction et devrait voler avant la fin 2015), au profit des forces aériennes suédoise et brésilienne mais aussi d'autres clients potentiels, dont la Belgique. 1 Le CHOD (Chief Of Defense, équivalent belge du CEMA) a souligné que les F-16 belges seront vraiment en bout de vie en 2025 et qu'il ne peut plus être question de les moderniser en fin de vie (ELU, End-of-Life-Upgrade). Les modèles belges n'ont plus d'espace de développement et on ne peut donc plus incorporer de l'électronique supplémentaire. 2 Les exemples récents en sont les interventions des F-16 en Libye et en Irak, ainsi que la police de l'air périodique dans les pays baltes (Baltic Air Policing, depuis 2004) et, conséquence de la crise ukrainienne le déploiement près de Gdansk de quatre F-16 et de la cinquantaine de militaires qui les accompagnent pour l'opération "Enhanced Air Policing". Cette mission de renforcement de la sécurité de l'espace aérien balte est combinée avec un entraînement avec les MiG-29 polonais, et vise à contribuer à un net renforcement du dispositif de sécurité aérien à la frontière nord-est de l'OTAN. 3 Cela dépend de la mise au point de l'ensemble du logiciel de l'appareil, qui a connu des retards substantiels. 4 Obtention de vitesses supersoniques sans utilisation de la postcombustion. 5 J. Henrotin, La technologie militaire en question. Le cas américain et ses conséquences en Europe, 2 e éd., Economica, Paris, 2013. 6 En réalité, cette autonomie n'est que partielle : le moteur est produit sous licence General Electric (États-Unis) et nombre de systèmes sont d'origine britannique.
Brussels Economic Review, 1978
Http Dx Doi Org 10 1080 1024269042000246648, Jan 25, 2007
THEORY, POLICY, AND CASES IN ARMS TRADE OFFSETS, 2004
Modelling and Analysis in Arms Control, 1986
Defence and Peace Economics, 2004
The Western European defence industry used to be characterized by numerous constraints, especiall... more The Western European defence industry used to be characterized by numerous constraints, especially in the small countries, subject to uneconomic defence production policies. It faces, since the end of the Cold War, a succession of new challenges such as budget restrictions, armament reductions and geopolitical upheavals. The EU is pushing in the direction of a cohesive foreign policy, including security and defence. Today, the emergence of a more consolidated European defence industry and the presence of oligopolistic European companies imply the definition of new roles for the EU and for its European Security and Defence Policy (ESDP). The solution is not protectionism, but more co‐operation to ensure effective defence production at a socially acceptable cost. In the framework of this co‐operation, defence companies in small and medium countries have a role to play as part of the supply chain to major weapon system integrators.