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JE VOTERAI XAVIER BERTRAND DIMANCHE. HELAS.

Posted on 08 décembre 2015 by rvicot

project_191_image_frLa décision prise dimanche soir par Pierre de Saintignon – retirer la liste qu’il menait du second tour des régionales – fait partie de celles qui sont les plus difficiles à prendre dans une vie politique. Pierre l’a fait avec un sens immense des responsabilités et même, je le dis, avec courage. Les commentaires des uns et des autres fleurissent sur les réseaux sociaux et dans la presse, émis parfois par ceux qui découvrent le 7 décembre qu’il y a eu une campagne électorale et qu’on aurait aimé voir à nos côtés pour la mener. Pourtant la décision de PDS est légitime… parce qu’elle est un aboutissement, après une succession de faits, et qu’il a tout fait, absolument tout, pour éviter d’en arriver là.

  1. Le retrait est une option qui n’a jamais été envisagée, jusqu’au dernier moment : faut-il rappeler que certains appelaient à la fusion des listes avec la droite avant même le premier tour ? faut-il rappeler comment PDS a immédiatement rejeté cette option ? PDS a passé des semaines et des semaines à tenter de bâtir une liste d’union de la gauche pour le premier tour. Autant on peut comprendre que certains partenaires traditionnels (PC, EELV notamment) repoussent la politique gouvernementale actuelle, autant il est incompréhensible que cela serve de prétexte à la prise de risque de voir Marine Le Pen en position de l’emporter. La tête de liste EELV Sandrine Rousseau a t’elle découvert au début de la campagne qu’elle n’était pas bien dans sa peau de vice-présidente de la région, gouvernant avec les socialistes ? Si PDS ne s’était heurté à un refus permanent, malgré des efforts répétés et répétés, la liste d’union de la gauche aurait bénéficié d’une vraie dynamique. Une triangulaire était alors envisageable… sauf que : la liste FN caracole a plus de 22% devant celle de PDS, isolé sans le soutien des autres partis de gauche.
  2. L’impossible union : jusqu’au tout dernier moment, avant l’annonce des résultats, PDS a tenté de réunir la gauche. Fabien Roussel et Sandrine Rousseau (PC et Verts) ont été invités à prendre la parole ensemble, avec PDS, à 20h00. Vous les avez vus ? Moi non… et c’est pitoyable. PDS a alors lancé un appel à tous les démocrates, à tous ceux qui se reconnaissent dans des valeurs communes, au-delà de la notion de places dans une liste. Xavier Bertrand, fidèle à la ligne Sarkozy, a immédiatement indiqué à la télévision qu’il n’en était pas question, claquant la porte. Pas même une prise de contact, le début d’un dialoque…
  3. L’assurance de Le Pen, ou la possibilité de Bertrand : Pierre de Saintignon n’avait plus alors que deux options à sa portée. Soit maintenir sa liste, et compte-tenu de l’écart de voix et de la configuration en triangulaire, assurer de manière absolue et certaine la victoire de Marine Le Pen. Assurer son élection et celle de quelques autres socialistes, mais Le Pen à coup sûr. Soit se retirer, afin qu’un simple duel permettent éventuellement à Xavier Bertrand de l’emporter, avec les voix de gauche. C’est l’option qu’il a choisie, en responsabilité et je le redis, courageusement. Ah… bien sûr que nous avons mal à la gauche, bien sûr que la perspective de n’avoir aucun élu de gauche dans la prochaine assemblée régionale nous révolte ! Mais je suis scandalisé de lire dans la presse ou sur les réseaus sociaux que Pierre de Saintignon aurait lâché la gauche, déserté et que sais-je encore !!! J’ai même lu sous la plume d’un communiste que PDS aurait dû se maintenir et qu’alors le PC aurait été à ses côtés ! A tous ceux-là, à tous ceux qui pensent que la certitude de voir Le Pen élue n’était qu’un risque, à tous ceux qui sont prêts à continuer à jouer avec le feu : vous vous trompez ! Je voterai Xavier Bertrand dimanche. Pas pour lui, évidemment, ni pour ses idées, ni pour son programme. Pour éviter de jeter ma région, puis mon pays, dans une aventure aux dangers immenses. Citez moi un régime d’extrême-droite dans l’histoire qui ait apporté autre chose que le chaos. Un seul… « Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit : C’est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l’expulser » – Françoise Giroud

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