Frederic BOCCARA | Université Sorbonne Paris Nord / Sorbonne Paris Nord University (original) (raw)
Papers by Frederic BOCCARA
La Pensee, 2011
Rentabilite et marchandisation s'opposent a l'ecologie. Contre ces logiques (multinationa... more Rentabilite et marchandisation s'opposent a l'ecologie. Contre ces logiques (multinationales, capitalisme vert, taxe carbone) il faut d'autres criteres de gestion des entreprises, depasser les marches et les maitriser, developper des biens communs avec de nouveaux services publics, revolutionner la production. L'auteur critique la neutralite de la technique (Habermas ou Jonas) conservatrice du systeme capitaliste avec sa croissance typee.
Economie Et Statistique, 1998
Http Www Theses Fr, Oct 7, 2013
Thèse, 2013
On part du constat que les firmes multinationales (FMN) jouent un rôle majeur dans la balance des... more On part du constat que les firmes multinationales (FMN) jouent un rôle majeur dans la balance des paiements française et dans les enchaînements dits macro-économiques. Nous montrons que l’analyse des FMN est à tort coupée de l’analyse économique d’ensemble, et en particulier de la théorie du commerce international et nous proposons une nouvelle approche théorique de la FMN et du commerce international.
Développant l’analyse marxiste contemporaine originale de la révolution informationnelle et de la crise systémique, nous la croisons, en montrant ses apports spécifiques, avec les travaux académiques contemporains américains de Markusen et de Brainard, voire de Helpman et Grossman, ceux en termes de chaîne de valeur globale (y compris les analyses françaises de B. Lassudrie-Duchêne), ou ceux anciens de Vernon et Hymer, ainsi qu’avec les travaux hétérodoxes français sur les FMN depuis les années 1970.
Avec la révolution technologique informationnelle, un nouveau type de FMN se développe, au sein desquels les transferts de valeurs et la transversalité des ressources informationnelles sont décisifs. Cela nous conduit à introduire un facteur de production « global » dans l’analyse théorique du commerce international, contrairement à l’analyse HOS (Hecksher-Ohlin-Samuelson) qui suppose des facteurs localisés dans chaque pays.
Dans ces conditions, on montre que les effets du commerce international sur la croissance et le revenu national deviennent indéterminés. Cela implique de développer des politiques économiques sélectives, incitant d’une part à un type de développement des ressources et à leur partage, favorisant d’autre part une valeur ajoutée située.
Des indicateurs spécifiques sont nécessaires, dont certains sont en plein développement dans le système statistique public international (les FATS, foreign affiliates trade statistics) et dont les enjeux sont analysés. D’autres sont développés par nous dans l’optique de construire des « balances des paiements » de groupes, à partir d’un travail original sur des données statistiques, individuelles et exhaustives, mêlant comptes d’entreprises (bases Suse ou Fiben), liens financiers de groupe (enquête Lifi ou Fiben), statistiques individuelles de stocks d’IDE, statistiques de flux individuels en balance des paiements (services, revenus, flux financiers) et statistiques douanières.
Les estimations réalisées ici sur ces données individuelles appariées et exhaustives vont dans le sens attendu par notre analyse théorique : un coût global, traité comme un coût du capital, plus élevé en France pour les FMN, s’opposant à un coût local plus faible, lié aux salaires. Ces données nous permettent aussi de montrer l’interpénétration étroite entre activités financières et réelles au sein des firmes. Cela nous conduit à remettre en cause un certain nombre d’éléments de la théorie dominante : la séparation entre contrôle et propriété, le paradigme SCP (structures de marché-comportement-performances), l’analyse IS-LM.
En conclusion, nous proposons de considérer que la multinationale remplit une fonction objective nécessaire, celle de la co-production internationale et du partage de ressources informationnelles, mais de façon sous-optimale car visant la rentabilisation du capital de son périmètre. Nous concluons à la nécessité de son dépassement par d’autres formes et institutions à inventer tout en assurant cette fonction.
La Pensée , 2010
Face à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'on peut replacer dans le contexte d'u... more Face à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'on peut replacer dans le contexte d'une révolution écologique à l'oeuvre, un certain nombre de mesures marquantes ont récemment été prises ou annoncées en France et au niveau international. Dans le même temps, un glissement idéologique majeur se produit vers un discours «écologiste » consensuel, culpabilisant les gens et tendant à évacuer les questions économiques décisives des entreprises, de leur liberté de gestion et de leurs critères, des pouvoirs spécifiques des multinationales sur les biens communs mondiaux, ou bien de l'emploi. Ce discours tend à séparer, voire à opposer, écologie et social sans voir leur intime articulation. Il évacue en fait les questions des rapports de production, au sens marxiste du terme, c'est-à-dire qui relient de façon systémique production, répartition et consommation 2 , les consommations déterminant en retour les conditions de la production (technologie, démographie, population active…). Or le système économique est fondamental pour les 1. On peut considérer que celle-ci comprend « trois dimensions : (i) la tendance à l'épuisement des ressources naturelles traditionnelles comme des ressources énergétiques fossiles, (ii) les pollutions devenues intolérables pour la santé et la vie humaine, jusqu'aux risques du réchauffement climatique, et (iii) les nouveaux domaines écologiques, de l'espace à la profondeur des océans, aux biotechnologies et aux nano-technologies. Cela entraîne des majorations de coûts mais aussi des besoins de reconversion fondamentale des productions. »
Contributions to Statistics, 1999
Contributions to Statistics, 1999
La Pensee, 2010
F ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE OÙ EN EST-ON ? ace à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'... more F ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE OÙ EN EST-ON ? ace à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'on peut replacer dans le contexte d'une révolution écologique à l'oeuvre 1 , un certain nombre de mesures marquantes ont récemment été prises ou annoncées en France et au niveau international. Dans le même temps, un glissement idéologique majeur se produit vers un discours « écologiste » consensuel, culpabilisant les gens et tendant à évacuer les questions économiques décisives des entreprises, de leur liberté de gestion et de leurs critères, des pouvoirs spécifiques des multinationales sur les biens communs mondiaux, ou bien de l'emploi. Ce discours tend à séparer, voire à opposer, écologie et social sans voir leur intime articulation. Il évacue en fait les questions des rapports de production, au sens marxiste du terme, c'est-à-dire qui relient de façon systémique production, répartition et consommation 2 , les consommations déterminant en retour les conditions de la production (technologie, démographie, population active…). Or le système économique est fondamental pour les 1. On peut considérer que celle-ci comprend « trois dimensions : (i) la tendance à l'épuisement des ressources naturelles traditionnelles comme des ressources énergétiques fossiles, (ii) les pollutions devenues intolérables pour la santé et la vie humaine, jusqu'aux risques du réchauffement climatique, et (iii) les nouveaux domaines écologiques, de l'espace à la profondeur des océans, aux bio-technologies et aux nano-technologies. Cela entraîne des majorations de coûts mais aussi des besoins de reconversion fondamentale des productions. » Cf. Paul Boccara, La crise systémique actuelle : une crise de civilisation. Ses perspectives et des propositions radicales, Audition au Conseil économique, social et environnemental, 16 septembre 2010, 13 p. 2. Karl Marx, Le Capital (1867, 1885 et 1894), édition de 1976, Éditions sociales, 1976, format de poche ; particulièrement le chapitre LI du Livre III, p. 790-791. Ils vous ont fait payer le pain Le ciel la terre l'eau le sommeil Et la misère De votre vie Ils persévèrent ils exagèrent ils ne sont pas de notre monde Paul Éluard, Guernica économie et écologie. Où en est-on ?
interview to People's Daily, China
Presented to CASS (chinese academy of social sciences) Beijing - October 2014
Profit rate is still dominating and driving the regulation of developed capitalist countries and ... more Profit rate is still dominating and driving the regulation of developed capitalist countries and of multinational enterprises (MNEs) all around the world. But it encounters profound new conditions in the context of the objective radical transformation in the technology that we analyze as a genuine technological revolution defined as an informational revolution.
Paper to the international seminar of the CASS (Chinese academy of social sciences) - Beijing - 2012
N° attribué par la bibliothèque : └┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘ THESE Pour obtenir le grade de Docteur de ... more N° attribué par la bibliothèque : └┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘ THESE Pour obtenir le grade de Docteur de l'Université Paris 13 Discipline : économie Globalisation et statistique : au delà des groupes d'entreprises Acteurs transfrontières, les groupes d'entreprises dépassent les découpages territoriaux, qu'il s'agisse de produire et d'échanger, d'investir ou de bénéficier de l'environnement le plus favorable à leurs activités. Au coeur du processus de globalisation, les groupes restent pourtant bien mal compris par la statistique. Mais, bien au delà de la statistique d'entreprise, de nombreux schémas habituels d'observation et d'analyse économique sont bousculés par cette évolution. Le mouvement de globalisation-mondialisation des économies interpelle les statisticiens d'entreprises. C'est lorsque nous voulons construire et interpréter nos statistiques que nous sommes de plus en plus amenés à tenir compte de cette dynamique, ce sont des groupes de travail multiples qui se développent dans des instances internationales, ce sont enfin un certain nombre de définitions, concepts qui sont réouverts. J'indiquerai quelques défis et quelques éléments factuels qui soulignent que c'est même, à mon avis, l'articulation de la dite statistique d'entreprises avec les autres types de statistique qui demande à être ré-envisagée. [FB1] [FB1] Frédéric BOCCARA Frédéric Boccara est chargé d'études à la division « Synthèse des statistiques d'entreprises », à l'INSEE-DG. Bibliographie Paul Boccara (1991), « Révolution informationnelle et débuts possibles d'un nouveau type de régulation dans un système mixte ouvert », Mondes en développement n° 79/80, tome 20, 1992, p. 125-132. E. Malinvaud (1997), « Effets des évolutions techniques et des changements de la spécialisation internationale sur les marchés du travail et les systèmes productifs : comment les statisticiens pourraient-ils relever les défis », International Statistical Review, avril. Par ailleurs, il aborde de très nombreux aspects qui ne sont même pas effleurés ici, tels les indices de prix, les mesures de productivité ou la valorisation boursière des entreprises. Chabanas, Vergeaud (1997), « Le nombre de groupes d'entreprises a explosé en 15 ans », Insee Première, n° 553, novembre. Frédéric Boccara (1997), « Groupes français, étrangers, et indépendants : les contrastes se renforcent », in Synthèses, n° 12-13, décembre. [FB1]
Les entreprises en 2013 - INSEE références, Oct 2013
From a French perspective, there are two dimensions to the internationalisation of firms as multi... more From a French perspective, there are two dimensions to the internationalisation of firms as multinationals: the presence in France of enterprises controlled by foreign groups, and the set-up abroad of affiliates under French control. Almost one in two persons employed in France (excluding temporary workers) in the non-farm mainly market sectors works in a multinational, i.e. 6.8 million persons employed in 2010. Of these, 1.8 million are employed in a foreign-controlled company. As a comparison, non-farm and non-financial international groups under French control employ 4.6 million persons abroad, or 53% of their global workforce. Whether in France or the rest of the world, these multinationals' affiliates located outside their country of origin are strongly industry-oriented and are frequently intermediate in size (intermediate sized enterprises -ISEs). French-controlled affiliates abroad are mainly set up by the biggest enterprises: 135 French groups in the 'large enterprise' category excluding financial firms employ 3.7 million people abroad and conduct more than half their business there. One third of French-controlled ISEs have an affiliate abroad. This is hardly the case of SMEs. These multinational enterprises account for more than 80% of France's exports (of which 31% from those under foreign control).
Economie Et Statistique, 1998
Chinese Academy of Social Science - november 2012 international conference
F ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE OÙ EN EST-ON ? ace à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'... more F ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE OÙ EN EST-ON ? ace à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'on peut replacer dans le contexte d'une révolution écologique à l'oeuvre 1 , un certain nombre de mesures marquantes ont récemment été prises ou annoncées en France et au niveau international. Dans le même temps, un glissement idéologique majeur se produit vers un discours « écologiste » consensuel, culpabilisant les gens et tendant à évacuer les questions économiques décisives des entreprises, de leur liberté de gestion et de leurs critères, des pouvoirs spécifiques des multinationales sur les biens communs mondiaux, ou bien de l'emploi. Ce discours tend à séparer, voire à opposer, écologie et social sans voir leur intime articulation. Il évacue en fait les questions des rapports de production, au sens marxiste du terme, c'est-à-dire qui relient de façon systémique production, répartition et consommation 2 , les consommations déterminant en retour les conditions de la production (technologie, démographie, population active…). Or le système économique est fondamental pour les 1. On peut considérer que celle-ci comprend « trois dimensions : (i) la tendance à l'épuisement des ressources naturelles traditionnelles comme des ressources énergétiques fossiles, (ii) les pollutions devenues intolérables pour la santé et la vie humaine, jusqu'aux risques du réchauffement climatique, et (iii) les nouveaux domaines écologiques, de l'espace à la profondeur des océans, aux bio-technologies et aux nano-technologies. Cela entraîne des majorations de coûts mais aussi des besoins de reconversion fondamentale des productions. » Cf. Paul Boccara, La crise systémique actuelle : une crise de civilisation. Ses perspectives et des propositions radicales, Audition au Conseil économique, social et environnemental, 16 septembre 2010, 13 p. 2. Karl Marx, Le Capital (1867, 1885 et 1894), édition de 1976, Éditions sociales, 1976, format de poche ; particulièrement le chapitre LI du Livre III, p. 790-791. Ils vous ont fait payer le pain Le ciel la terre l'eau le sommeil Et la misère De votre vie Ils persévèrent ils exagèrent ils ne sont pas de notre monde Paul Éluard, Guernica économie et écologie. Où en est-on ?
La Pensee, 2011
Rentabilite et marchandisation s'opposent a l'ecologie. Contre ces logiques (multinationa... more Rentabilite et marchandisation s'opposent a l'ecologie. Contre ces logiques (multinationales, capitalisme vert, taxe carbone) il faut d'autres criteres de gestion des entreprises, depasser les marches et les maitriser, developper des biens communs avec de nouveaux services publics, revolutionner la production. L'auteur critique la neutralite de la technique (Habermas ou Jonas) conservatrice du systeme capitaliste avec sa croissance typee.
Economie Et Statistique, 1998
Http Www Theses Fr, Oct 7, 2013
Thèse, 2013
On part du constat que les firmes multinationales (FMN) jouent un rôle majeur dans la balance des... more On part du constat que les firmes multinationales (FMN) jouent un rôle majeur dans la balance des paiements française et dans les enchaînements dits macro-économiques. Nous montrons que l’analyse des FMN est à tort coupée de l’analyse économique d’ensemble, et en particulier de la théorie du commerce international et nous proposons une nouvelle approche théorique de la FMN et du commerce international.
Développant l’analyse marxiste contemporaine originale de la révolution informationnelle et de la crise systémique, nous la croisons, en montrant ses apports spécifiques, avec les travaux académiques contemporains américains de Markusen et de Brainard, voire de Helpman et Grossman, ceux en termes de chaîne de valeur globale (y compris les analyses françaises de B. Lassudrie-Duchêne), ou ceux anciens de Vernon et Hymer, ainsi qu’avec les travaux hétérodoxes français sur les FMN depuis les années 1970.
Avec la révolution technologique informationnelle, un nouveau type de FMN se développe, au sein desquels les transferts de valeurs et la transversalité des ressources informationnelles sont décisifs. Cela nous conduit à introduire un facteur de production « global » dans l’analyse théorique du commerce international, contrairement à l’analyse HOS (Hecksher-Ohlin-Samuelson) qui suppose des facteurs localisés dans chaque pays.
Dans ces conditions, on montre que les effets du commerce international sur la croissance et le revenu national deviennent indéterminés. Cela implique de développer des politiques économiques sélectives, incitant d’une part à un type de développement des ressources et à leur partage, favorisant d’autre part une valeur ajoutée située.
Des indicateurs spécifiques sont nécessaires, dont certains sont en plein développement dans le système statistique public international (les FATS, foreign affiliates trade statistics) et dont les enjeux sont analysés. D’autres sont développés par nous dans l’optique de construire des « balances des paiements » de groupes, à partir d’un travail original sur des données statistiques, individuelles et exhaustives, mêlant comptes d’entreprises (bases Suse ou Fiben), liens financiers de groupe (enquête Lifi ou Fiben), statistiques individuelles de stocks d’IDE, statistiques de flux individuels en balance des paiements (services, revenus, flux financiers) et statistiques douanières.
Les estimations réalisées ici sur ces données individuelles appariées et exhaustives vont dans le sens attendu par notre analyse théorique : un coût global, traité comme un coût du capital, plus élevé en France pour les FMN, s’opposant à un coût local plus faible, lié aux salaires. Ces données nous permettent aussi de montrer l’interpénétration étroite entre activités financières et réelles au sein des firmes. Cela nous conduit à remettre en cause un certain nombre d’éléments de la théorie dominante : la séparation entre contrôle et propriété, le paradigme SCP (structures de marché-comportement-performances), l’analyse IS-LM.
En conclusion, nous proposons de considérer que la multinationale remplit une fonction objective nécessaire, celle de la co-production internationale et du partage de ressources informationnelles, mais de façon sous-optimale car visant la rentabilisation du capital de son périmètre. Nous concluons à la nécessité de son dépassement par d’autres formes et institutions à inventer tout en assurant cette fonction.
La Pensée , 2010
Face à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'on peut replacer dans le contexte d'u... more Face à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'on peut replacer dans le contexte d'une révolution écologique à l'oeuvre, un certain nombre de mesures marquantes ont récemment été prises ou annoncées en France et au niveau international. Dans le même temps, un glissement idéologique majeur se produit vers un discours «écologiste » consensuel, culpabilisant les gens et tendant à évacuer les questions économiques décisives des entreprises, de leur liberté de gestion et de leurs critères, des pouvoirs spécifiques des multinationales sur les biens communs mondiaux, ou bien de l'emploi. Ce discours tend à séparer, voire à opposer, écologie et social sans voir leur intime articulation. Il évacue en fait les questions des rapports de production, au sens marxiste du terme, c'est-à-dire qui relient de façon systémique production, répartition et consommation 2 , les consommations déterminant en retour les conditions de la production (technologie, démographie, population active…). Or le système économique est fondamental pour les 1. On peut considérer que celle-ci comprend « trois dimensions : (i) la tendance à l'épuisement des ressources naturelles traditionnelles comme des ressources énergétiques fossiles, (ii) les pollutions devenues intolérables pour la santé et la vie humaine, jusqu'aux risques du réchauffement climatique, et (iii) les nouveaux domaines écologiques, de l'espace à la profondeur des océans, aux biotechnologies et aux nano-technologies. Cela entraîne des majorations de coûts mais aussi des besoins de reconversion fondamentale des productions. »
Contributions to Statistics, 1999
Contributions to Statistics, 1999
La Pensee, 2010
F ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE OÙ EN EST-ON ? ace à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'... more F ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE OÙ EN EST-ON ? ace à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'on peut replacer dans le contexte d'une révolution écologique à l'oeuvre 1 , un certain nombre de mesures marquantes ont récemment été prises ou annoncées en France et au niveau international. Dans le même temps, un glissement idéologique majeur se produit vers un discours « écologiste » consensuel, culpabilisant les gens et tendant à évacuer les questions économiques décisives des entreprises, de leur liberté de gestion et de leurs critères, des pouvoirs spécifiques des multinationales sur les biens communs mondiaux, ou bien de l'emploi. Ce discours tend à séparer, voire à opposer, écologie et social sans voir leur intime articulation. Il évacue en fait les questions des rapports de production, au sens marxiste du terme, c'est-à-dire qui relient de façon systémique production, répartition et consommation 2 , les consommations déterminant en retour les conditions de la production (technologie, démographie, population active…). Or le système économique est fondamental pour les 1. On peut considérer que celle-ci comprend « trois dimensions : (i) la tendance à l'épuisement des ressources naturelles traditionnelles comme des ressources énergétiques fossiles, (ii) les pollutions devenues intolérables pour la santé et la vie humaine, jusqu'aux risques du réchauffement climatique, et (iii) les nouveaux domaines écologiques, de l'espace à la profondeur des océans, aux bio-technologies et aux nano-technologies. Cela entraîne des majorations de coûts mais aussi des besoins de reconversion fondamentale des productions. » Cf. Paul Boccara, La crise systémique actuelle : une crise de civilisation. Ses perspectives et des propositions radicales, Audition au Conseil économique, social et environnemental, 16 septembre 2010, 13 p. 2. Karl Marx, Le Capital (1867, 1885 et 1894), édition de 1976, Éditions sociales, 1976, format de poche ; particulièrement le chapitre LI du Livre III, p. 790-791. Ils vous ont fait payer le pain Le ciel la terre l'eau le sommeil Et la misère De votre vie Ils persévèrent ils exagèrent ils ne sont pas de notre monde Paul Éluard, Guernica économie et écologie. Où en est-on ?
interview to People's Daily, China
Presented to CASS (chinese academy of social sciences) Beijing - October 2014
Profit rate is still dominating and driving the regulation of developed capitalist countries and ... more Profit rate is still dominating and driving the regulation of developed capitalist countries and of multinational enterprises (MNEs) all around the world. But it encounters profound new conditions in the context of the objective radical transformation in the technology that we analyze as a genuine technological revolution defined as an informational revolution.
Paper to the international seminar of the CASS (Chinese academy of social sciences) - Beijing - 2012
N° attribué par la bibliothèque : └┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘ THESE Pour obtenir le grade de Docteur de ... more N° attribué par la bibliothèque : └┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘ THESE Pour obtenir le grade de Docteur de l'Université Paris 13 Discipline : économie Globalisation et statistique : au delà des groupes d'entreprises Acteurs transfrontières, les groupes d'entreprises dépassent les découpages territoriaux, qu'il s'agisse de produire et d'échanger, d'investir ou de bénéficier de l'environnement le plus favorable à leurs activités. Au coeur du processus de globalisation, les groupes restent pourtant bien mal compris par la statistique. Mais, bien au delà de la statistique d'entreprise, de nombreux schémas habituels d'observation et d'analyse économique sont bousculés par cette évolution. Le mouvement de globalisation-mondialisation des économies interpelle les statisticiens d'entreprises. C'est lorsque nous voulons construire et interpréter nos statistiques que nous sommes de plus en plus amenés à tenir compte de cette dynamique, ce sont des groupes de travail multiples qui se développent dans des instances internationales, ce sont enfin un certain nombre de définitions, concepts qui sont réouverts. J'indiquerai quelques défis et quelques éléments factuels qui soulignent que c'est même, à mon avis, l'articulation de la dite statistique d'entreprises avec les autres types de statistique qui demande à être ré-envisagée. [FB1] [FB1] Frédéric BOCCARA Frédéric Boccara est chargé d'études à la division « Synthèse des statistiques d'entreprises », à l'INSEE-DG. Bibliographie Paul Boccara (1991), « Révolution informationnelle et débuts possibles d'un nouveau type de régulation dans un système mixte ouvert », Mondes en développement n° 79/80, tome 20, 1992, p. 125-132. E. Malinvaud (1997), « Effets des évolutions techniques et des changements de la spécialisation internationale sur les marchés du travail et les systèmes productifs : comment les statisticiens pourraient-ils relever les défis », International Statistical Review, avril. Par ailleurs, il aborde de très nombreux aspects qui ne sont même pas effleurés ici, tels les indices de prix, les mesures de productivité ou la valorisation boursière des entreprises. Chabanas, Vergeaud (1997), « Le nombre de groupes d'entreprises a explosé en 15 ans », Insee Première, n° 553, novembre. Frédéric Boccara (1997), « Groupes français, étrangers, et indépendants : les contrastes se renforcent », in Synthèses, n° 12-13, décembre. [FB1]
Les entreprises en 2013 - INSEE références, Oct 2013
From a French perspective, there are two dimensions to the internationalisation of firms as multi... more From a French perspective, there are two dimensions to the internationalisation of firms as multinationals: the presence in France of enterprises controlled by foreign groups, and the set-up abroad of affiliates under French control. Almost one in two persons employed in France (excluding temporary workers) in the non-farm mainly market sectors works in a multinational, i.e. 6.8 million persons employed in 2010. Of these, 1.8 million are employed in a foreign-controlled company. As a comparison, non-farm and non-financial international groups under French control employ 4.6 million persons abroad, or 53% of their global workforce. Whether in France or the rest of the world, these multinationals' affiliates located outside their country of origin are strongly industry-oriented and are frequently intermediate in size (intermediate sized enterprises -ISEs). French-controlled affiliates abroad are mainly set up by the biggest enterprises: 135 French groups in the 'large enterprise' category excluding financial firms employ 3.7 million people abroad and conduct more than half their business there. One third of French-controlled ISEs have an affiliate abroad. This is hardly the case of SMEs. These multinational enterprises account for more than 80% of France's exports (of which 31% from those under foreign control).
Economie Et Statistique, 1998
Chinese Academy of Social Science - november 2012 international conference
F ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE OÙ EN EST-ON ? ace à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'... more F ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE OÙ EN EST-ON ? ace à la perception nouvelle de la crise écologique, que l'on peut replacer dans le contexte d'une révolution écologique à l'oeuvre 1 , un certain nombre de mesures marquantes ont récemment été prises ou annoncées en France et au niveau international. Dans le même temps, un glissement idéologique majeur se produit vers un discours « écologiste » consensuel, culpabilisant les gens et tendant à évacuer les questions économiques décisives des entreprises, de leur liberté de gestion et de leurs critères, des pouvoirs spécifiques des multinationales sur les biens communs mondiaux, ou bien de l'emploi. Ce discours tend à séparer, voire à opposer, écologie et social sans voir leur intime articulation. Il évacue en fait les questions des rapports de production, au sens marxiste du terme, c'est-à-dire qui relient de façon systémique production, répartition et consommation 2 , les consommations déterminant en retour les conditions de la production (technologie, démographie, population active…). Or le système économique est fondamental pour les 1. On peut considérer que celle-ci comprend « trois dimensions : (i) la tendance à l'épuisement des ressources naturelles traditionnelles comme des ressources énergétiques fossiles, (ii) les pollutions devenues intolérables pour la santé et la vie humaine, jusqu'aux risques du réchauffement climatique, et (iii) les nouveaux domaines écologiques, de l'espace à la profondeur des océans, aux bio-technologies et aux nano-technologies. Cela entraîne des majorations de coûts mais aussi des besoins de reconversion fondamentale des productions. » Cf. Paul Boccara, La crise systémique actuelle : une crise de civilisation. Ses perspectives et des propositions radicales, Audition au Conseil économique, social et environnemental, 16 septembre 2010, 13 p. 2. Karl Marx, Le Capital (1867, 1885 et 1894), édition de 1976, Éditions sociales, 1976, format de poche ; particulièrement le chapitre LI du Livre III, p. 790-791. Ils vous ont fait payer le pain Le ciel la terre l'eau le sommeil Et la misère De votre vie Ils persévèrent ils exagèrent ils ne sont pas de notre monde Paul Éluard, Guernica économie et écologie. Où en est-on ?
Que peut le ministre de l'emploi ? Emission le grain à moudre débat avec B. Martinot (institut Mo... more Que peut le ministre de l'emploi ?
Emission le grain à moudre
débat avec B. Martinot (institut Montaigne) et O. Rouquan (fondation Jean Jaurès)
Conférence au printemps de l'économie - 16 avril 2015
N° attribué par la bibliothèque : └┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘ THESE Pour obtenir le grade de Docteur de ... more N° attribué par la bibliothèque : └┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘└┘ THESE Pour obtenir le grade de Docteur de l'Université Paris 13 Discipline : économie Firmes multinationales et balance des paiements française dans la globalisation financière et la révolution technologique informationnelle --Une analyse théorique et appliquée Présentée et soutenue publiquement le 7 octobre 2013 par Frédéric BOCCARA Tome 1 SYNTHESE DES RECHERCHES thèse sur travaux, sous la direction de Je souhaite aussi remercier ici Jean-Pierre Patat, Jacques Pécha et François Renard de la Banque de France qui m'ont fait confiance à la Direction de la Balance des paiements, ainsi que pour les échanges très stimulants que nous avons pu avoir, de même qu'avec Pierre Caussé et Dominique Nivat. Ils ont tous soutenu ce projet et l'ont nourri de leurs avis éclairés. Mon travail a en outre bénéficié des réflexions des experts des différents pays des groupes de l'OCDE auxquels j'ai participé et de l'intérêt que lui ont toujours manifesté Thomas Hatzichronoglou et Ayse Bertrand. Mes remerciements vont également à Jean-Marc Béguin, Louis de Gimel et Fabienne Rosenwald, qui m'ont laissé achever ce travail à l'Insee et font en sorte qu'il puisse trouver des prolongements utiles et partageables. Je voudrais aussi remercier mes collègues du SOeS au ministère de l'écologie et des transports qui ont supporté avec bienveillance de me laisser parfois m'isoler et m'immerger dans ce travail. Merci de même à mes amis de « recherche-action », Yves Dimicoli, Denis Durand et Catherine Mills, de la revue Economie et Politique, ainsi qu'à bien d'autres, dont de nombreux syndicalistes d'entreprises. Merci à mon père pour tout ce qu'il m'apporté intellectuellement et affectivement. Une pensée pour ma mère, si tôt disparue. Ma gratitude à Cécile. Enfin, une reconnaissance particulière à Alice, Sylvain et Nina pour leur compréhension. 13 Une réponse implicite réside toutefois dans le fait que nous nous intéressons à des balances des paiements par groupe d'entreprises : c'est au moins dans une articulation entre ces balances de paiements et la balance des paiements nationale que réside un début de réponse.