« La notoriété a pu nuire à mon métier en cabinet » : qui est Major Mouvement, le kinésithérapeute, star des réseaux sociaux ? (original) (raw)
Publié le 18 septembre 2024 à 18h00
Grégoire Guibault, alias Major Mouvement, sur le plateau du «Buzz TV» Capture d'écran / Figaro TV
ENTRETIEN VIDÉO - Invité sur le plateau du «Buzz TV» ce mercredi 18 septembre, le kiné-influenceur de 37 ans est revenu sur la place de sa carrière virtuelle dans sa vie et le regard de ses collègues du milieu médical.
8 piliers pour rester jeune le plus longtemps possible. Tel est le titre du dernier ouvrage de Grégoire Gibault (éditions Marabout). Plus connu sous le pseudonyme de Major Mouvement , ce kinésithérapeute de 37 ans, père de deux enfants, s’inscrit dans la lignée de Michel Cymes et Jimmy Mohamed, en rendant son métier plus accessible sur Internet. Invité du «Buzz TV» ce mercredi 18 septembre, il est revenu sur les débuts de sa carrière de vidéaste, l’influence de sa notoriété sur son métier et la façon dont ses confrères perçoivent sa présence en ligne.
Grégoire Gibault évoque ses débuts d’influenceur. «J’étais avec un patient (...) et je me suis demandé si je serais capable d’expliquer les mêmes choses pendant les cinquante prochaines années», se remémore celui qui a maintenant presque un million et demi d’abonnés sur sa chaîne YouTube et un million sur Instagram. «Je me suis dit que ça serait génial d’avoir un moyen de donner un conseil de santé qui puisse circuler seul sans qu’on ait besoin de le répéter encore et encore.»
Major Mouvement indique que les vidéos étaient au départ réalisées dans la continuité de ses consultations, pour ses patients. «Dans ma tête, mon objectif secret c’était de toucher 5000 personnes au bout d’un an», confie-t-il. Aujourd’hui, chacune de ses vidéos atteint aisément le million de vues. Grégoire Gibault souligne qu’a l’époque, les kinésithérapeutes n’avaient pas le droit de s’autopromouvoir. «J’avais peur qu’en faisant de l’information sur les réseaux sociaux, on me reproche ça», se remémore-t-il. «J’ai donc pris le pseudonyme Major Mouvement pour respecter mon code de déontologie.»
Il précise qu’aujourd’hui, les kinésithérapeutes peuvent avoir des comptes à leur propre nom. «Heureusement, on a un Conseil de l’Ordre qui évolue, aujourd’hui l’enjeu c’est plutôt de faire connaître la profession», analyse Grégoire Gibault. Même avant ce changement, il assure que ses confrères kinésithérapeutes ne l’avaient pas ostracisé. «Dans les retours, à 90%, ils me disent “merci pour ce que tu dis, on n’est pas toujours d’accord, mais on est contents que tu sois là pour le dire”», assure-t-il.
« Quand je suis avec mes patients, je suis uniquement avec eux, je ne suis plus du tout le centre de l'attention »
Grégoire Gibault, alias Major Mouvement.
Grégoire Gibault a-t-il un cabinet accessible via Doctolib ? L’intéressé refuse de répondre et tient à souligner : «Autant que possible, j’essaie de dissocier mes deux activités», déclare-t-il. «J’ai un cabinet dans le Sud de la France et si possible, je ne dis pas où je suis. Quand je suis avec mes patients, je suis uniquement avec eux, je ne suis plus du tout le centre de l’attention.» Le kinésithérapeute revient sur les conséquences que sa carrière virtuelle a pu avoir sur sa carrière réelle.
«J’aime profondément mon métier et il y a eu un moment où la notoriété de Major Mouvement nuisait à mon exercice, ça m’a vraiment dérangé», se souvient-il avant d_’_évoquer «l’effet de halo» que lui apportait sa présence sur Internet : «Comme je connais bien mon sujet, les gens pensaient que je connaissais tous les sujets de santé. Quand c’est dix fois par jour pendant trois ans, à la fin, j’avais l’impression d’être un mauvais kiné.»
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