Festival de La Rochelle : on a vu le premier épisode de Cat’s Eyes, la série événement de TF1 (original) (raw)

Publié le 13/09/2024 à 09:03

Sur les toits de Paris... Capture d'écran - TF1

CRITIQUE - Événement de cette troisième journée du 26e Festival de la fiction, la présentation en avant-première mondiale de l’adaptation pour TF1 de la BD japonaise culte des années 1980 a enthousiasmé l’auditoire. Et pourtant...

De notre envoyée spéciale à La Rochelle,

Après 40 ans d’un succès jamais démenti à travers le monde, Cat’s Eye, bande dessinée japonaise culte des années 1980 de Tsukasa Hôjô, devenue dessin animé culte des années 1990, Cat's Eye , se décline désormais en prises de vues réelles. Réalisée par Alexandre Laurent (Les Combattantes, Le Bazar de la Charité), très attendue, la série Cat’s Eyes, produite Big Band Story pour TF1 en partenariat avec Prime Video, a fait l’objet, ce jeudi 12 septembre, d’une avant-première mondiale au Festival de la fiction de La Rochelle.

Librement inspirée de la bande dessinée, la série relate les aventures extraordinaires de Tamara (Camille Lou), Sylia (Constance Labbé) et Alexia Chamade (Claire Romain), orphelines depuis la mort de leur père dans l’incendie de sa galerie d’art asiatique, survenu douze ans plus tôt à Paris. Confrontées à la réapparition d’une œuvre rarissime supposée détruite lors du drame, elles se mettent en chasse de son propriétaire, meurtrier probable de leur cher papa. Une incroyable enquête commence, qui va mener les sœurs à braver l’ennemi, les dangers, les services de police et les systèmes de sécurité les plus sophistiqués au monde. Mais rien ne les arrête...

À lire aussiCat's Eyes : TF1 dévoile le casting de son adaptation du manga

Décrite comme un mélange détonnant d’action, de romance et de comédie, la première saison, qui devrait en précéder au moins deux autres, les comédiennes principales ayant signé pour trois saisons, compte 8 épisodes. Que vaut le pilote, montré sur l’écran géant de la grande salle de la Coursive? L’auditoire était enthousiaste. Les applaudissements ont été nourris. L’équipe, presqu’au grand complet, a foulé le tapis rouge avec allégresse. Le succès semble d’ores et déjà garanti.

Succès garanti mais défaut de plaisir

Garanti parce que ce premier épisode montre tous les signes d’une production maîtrisant son sujet. Garanti parce que les moyens financiers sont là - avec eux de formidables décors et pléthore d’effets spéciaux. Garanti parce que parfaitement transversal. Garanti parce que portée par un casting populaire, à commencer par les protagonistes, mais aussi Carole Bouquet, Gilbert Melki, Grégory Fitoussi, Ophelia Kolb et Élodie Fontan. Garanti enfin parce que la sororité est à la mode et parce que le scénario respecte son engagement, mixant joyeusement action, romance, comédie policière et saga familiale. Qui dit mieux?

À lire aussiDans l'ombre, Brocéliande, Cat's Eyes... Quoi de neuf pour la rentrée séries ?

Au regard de l’offre de fictions destinées au grand public, majoritairement composée de petits polars et de petites comédies policières, Cat’s Eyes s’arroge d’emblée la position d’œuvre vraiment originale, de proposition différente, d’expérience sérielle, de grand divertissement, de blockbuster du petit écran. Pour autant, il manque quelque chose. Ce qui fait qu’une histoire embarque le téléspectateur dans un récit dont il aimera chacune des trépidations.

Ce défaut de plaisir tient à trois choses. Les scènes d’action manquent de panache. Les personnages masculins sont pour le moment à peu près inexistants - le gérant du bar et petit ami, le policier et ex-petit ami... Nombre de dialogues sont creux. Pis, les vannes tombent à plat. Quant au «coïtus interruptus» devant la télé, la scène est à pleurer. On espère que ça va s’arranger, de sorte à sortir le programme du champ du pur divertissement et faire de Cat’s Eyes un des événements séries de cet automne. La suite le dira.