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Journées d'étude et colloques by Fabien SIMON

Research paper thumbnail of Tavola rotonda Orientalismo in tipografia (Quaderni storici, 175) 26 marzo 2025

Research paper thumbnail of Colloque Impressions orientales dans la Rome des XVIe -XIXe siècles (25-26 mars 2025, programme)

Ce colloque vient clore le cycle de trois rencontres autour des circulations typographiques ayant... more Ce colloque vient clore le cycle de trois rencontres autour des circulations typographiques ayant Paris pour un de leurs centres de gravité, après le colloque du Caire en avril 2023 et celui de Florence en avril 2024.

Organisé grâce à la collaboration de l’Ecole française de Rome (et Albane Cogné, directrice des études pour les époques moderne et contemporaine), il est coordonné par Giovanni Pizzorusso (Università degli Studi “G. d’Annunzio” Chieti) et Fabien Simon (Université Paris Cité, laboratoire Echelles (UMR 8264))

Le 1er mars 1797, dans le contexte de la fin de la campagne d’Italie du Directoire, le ministre de la Justice français, Merlin de Douai, appuie la demande du directeur de l’Imprimerie de la République Duboy-Laverne : ils souhaitent se procurer la « collection infiniment précieuse » de « poinçons de caractères de langues étrangères » de Rome afin qu’elle vienne garnir, aux côtés de bien d’autres objets de sciences et d’art, « le Dépôt le plus riches des connaissances humaines » qu’est Paris. Matrices d’abord, puis poinçons de l’imprimerie de la Propaganda Fide gagnent la capitale française entre 1798 et les années 1810. Un rapport de janvier 1812 envisage la liquidation complète de cette imprimerie, « pillé[e] à l’époque de la révolution ». Elle se maintient pourtant et renaît même de ses cendres au XIXe siècle, à la suite de la restitution d’une partie de son matériel typographique en 1815, à la chute de l’Empire napoléonien. La parution de l’Oratio dominica en 250 langues de Pietro Marietti, qui se revendique sur la page de titre « socio administro typographei S. Consilii de Propaganda Fide », doit en être, parmi d’autres publications, une démonstration en 1870.

Les visées « impériales » françaises en témoignent, entre XVIe et XIXe siècles, Rome fait figure de pôle typographique majeur en ce qui concerne les impressions en langues orientales. Et la typographie polyglotte de la Congrégation de Propaganda Fide, mise en place en 1626, par le dicastère missionnaire crée en 1622, en est la principale incarnation. La Stamperia en vient, en fait, à concentrer en un seul atelier, directement associé à une institution de la Curie pontificale et financé par elle, les multiples et éphémères expériences antérieures. Mais elle ne saurait résumer à elle seule le panorama typographique romain, où certaines langues orientales sont mises sous presse dès la période des incunables.

L’orientalisme se construit, en effet, aussi depuis les ateliers typographiques. Les langues orientales nécessitent pour être imprimées des compétences variées, et ce aux différentes étapes du processus typographique, de la gravure des poinçons, à la correction des textes en passant par leur composition. Si nous considérerons les ateliers typographiques comme de véritables lieux de savoir, en tant que tels, il s’agit de voir comment ils sont connectés à d’autres espaces romains qui leur fournissent parfois matériel, personnel ou expertise. Et Rome bénéficie de ce point de vue d’avantages peu communs.

C’est la raison pour laquelle cette rencontre souhaite mettre au centre des investigations la typographie de Propaganda Fide, mais en la réinscrivant dans le contexte typographique romain, envisagé dans sa diversité et sur le temps long. Qu’est-ce qui fait la spécificité de l’atelier d’imprimerie du pape ? Pourquoi Rome revêt-elle une telle importance sur le plan typographique ? Quelles sont les caractéristiques de cette Rome typographique ? Comment et pour quelles raisons y imprime-t-on en arabe, arménien, éthiopien, géorgien, persan, syriaque ou tibétain ?

Le colloque sera aussi l’occasion de présenter le dernier numéro des Quaderni storici consacré à cet « orientalisme typographique » (cf. infra).

Le colloque et la table ronde peuvent être suivies à distance à partir de ce lien : https://reunion.efrome.it/b/sec-8yg-nuz-vsn

Mardi 25 mars, 9h-13h

9h15 Mot d’introduction Albane Cogné (EFR, directrice des études pour les époques moderne et contemporaine)

Présidence et discussion Raphaële Mouren (The British School at Rome, Centre Gabriel Naudé, The Warburg Institute)

9h30-10h Giovanni Pizzorusso (Università degli Studi “G. d’Annunzio” Chieti)

& Fabien Simon (Echelles UMR 8264 – Université Paris Cité, ANR IndesLing)

Introduction Roma Typographica

10h-10h40 Paolo Sachet (IHR, UNIGE-Université de Genève)

Les précurseurs de la Medicea : affinités et rivalités dans les expérimentations typographiques romaines avec les langues sémitiques et slaves

10h40-11h Pause

11h00-11h40 Olivia Adankpo-Labadie (Université Grenoble Alpes, LUHCIE, ANR ETHIOKONGROME)

Impressions éthiopiennes à Rome au xvie siècle : bilan et nouvelles perspectives

11h40-12h30 Cesare Santus (Università di Trieste) & Anna Sirinian (Università di Bologna)

Lo stampatore misterioso: Yovhannēs Terznc‘i e la stampa in lingua armena a Roma alla fine del Cinquecento

12h30-13h Discussion

Mardi 25 mars, 14h30-18h

Présidence Delio Vania Proverbio (Biblioteca Apostolica Vaticana)

14h30-15h10 Margherita Farina (CNRS, HTL, Université Paris Cité)

Les premiers caractères syriaques du Collège Maronite : origines et destin

15h10-15h50 Borna Izadpanah (University of Reading)

The Propaganda Fide Press and the origins of Persian printing with movable type

15h50-16h10 Pause

16h10-16h50 Elisabeth Richard (EPHE)

Rome, centre de l’impression en géorgien au XVIIe siècle

16h50-17h30 Elena De Rossi Filibeck (Sapienza Università di Roma)

In sei casse sui monti: la breve storia della stamperia mobile dei caratteri tibetani.

17h30-18h Discussion Andrea Trentini (Biblioteca dell’Accademia Nazionale dei Lincei e Corsiniana)

Mercredi 26 mars, 09h-13h

Présidence Sabina Brevaglieri (Humboldt Universität zu Berlin)

09h30-10h10 Luca Balducci (Biblioteca della Pontificia Università Urbaniana)

Le marche tipografiche della “Sacra Congregatio de Propaganda Fide” dai frontespizi della Stamperia (1628 – 1908).

10h10-10h50 Arianna D’Ottone (Sapienza Università di Roma)

Propaganda Fide multilingual collection of matrices for block printing

10h50-11h10 Pause

11h10 – 11h50 Giovanni Pizzorusso (Università degli Studi “G. d’Annunzio” Chieti)

La Tipografia poliglotta all’epoca di Stefano Borgia, segretario di Propaganda Fide (fine XVIII secolo)

11h50 – 12h30 Fabien Simon (Echelles UMR 8264 – Université Paris Cité, ANR IndesLing)

« Rome n’est plus dans Rome, elle est toute à Paris » : circulations parisiennes, survie romaine et relance de la Typographie de Propaganda Fide, 1797-années 1850

12h30 – 13h Discussion Aurélien Girard (Univ. Reims/ ISSE-Typarabic)

Mercredi 26 mars, 16h-18h

Table ronde autour du numéro 175/1 des Quaderni Storici : « Orientalismo in tipografia »

avec la participation de Sabina Brevaglieri (Humboldt Universität zu Berlin ; Quaderni storici) ; Cristina Dondi (Sapienza Università di Roma) ; Aurélien Girard (Univ. Reims/ ISSE-Typarabic) ; et Bernard Heyberger (EPHE)

Research paper thumbnail of Programme Colloque Typographia Medicea (17-18 avril 24)

L'Eredità della Typographia Medicea, 2024

Il convegno, organizzato nell’ambito del proge5o ANR Des Indes linguis,ques. Récep,ons européenn... more Il convegno, organizzato nell’ambito del proge5o ANR Des Indes linguis,ques.
Récep,ons européennes des langues extra-européennes, élabora,on et
circula,ons des savoirs linguis,ques (XVIe-XIXe siècle), dire5o da Fabien
Simon, affronta il tema della circolazione dei materiali <pografici (matrici e
punzoni) appartenen< alla Typographia Medicea a5raverso l’Europa e il
Mediterraneo (pres<<, dispersioni, trasferimen<, imitazioni), a par<re dalla
morte del suo dire5ore G.B. Raimondi, avvenuta nel 1614. Gli interven<
me5ono in luce anche la fortuna culturale dell’impresa, in progeL di
<pografie orientaliste ad essa ispira<, nell’opera di con<nuatori dei progeL
scien<fici di Raimondi e nell’uso fru5uoso della collezione di manoscriL
raccol< da Raimondi ad uso della Medicea.

Research paper thumbnail of Affiche Colloque Typographia Medicea 17-18 avril 24

Il convegno, organizzato nell’ambito del progetto ANR Des Indes linguistiques. Réceptions europée... more Il convegno, organizzato nell’ambito del progetto ANR Des Indes linguistiques. Réceptions européennes des langues extra-européennes, élaboration et circulations des savoirs linguistiques (XVIe-XIXe siècle), diretto da Fabien Simon, affronta il tema della circolazione dei materiali tipografici (matrici e punzoni) appartenenti alla Typographia Medicea attraverso l’Europa e il Mediterraneo (prestiti, dispersioni, trasferimenti, imitazioni), a partire dalla morte del suo direttore G.B. Raimondi, avvenuta nel 1614. Gli interventi mettono in luce anche la fortuna culturale dell’impresa, in progetti di tipografie orientaliste ad essa ispirati, nell’opera di continuatori dei progetti scientifici di Raimondi e nell’uso fruttuoso della collezione di manoscritti raccolti da Raimondi ad uso della Medicea.

Research paper thumbnail of Conference Program Typographic Orient 12-15 December

Conference, 2023

Three main themes, though not exclusive, will guide our discussions. The first concerns technical... more Three main themes, though not exclusive, will guide our discussions. The first concerns technical mobility. Techniques (xylography, typography, lithography, monotype, linotype, etc.) were in fact “translated”, i.e. acclimatized and therefore transformed, according to context. So, depending on one's point of view, what constituted a “good” Oriental printed script, and what gestures governed its creation? How could the actors involved in the world of writing, whether handwritten or printed, interact, or not? With regard to typography, how were the punches (or types), with their technical requirements and specificities (the diversity of characters in Chinese, the ligatures in Arabic or Persian, the dots or accents to be associated with certain letters...), able to circulate and be readapted in different places, sometimes over a long period of time?
Alongside this typographic material, the actors likely to set it in motion have also circulated. The aim is to address typographic workshops and the editorial projects they launched as genuine collective and collaborative undertakings involving a wide variety of actors with diverse and fluid social identities. The observatory that printing workshops constitute highlights the essential role of practitioners and “technicians” in the elaboration of linguistic knowledge. The study of these workshops makes it possible to explore the materiality of Orientalist writings in order to reconstruct their manufacturing processes, and to consider the actual manipulation of languages through their scripts and typefaces. As a result, printing workshops appear to be real “places of knowledge”, where philologists, printers, punch-cutters, typographers, interpreters, proofreaders, etc. interact, between collaboration and tension.
Finally, we will attempt, during the conference, to refine the geography of these workshops specialized in Oriental language printing, by emphasizing the importance and effects of localization, between Europe and the Orient: the role of ports and their diasporic communities; the importance of metropolises, and their cosmopolitanism with fluctuating contours... The very definition of what, in these varied contexts, “Oriental languages” were – and the “Orient” itself? – can be questioned on the basis of the workshops and their organization: were they sometimes limited to “biblical” languages, with varying perimeters? Or did they encompass all non-European languages, or rather all those using “non-Latin” types to be printed? All in all, does this topography of Oriental typography allow us to rethink the geography of “Orientalisms”? On a local scale, on the one hand, workshops were linked to other places and institutions that need to be taken into consideration. On a global scale, different printing centers, in Europe or the Orient, collaborated or competed with each other: can we, for example, speak of a typographic imperialism, and what were its contours depending on the contexts?

Organizing Committee :
Michela Bussotti (EFEO); Margherita Farina (CNRS/Université Paris Cité); Fabien Simon (Université Paris Cité)

Research paper thumbnail of Conference Typographic Orient (12-15 December)

Conference, 2023

This international conference aims to bring together researchers – historians, typographers and g... more This international conference aims to bring together researchers – historians, typographers and graphic designers, linguists, … – whose works focus on the way “Oriental” languages were printed, in various places, between 16th and 19th century, and on the technical, social, political or cultural issues of such practices.

Research paper thumbnail of Programme Colloque Orients typographiques (12-15 décembre)

Colloque, 2023

Trois thèmes principaux, bien que non exclusifs, pourront guider les réflexions. Le premier conce... more Trois thèmes principaux, bien que non exclusifs, pourront guider les réflexions. Le premier concerne les mobilités techniques. Les techniques (xylographie, typographie, lithographie, monotype, linotype...) sont en effet « traduites », c'est-à-dire acclimatées et donc transformées, en fonction des contextes. Or, selon les points de vue, qu'est-ce qui constitue une « bonne » écriture orientale imprimée et quels gestes ont présidé à sa réalisation ? Comment les acteurs du monde de l'écrit, qu'il soit manuscrit ou imprimé, pouvaient-ils, ou non, dialoguer ? Concernant la typographie, comment les poinçons (ou types), avec leurs exigences techniques et leurs spécificités (la diversité des caractères en chinois, les ligatures en arabe ou en persan, les points ou accents à associer à certaines lettres...), ont pu circuler et être réadaptés en différents lieux, parfois sur le temps long ?
Accompagnant ce matériel typographique, les acteurs susceptibles de le mettre en branle ont également circulé. Il s'agira d'aborder les ateliers typographiques et les projets éditoriaux qu'ils lancent comme de véritables entreprises collectives et collaboratives impliquant une grande variété d'acteurs aux identités sociales diverses et fluides. L'observatoire que constituent les ateliers d'imprimerie fait ressortir le rôle essentiel des praticiens et des « techniciens » dans l'élaboration des savoirs linguistiques. L’étude de ces ateliers permet d'explorer la matérialité des écrits orientalistes afin de reconstituer leurs processus de fabrication, d'envisager la manipulation effective des langues à travers leurs écritures et leurs caractères. Les imprimeries apparaissent, par conséquent, comme de véritables « lieux de savoir », où interagissent, entre collaboration et tensions, philologues, imprimeurs, graveurs, compositeurs, interprètes, correcteurs...
Enfin, nous tenterons, au cours du colloque, d'affiner la géographie de ces ateliers spécialisés dans les impressions en langues orientales en insistant sur l'importance et les effets des localisations, entre l'Europe et l'Orient : le rôle des ports et de leurs communautés diasporiques ; ou encore l'importance des métropoles, et de leur cosmopolitisme aux contours fluctuants... La définition même de ce que sont, dans ces contextes variés, les « langues orientales » – et l’« Orient » lui-même ? – peut être interrogée à partir des ateliers et de leur organisation : se limitent-elles parfois aux langues « bibliques », avec des périmètres variables ? Englobent-elles sinon toutes les langues non européennes, ou plutôt toutes celles en caractères « non latins » ? Finalement, cette topographie de la typographie orientale permet-elle de repenser la géographie des « orientalismes » ? A l'échelle locale, d'une part, les ateliers sont reliés à d'autres lieux et institutions à prendre en considération. À l'échelle globale, les différents centres d'impression, en Europe ou en Orient, collaborent ou se concurrencent : peut-on, par exemple, parler d’un impérialisme typographique et quels en ont été les contours selon les contextes ?

Comité d’organisation :
Michela Bussotti (EFEO) ; Margherita Farina (CNRS/Université Paris Cité); Fabien Simon (Université Paris Cité)

Research paper thumbnail of Affiche Colloque Orients typographiques 12-15 décembre

Colloque, 2023

Ce colloque international réunit des chercheuses et chercheurs – historien.ne.s, typographes, lin... more Ce colloque international réunit des chercheuses et chercheurs – historien.ne.s, typographes, linguistes... – dont les travaux portent sur la manière dont les langues orientales ont été imprimées, en divers lieux, entre le XVIe et le XIXe siècle, et sur les enjeux techniques, sociaux, politiques ou culturels de ces pratiques.

Research paper thumbnail of Programme Colloque Imprimerie Egypte IFAO avril 23

Programme Colloque L'imprimerie et l'Egypte

Institut français d'archéologie orientale (+ Lien Zoom) 37 rue al-Cheikh Aly Youssef | 11411, Le ... more Institut français d'archéologie orientale (+ Lien Zoom) 37 rue al-Cheikh Aly Youssef | 11411, Le Caire, Égypte indesling.hypotheses.org L'imprimerie et l'Égypte : circulations typographiques méditerranéennes durant le long XIX e siècle COLLOQUE INTERNATIONAL Mercredi 26 avril Présidence : Malak Labib (membre scientifique de l'IFAO) 14:00 MOT D'ACCUEIL Abbès Zouache (directeur des études de l'IFAO

Research paper thumbnail of Affiche Colloque Imprimerie Egypte IFAO avril 23

Colloque L'imprimerie et l'Egypte

Research paper thumbnail of Programme JE Enquetes linguistiques 11 juin

Samedi 11 juin 2022 de 9h à 18h Campus des Grands Moulins | Halle aux farines | Salle 578F indesl... more Samedi 11 juin 2022 de 9h à 18h Campus des Grands Moulins | Halle aux farines | Salle 578F indesling.hypotheses.org Enquêtes linguistiques xvi e-début xx e siècle JOURNÉE D'ÉTUDE INTERNATIONALE

Research paper thumbnail of Enquêtes linguistiques, XVIe-début XXe siècle

Enquêtes linguistiques, 2022

Dans le cadre de l’ANR « Des Indes linguistiques », cette journée d’étude internationale mettra a... more Dans le cadre de l’ANR « Des Indes linguistiques », cette journée d’étude internationale mettra au centre des réflexions de ses participants les « enquêtes linguistiques ». Elles seront abordées à travers différentes études de cas, sur un arc chronologique volontairement large, du XVIe au début du XXe siècle, afin d’en observer les figures récurrentes, les différences et les évolutions. Comment enquête-t-on sur les langues et dans quels buts, en fonction des contextes ?

Research paper thumbnail of Programme JE Le Notre Père, outil linguistique 20 mai 2022

Research paper thumbnail of Le Notre Père, outil linguistique et objet de savoirs

Dans le cadre de l'ANR JCJC "Des Indes linguistiques. Réceptions européennes des langues extra-eu... more Dans le cadre de l'ANR JCJC "Des Indes linguistiques. Réceptions européennes des langues extra-européennes, élaboration et circulations des savoirs linguistiques (XVIe-XIXe siècle)" ((2021-2025) - https://indesling.hypotheses.org/), les participants à cette journée d’études internationale se proposent de mettre au centre des réflexions le « Notre Père », abordé dans sa dimension textuelle, matérielle, à la fois en tant qu’outil linguistique et objet de savoirs.

Research paper thumbnail of Programme Colloque SHESL-Documenter et décrire les langues d'Asie

Colloque SHESL, 2022

Ce colloque propose d’aborder, d’un point de vue historique et/ou épistémologique, les activités ... more Ce colloque propose d’aborder, d’un point de vue historique et/ou épistémologique, les activités de documentation et de description des langues d’Asie. « Asie » est à prendre ici dans l’acception large que lui donne la Société asiatique, c’est-à-dire en tant que désignant une zone allant du Maghreb à l’Extrême-Orient.

Par « activités de documentation et de description des langues d’Asie » nous entendons :

– d’une part, la collecte de données linguistiques, sous toutes ses formes (listes de mots, constitution d’archives, de fonds, « linguistic survey », questionnaires, enregistrements audio et/ou vidéo, corpus, bases de données, etc.) ;

– d’autre part, l’élaboration d’outils permettant de représenter, en synchronie ou en diachronie, une langue : systèmes d’écriture, grammaires, dictionnaires monolingues, lexiques, instruments de traduction (par ex. les dictionnaires bi- ou trilingues), manuels, traités de poétique, de rhétorique, etc.

Toute connaissance relative aux langues d’Asie sera envisagée comme une réalité historique, c’est-à-dire comme un acte de savoir mis en œuvre par des instances ancrées dans un « ici », un « maintenant », un « horizon de rétrospection » voire un « horizon de projection » (Auroux 1989 : 13). Il sera donc question d’étudier les formes diverses qu’ont revêtues, dans le temps, le savoir linguistique et les pratiques de documentation relatifs aux langues d’Asie, de même que les évolutions ou transformations de ces formes, et ce, dans une perspective fondamentalement réflexive.

Dans ce cadre, le colloque accueillera des communications portant sur :

– les « acteurs » de la documentation/description des langues d’Asie (et leur environnement culturel), qu’il s’agisse de personnes (lettrés/savants d’Asie, missionnaires, orientalistes, philologues, grammairiens, linguistes, traducteurs, etc.) ou d’institutions (Fort William College de Calcutta, etc.) ;

– les projets ou entreprises liés à la documentation/description des langues d’Asie : fondation d’institutions (sociétés asiatiques de différents pays occidentaux, congrès, Instituts français au Proche et Moyen-Orient, etc.), réalisation de projets à grande échelle (comme le Linguistic Survey of India) ;

– les méthodes et stratégies mises en œuvre dans l’apprentissage des langues orientales : interactions avec les lettrés locaux, appui sur les traditions savantes asiatiques, mythe et réalité des démarches « autodidactes » de savants européens, accès au matériel permettant la connaissance des langues (collections de manuscrits et leur circulation, bibliothèques…) ; appui sur une langue asiatique déjà connue pour accéder à une autre (par ex. mandchou et chinois, chinois et japonais, sanskrit et persan) ;

– les arrière-plans théoriques de la documentation/description des langues d’Asie : recours à des catégories descriptives occidentales ou incorporation dans les travaux européens de catégories « indigènes » ; extension du modèle gréco-latin aux langues asiatiques ou d’une langue asiatique vers d’autres (phénomène des « grammaires étendues », cf. Auroux 1989 et 1994, Aussant 2017, Guillaume 2020) ; stratégies adoptées face aux phénomènes difficiles à traiter, points aveugles des descriptions, etc. ;

– les méthodologies de la documentation/description des langues d’Asie : les différents types de grammaires/dictionnaires/manuels, transcription, traduction, annotation, etc. ;

– les objectifs de la documentation/description des langues d’Asie : institution d’une langue, organisation et régulation d’une langue littéraire, développement d’une politique d’expansion linguistique à usage interne ou externe, apprentissage d’une langue, recensement, cartographie, préservation de langues en danger, intérêt culturel, etc. ;

– les outils et modalités de la transmission des savoirs relatifs aux langues d’Asie (usages didactiques et pratiques concrètes d’enseignement : traduction interlinéaire, répétition, etc.).

Ce colloque proposera donc de mettre au cœur des réflexions une analyse fine du savoir linguistique produit, dans et hors d’Europe, sur les langues asiatiques, tout en étant attentif à l’importance des contextes de production et de circulation de ces savoirs. Il s’agira ainsi de préciser la manière dont les savoirs sont conditionnés, plus ou moins directement, par les identités complexes des acteurs et des institutions au sein desquelles ils sont élaborés. Et d’interroger par conséquent la catégorie même de « langue asiatique », en Asie/Orient (y existe-t-elle ?), et en Europe, notamment à travers la catégorie omniprésente de « langues orientales », dont les différentes déclinaisons pourront être envisagées (langues de l’exégèse biblique, langues de la diplomatie et du commerce, etc.).

Références
Auroux, Sylvain, 1989. « Introduction », dans Auroux, Sylvain (éd.), Histoire des idées linguistiques, Tome 1 : La naissance des métalangages en Orient et en Occident, Liège, Mardaga, p. 13-37.

Auroux, Sylvain, 1994. La révolution technologique de la grammatisation – Introduction à l’histoire des sciences du langage, Liège, Mardaga.

Aussant, Émilie (dir.), 2017. « La Grammaire Sanskrite Étendue » (numéro thématique/thematic issue), Histoire Épistémologie Langage 39.2.

Dew, Nicholas, 2009. Orientalism in Louis XIV’s France, Oxford, Oxford University Press.

Engberts, Christiaan, Paul, Hermann, 2019. Scholarly personae in the history of orientalism 1873-1930, Leiden, Brill.

Espagne, Michel, Lafi, Nora et Rabault-Feuerhahn, Pascale (dir.), 2014. Silvestre de Sacy : le projet européen d’une science orientaliste, Paris, les Éditions du Cerf.

Guillaume, Jean-Patrick (dir.), 2020. « La Grammaire Arabe Étendue » (numéro thématique/thematic issue), Histoire Épistémologie Langage 42.1.

Kornicki, Peter Francis, 2018. Languages, scripts, and Chinese texts in East Asia, Oxford, Oxford University Press.

Larzul, Sylvette & Messaoudi, Alain, 2013. Manuels d’arabe d’hier et d’aujourd’hui, Paris, Éditions de la BNF.

Messaoudi, Alain, 2015. Les Arabisants et la France coloniale : savants, conseillers, médiateurs, 1780-1930, Lyon, ENS Éditions.

Messling, Markus, 2012. Champollions Hieroglyphen. Philologie und Weltaneignung, Berlin, Kulturverlag Kadmos.

Pollock, Sheldon, Elman, Benjamin A. & Chang, Kevin Ku-Ming, 2015. World Philology, Cambridge, London, Harvard University Press.

Rabault-Feuerhahn, Pascale, 2008. L’archive des origines. Sanskrit, philologie, anthropologie dans l’Allemagne du XIXe siècle, Paris, Les Éditions du Cerf.

Raj, Kapil, 2007. Relocating Modern Science: Circulation and the Constitution of Knowledge in South Asia and Europe, 1650-1900, Basingstoke, Palgrave MacMillan.

Xavier, Angela Barreto & Zupanov, Ines G., 2015. Catholic Orientalism: Portuguese Empire, Indian Knowledge (16th-18th centuries), New Delhi, Oxford University Press.

Zwartjes, Otto & Hovdhaugen, Even (dir.), 2004. Missionary linguistics: selected papers from the First international conference on missionary linguistics, Oslo, 13-16 March 2003, Amsterdam – Philadelphie, J. Benjamins.

Research paper thumbnail of Colloque Documenter et décrire les langues d'Asie : Histoire et épistémologie (SHESL 2022)

Colloque SHESL, 2022

Ce colloque propose d’aborder, d’un point de vue historique et/ou épistémologique, les activités ... more Ce colloque propose d’aborder, d’un point de vue historique et/ou épistémologique, les activités de documentation et de description des langues d’Asie. « Asie » est à prendre ici dans l’acception large que lui donne la Société asiatique, c’est-à-dire en tant que désignant une zone allant du Maghreb à l’Extrême-Orient.

Par « activités de documentation et de description des langues d’Asie » nous entendons :

– d’une part, la collecte de données linguistiques, sous toutes ses formes (listes de mots, constitution d’archives, de fonds, « linguistic survey », questionnaires, enregistrements audio et/ou vidéo, corpus, bases de données, etc.) ;

– d’autre part, l’élaboration d’outils permettant de représenter, en synchronie ou en diachronie, une langue : systèmes d’écriture, grammaires, dictionnaires monolingues, lexiques, instruments de traduction (par ex. les dictionnaires bi- ou trilingues), manuels, traités de poétique, de rhétorique, etc.

Toute connaissance relative aux langues d’Asie sera envisagée comme une réalité historique, c’est-à-dire comme un acte de savoir mis en œuvre par des instances ancrées dans un « ici », un « maintenant », un « horizon de rétrospection » voire un « horizon de projection » (Auroux 1989 : 13). Il sera donc question d’étudier les formes diverses qu’ont revêtues, dans le temps, le savoir linguistique et les pratiques de documentation relatifs aux langues d’Asie, de même que les évolutions ou transformations de ces formes, et ce, dans une perspective fondamentalement réflexive.

Dans ce cadre, le colloque accueillera des communications portant sur :

– les « acteurs » de la documentation/description des langues d’Asie (et leur environnement culturel), qu’il s’agisse de personnes (lettrés/savants d’Asie, missionnaires, orientalistes, philologues, grammairiens, linguistes, traducteurs, etc.) ou d’institutions (Fort William College de Calcutta, etc.) ;

– les projets ou entreprises liés à la documentation/description des langues d’Asie : fondation d’institutions (sociétés asiatiques de différents pays occidentaux, congrès, Instituts français au Proche et Moyen-Orient, etc.), réalisation de projets à grande échelle (comme le Linguistic Survey of India) ;

– les méthodes et stratégies mises en œuvre dans l’apprentissage des langues orientales : interactions avec les lettrés locaux, appui sur les traditions savantes asiatiques, mythe et réalité des démarches « autodidactes » de savants européens, accès au matériel permettant la connaissance des langues (collections de manuscrits et leur circulation, bibliothèques…) ; appui sur une langue asiatique déjà connue pour accéder à une autre (par ex. mandchou et chinois, chinois et japonais, sanskrit et persan) ;

– les arrière-plans théoriques de la documentation/description des langues d’Asie : recours à des catégories descriptives occidentales ou incorporation dans les travaux européens de catégories « indigènes » ; extension du modèle gréco-latin aux langues asiatiques ou d’une langue asiatique vers d’autres (phénomène des « grammaires étendues », cf. Auroux 1989 et 1994, Aussant 2017, Guillaume 2020) ; stratégies adoptées face aux phénomènes difficiles à traiter, points aveugles des descriptions, etc. ;

– les méthodologies de la documentation/description des langues d’Asie : les différents types de grammaires/dictionnaires/manuels, transcription, traduction, annotation, etc. ;

– les objectifs de la documentation/description des langues d’Asie : institution d’une langue, organisation et régulation d’une langue littéraire, développement d’une politique d’expansion linguistique à usage interne ou externe, apprentissage d’une langue, recensement, cartographie, préservation de langues en danger, intérêt culturel, etc. ;

– les outils et modalités de la transmission des savoirs relatifs aux langues d’Asie (usages didactiques et pratiques concrètes d’enseignement : traduction interlinéaire, répétition, etc.).

Ce colloque proposera donc de mettre au cœur des réflexions une analyse fine du savoir linguistique produit, dans et hors d’Europe, sur les langues asiatiques, tout en étant attentif à l’importance des contextes de production et de circulation de ces savoirs. Il s’agira ainsi de préciser la manière dont les savoirs sont conditionnés, plus ou moins directement, par les identités complexes des acteurs et des institutions au sein desquelles ils sont élaborés. Et d’interroger par conséquent la catégorie même de « langue asiatique », en Asie/Orient (y existe-t-elle ?), et en Europe, notamment à travers la catégorie omniprésente de « langues orientales », dont les différentes déclinaisons pourront être envisagées (langues de l’exégèse biblique, langues de la diplomatie et du commerce, etc.).

Références
Auroux, Sylvain, 1989. « Introduction », dans Auroux, Sylvain (éd.), Histoire des idées linguistiques, Tome 1 : La naissance des métalangages en Orient et en Occident, Liège, Mardaga, p. 13-37.

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Guillaume, Jean-Patrick (dir.), 2020. « La Grammaire Arabe Étendue » (numéro thématique/thematic issue), Histoire Épistémologie Langage 42.1.

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Larzul, Sylvette & Messaoudi, Alain, 2013. Manuels d’arabe d’hier et d’aujourd’hui, Paris, Éditions de la BNF.

Messaoudi, Alain, 2015. Les Arabisants et la France coloniale : savants, conseillers, médiateurs, 1780-1930, Lyon, ENS Éditions.

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Pollock, Sheldon, Elman, Benjamin A. & Chang, Kevin Ku-Ming, 2015. World Philology, Cambridge, London, Harvard University Press.

Rabault-Feuerhahn, Pascale, 2008. L’archive des origines. Sanskrit, philologie, anthropologie dans l’Allemagne du XIXe siècle, Paris, Les Éditions du Cerf.

Raj, Kapil, 2007. Relocating Modern Science: Circulation and the Constitution of Knowledge in South Asia and Europe, 1650-1900, Basingstoke, Palgrave MacMillan.

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Research paper thumbnail of CIRCULATIONS TYPOGRAPHIQUES. IMPRIMER LES LANGUES ORIENTALES ENTRE ORIENT ET OCCIDENT | XVI e -XX e SIÈCLES

Cette journée d’études internationale vise à décentrer le regard sur l’imprimerie en se concentra... more Cette journée d’études internationale vise à décentrer le regard sur l’imprimerie en se concentrant sur les circulations typographiques autour des langues « orientales », entre Orient(s) et Occident. Trois grandes thématiques pourront guider les échanges et les discussions collectives.
La première porte sur les mobilités techniques. Elles touchent au matériel utilisé pour imprimer, notamment, sur le temps long parfois, aux jeux de caractères, partie la plus coûteuse du processus technique et la plus exigeante en terme d’expertise, d’autant plus pour les langues orientales : comment figurer la diversité des caractères du chinois ? Comment noter, et associer aux caractères, certains accents et points ? Comment effectuer les ligatures de l’arabe ou du persan ? Comment adapter la ponctuation des diverses langues ? etc. Comment réaliser en fait, en fonction des points de vue et des techniques, une « bonne » écriture orientale, rencontre entre culture de l’imprimé et culture calligraphique : quelles étapes et quelle transmission entre le dessin et sa réalisation technique ? Les coûts de l’élaboration des caractères entraînent ainsi des formes de thésaurisation. Il s’agira alors de se pencher, lors de la journée, d’une part, sur les centres d’accumulation typographique ; d’autre part, sur les itinéraires précis de la circulation des caractères ou des poinçons.
Outre le matériel typographique, ce sont les acteurs susceptibles de le mettre en branle qui circulent aussi ; deuxième thématique majeure au centre de notre rencontre. Nous y aborderons les ateliers typographiques et les projets éditoriaux qu’ils lancent comme de véritables entreprises collectives et collaboratives impliquant une grande variété d’acteurs aux identités diverses et fluides. Au-delà de responsables de presses orientales célèbres comme İbrāhīm Müteferrika, introducteur de l’imprimerie en turc ottoman à Istanbul en 1728, nous tenterons d’identifier et de cerner un certain nombre d’autres intervenants plus périphériques et au rôle pourtant majeur. Ces go-betweens de la typographie peuvent revêtir de multiples identités : certains sont des agents coloniaux au service d’un Empire, d’autres sont envoyés, en sens inverse, de l’Orient vers Europe, dans le cadre de « voyages typographiques »…
Identifier ces acteurs « intermédiaires » est d’autant plus important que cela permettra de penser à nouveaux frais le rôle des imprimeries, en particulier dans la construction de l’« orientalisme », sur le temps long. Il s’agit là de la troisième grande thématique, englobante, de la journée, celle permettant d’envisager les ateliers typographiques comme de véritables lieux de savoir (C. Jacob). Nous tenterons alors d’affiner la géographie de ces imprimeries « orientales » en insistant sur l’importance et les effets des localisations et des circulations. À quels niveaux précisément pouvaient intervenir l’expertise des « Orientaux » dans les ateliers européens ou, symétriquement, celle des « Occidentaux » en Orient ? L’observatoire constitué par les imprimeries permet de rentrer dans la matérialité des écrits orientalistes, afin d’en reconstituer les processus de fabrication, d’envisager la manipulation, au sens propre, des langues par l’intermédiaire de leurs caractères, en rendant toute leur place aux « techniciens » dans l’élaboration des savoirs linguistiques.
La journée « circulations typographiques » a donc pour ambition de rassembler des spécialistes de périodes et d’espaces différents – Europe, Proche ou Extrême-Orient – pour confronter les points de vue et lancer des pistes permettant d’offrir, à partir de cas précis dont la localité sera mise en perspective, un observatoire global de ces mobilités de divers ordres.

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Cette journée d’études internationale vise à décentrer le regard sur l’imprimerie en se concentra... more Cette journée d’études internationale vise à décentrer le regard sur l’imprimerie en se concentrant sur les circulations typographiques autour des langues « orientales », entre Orient(s) et Occident. Trois grandes thématiques pourront guider les échanges et les discussions collectives.
La première porte sur les mobilités techniques. Elles touchent au matériel utilisé pour imprimer, notamment, sur le temps long parfois, aux jeux de caractères, partie la plus coûteuse du processus technique et la plus exigeante en terme d’expertise, d’autant plus pour les langues orientales : comment figurer la diversité des caractères du chinois ? Comment noter, et associer aux caractères, certains accents et points ? Comment effectuer les ligatures de l’arabe ou du persan ? Comment adapter la ponctuation des diverses langues ? etc. Comment réaliser en fait, en fonction des points de vue et des techniques, une « bonne » écriture orientale, rencontre entre culture de l’imprimé et culture calligraphique : quelles étapes et quelle transmission entre le dessin et sa réalisation technique ? Les coûts de l’élaboration des caractères entraînent ainsi des formes de thésaurisation. Il s’agira alors de se pencher, lors de la journée, d’une part, sur les centres d’accumulation typographique ; d’autre part, sur les itinéraires précis de la circulation des caractères ou des poinçons.
Outre le matériel typographique, ce sont les acteurs susceptibles de le mettre en branle qui circulent aussi ; deuxième thématique majeure au centre de notre rencontre. Nous y aborderons les ateliers typographiques et les projets éditoriaux qu’ils lancent comme de véritables entreprises collectives et collaboratives impliquant une grande variété d’acteurs aux identités diverses et fluides. Au-delà de responsables de presses orientales célèbres comme İbrāhīm Müteferrika, introducteur de l’imprimerie en turc ottoman à Istanbul en 1728, nous tenterons d’identifier et de cerner un certain nombre d’autres intervenants plus périphériques et au rôle pourtant majeur. Ces go-betweens de la typographie peuvent revêtir de multiples identités : certains sont des agents coloniaux au service d’un Empire, d’autres sont envoyés, en sens inverse, de l’Orient vers Europe, dans le cadre de « voyages typographiques »…
Identifier ces acteurs « intermédiaires » est d’autant plus important que cela permettra de penser à nouveaux frais le rôle des imprimeries, en particulier dans la construction de l’« orientalisme », sur le temps long. Il s’agit là de la troisième grande thématique, englobante, de la journée, celle permettant d’envisager les ateliers typographiques comme de véritables lieux de savoir (C. Jacob). Nous tenterons alors d’affiner la géographie de ces imprimeries « orientales » en insistant sur l’importance et les effets des localisations et des circulations. À quels niveaux précisément pouvaient intervenir l’expertise des « Orientaux » dans les ateliers européens ou, symétriquement, celle des « Occidentaux » en Orient ? L’observatoire constitué par les imprimeries permet de rentrer dans la matérialité des écrits orientalistes, afin d’en reconstituer les processus de fabrication, d’envisager la manipulation, au sens propre, des langues par l’intermédiaire de leurs caractères, en rendant toute leur place aux « techniciens » dans l’élaboration des savoirs linguistiques.
La journée « circulations typographiques » a donc pour ambition de rassembler des spécialistes de périodes et d’espaces différents – Europe, Proche ou Extrême-Orient – pour confronter les points de vue et lancer des pistes permettant d’offrir, à partir de cas précis dont la localité sera mise en perspective, un observatoire global de ces mobilités de divers ordres.

Research paper thumbnail of Programme TYPOGRAPHIES ORIENTALES ET IMPRIMERIE NATIONALE. HISTOIRE ET PATRIMOINE

Cette journée d'études se veut une rencontre, au sens plein du terme, autour de l'imprimerie, en ... more Cette journée d'études se veut une rencontre, au sens plein du terme, autour de l'imprimerie, en France et en Orient, et des typographies orientales et occidentales, et ce à un triple niveau.

Elle est conçue, tout d'abord, comme une rencontre sur ce thème entre historiens, et chercheurs en histoire, et détenteurs de savoirs typographiques. Elle vise en particulier à faire dialoguer spécialistes de la typographie et typographes contemporains et/ ou responsables de l'Imprimerie Nationale, ou encore historiens des techniques et « techniciens ». Ces intervenants aux profils variés permettront de nourrir une discussion issue de la mise en regard de leurs approches diverses, complémentaires ou parallèles.

Elles permettront de confronter, ensuite, deux traditions typographiques qui, pour ne pas partager les mêmes principes, n'en ont pas moins connu un certain nombre de croisements, indirects ou directs, par exemple dans des lieux ayant très ponctuellement rassemblé ces techniques et l'on songe ici aux quelques caractères en bois des imprimeries européennes, dont les « Buis du Régent » taillés sous la direction d'Etienne Fourmont (1683-1745) et conservés à l'Imprimerie Nationale sont l'exemple le plus fameux. L'étude de ces traditions différentes peut bénéficier, en tout cas, de l'approche croisée que nous souhaitons proposer ici. La tradition chinoise plus ancienne se sert de caractères en céramique, métal et surtout bois, mais elle n'emploie pas de poinçons. Ceux-ci sont, en revanche, l'élément de départ de la typographie européenne.

Si l'imprimerie « à l'occidental » pouvait sembler avoir conquis définitivement le monde depuis le XIXe siècle, à l'heure du numérique et de la dématérialisation des textes, les techniques d'impression traditionnelles se trouvent pourtant confrontées, partout, au risque de disparaître, d'où la nécessité de leur patrimonialisation. C'est à cette dernière entreprise que sera consacrée la troisième et dernière thématique de cette rencontre, entre, cette fois, histoire et patrimoine. Elle consistera en la présentation des moyens mis en place pour sauvegarder matériels, savoir-faire, gestes et témoignages de praticiens afin de patrimonialiser ces techniques, tout en tentant de les maintenir toujours actives. L'Imprimerie Nationale et son atelier du livre d'Art et de l'Estampe, « patrimoine matériel et vivant », est précisément un des acteurs engagé dans cette démarche.

Au cours de cette journée, les savoirs typographiques européens et leur patrimonialisation en France seront exposés (Nelly Gable), ainsi que, symétriquement en quelque sorte, le cas de la typographie chinoise inscrite aux listes du Patrimoine culturel immatériel (Michela Bussotti). Pour l'Asie, nous aborderons encore comment la typographie (à l'occidentale) a pu influencer les pratiques locales, à travers les cas du Japon (Émilie Rigaud) et de Taïwan (Victor Thibout). Et l'Imprimerie Nationale constituera le cadre de plusieurs des interventions : elle apparait comme un modèle de lieu où se sont mêlés et ont été manipulés des caractères de bien des langues, notamment avec la mise en place d'un « atelier oriental » fin xviii e-début xix e siècle (Fabien Simon) ; un modèle exporté et réadapté dans un des Orients qu'est Madagascar (Christelle Rabier). Un modèle ayant largement évolué dans le contexte contemporain, mais qui s'efforce de maintenir des savoirs techniques complexes, perpétue ses travaux sur certaines langues orientales avec les moyens contemporains (Franck Jalleau) et assume une nouvelle mission de conservation et de valorisation de ses collections orientales (Lucile Théveneau et Pascal Fulacher).

Research paper thumbnail of Affiche TYPOGRAPHIES ORIENTALES ET IMPRIMERIE NATIONALE HISTOIRE ET PATRIMOINE

Cette journée d’études se veut une rencontre, au sens plein du terme, autour de l’imprimerie, en ... more Cette journée d’études se veut une rencontre, au sens plein du terme, autour de l’imprimerie, en France et en Orient, et des typographies orientales et occidentales, et ce à un triple niveau.
Elle est conçue, tout d’abord, comme une rencontre sur ce thème entre historiens, et chercheurs en histoire, et détenteurs de savoirs typographiques. Elle vise en particulier à faire dialoguer spécialistes de la typographie et typographes contemporains et/ou responsables de l’Imprimerie Nationale, ou encore historiens des techniques et « techniciens ». Ces intervenants aux profils variés permettront de nourrir une discussion issue de la mise en regard de leurs approches diverses, complémentaires ou parallèles.
Elles permettront de confronter, ensuite, deux traditions typographiques qui, pour ne pas partager les mêmes principes, n’en ont pas moins connu un certain nombre de croisements, indirects ou directs, par exemple dans des lieux ayant très ponctuellement rassemblé ces techniques et l’on songe ici aux quelques caractères en bois des imprimeries européennes, dont les « Buis du Régent » taillés sous la direction d’Etienne Fourmont (1683-1745) et conservés à l’Imprimerie Nationale sont l’exemple le plus fameux. L’étude de ces traditions différentes peut bénéficier, en tout cas, de l’approche croisée que nous souhaitons proposer ici. La tradition chinoise plus ancienne se sert de caractères en céramique, métal et surtout bois, mais elle n'emploie pas de poinçons. Ceux-ci sont, en revanche, l'élément de départ de la typographie européenne.
Si l’imprimerie « à l’occidental » pouvait sembler avoir conquis définitivement le monde depuis le XIXe siècle, à l'heure du numérique et de la dématérialisation des textes, les techniques d'impression traditionnelles se trouvent pourtant confrontées, partout, au risque de disparaître, d'où la nécessité de leur patrimonialisation. C’est à cette dernière entreprise que sera consacrée la troisième et dernière thématique de cette rencontre, entre, cette fois, histoire et patrimoine. Elle consistera en la présentation des moyens mis en place pour sauvegarder matériels, savoir-faire, gestes et témoignages de praticiens afin de patrimonialiser ces techniques, tout en tentant de les maintenir toujours actives. L’Imprimerie Nationale et son atelier du livre d’Art et de l’Estampe, « patrimoine matériel et vivant », est précisément un des acteurs engagé dans cette démarche.
Au cours de cette journée, les savoirs typographiques européens et leur patrimonialisation en France seront exposés (N. Gable), ainsi que, symétriquement en quelque sorte, le cas de la typographie chinoise inscrite aux listes du Patrimoine culturel immatériel (Michela Bussotti). Pour l'Asie, nous aborderons encore comment la typographie (à l'occidentale) a pu influencer les pratiques locales, à travers les cas du Japon (Emilie Rigaud) et de Taïwan (Victor Thibout). Et l’Imprimerie Nationale constituera le cadre de plusieurs des interventions : elle apparait comme un modèle de lieu où se sont mêlés et ont été manipulés des caractères de bien des langues, notamment avec la mise en place d’un « atelier oriental » fin XVIIIe-début XIXe siècle (Fabien Simon) ; un modèle exporté et réadapté dans un des Orients qu’est Madagascar (Christelle Rabier). Un modèle ayant largement évolué dans le contexte contemporain, mais qui s'efforce de maintenir des savoirs techniques complexes, perpétue ses travaux sur certaines langues orientales avec les moyens contemporains (Franck Jalleau) et assume une nouvelle mission de conservation et de valorisation de ses collections orientales (Lucile Théveneau et Pascal Fulacher).

Research paper thumbnail of Tavola rotonda Orientalismo in tipografia (Quaderni storici, 175) 26 marzo 2025

Research paper thumbnail of Colloque Impressions orientales dans la Rome des XVIe -XIXe siècles (25-26 mars 2025, programme)

Ce colloque vient clore le cycle de trois rencontres autour des circulations typographiques ayant... more Ce colloque vient clore le cycle de trois rencontres autour des circulations typographiques ayant Paris pour un de leurs centres de gravité, après le colloque du Caire en avril 2023 et celui de Florence en avril 2024.

Organisé grâce à la collaboration de l’Ecole française de Rome (et Albane Cogné, directrice des études pour les époques moderne et contemporaine), il est coordonné par Giovanni Pizzorusso (Università degli Studi “G. d’Annunzio” Chieti) et Fabien Simon (Université Paris Cité, laboratoire Echelles (UMR 8264))

Le 1er mars 1797, dans le contexte de la fin de la campagne d’Italie du Directoire, le ministre de la Justice français, Merlin de Douai, appuie la demande du directeur de l’Imprimerie de la République Duboy-Laverne : ils souhaitent se procurer la « collection infiniment précieuse » de « poinçons de caractères de langues étrangères » de Rome afin qu’elle vienne garnir, aux côtés de bien d’autres objets de sciences et d’art, « le Dépôt le plus riches des connaissances humaines » qu’est Paris. Matrices d’abord, puis poinçons de l’imprimerie de la Propaganda Fide gagnent la capitale française entre 1798 et les années 1810. Un rapport de janvier 1812 envisage la liquidation complète de cette imprimerie, « pillé[e] à l’époque de la révolution ». Elle se maintient pourtant et renaît même de ses cendres au XIXe siècle, à la suite de la restitution d’une partie de son matériel typographique en 1815, à la chute de l’Empire napoléonien. La parution de l’Oratio dominica en 250 langues de Pietro Marietti, qui se revendique sur la page de titre « socio administro typographei S. Consilii de Propaganda Fide », doit en être, parmi d’autres publications, une démonstration en 1870.

Les visées « impériales » françaises en témoignent, entre XVIe et XIXe siècles, Rome fait figure de pôle typographique majeur en ce qui concerne les impressions en langues orientales. Et la typographie polyglotte de la Congrégation de Propaganda Fide, mise en place en 1626, par le dicastère missionnaire crée en 1622, en est la principale incarnation. La Stamperia en vient, en fait, à concentrer en un seul atelier, directement associé à une institution de la Curie pontificale et financé par elle, les multiples et éphémères expériences antérieures. Mais elle ne saurait résumer à elle seule le panorama typographique romain, où certaines langues orientales sont mises sous presse dès la période des incunables.

L’orientalisme se construit, en effet, aussi depuis les ateliers typographiques. Les langues orientales nécessitent pour être imprimées des compétences variées, et ce aux différentes étapes du processus typographique, de la gravure des poinçons, à la correction des textes en passant par leur composition. Si nous considérerons les ateliers typographiques comme de véritables lieux de savoir, en tant que tels, il s’agit de voir comment ils sont connectés à d’autres espaces romains qui leur fournissent parfois matériel, personnel ou expertise. Et Rome bénéficie de ce point de vue d’avantages peu communs.

C’est la raison pour laquelle cette rencontre souhaite mettre au centre des investigations la typographie de Propaganda Fide, mais en la réinscrivant dans le contexte typographique romain, envisagé dans sa diversité et sur le temps long. Qu’est-ce qui fait la spécificité de l’atelier d’imprimerie du pape ? Pourquoi Rome revêt-elle une telle importance sur le plan typographique ? Quelles sont les caractéristiques de cette Rome typographique ? Comment et pour quelles raisons y imprime-t-on en arabe, arménien, éthiopien, géorgien, persan, syriaque ou tibétain ?

Le colloque sera aussi l’occasion de présenter le dernier numéro des Quaderni storici consacré à cet « orientalisme typographique » (cf. infra).

Le colloque et la table ronde peuvent être suivies à distance à partir de ce lien : https://reunion.efrome.it/b/sec-8yg-nuz-vsn

Mardi 25 mars, 9h-13h

9h15 Mot d’introduction Albane Cogné (EFR, directrice des études pour les époques moderne et contemporaine)

Présidence et discussion Raphaële Mouren (The British School at Rome, Centre Gabriel Naudé, The Warburg Institute)

9h30-10h Giovanni Pizzorusso (Università degli Studi “G. d’Annunzio” Chieti)

& Fabien Simon (Echelles UMR 8264 – Université Paris Cité, ANR IndesLing)

Introduction Roma Typographica

10h-10h40 Paolo Sachet (IHR, UNIGE-Université de Genève)

Les précurseurs de la Medicea : affinités et rivalités dans les expérimentations typographiques romaines avec les langues sémitiques et slaves

10h40-11h Pause

11h00-11h40 Olivia Adankpo-Labadie (Université Grenoble Alpes, LUHCIE, ANR ETHIOKONGROME)

Impressions éthiopiennes à Rome au xvie siècle : bilan et nouvelles perspectives

11h40-12h30 Cesare Santus (Università di Trieste) & Anna Sirinian (Università di Bologna)

Lo stampatore misterioso: Yovhannēs Terznc‘i e la stampa in lingua armena a Roma alla fine del Cinquecento

12h30-13h Discussion

Mardi 25 mars, 14h30-18h

Présidence Delio Vania Proverbio (Biblioteca Apostolica Vaticana)

14h30-15h10 Margherita Farina (CNRS, HTL, Université Paris Cité)

Les premiers caractères syriaques du Collège Maronite : origines et destin

15h10-15h50 Borna Izadpanah (University of Reading)

The Propaganda Fide Press and the origins of Persian printing with movable type

15h50-16h10 Pause

16h10-16h50 Elisabeth Richard (EPHE)

Rome, centre de l’impression en géorgien au XVIIe siècle

16h50-17h30 Elena De Rossi Filibeck (Sapienza Università di Roma)

In sei casse sui monti: la breve storia della stamperia mobile dei caratteri tibetani.

17h30-18h Discussion Andrea Trentini (Biblioteca dell’Accademia Nazionale dei Lincei e Corsiniana)

Mercredi 26 mars, 09h-13h

Présidence Sabina Brevaglieri (Humboldt Universität zu Berlin)

09h30-10h10 Luca Balducci (Biblioteca della Pontificia Università Urbaniana)

Le marche tipografiche della “Sacra Congregatio de Propaganda Fide” dai frontespizi della Stamperia (1628 – 1908).

10h10-10h50 Arianna D’Ottone (Sapienza Università di Roma)

Propaganda Fide multilingual collection of matrices for block printing

10h50-11h10 Pause

11h10 – 11h50 Giovanni Pizzorusso (Università degli Studi “G. d’Annunzio” Chieti)

La Tipografia poliglotta all’epoca di Stefano Borgia, segretario di Propaganda Fide (fine XVIII secolo)

11h50 – 12h30 Fabien Simon (Echelles UMR 8264 – Université Paris Cité, ANR IndesLing)

« Rome n’est plus dans Rome, elle est toute à Paris » : circulations parisiennes, survie romaine et relance de la Typographie de Propaganda Fide, 1797-années 1850

12h30 – 13h Discussion Aurélien Girard (Univ. Reims/ ISSE-Typarabic)

Mercredi 26 mars, 16h-18h

Table ronde autour du numéro 175/1 des Quaderni Storici : « Orientalismo in tipografia »

avec la participation de Sabina Brevaglieri (Humboldt Universität zu Berlin ; Quaderni storici) ; Cristina Dondi (Sapienza Università di Roma) ; Aurélien Girard (Univ. Reims/ ISSE-Typarabic) ; et Bernard Heyberger (EPHE)

Research paper thumbnail of Programme Colloque Typographia Medicea (17-18 avril 24)

L'Eredità della Typographia Medicea, 2024

Il convegno, organizzato nell’ambito del proge5o ANR Des Indes linguis,ques. Récep,ons européenn... more Il convegno, organizzato nell’ambito del proge5o ANR Des Indes linguis,ques.
Récep,ons européennes des langues extra-européennes, élabora,on et
circula,ons des savoirs linguis,ques (XVIe-XIXe siècle), dire5o da Fabien
Simon, affronta il tema della circolazione dei materiali <pografici (matrici e
punzoni) appartenen< alla Typographia Medicea a5raverso l’Europa e il
Mediterraneo (pres<<, dispersioni, trasferimen<, imitazioni), a par<re dalla
morte del suo dire5ore G.B. Raimondi, avvenuta nel 1614. Gli interven<
me5ono in luce anche la fortuna culturale dell’impresa, in progeL di
<pografie orientaliste ad essa ispira<, nell’opera di con<nuatori dei progeL
scien<fici di Raimondi e nell’uso fru5uoso della collezione di manoscriL
raccol< da Raimondi ad uso della Medicea.

Research paper thumbnail of Affiche Colloque Typographia Medicea 17-18 avril 24

Il convegno, organizzato nell’ambito del progetto ANR Des Indes linguistiques. Réceptions europée... more Il convegno, organizzato nell’ambito del progetto ANR Des Indes linguistiques. Réceptions européennes des langues extra-européennes, élaboration et circulations des savoirs linguistiques (XVIe-XIXe siècle), diretto da Fabien Simon, affronta il tema della circolazione dei materiali tipografici (matrici e punzoni) appartenenti alla Typographia Medicea attraverso l’Europa e il Mediterraneo (prestiti, dispersioni, trasferimenti, imitazioni), a partire dalla morte del suo direttore G.B. Raimondi, avvenuta nel 1614. Gli interventi mettono in luce anche la fortuna culturale dell’impresa, in progetti di tipografie orientaliste ad essa ispirati, nell’opera di continuatori dei progetti scientifici di Raimondi e nell’uso fruttuoso della collezione di manoscritti raccolti da Raimondi ad uso della Medicea.

Research paper thumbnail of Conference Program Typographic Orient 12-15 December

Conference, 2023

Three main themes, though not exclusive, will guide our discussions. The first concerns technical... more Three main themes, though not exclusive, will guide our discussions. The first concerns technical mobility. Techniques (xylography, typography, lithography, monotype, linotype, etc.) were in fact “translated”, i.e. acclimatized and therefore transformed, according to context. So, depending on one's point of view, what constituted a “good” Oriental printed script, and what gestures governed its creation? How could the actors involved in the world of writing, whether handwritten or printed, interact, or not? With regard to typography, how were the punches (or types), with their technical requirements and specificities (the diversity of characters in Chinese, the ligatures in Arabic or Persian, the dots or accents to be associated with certain letters...), able to circulate and be readapted in different places, sometimes over a long period of time?
Alongside this typographic material, the actors likely to set it in motion have also circulated. The aim is to address typographic workshops and the editorial projects they launched as genuine collective and collaborative undertakings involving a wide variety of actors with diverse and fluid social identities. The observatory that printing workshops constitute highlights the essential role of practitioners and “technicians” in the elaboration of linguistic knowledge. The study of these workshops makes it possible to explore the materiality of Orientalist writings in order to reconstruct their manufacturing processes, and to consider the actual manipulation of languages through their scripts and typefaces. As a result, printing workshops appear to be real “places of knowledge”, where philologists, printers, punch-cutters, typographers, interpreters, proofreaders, etc. interact, between collaboration and tension.
Finally, we will attempt, during the conference, to refine the geography of these workshops specialized in Oriental language printing, by emphasizing the importance and effects of localization, between Europe and the Orient: the role of ports and their diasporic communities; the importance of metropolises, and their cosmopolitanism with fluctuating contours... The very definition of what, in these varied contexts, “Oriental languages” were – and the “Orient” itself? – can be questioned on the basis of the workshops and their organization: were they sometimes limited to “biblical” languages, with varying perimeters? Or did they encompass all non-European languages, or rather all those using “non-Latin” types to be printed? All in all, does this topography of Oriental typography allow us to rethink the geography of “Orientalisms”? On a local scale, on the one hand, workshops were linked to other places and institutions that need to be taken into consideration. On a global scale, different printing centers, in Europe or the Orient, collaborated or competed with each other: can we, for example, speak of a typographic imperialism, and what were its contours depending on the contexts?

Organizing Committee :
Michela Bussotti (EFEO); Margherita Farina (CNRS/Université Paris Cité); Fabien Simon (Université Paris Cité)

Research paper thumbnail of Conference Typographic Orient (12-15 December)

Conference, 2023

This international conference aims to bring together researchers – historians, typographers and g... more This international conference aims to bring together researchers – historians, typographers and graphic designers, linguists, … – whose works focus on the way “Oriental” languages were printed, in various places, between 16th and 19th century, and on the technical, social, political or cultural issues of such practices.

Research paper thumbnail of Programme Colloque Orients typographiques (12-15 décembre)

Colloque, 2023

Trois thèmes principaux, bien que non exclusifs, pourront guider les réflexions. Le premier conce... more Trois thèmes principaux, bien que non exclusifs, pourront guider les réflexions. Le premier concerne les mobilités techniques. Les techniques (xylographie, typographie, lithographie, monotype, linotype...) sont en effet « traduites », c'est-à-dire acclimatées et donc transformées, en fonction des contextes. Or, selon les points de vue, qu'est-ce qui constitue une « bonne » écriture orientale imprimée et quels gestes ont présidé à sa réalisation ? Comment les acteurs du monde de l'écrit, qu'il soit manuscrit ou imprimé, pouvaient-ils, ou non, dialoguer ? Concernant la typographie, comment les poinçons (ou types), avec leurs exigences techniques et leurs spécificités (la diversité des caractères en chinois, les ligatures en arabe ou en persan, les points ou accents à associer à certaines lettres...), ont pu circuler et être réadaptés en différents lieux, parfois sur le temps long ?
Accompagnant ce matériel typographique, les acteurs susceptibles de le mettre en branle ont également circulé. Il s'agira d'aborder les ateliers typographiques et les projets éditoriaux qu'ils lancent comme de véritables entreprises collectives et collaboratives impliquant une grande variété d'acteurs aux identités sociales diverses et fluides. L'observatoire que constituent les ateliers d'imprimerie fait ressortir le rôle essentiel des praticiens et des « techniciens » dans l'élaboration des savoirs linguistiques. L’étude de ces ateliers permet d'explorer la matérialité des écrits orientalistes afin de reconstituer leurs processus de fabrication, d'envisager la manipulation effective des langues à travers leurs écritures et leurs caractères. Les imprimeries apparaissent, par conséquent, comme de véritables « lieux de savoir », où interagissent, entre collaboration et tensions, philologues, imprimeurs, graveurs, compositeurs, interprètes, correcteurs...
Enfin, nous tenterons, au cours du colloque, d'affiner la géographie de ces ateliers spécialisés dans les impressions en langues orientales en insistant sur l'importance et les effets des localisations, entre l'Europe et l'Orient : le rôle des ports et de leurs communautés diasporiques ; ou encore l'importance des métropoles, et de leur cosmopolitisme aux contours fluctuants... La définition même de ce que sont, dans ces contextes variés, les « langues orientales » – et l’« Orient » lui-même ? – peut être interrogée à partir des ateliers et de leur organisation : se limitent-elles parfois aux langues « bibliques », avec des périmètres variables ? Englobent-elles sinon toutes les langues non européennes, ou plutôt toutes celles en caractères « non latins » ? Finalement, cette topographie de la typographie orientale permet-elle de repenser la géographie des « orientalismes » ? A l'échelle locale, d'une part, les ateliers sont reliés à d'autres lieux et institutions à prendre en considération. À l'échelle globale, les différents centres d'impression, en Europe ou en Orient, collaborent ou se concurrencent : peut-on, par exemple, parler d’un impérialisme typographique et quels en ont été les contours selon les contextes ?

Comité d’organisation :
Michela Bussotti (EFEO) ; Margherita Farina (CNRS/Université Paris Cité); Fabien Simon (Université Paris Cité)

Research paper thumbnail of Affiche Colloque Orients typographiques 12-15 décembre

Colloque, 2023

Ce colloque international réunit des chercheuses et chercheurs – historien.ne.s, typographes, lin... more Ce colloque international réunit des chercheuses et chercheurs – historien.ne.s, typographes, linguistes... – dont les travaux portent sur la manière dont les langues orientales ont été imprimées, en divers lieux, entre le XVIe et le XIXe siècle, et sur les enjeux techniques, sociaux, politiques ou culturels de ces pratiques.

Research paper thumbnail of Programme Colloque Imprimerie Egypte IFAO avril 23

Programme Colloque L'imprimerie et l'Egypte

Institut français d'archéologie orientale (+ Lien Zoom) 37 rue al-Cheikh Aly Youssef | 11411, Le ... more Institut français d'archéologie orientale (+ Lien Zoom) 37 rue al-Cheikh Aly Youssef | 11411, Le Caire, Égypte indesling.hypotheses.org L'imprimerie et l'Égypte : circulations typographiques méditerranéennes durant le long XIX e siècle COLLOQUE INTERNATIONAL Mercredi 26 avril Présidence : Malak Labib (membre scientifique de l'IFAO) 14:00 MOT D'ACCUEIL Abbès Zouache (directeur des études de l'IFAO

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Colloque L'imprimerie et l'Egypte

Research paper thumbnail of Programme JE Enquetes linguistiques 11 juin

Samedi 11 juin 2022 de 9h à 18h Campus des Grands Moulins | Halle aux farines | Salle 578F indesl... more Samedi 11 juin 2022 de 9h à 18h Campus des Grands Moulins | Halle aux farines | Salle 578F indesling.hypotheses.org Enquêtes linguistiques xvi e-début xx e siècle JOURNÉE D'ÉTUDE INTERNATIONALE

Research paper thumbnail of Enquêtes linguistiques, XVIe-début XXe siècle

Enquêtes linguistiques, 2022

Dans le cadre de l’ANR « Des Indes linguistiques », cette journée d’étude internationale mettra a... more Dans le cadre de l’ANR « Des Indes linguistiques », cette journée d’étude internationale mettra au centre des réflexions de ses participants les « enquêtes linguistiques ». Elles seront abordées à travers différentes études de cas, sur un arc chronologique volontairement large, du XVIe au début du XXe siècle, afin d’en observer les figures récurrentes, les différences et les évolutions. Comment enquête-t-on sur les langues et dans quels buts, en fonction des contextes ?

Research paper thumbnail of Programme JE Le Notre Père, outil linguistique 20 mai 2022

Research paper thumbnail of Le Notre Père, outil linguistique et objet de savoirs

Dans le cadre de l'ANR JCJC "Des Indes linguistiques. Réceptions européennes des langues extra-eu... more Dans le cadre de l'ANR JCJC "Des Indes linguistiques. Réceptions européennes des langues extra-européennes, élaboration et circulations des savoirs linguistiques (XVIe-XIXe siècle)" ((2021-2025) - https://indesling.hypotheses.org/), les participants à cette journée d’études internationale se proposent de mettre au centre des réflexions le « Notre Père », abordé dans sa dimension textuelle, matérielle, à la fois en tant qu’outil linguistique et objet de savoirs.

Research paper thumbnail of Programme Colloque SHESL-Documenter et décrire les langues d'Asie

Colloque SHESL, 2022

Ce colloque propose d’aborder, d’un point de vue historique et/ou épistémologique, les activités ... more Ce colloque propose d’aborder, d’un point de vue historique et/ou épistémologique, les activités de documentation et de description des langues d’Asie. « Asie » est à prendre ici dans l’acception large que lui donne la Société asiatique, c’est-à-dire en tant que désignant une zone allant du Maghreb à l’Extrême-Orient.

Par « activités de documentation et de description des langues d’Asie » nous entendons :

– d’une part, la collecte de données linguistiques, sous toutes ses formes (listes de mots, constitution d’archives, de fonds, « linguistic survey », questionnaires, enregistrements audio et/ou vidéo, corpus, bases de données, etc.) ;

– d’autre part, l’élaboration d’outils permettant de représenter, en synchronie ou en diachronie, une langue : systèmes d’écriture, grammaires, dictionnaires monolingues, lexiques, instruments de traduction (par ex. les dictionnaires bi- ou trilingues), manuels, traités de poétique, de rhétorique, etc.

Toute connaissance relative aux langues d’Asie sera envisagée comme une réalité historique, c’est-à-dire comme un acte de savoir mis en œuvre par des instances ancrées dans un « ici », un « maintenant », un « horizon de rétrospection » voire un « horizon de projection » (Auroux 1989 : 13). Il sera donc question d’étudier les formes diverses qu’ont revêtues, dans le temps, le savoir linguistique et les pratiques de documentation relatifs aux langues d’Asie, de même que les évolutions ou transformations de ces formes, et ce, dans une perspective fondamentalement réflexive.

Dans ce cadre, le colloque accueillera des communications portant sur :

– les « acteurs » de la documentation/description des langues d’Asie (et leur environnement culturel), qu’il s’agisse de personnes (lettrés/savants d’Asie, missionnaires, orientalistes, philologues, grammairiens, linguistes, traducteurs, etc.) ou d’institutions (Fort William College de Calcutta, etc.) ;

– les projets ou entreprises liés à la documentation/description des langues d’Asie : fondation d’institutions (sociétés asiatiques de différents pays occidentaux, congrès, Instituts français au Proche et Moyen-Orient, etc.), réalisation de projets à grande échelle (comme le Linguistic Survey of India) ;

– les méthodes et stratégies mises en œuvre dans l’apprentissage des langues orientales : interactions avec les lettrés locaux, appui sur les traditions savantes asiatiques, mythe et réalité des démarches « autodidactes » de savants européens, accès au matériel permettant la connaissance des langues (collections de manuscrits et leur circulation, bibliothèques…) ; appui sur une langue asiatique déjà connue pour accéder à une autre (par ex. mandchou et chinois, chinois et japonais, sanskrit et persan) ;

– les arrière-plans théoriques de la documentation/description des langues d’Asie : recours à des catégories descriptives occidentales ou incorporation dans les travaux européens de catégories « indigènes » ; extension du modèle gréco-latin aux langues asiatiques ou d’une langue asiatique vers d’autres (phénomène des « grammaires étendues », cf. Auroux 1989 et 1994, Aussant 2017, Guillaume 2020) ; stratégies adoptées face aux phénomènes difficiles à traiter, points aveugles des descriptions, etc. ;

– les méthodologies de la documentation/description des langues d’Asie : les différents types de grammaires/dictionnaires/manuels, transcription, traduction, annotation, etc. ;

– les objectifs de la documentation/description des langues d’Asie : institution d’une langue, organisation et régulation d’une langue littéraire, développement d’une politique d’expansion linguistique à usage interne ou externe, apprentissage d’une langue, recensement, cartographie, préservation de langues en danger, intérêt culturel, etc. ;

– les outils et modalités de la transmission des savoirs relatifs aux langues d’Asie (usages didactiques et pratiques concrètes d’enseignement : traduction interlinéaire, répétition, etc.).

Ce colloque proposera donc de mettre au cœur des réflexions une analyse fine du savoir linguistique produit, dans et hors d’Europe, sur les langues asiatiques, tout en étant attentif à l’importance des contextes de production et de circulation de ces savoirs. Il s’agira ainsi de préciser la manière dont les savoirs sont conditionnés, plus ou moins directement, par les identités complexes des acteurs et des institutions au sein desquelles ils sont élaborés. Et d’interroger par conséquent la catégorie même de « langue asiatique », en Asie/Orient (y existe-t-elle ?), et en Europe, notamment à travers la catégorie omniprésente de « langues orientales », dont les différentes déclinaisons pourront être envisagées (langues de l’exégèse biblique, langues de la diplomatie et du commerce, etc.).

Références
Auroux, Sylvain, 1989. « Introduction », dans Auroux, Sylvain (éd.), Histoire des idées linguistiques, Tome 1 : La naissance des métalangages en Orient et en Occident, Liège, Mardaga, p. 13-37.

Auroux, Sylvain, 1994. La révolution technologique de la grammatisation – Introduction à l’histoire des sciences du langage, Liège, Mardaga.

Aussant, Émilie (dir.), 2017. « La Grammaire Sanskrite Étendue » (numéro thématique/thematic issue), Histoire Épistémologie Langage 39.2.

Dew, Nicholas, 2009. Orientalism in Louis XIV’s France, Oxford, Oxford University Press.

Engberts, Christiaan, Paul, Hermann, 2019. Scholarly personae in the history of orientalism 1873-1930, Leiden, Brill.

Espagne, Michel, Lafi, Nora et Rabault-Feuerhahn, Pascale (dir.), 2014. Silvestre de Sacy : le projet européen d’une science orientaliste, Paris, les Éditions du Cerf.

Guillaume, Jean-Patrick (dir.), 2020. « La Grammaire Arabe Étendue » (numéro thématique/thematic issue), Histoire Épistémologie Langage 42.1.

Kornicki, Peter Francis, 2018. Languages, scripts, and Chinese texts in East Asia, Oxford, Oxford University Press.

Larzul, Sylvette & Messaoudi, Alain, 2013. Manuels d’arabe d’hier et d’aujourd’hui, Paris, Éditions de la BNF.

Messaoudi, Alain, 2015. Les Arabisants et la France coloniale : savants, conseillers, médiateurs, 1780-1930, Lyon, ENS Éditions.

Messling, Markus, 2012. Champollions Hieroglyphen. Philologie und Weltaneignung, Berlin, Kulturverlag Kadmos.

Pollock, Sheldon, Elman, Benjamin A. & Chang, Kevin Ku-Ming, 2015. World Philology, Cambridge, London, Harvard University Press.

Rabault-Feuerhahn, Pascale, 2008. L’archive des origines. Sanskrit, philologie, anthropologie dans l’Allemagne du XIXe siècle, Paris, Les Éditions du Cerf.

Raj, Kapil, 2007. Relocating Modern Science: Circulation and the Constitution of Knowledge in South Asia and Europe, 1650-1900, Basingstoke, Palgrave MacMillan.

Xavier, Angela Barreto & Zupanov, Ines G., 2015. Catholic Orientalism: Portuguese Empire, Indian Knowledge (16th-18th centuries), New Delhi, Oxford University Press.

Zwartjes, Otto & Hovdhaugen, Even (dir.), 2004. Missionary linguistics: selected papers from the First international conference on missionary linguistics, Oslo, 13-16 March 2003, Amsterdam – Philadelphie, J. Benjamins.

Research paper thumbnail of Colloque Documenter et décrire les langues d'Asie : Histoire et épistémologie (SHESL 2022)

Colloque SHESL, 2022

Ce colloque propose d’aborder, d’un point de vue historique et/ou épistémologique, les activités ... more Ce colloque propose d’aborder, d’un point de vue historique et/ou épistémologique, les activités de documentation et de description des langues d’Asie. « Asie » est à prendre ici dans l’acception large que lui donne la Société asiatique, c’est-à-dire en tant que désignant une zone allant du Maghreb à l’Extrême-Orient.

Par « activités de documentation et de description des langues d’Asie » nous entendons :

– d’une part, la collecte de données linguistiques, sous toutes ses formes (listes de mots, constitution d’archives, de fonds, « linguistic survey », questionnaires, enregistrements audio et/ou vidéo, corpus, bases de données, etc.) ;

– d’autre part, l’élaboration d’outils permettant de représenter, en synchronie ou en diachronie, une langue : systèmes d’écriture, grammaires, dictionnaires monolingues, lexiques, instruments de traduction (par ex. les dictionnaires bi- ou trilingues), manuels, traités de poétique, de rhétorique, etc.

Toute connaissance relative aux langues d’Asie sera envisagée comme une réalité historique, c’est-à-dire comme un acte de savoir mis en œuvre par des instances ancrées dans un « ici », un « maintenant », un « horizon de rétrospection » voire un « horizon de projection » (Auroux 1989 : 13). Il sera donc question d’étudier les formes diverses qu’ont revêtues, dans le temps, le savoir linguistique et les pratiques de documentation relatifs aux langues d’Asie, de même que les évolutions ou transformations de ces formes, et ce, dans une perspective fondamentalement réflexive.

Dans ce cadre, le colloque accueillera des communications portant sur :

– les « acteurs » de la documentation/description des langues d’Asie (et leur environnement culturel), qu’il s’agisse de personnes (lettrés/savants d’Asie, missionnaires, orientalistes, philologues, grammairiens, linguistes, traducteurs, etc.) ou d’institutions (Fort William College de Calcutta, etc.) ;

– les projets ou entreprises liés à la documentation/description des langues d’Asie : fondation d’institutions (sociétés asiatiques de différents pays occidentaux, congrès, Instituts français au Proche et Moyen-Orient, etc.), réalisation de projets à grande échelle (comme le Linguistic Survey of India) ;

– les méthodes et stratégies mises en œuvre dans l’apprentissage des langues orientales : interactions avec les lettrés locaux, appui sur les traditions savantes asiatiques, mythe et réalité des démarches « autodidactes » de savants européens, accès au matériel permettant la connaissance des langues (collections de manuscrits et leur circulation, bibliothèques…) ; appui sur une langue asiatique déjà connue pour accéder à une autre (par ex. mandchou et chinois, chinois et japonais, sanskrit et persan) ;

– les arrière-plans théoriques de la documentation/description des langues d’Asie : recours à des catégories descriptives occidentales ou incorporation dans les travaux européens de catégories « indigènes » ; extension du modèle gréco-latin aux langues asiatiques ou d’une langue asiatique vers d’autres (phénomène des « grammaires étendues », cf. Auroux 1989 et 1994, Aussant 2017, Guillaume 2020) ; stratégies adoptées face aux phénomènes difficiles à traiter, points aveugles des descriptions, etc. ;

– les méthodologies de la documentation/description des langues d’Asie : les différents types de grammaires/dictionnaires/manuels, transcription, traduction, annotation, etc. ;

– les objectifs de la documentation/description des langues d’Asie : institution d’une langue, organisation et régulation d’une langue littéraire, développement d’une politique d’expansion linguistique à usage interne ou externe, apprentissage d’une langue, recensement, cartographie, préservation de langues en danger, intérêt culturel, etc. ;

– les outils et modalités de la transmission des savoirs relatifs aux langues d’Asie (usages didactiques et pratiques concrètes d’enseignement : traduction interlinéaire, répétition, etc.).

Ce colloque proposera donc de mettre au cœur des réflexions une analyse fine du savoir linguistique produit, dans et hors d’Europe, sur les langues asiatiques, tout en étant attentif à l’importance des contextes de production et de circulation de ces savoirs. Il s’agira ainsi de préciser la manière dont les savoirs sont conditionnés, plus ou moins directement, par les identités complexes des acteurs et des institutions au sein desquelles ils sont élaborés. Et d’interroger par conséquent la catégorie même de « langue asiatique », en Asie/Orient (y existe-t-elle ?), et en Europe, notamment à travers la catégorie omniprésente de « langues orientales », dont les différentes déclinaisons pourront être envisagées (langues de l’exégèse biblique, langues de la diplomatie et du commerce, etc.).

Références
Auroux, Sylvain, 1989. « Introduction », dans Auroux, Sylvain (éd.), Histoire des idées linguistiques, Tome 1 : La naissance des métalangages en Orient et en Occident, Liège, Mardaga, p. 13-37.

Auroux, Sylvain, 1994. La révolution technologique de la grammatisation – Introduction à l’histoire des sciences du langage, Liège, Mardaga.

Aussant, Émilie (dir.), 2017. « La Grammaire Sanskrite Étendue » (numéro thématique/thematic issue), Histoire Épistémologie Langage 39.2.

Dew, Nicholas, 2009. Orientalism in Louis XIV’s France, Oxford, Oxford University Press.

Engberts, Christiaan, Paul, Hermann, 2019. Scholarly personae in the history of orientalism 1873-1930, Leiden, Brill.

Espagne, Michel, Lafi, Nora et Rabault-Feuerhahn, Pascale (dir.), 2014. Silvestre de Sacy : le projet européen d’une science orientaliste, Paris, les Éditions du Cerf.

Guillaume, Jean-Patrick (dir.), 2020. « La Grammaire Arabe Étendue » (numéro thématique/thematic issue), Histoire Épistémologie Langage 42.1.

Kornicki, Peter Francis, 2018. Languages, scripts, and Chinese texts in East Asia, Oxford, Oxford University Press.

Larzul, Sylvette & Messaoudi, Alain, 2013. Manuels d’arabe d’hier et d’aujourd’hui, Paris, Éditions de la BNF.

Messaoudi, Alain, 2015. Les Arabisants et la France coloniale : savants, conseillers, médiateurs, 1780-1930, Lyon, ENS Éditions.

Messling, Markus, 2012. Champollions Hieroglyphen. Philologie und Weltaneignung, Berlin, Kulturverlag Kadmos.

Pollock, Sheldon, Elman, Benjamin A. & Chang, Kevin Ku-Ming, 2015. World Philology, Cambridge, London, Harvard University Press.

Rabault-Feuerhahn, Pascale, 2008. L’archive des origines. Sanskrit, philologie, anthropologie dans l’Allemagne du XIXe siècle, Paris, Les Éditions du Cerf.

Raj, Kapil, 2007. Relocating Modern Science: Circulation and the Constitution of Knowledge in South Asia and Europe, 1650-1900, Basingstoke, Palgrave MacMillan.

Xavier, Angela Barreto & Zupanov, Ines G., 2015. Catholic Orientalism: Portuguese Empire, Indian Knowledge (16th-18th centuries), New Delhi, Oxford University Press.

Zwartjes, Otto & Hovdhaugen, Even (dir.), 2004. Missionary linguistics: selected papers from the First international conference on missionary linguistics, Oslo, 13-16 March 2003, Amsterdam – Philadelphie, J. Benjamins.

Research paper thumbnail of CIRCULATIONS TYPOGRAPHIQUES. IMPRIMER LES LANGUES ORIENTALES ENTRE ORIENT ET OCCIDENT | XVI e -XX e SIÈCLES

Cette journée d’études internationale vise à décentrer le regard sur l’imprimerie en se concentra... more Cette journée d’études internationale vise à décentrer le regard sur l’imprimerie en se concentrant sur les circulations typographiques autour des langues « orientales », entre Orient(s) et Occident. Trois grandes thématiques pourront guider les échanges et les discussions collectives.
La première porte sur les mobilités techniques. Elles touchent au matériel utilisé pour imprimer, notamment, sur le temps long parfois, aux jeux de caractères, partie la plus coûteuse du processus technique et la plus exigeante en terme d’expertise, d’autant plus pour les langues orientales : comment figurer la diversité des caractères du chinois ? Comment noter, et associer aux caractères, certains accents et points ? Comment effectuer les ligatures de l’arabe ou du persan ? Comment adapter la ponctuation des diverses langues ? etc. Comment réaliser en fait, en fonction des points de vue et des techniques, une « bonne » écriture orientale, rencontre entre culture de l’imprimé et culture calligraphique : quelles étapes et quelle transmission entre le dessin et sa réalisation technique ? Les coûts de l’élaboration des caractères entraînent ainsi des formes de thésaurisation. Il s’agira alors de se pencher, lors de la journée, d’une part, sur les centres d’accumulation typographique ; d’autre part, sur les itinéraires précis de la circulation des caractères ou des poinçons.
Outre le matériel typographique, ce sont les acteurs susceptibles de le mettre en branle qui circulent aussi ; deuxième thématique majeure au centre de notre rencontre. Nous y aborderons les ateliers typographiques et les projets éditoriaux qu’ils lancent comme de véritables entreprises collectives et collaboratives impliquant une grande variété d’acteurs aux identités diverses et fluides. Au-delà de responsables de presses orientales célèbres comme İbrāhīm Müteferrika, introducteur de l’imprimerie en turc ottoman à Istanbul en 1728, nous tenterons d’identifier et de cerner un certain nombre d’autres intervenants plus périphériques et au rôle pourtant majeur. Ces go-betweens de la typographie peuvent revêtir de multiples identités : certains sont des agents coloniaux au service d’un Empire, d’autres sont envoyés, en sens inverse, de l’Orient vers Europe, dans le cadre de « voyages typographiques »…
Identifier ces acteurs « intermédiaires » est d’autant plus important que cela permettra de penser à nouveaux frais le rôle des imprimeries, en particulier dans la construction de l’« orientalisme », sur le temps long. Il s’agit là de la troisième grande thématique, englobante, de la journée, celle permettant d’envisager les ateliers typographiques comme de véritables lieux de savoir (C. Jacob). Nous tenterons alors d’affiner la géographie de ces imprimeries « orientales » en insistant sur l’importance et les effets des localisations et des circulations. À quels niveaux précisément pouvaient intervenir l’expertise des « Orientaux » dans les ateliers européens ou, symétriquement, celle des « Occidentaux » en Orient ? L’observatoire constitué par les imprimeries permet de rentrer dans la matérialité des écrits orientalistes, afin d’en reconstituer les processus de fabrication, d’envisager la manipulation, au sens propre, des langues par l’intermédiaire de leurs caractères, en rendant toute leur place aux « techniciens » dans l’élaboration des savoirs linguistiques.
La journée « circulations typographiques » a donc pour ambition de rassembler des spécialistes de périodes et d’espaces différents – Europe, Proche ou Extrême-Orient – pour confronter les points de vue et lancer des pistes permettant d’offrir, à partir de cas précis dont la localité sera mise en perspective, un observatoire global de ces mobilités de divers ordres.

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Cette journée d’études internationale vise à décentrer le regard sur l’imprimerie en se concentra... more Cette journée d’études internationale vise à décentrer le regard sur l’imprimerie en se concentrant sur les circulations typographiques autour des langues « orientales », entre Orient(s) et Occident. Trois grandes thématiques pourront guider les échanges et les discussions collectives.
La première porte sur les mobilités techniques. Elles touchent au matériel utilisé pour imprimer, notamment, sur le temps long parfois, aux jeux de caractères, partie la plus coûteuse du processus technique et la plus exigeante en terme d’expertise, d’autant plus pour les langues orientales : comment figurer la diversité des caractères du chinois ? Comment noter, et associer aux caractères, certains accents et points ? Comment effectuer les ligatures de l’arabe ou du persan ? Comment adapter la ponctuation des diverses langues ? etc. Comment réaliser en fait, en fonction des points de vue et des techniques, une « bonne » écriture orientale, rencontre entre culture de l’imprimé et culture calligraphique : quelles étapes et quelle transmission entre le dessin et sa réalisation technique ? Les coûts de l’élaboration des caractères entraînent ainsi des formes de thésaurisation. Il s’agira alors de se pencher, lors de la journée, d’une part, sur les centres d’accumulation typographique ; d’autre part, sur les itinéraires précis de la circulation des caractères ou des poinçons.
Outre le matériel typographique, ce sont les acteurs susceptibles de le mettre en branle qui circulent aussi ; deuxième thématique majeure au centre de notre rencontre. Nous y aborderons les ateliers typographiques et les projets éditoriaux qu’ils lancent comme de véritables entreprises collectives et collaboratives impliquant une grande variété d’acteurs aux identités diverses et fluides. Au-delà de responsables de presses orientales célèbres comme İbrāhīm Müteferrika, introducteur de l’imprimerie en turc ottoman à Istanbul en 1728, nous tenterons d’identifier et de cerner un certain nombre d’autres intervenants plus périphériques et au rôle pourtant majeur. Ces go-betweens de la typographie peuvent revêtir de multiples identités : certains sont des agents coloniaux au service d’un Empire, d’autres sont envoyés, en sens inverse, de l’Orient vers Europe, dans le cadre de « voyages typographiques »…
Identifier ces acteurs « intermédiaires » est d’autant plus important que cela permettra de penser à nouveaux frais le rôle des imprimeries, en particulier dans la construction de l’« orientalisme », sur le temps long. Il s’agit là de la troisième grande thématique, englobante, de la journée, celle permettant d’envisager les ateliers typographiques comme de véritables lieux de savoir (C. Jacob). Nous tenterons alors d’affiner la géographie de ces imprimeries « orientales » en insistant sur l’importance et les effets des localisations et des circulations. À quels niveaux précisément pouvaient intervenir l’expertise des « Orientaux » dans les ateliers européens ou, symétriquement, celle des « Occidentaux » en Orient ? L’observatoire constitué par les imprimeries permet de rentrer dans la matérialité des écrits orientalistes, afin d’en reconstituer les processus de fabrication, d’envisager la manipulation, au sens propre, des langues par l’intermédiaire de leurs caractères, en rendant toute leur place aux « techniciens » dans l’élaboration des savoirs linguistiques.
La journée « circulations typographiques » a donc pour ambition de rassembler des spécialistes de périodes et d’espaces différents – Europe, Proche ou Extrême-Orient – pour confronter les points de vue et lancer des pistes permettant d’offrir, à partir de cas précis dont la localité sera mise en perspective, un observatoire global de ces mobilités de divers ordres.

Research paper thumbnail of Programme TYPOGRAPHIES ORIENTALES ET IMPRIMERIE NATIONALE. HISTOIRE ET PATRIMOINE

Cette journée d'études se veut une rencontre, au sens plein du terme, autour de l'imprimerie, en ... more Cette journée d'études se veut une rencontre, au sens plein du terme, autour de l'imprimerie, en France et en Orient, et des typographies orientales et occidentales, et ce à un triple niveau.

Elle est conçue, tout d'abord, comme une rencontre sur ce thème entre historiens, et chercheurs en histoire, et détenteurs de savoirs typographiques. Elle vise en particulier à faire dialoguer spécialistes de la typographie et typographes contemporains et/ ou responsables de l'Imprimerie Nationale, ou encore historiens des techniques et « techniciens ». Ces intervenants aux profils variés permettront de nourrir une discussion issue de la mise en regard de leurs approches diverses, complémentaires ou parallèles.

Elles permettront de confronter, ensuite, deux traditions typographiques qui, pour ne pas partager les mêmes principes, n'en ont pas moins connu un certain nombre de croisements, indirects ou directs, par exemple dans des lieux ayant très ponctuellement rassemblé ces techniques et l'on songe ici aux quelques caractères en bois des imprimeries européennes, dont les « Buis du Régent » taillés sous la direction d'Etienne Fourmont (1683-1745) et conservés à l'Imprimerie Nationale sont l'exemple le plus fameux. L'étude de ces traditions différentes peut bénéficier, en tout cas, de l'approche croisée que nous souhaitons proposer ici. La tradition chinoise plus ancienne se sert de caractères en céramique, métal et surtout bois, mais elle n'emploie pas de poinçons. Ceux-ci sont, en revanche, l'élément de départ de la typographie européenne.

Si l'imprimerie « à l'occidental » pouvait sembler avoir conquis définitivement le monde depuis le XIXe siècle, à l'heure du numérique et de la dématérialisation des textes, les techniques d'impression traditionnelles se trouvent pourtant confrontées, partout, au risque de disparaître, d'où la nécessité de leur patrimonialisation. C'est à cette dernière entreprise que sera consacrée la troisième et dernière thématique de cette rencontre, entre, cette fois, histoire et patrimoine. Elle consistera en la présentation des moyens mis en place pour sauvegarder matériels, savoir-faire, gestes et témoignages de praticiens afin de patrimonialiser ces techniques, tout en tentant de les maintenir toujours actives. L'Imprimerie Nationale et son atelier du livre d'Art et de l'Estampe, « patrimoine matériel et vivant », est précisément un des acteurs engagé dans cette démarche.

Au cours de cette journée, les savoirs typographiques européens et leur patrimonialisation en France seront exposés (Nelly Gable), ainsi que, symétriquement en quelque sorte, le cas de la typographie chinoise inscrite aux listes du Patrimoine culturel immatériel (Michela Bussotti). Pour l'Asie, nous aborderons encore comment la typographie (à l'occidentale) a pu influencer les pratiques locales, à travers les cas du Japon (Émilie Rigaud) et de Taïwan (Victor Thibout). Et l'Imprimerie Nationale constituera le cadre de plusieurs des interventions : elle apparait comme un modèle de lieu où se sont mêlés et ont été manipulés des caractères de bien des langues, notamment avec la mise en place d'un « atelier oriental » fin xviii e-début xix e siècle (Fabien Simon) ; un modèle exporté et réadapté dans un des Orients qu'est Madagascar (Christelle Rabier). Un modèle ayant largement évolué dans le contexte contemporain, mais qui s'efforce de maintenir des savoirs techniques complexes, perpétue ses travaux sur certaines langues orientales avec les moyens contemporains (Franck Jalleau) et assume une nouvelle mission de conservation et de valorisation de ses collections orientales (Lucile Théveneau et Pascal Fulacher).

Research paper thumbnail of Affiche TYPOGRAPHIES ORIENTALES ET IMPRIMERIE NATIONALE HISTOIRE ET PATRIMOINE

Cette journée d’études se veut une rencontre, au sens plein du terme, autour de l’imprimerie, en ... more Cette journée d’études se veut une rencontre, au sens plein du terme, autour de l’imprimerie, en France et en Orient, et des typographies orientales et occidentales, et ce à un triple niveau.
Elle est conçue, tout d’abord, comme une rencontre sur ce thème entre historiens, et chercheurs en histoire, et détenteurs de savoirs typographiques. Elle vise en particulier à faire dialoguer spécialistes de la typographie et typographes contemporains et/ou responsables de l’Imprimerie Nationale, ou encore historiens des techniques et « techniciens ». Ces intervenants aux profils variés permettront de nourrir une discussion issue de la mise en regard de leurs approches diverses, complémentaires ou parallèles.
Elles permettront de confronter, ensuite, deux traditions typographiques qui, pour ne pas partager les mêmes principes, n’en ont pas moins connu un certain nombre de croisements, indirects ou directs, par exemple dans des lieux ayant très ponctuellement rassemblé ces techniques et l’on songe ici aux quelques caractères en bois des imprimeries européennes, dont les « Buis du Régent » taillés sous la direction d’Etienne Fourmont (1683-1745) et conservés à l’Imprimerie Nationale sont l’exemple le plus fameux. L’étude de ces traditions différentes peut bénéficier, en tout cas, de l’approche croisée que nous souhaitons proposer ici. La tradition chinoise plus ancienne se sert de caractères en céramique, métal et surtout bois, mais elle n'emploie pas de poinçons. Ceux-ci sont, en revanche, l'élément de départ de la typographie européenne.
Si l’imprimerie « à l’occidental » pouvait sembler avoir conquis définitivement le monde depuis le XIXe siècle, à l'heure du numérique et de la dématérialisation des textes, les techniques d'impression traditionnelles se trouvent pourtant confrontées, partout, au risque de disparaître, d'où la nécessité de leur patrimonialisation. C’est à cette dernière entreprise que sera consacrée la troisième et dernière thématique de cette rencontre, entre, cette fois, histoire et patrimoine. Elle consistera en la présentation des moyens mis en place pour sauvegarder matériels, savoir-faire, gestes et témoignages de praticiens afin de patrimonialiser ces techniques, tout en tentant de les maintenir toujours actives. L’Imprimerie Nationale et son atelier du livre d’Art et de l’Estampe, « patrimoine matériel et vivant », est précisément un des acteurs engagé dans cette démarche.
Au cours de cette journée, les savoirs typographiques européens et leur patrimonialisation en France seront exposés (N. Gable), ainsi que, symétriquement en quelque sorte, le cas de la typographie chinoise inscrite aux listes du Patrimoine culturel immatériel (Michela Bussotti). Pour l'Asie, nous aborderons encore comment la typographie (à l'occidentale) a pu influencer les pratiques locales, à travers les cas du Japon (Emilie Rigaud) et de Taïwan (Victor Thibout). Et l’Imprimerie Nationale constituera le cadre de plusieurs des interventions : elle apparait comme un modèle de lieu où se sont mêlés et ont été manipulés des caractères de bien des langues, notamment avec la mise en place d’un « atelier oriental » fin XVIIIe-début XIXe siècle (Fabien Simon) ; un modèle exporté et réadapté dans un des Orients qu’est Madagascar (Christelle Rabier). Un modèle ayant largement évolué dans le contexte contemporain, mais qui s'efforce de maintenir des savoirs techniques complexes, perpétue ses travaux sur certaines langues orientales avec les moyens contemporains (Franck Jalleau) et assume une nouvelle mission de conservation et de valorisation de ses collections orientales (Lucile Théveneau et Pascal Fulacher).

Research paper thumbnail of Programme du séminaire Histoire des savoirs à l'époque moderne-Université Paris Cité

Programme séminaire, 2022

Vendredi 10h-12h-Campus des Grands-Moulins-HAF 574 F

Research paper thumbnail of Programme séminaire Savoirs Paris Diderot 2018-2019.pdf

Research paper thumbnail of Séminaire 2017-2018 « Histoire des savoirs à l'époque moderne (Europe, monde) : Méthodologie et historiographie

Research paper thumbnail of Programme séminaire savoirs 2016-2017.pdf

Research paper thumbnail of Séminaire Histoire des savoirs à l'époque moderne 2014-2015

Research paper thumbnail of Séminaire Histoire des savoirs à l'époque moderne 2015-2016

Research paper thumbnail of L'expérience des techniques : collections, reconstitutions, savoirs et savoir-faire

Ce séminaire se propose de réfléchir sur la place des techniques en histoire des savoirs à traver... more Ce séminaire se propose de réfléchir sur la place des techniques en histoire des savoirs à
travers l'étude des collections techniques dans leurs aspects les plus concrets (constitution,
classement, dispositifs d'exposition, restauration) tout en intégrant ces artefacts à des
perspectives plus larges, sur le rôle de matérialité et du geste dans la recherche et dans la
transmission de connaissances. Nous aborderons par exemple, le thème des reconstitutions
(expérimentales ou numériques) qui sont plus en plus développées comme outil de recherche
ainsi que de médiation. Nous traiterons aussi de l'importance prise par les fab-lab en milieu
universitaire, tel celui de Paris Diderot. Le thème central du séminaire est celui des arts de
faire et de l'expérience sensible, conçus comme participant de processus d'intellection et de la
construction de la subjectivité, dans le passé comme actuellement.

Research paper thumbnail of Séminaire "Collections techniques et techniques des collections"

Ce séminaire se propose de réfléchir à la manière dont ont été ou sont aujourd’hui « pensées » le... more Ce séminaire se propose de réfléchir à la manière dont ont été ou sont aujourd’hui « pensées » les collections techniques – objets, vestiges archéologiques, textes, ouvrages, etc. L’administration de ces collections met en jeu de nombreux acteurs – collecteurs, conservateurs, chercheurs, médiateurs vers le grand public, etc. – dont les réflexions et les actions interagissent. Une collection est en effet tributaire des conditions matérielles et intellectuelles dans lesquelles s’est faite sa réunion, des procédures d’inventaire et de catalogage qui lui sont appliquées, des modes d’identification et de désignation des articles. Par ailleurs, les chercheurs étudiant des collections techniques sont souvent amenés à (re)mettre en question les critères de classement qui avaient guidé leur constitution, et à les réinterpréter en fonction de nouveaux paradigmes. Nous ferons le point sur les modes de constitution des collections, les traitements intellectuels et techniques qui leur sont appliqués et les méthodes que la recherche développe dans le cadre de leur étude. Entre autres aspects, nous nous intéresserons à l’intégration des artefacts « techniques » dans la culture matérielle plus large et à la dimension « sensible » de certains. Nous engagerons également un chantier d’étude sur les « reconstitutions », de plus en plus développées comme processus de compréhension technique et de médiation muséographique.

Research paper thumbnail of ORIENTALISMO IN TIPOGRAFIA a cura di Giovanni Pizzorusso e Fabien Simon

Research paper thumbnail of Une oraison mobile : itinéraire d’un Notre Père en « langue des Sauvages ». De la Cosmographie universelle d’André Thevet (1575) au Mithridates d’Adelung et Vater (1806-1817)

Une oraison mobile : itinéraire d’un Notre Père en « langue des Sauvages ». De la Cosmographie universelle d’André Thevet (1575) au Mithridates d’Adelung et Vater (1806-1817)

Histoire Epistémologie Langage, 2024

Résumé Le texte de huit lignes apparaît dans le Thresor de l’histoire des langues de cest univer... more Résumé
Le texte de huit lignes apparaît dans le Thresor de l’histoire des langues de cest univers de Claude Duret (1613). Il est intitulé « Oraison dominicale en langue des Sauvages ». Nous souhaitons ici en suivre l’itinéraire, en amont – la prière étant prélevée, par l’humaniste de Moulins, dans la Cosmographie universelle d’André Thevet (1575) – et en aval de l’ouvrage de Duret, jusqu’au début du XIXe siècle, avec le Mithridates d’Adelung et Vater (1806-1817). Le texte connaît, en effet, de multiples reprises, le Notre Père circulant d’un ouvrage à un autre, pendant près de deux siècles. Or, au cours de cet itinéraire, l’oraison se voit transformée d’une prière en tupi, langue amérindienne du Brésil, en oraison « en langue mexicaine ».
L’enjeu de l’étude de ce quiproquo linguistique de longue durée est double : il s’agit, d’une part, d’y voir les effets concrets du copier-coller, y compris au sens propre, en jeu dans la fabrique des textes et donc dans la matérialité de ce savoir. D’autre part, tout circonscrit qu’il soit, le cas du Notre Père « en langue des Sauvages » permet de réfléchir, plus largement, aux formes de réception offertes aux langues américaines, entre XVIe et XIXe siècle : en quoi cette prière en tupi, devenu du mexicain, pourrait-elle constituer l’illustration d’une forme d’angle mort linguistique, dans lequel seraient confinées les langues américaines, du moins dans ce genre d’ouvrages particuliers que sont les collections de Notre Père, notamment à partir de la fin du XVIIe siècle ?

Mots-clés
Notre Père, collections, copier-coller, Duret, Schultze, Marcel, Adelung et Vater, langues américaines, savoirs linguistiques

Abstract
The eight-line text appears in Claude Duret's Thresor de l'histoire des langues de cest univers (1613). It is entitled « Oraison dominicale en langue des Sauvages ». Our aim here is to follow its itinerary, upstream – the prayer being taken by the humanist from Moulins from André Thevet's Cosmographie universelle (1575) – and downstream from Duret's work, until the early 19th century with Adelung and Vater's Mithridates (1806-1817). The text was in fact reproduced several times, with the Our Father circulating from one work to another for almost two centuries. In the course of this journey, the prayer was transformed from a prayer in Tupi, an Amerindian language of Brazil, into a prayer in « the Mexican language ».
Studying this long-term linguistic misunderstanding has a dual purpose: on the one hand, it shows the concrete effects of cut-and-paste, including in the literal sense, in the production of texts, and thus in the materiality of this knowledge. On the other hand, the case of the Our Father in « the language of the Savages » allows us to reflect, more broadly, on the forms of reception offered to American languages, between the 16th and 19th centuries: in what way could this prayer in Tupi, which had become Mexican, constitute an illustration of a form of linguistic blind spot, in which American languages would be confined, at least in the particular kind of works that are Lord’s Prayer’s collections, especially from the end of the 17th century?

Keywords
Lord’s Prayer, collections, cut-and-paste, Duret, Schultze, Marcel, Adelung and Vater, American languages, linguistic knowledge

Research paper thumbnail of Dossier “Le Notre Père, outil linguistique et objet de savoirs”

Dossier “Le Notre Père, outil linguistique et objet de savoirs”

Histoire Epistémologie Langage, 2024

Le dernier numéro de la revue Histoire Epistémologie Langage (46-1, 2024) est consacré à un dossi... more Le dernier numéro de la revue Histoire Epistémologie Langage (46-1, 2024) est consacré à un dossier thématique, issu de la journée d’étude organisée par l’ANR "Des Indes linguistiques" en 2022, “Le Notre Père, outil linguistique et objet de savoirs”.

Le dossier est donc centré sur la prière de l’oraison dominicale. Court, le texte n’en est pas moins riche. D’une richesse liée à ses sens et interprétations multiples, l’ayant conduit à être remis sans cesse sur l’atelier des traducteurs ; une richesse liée également à ses usages diversifiés, bien au-delà du seul contexte religieux. Est ainsi étudié le caractère éminemment protéiforme de l’oraison dominicale et de ses utilisations, dans ses dimensions linguistique, savante, mais aussi politique, et en particulier à travers les transformations qu’elle subit au cours de ses circulations. Le Notre Père est ainsi envisagé à la fois en tant qu’outil linguistique et objet de savoirs.

Il s’agit de le suivre depuis les terrains missionnaires, où il est traduit en de multiples langues, jusqu’aux collections livresques européennes qui, au fil des décennies à partir du milieu du xvie siècle, en regroupent des versions les plus nombreuses possible. Afin de varier les approches et les points de vue sur ce texte, le dossier rassemble des contributions de linguistes, d’historien.ne.s et d’anthropologues et ethnolinguistes.

Research paper thumbnail of Des savoirs d’acier, de cuivre et de plomb : histoire matérielle des poinçons typographiques orientaux venus d’Italie à l’Imprimerie « nationale », fin 18e-début 19e siècle

Des savoirs d’acier, de cuivre et de plomb : histoire matérielle des poinçons typographiques orientaux venus d’Italie à l’Imprimerie « nationale », fin 18e-début 19e siècle

Dix-Huitième siècle, 2024

En juillet 1797, deux caisses de matrices typographiques romaines prennent la mer à Livourne, aux... more En juillet 1797, deux caisses de matrices typographiques romaines prennent la mer à Livourne, aux côtés de neuf autres de manuscrits du Vatican, en direction de Paris. En juillet 1798, elles défilent au Champ de Mars, accompagnées d’« artistes typographes », derrière une bannière indiquant leur contenu en tant que « Caractères d’imprimerie de langues orientales ». Cet envoi est complété par plusieurs autres, depuis Florence également, et de poinçons cette fois, entre 1798 et 1811. Pour quelles raisons ces objets techniques – poinçons, matrices et/ou « caractères » donc – rejoignent-ils Paris, en même temps que les chevaux de Saint-Marc ou l’herbier d’Aldrovandi ? Quels sont les effets de leur ré-acclimatation dans l’Imprimerie de la République, bientôt impériale, et entre les mains de quels acteurs ? Cet article étudie les objets typographiques mobiles que sont les poinçons orientaux envoyés d’Italie à Paris, choses banales du savoir, mais dont la manipulation soulève bien des enjeux, pratiques, symboliques et politiques.

Mots-clés
Imprimerie de la République/impériale, savoirs, typographie, poinçons, caractères, arabe

Research paper thumbnail of Revue Écrire l'histoire - dossier "L'historien et les langues"

Ecrire l'histoire. Histoire, Littérature, Esthétique, 2019

Ce numéro vise à explorer la double dimension du rapport des historiens aux langues, pensées comm... more Ce numéro vise à explorer la double dimension du rapport des historiens aux langues, pensées comme outils (des historiens) et comme objets (d’histoire).

Les interrogations sur la langue mobilisée par les historiens ont été au cœur de l’élaboration, progressive, contradictoire et débattue, de la science historique, du tournant philologique de la Renaissance au linguistic turn des années 1960-1980. Insistant sur la « construction discursive du social », dans ses retranchements les plus extrêmes ce dernier courant historiographique a pu confiner à des positions « fictionnalistes », selon lesquelles l’histoire n’aurait pas eu de régime de vérité différent de la fiction.

A posteriori, il est pourtant possible de reconnaître au postulat du linguistic turn – la réalité dont traite la connaissance historique est inséparable du langage qui l’exprime – le mérite de relancer la réflexion épistémologique sur l’histoire. La langue a notamment été remise au centre des questionnements des historiens, et ce à travers une approche pluridisciplinaire, partagée avec les littéraires, les philosophes, les sociologues, ou les linguistes bien sûr.

D’un côté, les discussions ont pu porter sur la vocation narrative de l’histoire et la part de la mise en récit dans les opérations de véridiction de l’historien (I. Jablonka). Quelle doit être la langue de l’historien, son style adéquat ? Peut-il se rapprocher de celui de l’auteur de fiction pour emporter le lecteur dans sa mise en intrigue ou doit-il être volontairement sec et/ou neutre, comme gage de sa scientificité ? À quel point doit-il donner à entendre la langue de ses sources ?

D’un autre côté, les interrogations vis-à-vis de la langue ont permis d’introduire plus largement une forme de réflexivité des historiens sur l’historicité de leur propre langue et de leurs concepts. Les approches, entre autres, de John Pocock ou de Reinhart Koselleck et sa Begriffsgeschichte, ont invité à réfléchir aux circulations des mots des historiens : entre les langues, à travers des opérations de traduction, mais aussi entre les disciplines. Quelles sont les conséquences, par exemple, du recours grandissant à l’anglais comme langage « nécessaire » et normalisé de la communication scientifique internationale ? Comment l’histoire emprunte-t-elle et ré-acclimate-t-elle, en en transformant nécessairement le sens, certains concepts des autres sciences humaines et sociales ?

Le discursif étant perçu par les historiens non comme la totalité du social, mais comme l’un de ses éléments constitutifs, ils ont pu mettre au centre de leurs enquêtes la langue des sources et des acteurs historiques, en se montrant attentifs aux « représentations scripturaires du monde social » (Chr. Jouhaud), ou encore à une « histoire linguistique des usages conceptuels » (J. Guilhaumou).

Le romantisme, qui voyait dans la langue l’expression privilégiée du génie des peuples, incitait déjà les historiens du xixe siècle à y rechercher la vision du monde, les idéaux, les mœurs, les croyances des hommes du passé. Les historiens contemporains prolongent ces interrogations en abordant comment les langues constituent un élément majeur des identités, labiles, toujours multiples et jamais figées, des acteurs sociaux. Comment surtout, plutôt que de s’exclure l’une l’autre, elles en viennent à se superposer, à coexister, à produire des phénomènes de diglossie. La langue, y compris au singulier, est toujours un palimpseste où sont venus sédimenter des états antérieurs de celle-ci, d’autres idiomes avec lesquels elle a échangé ou échange encore…

Certains événements, bien que de natures très différentes, paraissent explicitement « linguistiques », moments paroxystiques de (tentatives de) modification de la langue, à la portée souvent idéologique, ayant pour but de dire autrement le monde. Et ce, par exemple, de la « politique linguistique » de la Révolution française vis-à-vis des « patois » à la « révolution linguistique », latinisation à marche forcée, imposée en Turquie par Mustafa Kemal Atatürk. Mais, au-delà, il s’agit aussi d’envisager tous les effets, y compris à bas bruit, du choix de tels ou tels langue ou langage par les acteurs, dans leurs interactions quotidiennes et les traces et documents qu’elles laissent.

Une histoire sociale et culturelle des langues a ainsi permis aux historiens de faire du langage un terrain d’investigation. C’est au pluriel des langues que l’histoire comme science sociale s’intéresse, en termes de conditions sociales de production comme de réception : il s’agit d’envisager la manière dont les acteurs mobilisent les langues en fonction de leurs ressources langagières propres, de leur capital linguistique, inégalement distribué dans telle ou telle société, sans cesse redéfini, négocié, individuellement et collectivement. C’est aux jeux et enjeux – littéraires, religieux, politiques, économiques… – de cette maîtrise des langues que ce numéro est consacré.

L’HISTORIEN ET LES LANGUES
Sous la direction de Paule Petitier et Fabien Simon

Paule Petitier et Fabien Simon
Avant-propos [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Catherine Croizy-Naquet
Les langues médiévales de l’histoire [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Sophie Wahnich
L’archive comme discours. Le laboratoire « Révolution française » [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Olivier Christin
Dictionnaire ou collection : les formes contraintes de l’histoire conceptuelle [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Autour du Dictionnaire des concepts nomades

Franziska Humphreys et Anne Madelain
Internationalisation de la recherche, prescriptions linguistiques et enjeux de la traduction [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Le travail réflexif du discours et l’ontologie historique du sujet. Entretien avec Jacques Guilhaumou [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Par Gérard Bras, Florence Lotterie, Paule Petitier et Fabien Simon

Huiyi Wu
Comment écrire une histoire plurilingue de la mission en Chine ? [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Paul Cohen
La gouvernementalité linguistique [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Plaidoyer pour une nouvelle catégorie d’analyse dans l’histoire des langues

Éva Guillorel
Écouter les archives [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Langues vernaculaires et usages sociaux des parlers régionaux au prisme des archives judiciaires d’Ancien Régime

Pietro Bembo
Prose della volgar lingua [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Benoît Grévin
Les miroirs déformants des cultures linguistiques médiévales [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Florent Coste
Toutes terres sont païs au proudome. Les langues de Brunetto Latini [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Florence Bistagne
« Le plurilinguisme, objet d’histoire » ? Le royaume de Naples et Giovanni Pontano [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Étude de cas linguistique

Fabien Simon
Antoine de Vienne Plancy ou un feuilleton de la langue universelle dans la France du xviie siècle [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Le préhistorien et les langues. Entretien avec Jean-Paul Demoule [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Par Paule Petitier et Fabien Simon

Xavier Bourdenet
Le deuil de la poésie [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Imaginaire historique et imaginaire linguistique chez Mérimée

Catherine Coquio
L’histoire, les langues et Dieu [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Une trilogie de Nurith Aviv

Jürgen Trabant
L’Histoire parle-t-elle ? [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Langage ou mutisme de l’Histoire

Lectures

Amandine Mussou
Le crâne fendu d’où naquit le français : un tombeau pour Nithard [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Bernard Cerquiglini, L’Invention de Nithard (2018)

Paule Petitier
Les mots de Guizot [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Didier Samain
Flux et reflux d’une fiction [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Nataliya Yatsenko
La révolution de 1917 : quels changements linguistiques ? [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Catherine Depretto (dir.), 1917 en Russie. La philologie à l’épreuve de la Révolution (2017)

Alain Delissen
Ch’oe Namsŏn et la syllabe magique de l’histoire coréenne [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Ch’oe Namsŏn, Thèse sur la culture de b/p/f a/u r/l k/h a/u m/n (1927)

Sophie Cœuré
La Babel des sciences [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Michael D. Gordin, Scientific Babel. The language of science from the fall of Latin to the rise of English (2017)

BRÈVES D'HISTOIRE
Sous la direction de Claude Millet et Piroska Nagy

Agathe Giraud et Florence Naugrette
Raconter et jouer l’histoire de l’opprimé, est-ce encore l’opprimer ? [Texte intégral disponible en décembre 2022]
La polémique Kanata

Salima Tenfiche
Passé glorieux contre mémoire interdite : deux cinémas algériens antagonistes [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Verónica Estay Stange
Histoires désobéissantes [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Une déchirure dans l’histoire : enfants de tortionnaires pour les droits de l’homme

Camille Robert
Sacrée, l’égalité hommes-femmes ? [Texte intégral disponible en décembre 2022]
Usages de l’histoire et de l’égalité dans les débats sur les signes religieux au Québec

Blaise Dufal
L’histoire inattendue : une leçon d’analogie selon les Monty Python [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Léonard Burnand
Antoine de Baecque, du corps de l’histoire au corps de l’historien [Texte intégral disponible en décembre 2022]

Laurence Campa
Qui entrera au Panthéon le 11 novembre 2020 ? [Texte intégral disponible en décembre 2022]

LIVRES RÉCENTS

Jacob Lachat
Livres récents [Texte intégral]
Sélection d’ouvrages parus en 2018

Research paper thumbnail of Atlas des langues. Prendre, depuis l’Europe, la mesure linguistique du monde à l’époque moderne

Terrain. Anthropologie et sciences humaines, n°70 “Ecritures”, automne 2018, p. 166-189, 2018

Il s'agit du dieu du commerce et de la communication entre autres. Beck utilise l'expression dans... more Il s'agit du dieu du commerce et de la communication entre autres. Beck utilise l'expression dans une lettre à Oldenburg, secrétaire de la Royal Society

Research paper thumbnail of Language as “universal truchman” : translating the Republic of Letters in the 17th Century

Language as “universal truchman” : translating the Republic of Letters in the 17th Century

Niall Hodson, Sietske Fransen et Karl Enenkel (dir.), Translating Early Modern Science, Leyde-Boston-Tokyo, Brill, Intersections series (Interdisciplinary Studies in Early Modern Culture), 2017, chap. 12, p. 308-340, 2017

Research paper thumbnail of Collecting Languages, Alphabets and Texts : The Circulation of “Parts of Texts” Among Paper Cabinets of Linguistic Curiosities (16th-17th Century)

Collecting Languages, Alphabets and Texts : The Circulation of “Parts of Texts” Among Paper Cabinets of Linguistic Curiosities (16th-17th Century)

Florence Bretelle-Establet et Stéphane Schmitt (ed.), Pieces and Parts in Scientific Texts, Berlin-New York, Springer, Why the Sciences of the Ancient World Matter 1, 2018, p. 297-346, 2018

Research paper thumbnail of Jean Baudoin, écrivain de l'intermédiaire. Traductions et circulation des savoirs entre la France et l'Angleterre au XVIIe siècle

Jean Baudoin, écrivain de l'intermédiaire. Traductions et circulation des savoirs entre la France et l'Angleterre au XVIIe siècle

Anna Caiozzo, Isabelle Bretthauer et François Rivière (dir.), La Plume et le calame. Ecrire à la ... more Anna Caiozzo, Isabelle Bretthauer et François Rivière (dir.), La Plume et le calame. Ecrire à la marge entre Orient et Occident, Paris, Presses de l’université de Valenciennes, p. 165-192 (sous presses)

Research paper thumbnail of L'Europe des sciences et des techniques. Un dialogue des savoirs, XVe -XVIIIe siècle. Sous la direction de Liliane Hilaire-Pérez, Fabien Simon et Marie Thébaud-Sorger

Un dialogue des savoirs : telle est l’ambition de cet ouvrage qui vise à faire échanger ... more Un dialogue des savoirs : telle est l’ambition de cet ouvrage qui vise à faire échanger histoire des sciences et histoire des techniques. Deux historiographies qui, pour être complémentaires, n’ont pas pour autant toujours été associées. Les techniques ont été, en effet, longtemps perçues comme des « sciences appliquées ». Or il s’agit plutôt de décrypter comment, à quels moments, dans quels contextes sociaux, elles ont pu être envisagées comme subordonnées aux sciences. Pour quelles raisons, par exemple, les techniciens sont-ils « invisibles » aux yeux des savants dans l’Angleterre du XVIIe siècle (Steven Shapin) ?

Ce dialogue mérite d’être étudié depuis les contextes européens, du XVe au XVIIIe siècle, quand les sciences « modernes », en particulier « expérimentales », s’affirment dans une interaction constante avec les techniques. Des lieux de savoir hybrides, intermédiaires, des « trading zones » (Pamela O. Long), permettent ce contact fructueux entre savants et praticiens, depuis les laboratoires et les collections jusqu’aux ateliers, aux mines, aux arsenaux ou aux navires mêmes. Dans ces lieux, la dichotomie entre technique et science, pratique et théorie, s’efface, invitant à considérer, dans un mouvement conjoint, la science comme produit de la matérialité et les techniques comme relevant de l’intellection.
L’approche des savoirs scientifiques et techniques privilégiée ici est sociale, culturelle et politique. Les auteurs insistent sur l’insertion des savoirs dans les sociétés et les interactions entre savoirs et pouvoirs.
Comment la construction et la diffusion des savoirs ont transformé l’approche du monde et de la nature, la conception-même du temps et de l’espace, dans l’Europe moderne ? Des villes de la péninsule italienne à la Renaissance aux expéditions scientifiques menées par l’Académie royale des sciences ou la Royal Society durant les Lumières, la transformation territoriale, politique et sociale de l’Europe s’est effectuée autant par la maîtrise de savoir-faire techniques que par le biais d’investigations savantes qui ont façonné les contours de la dite « modernité » européenne.

Nous proposons d’aborder ces dynamiques de construction sociale et politique des savoirs à partir de notions-clés révélant les contacts, les échanges, les conflits et les controverses entre sciences et techniques : expériences, gestes, pratiques, lieux de savoir, circulations, langages, publics, expertise sont de ces termes mis en avant.

Research paper thumbnail of Des savoirs d’acier, de cuivre et de plomb : histoire matérielle des poinçons typographiques orientaux venus d’Italie à l’Imprimerie « nationale », fin 18 e -début 19 e siècle

Des savoirs d’acier, de cuivre et de plomb : histoire matérielle des poinçons typographiques orientaux venus d’Italie à l’Imprimerie « nationale », fin 18 e -début 19 e siècle

Dix-huitième siècle, Apr 25, 2024

En juillet 1797, deux caisses de matrices typographiques romaines prennent la mer à Livourne, aux... more En juillet 1797, deux caisses de matrices typographiques romaines prennent la mer à Livourne, aux côtés de neuf autres de manuscrits du Vatican, en direction de Paris. En juillet 1798, elles défilent au Champ de Mars, accompagnées d’« artistes typographes », derrière une bannière indiquant leur contenu en tant que « Caractères d’imprimerie de langues orientales ». Cet envoi est complété par plusieurs autres, depuis Florence également, et de poinçons cette fois, entre 1798 et 1811. Pour quelles raisons ces objets techniques – poinçons, matrices et/ou « caractères » donc – rejoignent-ils Paris, en même temps que les chevaux de Saint-Marc ou l’herbier d’Aldrovandi ? Quels sont les effets de leur ré-acclimatation dans l’Imprimerie de la République, bientôt impériale, et entre les mains de quels acteurs ? Cet article étudie les objets typographiques mobiles que sont les poinçons orientaux envoyés d’Italie à Paris, choses banales du savoir, mais dont la manipulation soulève bien des enjeux, pratiques, symboliques et politiques. Mots-clés Imprimerie de la République/impériale, savoirs, typographie, poinçons, caractères, arabe

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Le Notre Père, outil linguistique et objet de savoirs (XVIe-XIXe siècle)

Histoire épistémologie langage/Histoire épistémologie langage, 2024

Le dernier numéro de la revue Histoire Epistémologie Langage (46-1, 2024) est consacré à un dossi... more Le dernier numéro de la revue Histoire Epistémologie Langage (46-1, 2024) est consacré à un dossier thématique, issu de la journée d’étude organisée par l’ANR &quot;Des Indes linguistiques&quot; en 2022, “Le Notre Père, outil linguistique et objet de savoirs”. Le dossier est donc centré sur la prière de l’oraison dominicale. Court, le texte n’en est pas moins riche. D’une richesse liée à ses sens et interprétations multiples, l’ayant conduit à être remis sans cesse sur l’atelier des traducteurs ; une richesse liée également à ses usages diversifiés, bien au-delà du seul contexte religieux. Est ainsi étudié le caractère éminemment protéiforme de l’oraison dominicale et de ses utilisations, dans ses dimensions linguistique, savante, mais aussi politique, et en particulier à travers les transformations qu’elle subit au cours de ses circulations. Le Notre Père est ainsi envisagé à la fois en tant qu’outil linguistique et objet de savoirs. Il s’agit de le suivre depuis les terrains missionnaires, où il est traduit en de multiples langues, jusqu’aux collections livresques européennes qui, au fil des décennies à partir du milieu du xvie siècle, en regroupent des versions les plus nombreuses possible. Afin de varier les approches et les points de vue sur ce texte, le dossier rassemble des contributions de linguistes, d’historien.ne.s et d’anthropologues et ethnolinguistes.

Research paper thumbnail of V. Imprimer les langues orientales : Volney et Langlès, simplifier ou calligraphier les écritures d’Asie

V. Imprimer les langues orientales : Volney et Langlès, simplifier ou calligraphier les écritures d’Asie

Hermann eBooks, May 30, 2023

Research paper thumbnail of Empires of Knowledge: Scientific Networks in the Early Modern World, edited by Paula Findlen

Empires of Knowledge: Scientific Networks in the Early Modern World, edited by Paula Findlen

East Asian Science, Technology, and Medicine, Jul 13, 2023

Research paper thumbnail of Jean Baudoin, écrivain de l'intermédiaire. Traductions et circulation des savoirs entre la France et l'Angleterre au XVIIe siècle

Jean Baudoin, écrivain de l'intermédiaire. Traductions et circulation des savoirs entre la France et l'Angleterre au XVIIe siècle

Anna Caiozzo, Isabelle Bretthauer et François Rivière (dir.), La Plume et le calame. Ecrire à la ... more Anna Caiozzo, Isabelle Bretthauer et François Rivière (dir.), La Plume et le calame. Ecrire à la marge entre Orient et Occident, Paris, Presses de l’université de Valenciennes, p. 165-192 (sous presses)

Research paper thumbnail of « De Rome (1584) à Florence (1815) en passant par Paris (1811) : Circulations de la Tipografia Medicea »

« De Rome (1584) à Florence (1815) en passant par Paris (1811) : Circulations de la Tipografia Medicea »

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Apr 13, 2021

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East Asian Science, Technology, and Medicine, 2023

Research paper thumbnail of Le latin, « lien des savans » (Comenius) ou quelle est la langue du cosmopolite dans l’Europe de la République des Lettres (XVIe-XVIIe siècle) ?

Le latin, « lien des savans » (Comenius) ou quelle est la langue du cosmopolite dans l’Europe de la République des Lettres (XVIe-XVIIe siècle) ?

Fabien SIMON examine le fonctionnement de la « Republique des lettres » dans l’Europe des XVIe et... more Fabien SIMON examine le fonctionnement de la « Republique des lettres » dans l’Europe des XVIe et XVIIe siecles : issus de ce milieu international et cosmopolite des lettres europeens, nombre de textes de cette epoque, et les gravures qui les illustrent, se proposent « d’aider a surmonter la malediction de Babel, en facilitant la rencontre entre etrangers », une rencontre jugee possible grâce au recours a une langue universelle, comprise de tous, alternative possible a la souhaitable mais impossible pratique de toutes les langues illustree a travers le theme de la Pentecote, mythe inverse de celui de Babel. C’est bien sur le latin, vu comme « une synthese entre les langues orientales et occidentales », langue morte en meme temps que vivante, plutot que l’hebreu, le grec ou d’autres langues indo-europeennes comme le persan, le russe, l’allemand ou le francais, qui apparait, aux yeux du jesuite Pierre Besnier auteur en 1674 d’une « Reunion des langues », comme la seule veritable lingu...

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Focus document. A Description of Helioscopes de Robert Hooke (1676) : publier l’expérience

Research paper thumbnail of Collecting Languages, Alphabets and Texts : The Circulation of “Parts of Texts” Among Paper Cabinets of Linguistic Curiosities (16th-17th Century)

Collecting Languages, Alphabets and Texts : The Circulation of “Parts of Texts” Among Paper Cabinets of Linguistic Curiosities (16th-17th Century)

Florence Bretelle-Establet et Stéphane Schmitt (ed.), Pieces and Parts in Scientific Texts, Berlin-New York, Springer, Why the Sciences of the Ancient World Matter 1, 2018, p. 297-346, 2018

This paper focuses on three collections of languages, in the form of collections of parts of text... more This paper focuses on three collections of languages, in the form of collections of parts of texts: the Traite des chiffres by Blaise de Vigenere (1586), the Thresor de l’histoire des langues de cest univers by Claude Duret (1613) and the Traittez des langues estrangeres, de leurs alphabets et des chiffres by Francois Colletet (1660). To make an inventory of the world during the Renaissance involved, along with the inventory of its territories, its plants and its animals, the inventory of its languages. It is the task that Vigenere, Duret and Colletet assigned themselves, and is the reason their works function as cabinets of linguistic curiosities. They are assemblages of two kinds of ‘parts’: first, samples of languages (alphabets and prayers); secondly, fragments of texts, written by humanists or missionaries especially, about languages. These three pieces of work, though presenting some differences and being separated by almost a century, are deeply connected. The idea is to consider the practice of collecting and its relations with the elaboration of books concerning languages. How does the literary habitus (i.e. incorporated by those who work on or with books) weigh on how they write? What did it mean in the sixteenth and seventeenth centuries to elaborate knowledge by collecting, when to read was concomitantly to write? Vigenere’s, Duret’s and Colletet’s books are indeed crossroads: built up from parts of texts, but also ‘reservoirs’, useful for later works. They are in some respects textual hubs, to which texts arrived and from which they departed. Composite texts are susceptible to ‘re-adaptation’ or reconfiguration of the knowledge they contain.

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Utopie et régulation sociale : l’espace social européen des concepteurs de langues universelles (XVIe-XVIIe siècles)

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Focus document. L’Atlas Marianus de W. Gumppenberg : science mariale et magnétisme catholique

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Expérimenter : le laboratoire de la Nature

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L'Europe des sciences et des techniques, XVe-XVIIIe siècles : un dialogue des savoirs / sous la direction de Liliane Hilaire-Pérez, Fabien Simon et Marie Thébaud-Sorger

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Quelle est la langue de la science : dire efficacement la « vérité » scientifique ?

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L'Europe des sciences et des techniques. Un dialogue des savoirs, XVe -XVIIIe siècle. Sous la direction de Liliane Hilaire-Pérez, Fabien Simon et Marie Thébaud-Sorger

Un dialogue des savoirs : telle est l’ambition de cet ouvrage qui vise à faire échanger histoire ... more Un dialogue des savoirs : telle est l’ambition de cet ouvrage qui vise à faire échanger histoire des sciences et histoire des techniques. Deux historiographies qui, pour être complémentaires, n’ont pas pour autant toujours été associées. Les techniques ont été, en effet, longtemps perçues comme des « sciences appliquées ». Or il s’agit plutôt de décrypter comment, à quels moments, dans quels contextes sociaux, elles ont pu être envisagées comme subordonnées aux sciences. Pour quelles raisons, par exemple, les techniciens sont-ils « invisibles » aux yeux des savants dans l’Angleterre du XVIIe siècle (Steven Shapin) ? Ce dialogue mérite d’être étudié depuis les contextes européens, du XVe au XVIIIe siècle, quand les sciences « modernes », en particulier « expérimentales », s’affirment dans une interaction constante avec les techniques. Des lieux de savoir hybrides, intermédiaires, des « trading zones » (Pamela O. Long), permettent ce contact fructueux entre savants et praticiens, depu...

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Protestantismes et « révolution scientifique » : Merton, thèse, antithèse, synthèse

L'Europe des sciences et des techniques

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Découvrir : un Nouveau Monde des savoirs

L'Europe des sciences et des techniques

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Écrits Savants : Comment on Écrit Les Sciences ?

L'Europe des sciences et des techniques

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Introduction : repères historiographiques

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