Herman Seldeslachts | UCLouvain (University of Louvain) (original) (raw)
Papers by Herman Seldeslachts
Orbis, 1993
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Orbis, 1995
La lettre que nous publions ici 1 est l'unique lettre conservée 2 de Lev (Léon) SCERBA (1880-1944... more La lettre que nous publions ici 1 est l'unique lettre conservée 2 de Lev (Léon) SCERBA (1880-1944) 3 à Hugo SCHUCHARDT (1842-1927) 4. Elle est datée du 28 mars (= 10 avril, nouveau style) 1904, et a été envoyée de Saint-Pétersbourg, où SCERBA avait fait des études de phonétique, de philologie russe et de français et où il obtiendrait son diplôme de docteur 5 en 1915, après un séjour à l'Université de Paris (1907-1908). Le thème de la lettre est celui de la création d'une langue auxiliaire internationale, sujet de prédilection de SCHUCHARDT, qui a consacré plusieurs articles aux «Plansprachen» 6. Ce sujet était à la mode dans les milieux de linguistes au début du siècle: les logiciens G. PEANO et L. COUTURAT avaient fait des propositions élaborées pour la construction d'une langue internationale, à base de principes logiques. Ces propositions avaient retenu l'attention de linguistes-généralistes comme Jan BAUDOUIN DE COURTENAY, Otto JESPERSEN et Hugo SCHUCHARDT 7. Ce dernier consacra 1 La lettre est conservée dans le Hugo SCHUCHARDT-Nachlaß, Universitätsbibliothek Graz, Manuskriptabteilung). Nous tenons à remercier Dr. Hans ZOTTER, Dr. Walter SLAJE, Mag. Thomas CSANADY et Dr. Michaela WOLF de nous avoir donné la permission de publier ce document. 2 La lettre est cataloguée sous le n o 09988 dans WOLF (1993: 338).
Orbis, 1993
19.9.94) an Verner: Efter at have laest Herman Møllers Bemaerkninger om den physiologiske Forskel... more 19.9.94) an Verner: Efter at have laest Herman Møllers Bemaerkninger om den physiologiske Forskel på den litaviske "schleifende" Betoning og den graeske Circumflex-et Omme, som De omtaler i Deres Brev-har det interesseret mig at laese det lille Arbejde af Jaunis i Guvernementet Kovno's pewatnaq kniga 1893, hvor der findes adskillige Meddelseler om Accenten. Han gør sig ikke skyldig i den Fejltagelse, som Prof. Møller opponerede imod; gr. ¯Ç , âlfß transkriberer han héei alpheé, ligesome han skriver lit. broólis (brólis), dyyjimtis (deszimtis). Manglen på Typer har naesten vaeret til Garn for Tydeligheden 2 .
Orbis, 1995
2 : 418]) verweist SCHUCHARDT auf einen Text A. KLUYVERs, in dem seine Ansicht folgendermaßen cha... more 2 : 418]) verweist SCHUCHARDT auf einen Text A. KLUYVERs, in dem seine Ansicht folgendermaßen charakterisiert wird: »Dazwischen geschieht auch meiner Erwähnung und zwar als desjenigen der sich vielleicht am stärksten den BRUGMANNschen Ansichten von dem was Philologie sei, widersetzt habe«. 6 BRUGMANN blieb bis 1887 in Freiburg im Breisgau, wonach er endgültig nach Leipzig zurückkehrte. 7 Indogermanische Forschungen 4: August Leskien zum 4. Juli 1894 dem Tage seines 25jährigen Professor-Jubiläums von seinen Schülern und Freunden. 198 H. SELDESLACHTS-P. SWIGGERS 8 Der Text geht folgendermaßen weiter: »Soviel musste ich sagen um zu erklären warum ich nicht in Reih und Glied zu Ihrer Begrüssung erscheine. Nun, das hat auch sein Gutes; denn was ich Ihnen darbiete, ist so geringfügig dass es durch jede Nachbarschaft beengt, wo nicht erdrückt würde, dass es eben nur für ein fliegendes Blatt taugt« (SCHUCHARDT 1894: 3 [1971: 297]).
Orbis, 1995
Dans sa réponse à mon article de compte rendu (SELDESLACHTS 1991-93), LANDI (désormais L.), contr... more Dans sa réponse à mon article de compte rendu (SELDESLACHTS 1991-93), LANDI (désormais L.), contrainte par des «ragioni di spazio» de se limiter à l'essentiel, a choisi de réagir contre celles de mes remarques qui lui semblaient mériter une réplique. Je constate avec satisfaction que la réaction de L. porte surtout sur quelques points d'intérêt secondaire (et repose en partie sur des malentendus) et qu'elle a préféré garder le silence sur mes critiques plus fondamentales 1. D'abord, les observations de L. à propos de ma remarque qu'elle avait cité pêle-mêle des formes dialectales, semblent reposer sur un malentendu. Ma critique ne concernait aucunement l'utilisation de formes dialectales, ainsi qu'il ressort clairement de ce que j'écris p. 428: «Certes, on comprend que l'auteur a puisé dans différentes sources, et il est évidemment permis d'utiliser des données dialectales dans un ouvrage comme celui-ci, mais, dans ce cas, le lecteur aurait au moins souhaité des indications sur la provenance des formes citées». Je suis même tout à fait d'accord avec L. lorsqu'elle souligne l'importance de ces formes dialectales. Cependant, il faut constater que l'emploi qu'elle fait de ces formes dans son livre ne semble répondre à aucun but précis. On a plutôt l'impression que L. cite au hasard, et sans système, telle ou telle forme selon les sources qu'elle avait sous la main; pourquoi, par exemple, le mot pour «pied, jambe» est-il cité une fois comme këmbë (1989: 48), une autre fois comme kémbë (1989: 47), une troisième fois comme kambë/kam/kembë (1989: 115)? En outre, on aurait voulu chaque fois avoir des informations sur la provenance régionale des mots cités. Cette information a en effet une grande importance pour l'appréciation de l'évolution phonétique, et aurait donc été à sa place dans un chapitre qui traite de phonétique historique, d'autant plus que les travaux de lexicographie dialectale parus en Albanie ne sont souvent pas accessibles dans les bibliothèques occidentales, de sorte que beaucoup de lecteurs n'auront pas les moyens de vérifier eux-mêmes l'origine régionale de ces mots. Le fait, souligné par L., que la norme de la langue littéraire albanaise n'est pas encore complètement fixée 2 n'a rien à voir avec cette * Réponse à la réaction de A. LANDI (ci-dessus, pp. 301-308). 1 Bien qu'elle donne l'impression d'avoir répondu ailleurs à d'autres points de critique, LANDI (1991) n'apporte que quelques précisions à propos de l'évolution *COTONEU > ftua. Je n'ai pas pu voir LANDI-DEL PUENTE (1990). 2 À propos de la standardisation de la langue en Albanie, cf. maintenant aussi KÖDDERITZSCH (1994: 1-2); sur les opinions et le rôle-néfaste selon certains-de A. KOSTALLARI, communiste orthodoxe, cf. là-même p. 3.
Orbis, 1997
Dans le SCHUCHARDT-Nachlaß, conservé à la bibliothèque universitaire de Graz 1 , la correspondanc... more Dans le SCHUCHARDT-Nachlaß, conservé à la bibliothèque universitaire de Graz 1 , la correspondance adressée à Hugo SCHUCHARDT comporte une collection de lettres relatives à la question du choix d'une langue internationale 2. Une de ces lettres, dont on trouvera l'édition en annexe, est du philosophe Albert SCHINZ (1870-?) 3. Il s'agit d'une carte postale, adressée à «Monsieur Hugo SCHUCHARDT, professeur/Gratz/Steiermark/Autriche» et portant deux cachets de poste, l'un de Neuchâtel (avec la date du 2 septembre 1905) et l'autre de Graz (à la date du 3 septembre 1905). Dans cette carte, SCHINZ signale à SCHUCHARDT l'existence de ses «deux articles»-en fait deux livraisons d'un article (SCHINZ 1905)publiés dans la Revue philosophique de la France et de l'étranger. Ces deux articles sont consacrés au «problème de la langue internationale», que SCHINZ examine dans sa qualité de philosophe 4. Il s'adresse dans sa carte à un collègue, qui avait également abordé le problème de la langue internationale à partir de son expérience de linguiste (cf. SCHUCHARDT 1888, 1894, 1901, 1904a,b, 1907). L'article de SCHINZ (1905) est particulièrement intéressant, parce que l'auteur y fait preuve d'une bonne connaissance des publications en linguistique générale (il cite A.
Zeitschrift Fur Slawistik, Mar 15, 2022
Summary Jan Blahoslav (1523–1571) was one of the first – if not the first – to devote a separate ... more Summary Jan Blahoslav (1523–1571) was one of the first – if not the first – to devote a separate chapter to the phenomenon of vernacular diatopic variation in his Czech grammar. His pioneering attempts at making sense of this issue have thus far remained understudied, especially outside of the Czech Republic. In this contribution, we open up this important text, largely written in Czech, to a wider audience by means of an annotated English translation. In addition, we frame his interest in dialectal variation in the intellectual trends of 16th-century language study, especially within the Protestant circles in which Blahoslav was active.
Orbis, 1993
En complément à l'article qui précède, nous voudrions faire quelques remarques concernant la flex... more En complément à l'article qui précède, nous voudrions faire quelques remarques concernant la flexion des noms du «jour» et de la «nuit» en indo-européen et en latin. Notre but est surtout d'examiner si la multiplicité de thèmes attestés pour le mot désignant la «nuit» dans les langues indo-européennes doit vraiment être projetée vers l'indo-européen commun, comme le font certains auteurs. Revenons d'abord sur l'interprétation des adverbes latins diu/dius et noctu. Comme le dit Moreno MORANI, le latin dius dans l'expression archaïque noctu diusque est généralement regardé comme un ancien génitif 1. Or, le grec Di(•)óv et le védique diváÌ permettent de restituer le génitif du nom indo-européen du ciel-diurnepour reprendre l'expression de HAUDRY (1987a)-et du Ciel-diurne divinisé comme *diwós ou *diwés. On a supposé que ce *diwós ou *diwés a donné dius, par une syncope comparable à celle qu'on retrouve dans l'évolution des nominatifs des thèmes en *-es-/-os neutres aes «cuivre» < *ayos, ius «droit» < *ious < *yowos < *yewos et rus «campagne» < *rous < *rowos < *rewos. On renvoie également à l'adverbe archaïque nox «de nuit», qu'on considère souvent comme issu d'un ancien génitif *nok w t-es 2. Cependant, l'explication traditionnelle de dius se heurte à quelques difficultés. Dans les substantifs comme rus la syncope ne s'est probablement produite que dans les formes trisyllabiques (par ex. *rowezes > *rouzes > *roures > ruris, vel sim.), d'où elle a été transférée au nom.-acc. sing. (*rous > rus) 3. Quant à l'adverbe nox, inutile de dire que son interprétation est tout à fait incertaine 4. C'est pourquoi nous voudrions proposer une 72 1 Opinion divergente chez ADRADOS (1948), qui pense que dius, tout comme nox, est un ancien nominatif. 2 Pour cette explication de dius voir WALDE-HOFMANN (1938-56: I, 360) avec indications bibliographiques. Une syncope *diº-és > dius et *nok w t-es > nox est admise aussi par KLINGENSCHMITT (1992: 120), qui envisage en général la possibilité d'une syncope en syllabe finale terminée pars en latin archaïque. L'hypothèse (de STOLZ et autres) qui partait de *dîus est récusée avec raison par WALDE-HOFMANN. 3 Voir LEUMANN (1977: 134: «rein lautlich sind die einsilbigen rus ius wohl Rückbildungen aus den obliquen Kasus»); cf. aussi 1977: 378 sur aes. Récemment cette opinion, encore acceptée par PARKER (1990: 199), a été combattue par SCHRIJVER (1991: 281), qui pense que ius, rus ne présentent pas de syncope, mais remontent directement à *iouos, *rouos, où après la disparition régulière du *-u-la contraction de *oo aurait donnée une voyelle fermée *oe¯qui aurait finalement abouti à u. Mais dans cette hypothèse aussi, ius, rus ne fourniraient pas de parallèles pour une éventuelle syncope dans *diwos. 4 Certains y voient un nominatif (cf. ADRADOS 1948 et surtout WATKINS 1965). On a songé aussi à un génitif *nok w t-s qui aurait remplacé *nek w t-s sous l'influence du nominatif à degré radical-o- .
Orbis, 1994
Zusendungen beehrt & erfreut: ich fürchte Ihnen bisher nicht genügend dafür gedankt zu haben. Ihr... more Zusendungen beehrt & erfreut: ich fürchte Ihnen bisher nicht genügend dafür gedankt zu haben. Ihrer neuesten Zusendung gegenüber ,,das Baskische und die Sprachwissenschaft" will ich mich nicht derselben Unterlassung schuldig machen. Es versteht sich, daß ich auch diese Abhandlung mit der gebührenden Aufmerksamkeit durchgelesen und den wesentlichen Inhalt mir anzueignen bemüht habe […]. Wenn ich mich recht erinnre, haben Sie einmal öffentlich die Forderung aufgestellt, jeder Sprachforscher sei verpflichtet sich über die grossen prinzipiellen Fragen zu äussern. Ich kann dieser Forderung nicht oder nur sehr bedingt nachkommen. Die prinzipiellen Fragen beschäftigen mich innerlich und über der Spezialforschung suche ich das Allgemeine nicht zu vergessen. Aber mich darüber in grösserer zusammenhängender Darstellung zu äussern vermag ich nicht: ich habe hiefür nicht genug philosophische Begabung und nicht genug Ausdrucksfähigkeit«.
Orbis, 1998
SCHUCHARDTs »jugement défavorable sur le Volapük« hingewiesen wie auch auf seine Bemerkung, daß e... more SCHUCHARDTs »jugement défavorable sur le Volapük« hingewiesen wie auch auf seine Bemerkung, daß eine künstliche Sprache nur dann Erfolg haben kann, wenn ihr Gebrauch von Staats wegen verordnet wird. Interessant ist auch eine Stelle in COUTURAT-LEAU (1903: XXIV), aus der hervorgeht, daß COUTURAT darum wußte, daß SCHUCHARDTs von der Wiener Akademie mit der Beobachtung der Aktivitäten der Plansprachenbewegung beauftragt war: »Le plus important [résultat] est la décision officielle par laquelle l'Académie impériale des Sciences de Vienne a chargé (le 26 juin 1902) un de ses membres, M. le Professeur Hugo SCHUCHARDT, l'illustre philologue, «de suivre le mouvement relatif à la création d'une langue auxiliaire internationale et de lui en rendre compte». C'est là une
BRILL eBooks, Jul 5, 2022
Aux archives de la KU Leuven est conservée une impressionnante collection de lettres adressées à ... more Aux archives de la KU Leuven est conservée une impressionnante collection de lettres adressées à Willy (Willi) Bang [Kaup]. Parmi ce trésor, quatre cartes postales envoyées par le linguiste français Antoine Meillet, répertoriées dans la collection (nouvelle) PU / Bang (= ancienne collection avec signature P 56) : Section V / Correspondance (s. n. 4) = Boîte 40 (N os 662-1150), quatre N os classifiés alphabétiquement sous « M » : N os 896-899 (sous le nom de « Meiller, A. » [sic]).
Orbis, 1993
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Orbis, 1995
La lettre que nous publions ici 1 est l'unique lettre conservée 2 de Lev (Léon) SCERBA (1880-1944... more La lettre que nous publions ici 1 est l'unique lettre conservée 2 de Lev (Léon) SCERBA (1880-1944) 3 à Hugo SCHUCHARDT (1842-1927) 4. Elle est datée du 28 mars (= 10 avril, nouveau style) 1904, et a été envoyée de Saint-Pétersbourg, où SCERBA avait fait des études de phonétique, de philologie russe et de français et où il obtiendrait son diplôme de docteur 5 en 1915, après un séjour à l'Université de Paris (1907-1908). Le thème de la lettre est celui de la création d'une langue auxiliaire internationale, sujet de prédilection de SCHUCHARDT, qui a consacré plusieurs articles aux «Plansprachen» 6. Ce sujet était à la mode dans les milieux de linguistes au début du siècle: les logiciens G. PEANO et L. COUTURAT avaient fait des propositions élaborées pour la construction d'une langue internationale, à base de principes logiques. Ces propositions avaient retenu l'attention de linguistes-généralistes comme Jan BAUDOUIN DE COURTENAY, Otto JESPERSEN et Hugo SCHUCHARDT 7. Ce dernier consacra 1 La lettre est conservée dans le Hugo SCHUCHARDT-Nachlaß, Universitätsbibliothek Graz, Manuskriptabteilung). Nous tenons à remercier Dr. Hans ZOTTER, Dr. Walter SLAJE, Mag. Thomas CSANADY et Dr. Michaela WOLF de nous avoir donné la permission de publier ce document. 2 La lettre est cataloguée sous le n o 09988 dans WOLF (1993: 338).
Orbis, 1993
19.9.94) an Verner: Efter at have laest Herman Møllers Bemaerkninger om den physiologiske Forskel... more 19.9.94) an Verner: Efter at have laest Herman Møllers Bemaerkninger om den physiologiske Forskel på den litaviske "schleifende" Betoning og den graeske Circumflex-et Omme, som De omtaler i Deres Brev-har det interesseret mig at laese det lille Arbejde af Jaunis i Guvernementet Kovno's pewatnaq kniga 1893, hvor der findes adskillige Meddelseler om Accenten. Han gør sig ikke skyldig i den Fejltagelse, som Prof. Møller opponerede imod; gr. ¯Ç , âlfß transkriberer han héei alpheé, ligesome han skriver lit. broólis (brólis), dyyjimtis (deszimtis). Manglen på Typer har naesten vaeret til Garn for Tydeligheden 2 .
Orbis, 1995
2 : 418]) verweist SCHUCHARDT auf einen Text A. KLUYVERs, in dem seine Ansicht folgendermaßen cha... more 2 : 418]) verweist SCHUCHARDT auf einen Text A. KLUYVERs, in dem seine Ansicht folgendermaßen charakterisiert wird: »Dazwischen geschieht auch meiner Erwähnung und zwar als desjenigen der sich vielleicht am stärksten den BRUGMANNschen Ansichten von dem was Philologie sei, widersetzt habe«. 6 BRUGMANN blieb bis 1887 in Freiburg im Breisgau, wonach er endgültig nach Leipzig zurückkehrte. 7 Indogermanische Forschungen 4: August Leskien zum 4. Juli 1894 dem Tage seines 25jährigen Professor-Jubiläums von seinen Schülern und Freunden. 198 H. SELDESLACHTS-P. SWIGGERS 8 Der Text geht folgendermaßen weiter: »Soviel musste ich sagen um zu erklären warum ich nicht in Reih und Glied zu Ihrer Begrüssung erscheine. Nun, das hat auch sein Gutes; denn was ich Ihnen darbiete, ist so geringfügig dass es durch jede Nachbarschaft beengt, wo nicht erdrückt würde, dass es eben nur für ein fliegendes Blatt taugt« (SCHUCHARDT 1894: 3 [1971: 297]).
Orbis, 1995
Dans sa réponse à mon article de compte rendu (SELDESLACHTS 1991-93), LANDI (désormais L.), contr... more Dans sa réponse à mon article de compte rendu (SELDESLACHTS 1991-93), LANDI (désormais L.), contrainte par des «ragioni di spazio» de se limiter à l'essentiel, a choisi de réagir contre celles de mes remarques qui lui semblaient mériter une réplique. Je constate avec satisfaction que la réaction de L. porte surtout sur quelques points d'intérêt secondaire (et repose en partie sur des malentendus) et qu'elle a préféré garder le silence sur mes critiques plus fondamentales 1. D'abord, les observations de L. à propos de ma remarque qu'elle avait cité pêle-mêle des formes dialectales, semblent reposer sur un malentendu. Ma critique ne concernait aucunement l'utilisation de formes dialectales, ainsi qu'il ressort clairement de ce que j'écris p. 428: «Certes, on comprend que l'auteur a puisé dans différentes sources, et il est évidemment permis d'utiliser des données dialectales dans un ouvrage comme celui-ci, mais, dans ce cas, le lecteur aurait au moins souhaité des indications sur la provenance des formes citées». Je suis même tout à fait d'accord avec L. lorsqu'elle souligne l'importance de ces formes dialectales. Cependant, il faut constater que l'emploi qu'elle fait de ces formes dans son livre ne semble répondre à aucun but précis. On a plutôt l'impression que L. cite au hasard, et sans système, telle ou telle forme selon les sources qu'elle avait sous la main; pourquoi, par exemple, le mot pour «pied, jambe» est-il cité une fois comme këmbë (1989: 48), une autre fois comme kémbë (1989: 47), une troisième fois comme kambë/kam/kembë (1989: 115)? En outre, on aurait voulu chaque fois avoir des informations sur la provenance régionale des mots cités. Cette information a en effet une grande importance pour l'appréciation de l'évolution phonétique, et aurait donc été à sa place dans un chapitre qui traite de phonétique historique, d'autant plus que les travaux de lexicographie dialectale parus en Albanie ne sont souvent pas accessibles dans les bibliothèques occidentales, de sorte que beaucoup de lecteurs n'auront pas les moyens de vérifier eux-mêmes l'origine régionale de ces mots. Le fait, souligné par L., que la norme de la langue littéraire albanaise n'est pas encore complètement fixée 2 n'a rien à voir avec cette * Réponse à la réaction de A. LANDI (ci-dessus, pp. 301-308). 1 Bien qu'elle donne l'impression d'avoir répondu ailleurs à d'autres points de critique, LANDI (1991) n'apporte que quelques précisions à propos de l'évolution *COTONEU > ftua. Je n'ai pas pu voir LANDI-DEL PUENTE (1990). 2 À propos de la standardisation de la langue en Albanie, cf. maintenant aussi KÖDDERITZSCH (1994: 1-2); sur les opinions et le rôle-néfaste selon certains-de A. KOSTALLARI, communiste orthodoxe, cf. là-même p. 3.
Orbis, 1997
Dans le SCHUCHARDT-Nachlaß, conservé à la bibliothèque universitaire de Graz 1 , la correspondanc... more Dans le SCHUCHARDT-Nachlaß, conservé à la bibliothèque universitaire de Graz 1 , la correspondance adressée à Hugo SCHUCHARDT comporte une collection de lettres relatives à la question du choix d'une langue internationale 2. Une de ces lettres, dont on trouvera l'édition en annexe, est du philosophe Albert SCHINZ (1870-?) 3. Il s'agit d'une carte postale, adressée à «Monsieur Hugo SCHUCHARDT, professeur/Gratz/Steiermark/Autriche» et portant deux cachets de poste, l'un de Neuchâtel (avec la date du 2 septembre 1905) et l'autre de Graz (à la date du 3 septembre 1905). Dans cette carte, SCHINZ signale à SCHUCHARDT l'existence de ses «deux articles»-en fait deux livraisons d'un article (SCHINZ 1905)publiés dans la Revue philosophique de la France et de l'étranger. Ces deux articles sont consacrés au «problème de la langue internationale», que SCHINZ examine dans sa qualité de philosophe 4. Il s'adresse dans sa carte à un collègue, qui avait également abordé le problème de la langue internationale à partir de son expérience de linguiste (cf. SCHUCHARDT 1888, 1894, 1901, 1904a,b, 1907). L'article de SCHINZ (1905) est particulièrement intéressant, parce que l'auteur y fait preuve d'une bonne connaissance des publications en linguistique générale (il cite A.
Zeitschrift Fur Slawistik, Mar 15, 2022
Summary Jan Blahoslav (1523–1571) was one of the first – if not the first – to devote a separate ... more Summary Jan Blahoslav (1523–1571) was one of the first – if not the first – to devote a separate chapter to the phenomenon of vernacular diatopic variation in his Czech grammar. His pioneering attempts at making sense of this issue have thus far remained understudied, especially outside of the Czech Republic. In this contribution, we open up this important text, largely written in Czech, to a wider audience by means of an annotated English translation. In addition, we frame his interest in dialectal variation in the intellectual trends of 16th-century language study, especially within the Protestant circles in which Blahoslav was active.
Orbis, 1993
En complément à l'article qui précède, nous voudrions faire quelques remarques concernant la flex... more En complément à l'article qui précède, nous voudrions faire quelques remarques concernant la flexion des noms du «jour» et de la «nuit» en indo-européen et en latin. Notre but est surtout d'examiner si la multiplicité de thèmes attestés pour le mot désignant la «nuit» dans les langues indo-européennes doit vraiment être projetée vers l'indo-européen commun, comme le font certains auteurs. Revenons d'abord sur l'interprétation des adverbes latins diu/dius et noctu. Comme le dit Moreno MORANI, le latin dius dans l'expression archaïque noctu diusque est généralement regardé comme un ancien génitif 1. Or, le grec Di(•)óv et le védique diváÌ permettent de restituer le génitif du nom indo-européen du ciel-diurnepour reprendre l'expression de HAUDRY (1987a)-et du Ciel-diurne divinisé comme *diwós ou *diwés. On a supposé que ce *diwós ou *diwés a donné dius, par une syncope comparable à celle qu'on retrouve dans l'évolution des nominatifs des thèmes en *-es-/-os neutres aes «cuivre» < *ayos, ius «droit» < *ious < *yowos < *yewos et rus «campagne» < *rous < *rowos < *rewos. On renvoie également à l'adverbe archaïque nox «de nuit», qu'on considère souvent comme issu d'un ancien génitif *nok w t-es 2. Cependant, l'explication traditionnelle de dius se heurte à quelques difficultés. Dans les substantifs comme rus la syncope ne s'est probablement produite que dans les formes trisyllabiques (par ex. *rowezes > *rouzes > *roures > ruris, vel sim.), d'où elle a été transférée au nom.-acc. sing. (*rous > rus) 3. Quant à l'adverbe nox, inutile de dire que son interprétation est tout à fait incertaine 4. C'est pourquoi nous voudrions proposer une 72 1 Opinion divergente chez ADRADOS (1948), qui pense que dius, tout comme nox, est un ancien nominatif. 2 Pour cette explication de dius voir WALDE-HOFMANN (1938-56: I, 360) avec indications bibliographiques. Une syncope *diº-és > dius et *nok w t-es > nox est admise aussi par KLINGENSCHMITT (1992: 120), qui envisage en général la possibilité d'une syncope en syllabe finale terminée pars en latin archaïque. L'hypothèse (de STOLZ et autres) qui partait de *dîus est récusée avec raison par WALDE-HOFMANN. 3 Voir LEUMANN (1977: 134: «rein lautlich sind die einsilbigen rus ius wohl Rückbildungen aus den obliquen Kasus»); cf. aussi 1977: 378 sur aes. Récemment cette opinion, encore acceptée par PARKER (1990: 199), a été combattue par SCHRIJVER (1991: 281), qui pense que ius, rus ne présentent pas de syncope, mais remontent directement à *iouos, *rouos, où après la disparition régulière du *-u-la contraction de *oo aurait donnée une voyelle fermée *oe¯qui aurait finalement abouti à u. Mais dans cette hypothèse aussi, ius, rus ne fourniraient pas de parallèles pour une éventuelle syncope dans *diwos. 4 Certains y voient un nominatif (cf. ADRADOS 1948 et surtout WATKINS 1965). On a songé aussi à un génitif *nok w t-s qui aurait remplacé *nek w t-s sous l'influence du nominatif à degré radical-o- .
Orbis, 1994
Zusendungen beehrt & erfreut: ich fürchte Ihnen bisher nicht genügend dafür gedankt zu haben. Ihr... more Zusendungen beehrt & erfreut: ich fürchte Ihnen bisher nicht genügend dafür gedankt zu haben. Ihrer neuesten Zusendung gegenüber ,,das Baskische und die Sprachwissenschaft" will ich mich nicht derselben Unterlassung schuldig machen. Es versteht sich, daß ich auch diese Abhandlung mit der gebührenden Aufmerksamkeit durchgelesen und den wesentlichen Inhalt mir anzueignen bemüht habe […]. Wenn ich mich recht erinnre, haben Sie einmal öffentlich die Forderung aufgestellt, jeder Sprachforscher sei verpflichtet sich über die grossen prinzipiellen Fragen zu äussern. Ich kann dieser Forderung nicht oder nur sehr bedingt nachkommen. Die prinzipiellen Fragen beschäftigen mich innerlich und über der Spezialforschung suche ich das Allgemeine nicht zu vergessen. Aber mich darüber in grösserer zusammenhängender Darstellung zu äussern vermag ich nicht: ich habe hiefür nicht genug philosophische Begabung und nicht genug Ausdrucksfähigkeit«.
Orbis, 1998
SCHUCHARDTs »jugement défavorable sur le Volapük« hingewiesen wie auch auf seine Bemerkung, daß e... more SCHUCHARDTs »jugement défavorable sur le Volapük« hingewiesen wie auch auf seine Bemerkung, daß eine künstliche Sprache nur dann Erfolg haben kann, wenn ihr Gebrauch von Staats wegen verordnet wird. Interessant ist auch eine Stelle in COUTURAT-LEAU (1903: XXIV), aus der hervorgeht, daß COUTURAT darum wußte, daß SCHUCHARDTs von der Wiener Akademie mit der Beobachtung der Aktivitäten der Plansprachenbewegung beauftragt war: »Le plus important [résultat] est la décision officielle par laquelle l'Académie impériale des Sciences de Vienne a chargé (le 26 juin 1902) un de ses membres, M. le Professeur Hugo SCHUCHARDT, l'illustre philologue, «de suivre le mouvement relatif à la création d'une langue auxiliaire internationale et de lui en rendre compte». C'est là une
BRILL eBooks, Jul 5, 2022
Aux archives de la KU Leuven est conservée une impressionnante collection de lettres adressées à ... more Aux archives de la KU Leuven est conservée une impressionnante collection de lettres adressées à Willy (Willi) Bang [Kaup]. Parmi ce trésor, quatre cartes postales envoyées par le linguiste français Antoine Meillet, répertoriées dans la collection (nouvelle) PU / Bang (= ancienne collection avec signature P 56) : Section V / Correspondance (s. n. 4) = Boîte 40 (N os 662-1150), quatre N os classifiés alphabétiquement sous « M » : N os 896-899 (sous le nom de « Meiller, A. » [sic]).
Preliminary version of an article published in "Byzantium to China - Studies in Honour of Samuel N. C. Lieu, Brill, 2022. Please refer to the printed publication., 2022
Aux archives de la KU Leuven est conservée une impressionnante collection de lettres adressées à ... more Aux archives de la KU Leuven est conservée une impressionnante collection de lettres adressées à Willy (Willi) Bang [Kaup]. Parmi ce trésor, quatre cartes postales envoyées par le linguiste français Antoine Meillet, répertoriées dans la collection (nouvelle) PU / Bang (= ancienne collection avec signature P 56) : Section V / Correspondance (s. n. 4) = Boîte 40 (N os 662-1150), quatre N os classifiés alphabétiquement sous « M » : N os 896-899 (sous le nom de « Meiller, A. » [sic]).