Edward González Cabrera | UFBA - Federal University of Bahia (original) (raw)
Thesis Chapters by Edward González Cabrera
Gonzalez, E. A., 2015
Aujourd’hui le discours politique et médiatique met un fort accent sur la Qualité de vie au trava... more Aujourd’hui le discours politique et médiatique met un fort accent sur la Qualité de vie au travail (QVT) cela étant mis en évidence avec la signature en 2013 d’un Accord National Interprofessionnel portant sur ce sujet. Ainsi, il est devenu courant de parler de QVT, cependant nous n’avons pas d’idée claire sur ce qu’elle signifie. En effet, suite à une revue de la littérature nous constatons une bifurcation de ce concept entre scientifique et politique, par ailleurs la variabilité des définitions ont mis en relief son caractère multidimensionnel et polyphasique. Nous avons développé notre étude au sein de l’ARACT Poitou-Charentes, notre mission portait sur l’accompagnement à la mise en place d’une démarche QVT dans une structure du secteur de l’hôtellerie et la restauration. Donc, vu les vicissitudes du syntagme QVT, nous avons proposé une approche inductive, c’était-à-dire, découvrir la représentation que les salariés de cette entreprise avaient de leurs QVT. Dans ce processus, l’hôtel nous a sollicité pour les outiller, afin de faire l’état des lieux sur ce sujet et aboutir à la mise en place d’un baromètre QVT. Pour atteindre nos objectifs, nous avons utilisé une méthodologie multitechnique pour contraster différentes sources d’information. Lors de notre intervention, un Comité de Pilotage a accompagné et guidé la démarche, cela dans le but d’impliquer les salariés et garantir la pérennité de celle-ci. Pendant le déroulement de notre mission nous avons eu différentes contraintes, notamment pour rencontrer les salariés et accéder aux documents de l’hôtel. En conclusion, la QVT pour les salariés de cette entreprise est loin d’être un concept concret, sinon un objectif à poursuivre. La représentation de la QVT varie en fonction du poste de travail, mais aussi selon les expériences de chaque travailleur.
Hoy el discurso político y mediático pone un fuerte énfasis en la calidad de la vida laboral (CVL) está siendo resaltada con la firma en 2013 de un Acuerdo Nacional Interprofesional sobre este tema. Por lo tanto, se ha hecho común hablar de CVL, sin embargo, no se tiene una idea clara de lo que significa. De hecho, tras una revisión de la literatura se observa una bifurcación de este concepto entre científica y política, además, la variabilidad de las definiciones subraya su carácter multidimensional y polifásico. Se ha desarrollado este estudio en la ARACT Poitou-Charentes, nuestra misión se centró en el apoyo a la creación de un proceso CVL en una estructura de la industria de hostelería y restauración. Por lo tanto, dadas las vicisitudes de la QVT, se propuso un enfoque inductivo, es decir, encontrar la representación que los empleados de la empresa tuvieron de su CVL. En este proceso, el hotel solicitó que se les equipara de un instrumento para hacer un inventario sobre este tema y llegar a la puesta en marcha de un barómetro CVL. Para lograr los objetivos, se utilizó una metodología multi-técnica para contrastar diferentes fuentes de información. Durante la intervención un Comité de pilotaje acompañó y guió el proceso, esto con el fin de involucrar a los empleados y garantizar la sostenibilidad del proyecto. Durante el curso de esta misión, hubo diferentes limitaciones, sobre todo para entrevistar a los empleados y acceder a los documentos del hotel. En conclusión, la CVL para los empleados de esta empresa está lejos de ser un concepto concreto, sino una meta a seguir. La representación de la CVL varía en función del puesto de trabajo, pero también de las experiencias de cada trabajador.
Gonzalez, E. A. , 2020
In (re)search of muscles. An ethno(bio)graphical study of masculinities and the production of gen... more In (re)search of muscles. An ethno(bio)graphical study of masculinities and the production of gender body capital. "Take control of your life" is the leitmotif of the neoliberal zeitgeist whereby it is imperative to increase one's body capital (Mauger, 2018). Behaviours have been progressively sportified since the 19th century (Queval, 2011) with the development of sport, and fitness emerged in this movement during the 1980s (Travaillot, 1998). According to Andreasson and Johansson (2014a), we are experiencing a "fitness revolution:” fitness is becoming increasingly accessible and has become a “leisure of the masses.” Although body care techniques are standardising, gyms are multiplying and membership prices are decreasing, access to this universe is not homogeneous. Different social factors (e.g. social class, age, gender, etc.) affect the accessibility of fitness, and produce a diverse matrix of the phenomenon. Based on the empirical and analytical observation that men are over-represented in a particular fitness activity, bodybuilding, this work will analyse how gender is (re)produced in a gym and identify the relationships to masculinities at work. Keeping a self-reflective position (eg, Bourdieu, 1993; Mauger, 1991) and articulated in the context of feminist epistemologies of situated knowledge (Haraway, 1988), this dissertation is part of a non-continuous, three-year ethnographic participant observation study in a gym belonging to a large European fitness chain. A mixed approach was employed in order to analyse the different dimensions of the object of study. The qualitative component takes into account 56 participant observation reports; 18 interviews with men and 2 with staff members; 8 sociological profiles; production of in situ images and analysis of the content of the gym’s official Instagram page. The quantitative component includes quantitative observations (492 observations, including 6,064 women, 13,035 men, cumulative and not-distinct); and the processing and analysis of the national EPPS survey (2010) to produce a logic model on the probability of practicing bodybuilding in France. Although the analysis is focused on intragroup relationships (men - men), the interactions of the intergroup relationships (women - men) and the role of the institution are integrated to better understand the social phenomenon. The analysis of primary sports socialisations shows a sexual bodily disposition for sport among boys, which excludes not only girls but also less athletic boys. Gym attendance is frequently linked to body dissatisfaction but is also influenced by one’s disposition towards sport and by contextual factors (e.g. access to the gym, an invitation from a third party). The power relations in the fitness space are hierarchised by body shape and acculturation to the fitness world. Power is exerted through the monopolisation of space and gym equipment, not only by men on women, but also between men, revealing the plural and dynamic character of masculinities. Different commitments are on the scale of the body sculpting career (Goffman, 1961): the process of self-transformation. Nevertheless, not all body changes constitute a "success", which explains the over-investment of men in bodybuilding spaces compared to cardio training (79% vs. 21%) and the emphasis on enlarging the upper body compared to the bottom/centre (80% vs. 20%). Heteronormativity and latent homophobia explain the rejection of certain types of workouts. However, over the course of a career and through interactions with the institution, it is also possible to dismantle gender through body sculpting, blurring the boundaries between "women's bodies" and "men's bodies".
"Se prendre en main" est le leitmotiv du zeitgeist néolibéral où il est impératif d’améliorer son capital corporel (Mauger, 2018). Les mœurs se sportivisent depuis le 19e siècle (Queval, 2011) avec le développement du sport : le fitness entre dans ce mouvement depuis les années 1980 (Travaillot, 1998). Selon Andreasson et Johansson (2014a) nous vivons aujourd’hui une « révolution du fitness » : plus ouvert et devenu un véritable « loisir de masse ». Bien que les techniques de soin corporel se standardisent, que les salles de sport se multiplient et que leurs coûts d’abonnement baissent, l’entrée dans cet univers n’est pas homogène. Différents facteurs sociaux (e.g., classe sociale, âge, sexe, etc.) affectent l’accès au fitness en produisant une matrice diversifiée du phénomène. Partant du constat, empirique et analytique, que les hommes sont sur-représentés dans une activité fitness en particulier, la musculation, ce travail analyse comment le genre est (re)produit dans une salle de sport et quels sont les rapports aux masculinités à l’œuvre. Gardant une position autoréflexive (e.g., Bourdieu, 1993 ; Mauger, 1991) et articulée avec les épistémologies féministes de la connaissance située (Haraway, 1988), cette enquête s’inscrit dans un travail ethnographique de trois ans, non continus, dans une salle de sport type grande chaîne de fitness européenne. Afin d’analyser les différentes dimensions de l’objet d’étude, une approche mixte a été privilégiée. Le volet qualitatif prend en compte 56 rapports d’observation participante ; 18 entretiens auprès d’hommes et 2 auprès du personnel ; 8 portraits sociologiques ; production des images in situ et analyse du contenu d’un réseau social officiel. Le volet quantitatif compte des observations chiffrées (492 observations, dont 6.064 femmes, 13.035 hommes cumulé·e·s et non distinct·e·s) ; le traitement et l’analyse de l’enquête nationale EPPS (2010) pour produire un modèle logic sur la probabilité de pratiquer la musculation en France. Si l’analyse est focalisée sur les rapports intragroupes (hommes – hommes), la vision de l’intergroupe (femmes - hommes) et le rôle de l’institution sont intégrés pour rendre intelligible la scène d’interactions. L’analyse des socialisations sportives primaires montre la constitution de dispositions corporelles sexuées pour le sport dans un entre soi masculin, d’exclusion des femmes, mais aussi des garçons moins sportifs. L’arrivée à la salle de sport est fréquemment liée à une insatisfaction corporelle, mais en lien avec les dispositions des hommes et de l’offre contextuelle (e.g., accès à une salle, invitation d’un tiers). Si les corps sont hiérarchisés par leur degré de façonnage et acculturation au fitness, les rapports de pouvoir (e.g., monopolisation d’espaces et du matériel sportif) s’exercent non seulement des hommes sur les femmes, mais aussi des hommes entre eux et dévoile le caractère dynamique et pluriel des masculinités. Les engagements différenciés sont considérés comme une carrière (Goffman, 1961) de façonnage du corps : processus de transformation de soi. Nonobstant, tout changement du corps ne se constitue pas en "réussite", ce qui explique le surinvestissement des hommes sur les espaces de musculation par rapport au cardio-training (79 % contre 21 %) et l’accent pour hypertrophier le haut du corps en comparaison au bas/centre (80 % contre 20 %). L’hétéronormativité et l’homophobie latente explicitent le rejet de certaines formes du travail corporel. Néanmoins, au cours de la carrière et par les interactions avec l’institution, il est possible également de défaire le genre via des façonnages corporels effaçant les frontières entre les "corps de femmes" et "corps d’hommes".
Gonzalez, E.A., 2019
Gyms are becoming a mass hobby: they are multiplying, their subscription costs are falling and th... more Gyms are becoming a mass hobby: they are multiplying, their subscription costs are falling and the ways of working out are becoming standardized. This is the "fitness revolution" (Andreasson & Johansson, 2014a). If the injunctions to the body care date from the beginning of the 20th century, fitness is constituted like an important body shaping offer since the eighties. In a neoliberal zeitgeist where the individual must "take him-self in charge" to become an "entrepreneur of himself" (Castel, 2016), improving one's body capital (Mauger, 2018) is a central issue. The body is always interacting with the social, but how does the gym (re)produce the genre in this setting? A mixed ethnographic survey, quantitative and qualitative, was conducted intermittently in a gym for a year and a half. In order to study the gender relations in this frame as well as the careers (e.g., Goffman, 1961) of body shaping involved, we conducted analysis to compare practices between women and men. We relied on the following materials: a national survey on sports practices (EPPS, 2010); the production of a logic model; a map of the city's gyms; participant and numerical observations (492 observations, including 6,064 women, 13,035 men cumulative and not distinct); photos ; 26 in-depth interviews with clients (with different morphologies, social backgrounds and ages) and 2 informative interviews with the staff. We analyzed: the primary socialization of the respondents to identify the constitution of sexual dispositions; interactions in occupied spaces and body shaping. Three sequences emerge from the body shaping career, each with variations: in its structuring (eg, assiduity, planning), in its asceticism (eg, feeding changes) and in taste for practice (eg, unpleasant, pleasant and dependence). Primary sport socialization of the respondents was gendered, producing gendered body dispositions. Although starting a career at the gym is motivated by physical dissatisfaction (e.g., aesthetics, performance, health), these dispositions are revisited. In situ analysis reveals a socio-sexual division of space. Men favor bodybuilding over cardio training (79% vs. 21%), while women tend to occupy the two spaces fairly (44% vs. 56%). According to numerical observations and interviews, young women would limit their mobility in the area of bodybuilding being "afraid" of being harassed. In addition, men favor the shaping of the upper body compared to the bottom/center (80% vs. 20%), while for women the gap is smaller (38% vs. 62%). However, we note that monopolization of bodybuilding by men limits the free training of women. As a result, the gender of the actors influences their career, in which women can limit their commitment more quickly. Finally, any body shaping is not constituted in body capital, because it must be related to normative expectations of gender, so be a gendered body capital. The gym as an institution plays an active role in this process, it appears as a space of a second socialization where the habitus can be transformed, a technology of gender that can move the borders built by the social between women and men’s bodies, but also sometimes a way to trouble the gender.
Les salles de sport deviennent un loisir de masse : elles se multiplient, leurs coûts d’abonnement baissent et les façons de s’entraîner se standardisent. C’est la « révolution du fitness » (Andreasson & Johansson, 2014a). Si les injonctions à la préoccupation du corps datent du début du XXème siècle, le fitness se constitue comme une offre de façonnage corporel importante depuis les années quatre-vingt. Dans un zeitgeist néolibéral où l’individu doit « se prendre en main » pour devenir un véritable « entrepreneur de soi » (Castel, 2016), améliorer son capital corporel (Mauger, 2018) est un enjeu central. Le corps est toujours en interaction avec le social, mais comment la salle de sport (re)produit elle le genre dans ce cadre ?
Une enquête ethnographique mixte, quantitative et qualitative, a été menée de façon discontinue dans une salle de sport pendant un an et demi. Afin d’étudier les rapports de genre à l’œuvre ainsi que les carrières (e.g., Goffman, 1961) de façonnage corporel en jeu, nous avons réalisé des analyses permettant de comparer des pratiques entre les femmes et les hommes. Nous nous sommes appuyés sur les matériaux suivants : une enquête nationale sur les pratiques sportives (EPPS, 2010) ; la production d’un modèle logic ; une carte des salles de sport de la ville ; des observations participantes et chiffrées (492 observations, dont 6.064 femmes, 13.035 hommes cumulé·e·s et non distinct·e·s) ; des photographies ; 26 entretiens approfondis auprès de client·e·s (ayant différentes morphologies, origines sociales et âges) et 2 entretiens informatifs auprès du personnel de la salle. Nous avons analysé : la socialisation primaire sportive des enquêté·e·s pour identifier la constitution de dispositions corporelles sexuées ; les interactions dans les espaces occupés et le façonnage corporel. Trois séquences émergent de la carrière de façonnage corporel, chacune possédant des variations : dans sa structuration (e.g., assiduité, planification), dans son ascétisme (e.g., changements d’alimentation) et dans le goût pour la pratique (e.g., déplaisant, plaisant et dépendance).
La socialisation primaire sportive des enquêté·e·s était genrée produisant des dispositions corporelles sexuées. Bien que débuter une carrière à la salle de sport soit motivé par l’insatisfaction physique (e.g., esthétique, performance, santé), lesdites dispositions sont revisitées. L’analyse in situ révèle une division socio-sexuée de l’espace. Les hommes privilégient la musculation par rapport au cardio-training (79 % contre 21 %), tandis que les femmes ont tendance à occuper de manière équitable ces deux espaces (44 % contre 56 %). Selon les observations chiffrées et les entretiens, les jeunes femmes limiteraient leur mobilité dans l’espace de la musculation ayant « peur » d’être harcelées. Par ailleurs, les hommes privilégient le façonnage du haut du corps par rapport au bas/centre (80 % contre 20 %), alors que pour les femmes l’écart est plus faible (38 % contre 62 %). Toutefois, on remarque que la monopolisation de la musculation par les hommes limite le libre entrainement des femmes. De ce fait, le sexe des acteur/trice·s influence leur carrière, au sein de laquelle les femmes peuvent limiter plus rapidement leur engagement. Finalement, tout façonnage corporel ne se constitue pas en capital corporel, car il se doit d’être en lien avec les attentes normatives du genre, donc être un capital corporel genré. La salle de sport en tant qu’institution joue un rôle actif dans ce processus, elle apparaît comme un espace d’une seconde socialisation où les habitus peuvent se transformer, une technologie de genre qui peut déplacer les frontières construites par le social entre les corps des femmes et des hommes, mais aussi parfois une manière de troubler le genre.
Drafts by Edward González Cabrera
Gonzalez, E. A., 2018
Ce stage en évaluation de projets a eu lieu entre février et mai 2018 dans le cadre d’une formati... more Ce stage en évaluation de projets a eu lieu entre février et mai 2018 dans le cadre d’une formation de master en sociologie à l'université de Poitiers. Suite à la reformulation de la commande, il s'agissait de mobiliser une enquête pour réviser les objectifs opérationnels du contrat de projet d'un centre socioculturel afin de les prioriser, les redéfinir, mais également de redynamiser ce processus. En conséquence, faire émerger une réflexion sur les stratégies et/ou outils de suivi, était important. Nous avons mis en place une démarche du type mixte, c'est-à-dire qualitative et quantitative. Sous l'angle quantitatif, nous avons pris en compte les données du tableau de bord de l'accueil et des salariées, établi dès le début 2017. Sous l'angle qualitatif, nous avons effectué des entretiens auprès des salarié.e.s du centre socioculturel et ensuite nous avons constitué des groupes de réflexion mobilisés lors de deux animations. Enfin, nous commençons une mise à jour des éléments ciblés par les groupes de réflexion concernant les objectifs du contrat projet pour aboutir à une série de pistes d'action qui seront à mettre en discussion lors de futurs temps collectifs. Au regard du caractère horizontal de cette démarche, nous proposons de continuer les travaux afin de préciser les éléments qui n'ont pas été développés faute de temps. Nous considérons l'importance de repréciser les objectifs de suivi du contrat de projet, pour améliorer le sens donné à la démarche, voire la création de formes alternatives pour procéder. Enfin, nous soulignons les limites et les points de vigilance d'une approche centrée sous un angle quantitatif pour rendre compte du travail effectué.
Gonzalez, E. A., 2015
Cette image d’une femme qui est reléguée naturellement aux fonctions du foyer est-elle restée der... more Cette image d’une femme qui est reléguée naturellement aux fonctions du foyer est-elle restée derrière nous ? Aujourd’hui les mots égalité ou équité deviennent si courants dans le discours politique, médiatique et même académique. A contrario, la psychologue féministe Florence Thomas (2006) dit « notre égalité dépend des heures du jour et des besoins d’une société et du pays qui nous demande en même temps de nous moderniser sur la place publique mais de rester comme d’habitude dans l’arrière-cour. Une femme moderne dehors et une bonne mère traditionnelle dedans […] l’égalité s’estompe dès que nous poussons la porte de la maison». Le contexte Latino-Américain et bien entendu le colombien ont été marqués historiquement par des conditions d’inégalité envers les femmes, en leur attribuant des conditions de travail pires que celles des hommes et ce qui les a plongés davantage dans le travail informel. Ainsi, il y a eu plusieurs mesures en Colombie pour y faire face. Au niveau national, nous trouvons le CONPES 161, politique publique portant sur l’équité de genre. D’ailleurs, les différents départements doivent créer leur politique publique en garantissant la prise en compte de la diversité de leurs territoires. Ici notre rôle s’est posé en tant que psychologue, afin de contribuer à la conception de cette politique publique sur l’axe de travail auprès des experts et travailleurs informels de deux marchés de la ville de Tunja. Nous avons réajusté notre démarche pour bien nous adapter au contexte. Ainsi, nous avons mis en place une revue de la littérature, des contacts avec des intermédiaires clés, des observations, des échanges informels, des entretiens, des réunions à la mairie et deux journées de prévention de problèmes de santé au marché du nord. Suite à la collecte de l’information délivrée par les différents acteurs et actrices sociaux/ales, nous avons abouti à une série de recommandations qui portent principalement sur le caractère systémique de la politique, faire attention à ne pas tomber dans les stéréotypes, garder un regard critique envers le travail et ne pas se focaliser que sur les populations sensibles ou pas. Vues les limites de temps pour participer jusqu’à la fin de la conception de la politique publique au Conseil Départemental (décembre 2015-janvier 2016), la Casa de la Mujer, en partenariat avec la secrétaire du bureau de la femme de la Mairie de Tunja, s’est portée garante afin de considérer les recommandations issues de notre étude.
Papers by Edward González Cabrera
Gonzalez, E. A.; Sarmiento, E. M., 2013
A partir de la dificultad encontrada actualmente para definir claramente el trabajo informal, sur... more A partir de la dificultad encontrada actualmente para definir claramente el trabajo informal, surge el contraste de una realidad evidente de un fenómeno presente en la cotidianidad social y económica de todos los lugares del mundo incluyendo tanto a países desarrollados como a aquellos que se encuentran en vía de desarrollo. El presente artículo pretende hacer una caracterización diferenciada del sector informal para Europa, América, Asia y África en términos de: probabilidad de laborar en el sector informal, labores más frecuentes, características psicosociales de la población inmersa en la economía informal y motivos e implicaciones sociales. Lo anterior refleja que pese a la carencia de una definición universal, la economía informal es un fenómeno que se extiende más allá de las fronteras de América, trascendiendo la homogeneidad y evidenciando múltiples contrastes y hasta contradicciones como es el caso de Europa respondiendo a la naturaleza de cada contexto. Se genera entonces una presencia importante de la economía informal en aspectos culturales, políticos y sociales. Finalmente, se realiza un análisis crítico en el cual se expone su relevancia como alternativa de ocupación laboral y social para una parte importante de la población en cada uno de los continentes previamente enunciados evidenciando que no todo trabajo informal puede ser rotulado como malo, sino como respondiente a las dinámicas económicas y psicosociales del contexto
Gonzalez, E. A, , 2015
El artículo muestra una experiencia desde la Psicología Social-Comunitaria, contextualizando el r... more El artículo muestra una experiencia desde la Psicología Social-Comunitaria, contextualizando el rol profesional del psicólogo/a a partir de la cotidianidad, en un sector popular de la ciudad de Tunja. Utilizando un abordaje cualitativo, con perspectivas de Investigación Acción Participativa, Educación popular y Empoderamiento, acompañado de múltiples técnicas, se realizó una aproximación a las realidades de la comunidad. Se integraron los puntos de vista de diferentes actores sociales y se profundizó el trabajo con un grupo de mujeres de la comunidad. La información recolectada permite crear una matriz diagnostica. Finalmente, se motivó en la población abordada la concienciación sobre problemáticas vividas y potenciales propios que tienen como comunidad, buscando un mejoramiento de la calidad de vida y la construcción de tejido social mediante el análisis crítico y reflexivo.
Book Reviews by Edward González Cabrera
Gonzalez, Edward. A.; FERNANDES, Felipe Bruno Martins, 2021
Miriam Grossi and Rodrigo Toniol (2020) compile different texts from a bulletin for the analysis ... more Miriam Grossi and Rodrigo Toniol (2020) compile different texts from a bulletin for the analysis of the health crisis by covid-19 in their book “Social Scientists and the Coronavirus”. In a context of attack on the human and social sciences, the work shows how the virus crosses the biological dimension, involving the social, cultural and political. One hundred and forty-nine texts comprise a wide variety of topics covered. The review focuses on the angle of gender, sexualities and race addressed in the book. It is a matter of showing the specifics of the pandemic following these analytical categories and it is also reflected on the space that they occupied for social scientists in the book.
Miriam Grossi e Rodrigo Toniol (2020) compilam diferentes textos de um boletim destinado a análise da crise sanitária pela covid-19 no seu livro “Cientistas Sociais e o Coronavírus”. Num contexto de ataque as ciências humanas e sociais, a obra visibiliza como o vírus perpassa a dimensão biológica, implicando o social, o cultural e o político. Cento e quarenta e nove textos compõem uma ampla variedade de tópicos tratados. A resenha se focaliza no ângulo do gênero, sexualidades e raça abordado no livro. Trata-se de mostrar as especificidades da pandemia seguindo ditas categorias analíticas e igualmente se reflete sobre o espaço que elas ocuparam paras os/as cientistas sociais no livro.
Conference Presentations by Edward González Cabrera
Gonzalez, E. A., 2015
Aujourd’hui le discours politique et médiatique met un fort accent sur la Qualité de vie au trava... more Aujourd’hui le discours politique et médiatique met un fort accent sur la Qualité de vie au travail (QVT) cela étant mis en évidence avec la signature en 2013 d’un Accord National Interprofessionnel portant sur ce sujet. Ainsi, il est devenu courant de parler de QVT, cependant nous n’avons pas d’idée claire sur ce qu’elle signifie. En effet, suite à une revue de la littérature nous constatons une bifurcation de ce concept entre scientifique et politique, par ailleurs la variabilité des définitions ont mis en relief son caractère multidimensionnel et polyphasique. Nous avons développé notre étude au sein de l’ARACT Poitou-Charentes, notre mission portait sur l’accompagnement à la mise en place d’une démarche QVT dans une structure du secteur de l’hôtellerie et la restauration. Donc, vu les vicissitudes du syntagme QVT, nous avons proposé une approche inductive, c’était-à-dire, découvrir la représentation que les salariés de cette entreprise avaient de leurs QVT. Dans ce processus, l’hôtel nous a sollicité pour les outiller, afin de faire l’état des lieux sur ce sujet et aboutir à la mise en place d’un baromètre QVT. Pour atteindre nos objectifs, nous avons utilisé une méthodologie multitechnique pour contraster différentes sources d’information. Lors de notre intervention, un Comité de Pilotage a accompagné et guidé la démarche, cela dans le but d’impliquer les salariés et garantir la pérennité de celle-ci. Pendant le déroulement de notre mission nous avons eu différentes contraintes, notamment pour rencontrer les salariés et accéder aux documents de l’hôtel. En conclusion, la QVT pour les salariés de cette entreprise est loin d’être un concept concret, sinon un objectif à poursuivre. La représentation de la QVT varie en fonction du poste de travail, mais aussi selon les expériences de chaque travailleur.
Hoy el discurso político y mediático pone un fuerte énfasis en la calidad de la vida laboral (CVL) está siendo resaltada con la firma en 2013 de un Acuerdo Nacional Interprofesional sobre este tema. Por lo tanto, se ha hecho común hablar de CVL, sin embargo, no se tiene una idea clara de lo que significa. De hecho, tras una revisión de la literatura se observa una bifurcación de este concepto entre científica y política, además, la variabilidad de las definiciones subraya su carácter multidimensional y polifásico. Se ha desarrollado este estudio en la ARACT Poitou-Charentes, nuestra misión se centró en el apoyo a la creación de un proceso CVL en una estructura de la industria de hostelería y restauración. Por lo tanto, dadas las vicisitudes de la QVT, se propuso un enfoque inductivo, es decir, encontrar la representación que los empleados de la empresa tuvieron de su CVL. En este proceso, el hotel solicitó que se les equipara de un instrumento para hacer un inventario sobre este tema y llegar a la puesta en marcha de un barómetro CVL. Para lograr los objetivos, se utilizó una metodología multi-técnica para contrastar diferentes fuentes de información. Durante la intervención un Comité de pilotaje acompañó y guió el proceso, esto con el fin de involucrar a los empleados y garantizar la sostenibilidad del proyecto. Durante el curso de esta misión, hubo diferentes limitaciones, sobre todo para entrevistar a los empleados y acceder a los documentos del hotel. En conclusión, la CVL para los empleados de esta empresa está lejos de ser un concepto concreto, sino una meta a seguir. La representación de la CVL varía en función del puesto de trabajo, pero también de las experiencias de cada trabajador.
Gonzalez, E. A. , 2020
In (re)search of muscles. An ethno(bio)graphical study of masculinities and the production of gen... more In (re)search of muscles. An ethno(bio)graphical study of masculinities and the production of gender body capital. "Take control of your life" is the leitmotif of the neoliberal zeitgeist whereby it is imperative to increase one's body capital (Mauger, 2018). Behaviours have been progressively sportified since the 19th century (Queval, 2011) with the development of sport, and fitness emerged in this movement during the 1980s (Travaillot, 1998). According to Andreasson and Johansson (2014a), we are experiencing a "fitness revolution:” fitness is becoming increasingly accessible and has become a “leisure of the masses.” Although body care techniques are standardising, gyms are multiplying and membership prices are decreasing, access to this universe is not homogeneous. Different social factors (e.g. social class, age, gender, etc.) affect the accessibility of fitness, and produce a diverse matrix of the phenomenon. Based on the empirical and analytical observation that men are over-represented in a particular fitness activity, bodybuilding, this work will analyse how gender is (re)produced in a gym and identify the relationships to masculinities at work. Keeping a self-reflective position (eg, Bourdieu, 1993; Mauger, 1991) and articulated in the context of feminist epistemologies of situated knowledge (Haraway, 1988), this dissertation is part of a non-continuous, three-year ethnographic participant observation study in a gym belonging to a large European fitness chain. A mixed approach was employed in order to analyse the different dimensions of the object of study. The qualitative component takes into account 56 participant observation reports; 18 interviews with men and 2 with staff members; 8 sociological profiles; production of in situ images and analysis of the content of the gym’s official Instagram page. The quantitative component includes quantitative observations (492 observations, including 6,064 women, 13,035 men, cumulative and not-distinct); and the processing and analysis of the national EPPS survey (2010) to produce a logic model on the probability of practicing bodybuilding in France. Although the analysis is focused on intragroup relationships (men - men), the interactions of the intergroup relationships (women - men) and the role of the institution are integrated to better understand the social phenomenon. The analysis of primary sports socialisations shows a sexual bodily disposition for sport among boys, which excludes not only girls but also less athletic boys. Gym attendance is frequently linked to body dissatisfaction but is also influenced by one’s disposition towards sport and by contextual factors (e.g. access to the gym, an invitation from a third party). The power relations in the fitness space are hierarchised by body shape and acculturation to the fitness world. Power is exerted through the monopolisation of space and gym equipment, not only by men on women, but also between men, revealing the plural and dynamic character of masculinities. Different commitments are on the scale of the body sculpting career (Goffman, 1961): the process of self-transformation. Nevertheless, not all body changes constitute a "success", which explains the over-investment of men in bodybuilding spaces compared to cardio training (79% vs. 21%) and the emphasis on enlarging the upper body compared to the bottom/centre (80% vs. 20%). Heteronormativity and latent homophobia explain the rejection of certain types of workouts. However, over the course of a career and through interactions with the institution, it is also possible to dismantle gender through body sculpting, blurring the boundaries between "women's bodies" and "men's bodies".
"Se prendre en main" est le leitmotiv du zeitgeist néolibéral où il est impératif d’améliorer son capital corporel (Mauger, 2018). Les mœurs se sportivisent depuis le 19e siècle (Queval, 2011) avec le développement du sport : le fitness entre dans ce mouvement depuis les années 1980 (Travaillot, 1998). Selon Andreasson et Johansson (2014a) nous vivons aujourd’hui une « révolution du fitness » : plus ouvert et devenu un véritable « loisir de masse ». Bien que les techniques de soin corporel se standardisent, que les salles de sport se multiplient et que leurs coûts d’abonnement baissent, l’entrée dans cet univers n’est pas homogène. Différents facteurs sociaux (e.g., classe sociale, âge, sexe, etc.) affectent l’accès au fitness en produisant une matrice diversifiée du phénomène. Partant du constat, empirique et analytique, que les hommes sont sur-représentés dans une activité fitness en particulier, la musculation, ce travail analyse comment le genre est (re)produit dans une salle de sport et quels sont les rapports aux masculinités à l’œuvre. Gardant une position autoréflexive (e.g., Bourdieu, 1993 ; Mauger, 1991) et articulée avec les épistémologies féministes de la connaissance située (Haraway, 1988), cette enquête s’inscrit dans un travail ethnographique de trois ans, non continus, dans une salle de sport type grande chaîne de fitness européenne. Afin d’analyser les différentes dimensions de l’objet d’étude, une approche mixte a été privilégiée. Le volet qualitatif prend en compte 56 rapports d’observation participante ; 18 entretiens auprès d’hommes et 2 auprès du personnel ; 8 portraits sociologiques ; production des images in situ et analyse du contenu d’un réseau social officiel. Le volet quantitatif compte des observations chiffrées (492 observations, dont 6.064 femmes, 13.035 hommes cumulé·e·s et non distinct·e·s) ; le traitement et l’analyse de l’enquête nationale EPPS (2010) pour produire un modèle logic sur la probabilité de pratiquer la musculation en France. Si l’analyse est focalisée sur les rapports intragroupes (hommes – hommes), la vision de l’intergroupe (femmes - hommes) et le rôle de l’institution sont intégrés pour rendre intelligible la scène d’interactions. L’analyse des socialisations sportives primaires montre la constitution de dispositions corporelles sexuées pour le sport dans un entre soi masculin, d’exclusion des femmes, mais aussi des garçons moins sportifs. L’arrivée à la salle de sport est fréquemment liée à une insatisfaction corporelle, mais en lien avec les dispositions des hommes et de l’offre contextuelle (e.g., accès à une salle, invitation d’un tiers). Si les corps sont hiérarchisés par leur degré de façonnage et acculturation au fitness, les rapports de pouvoir (e.g., monopolisation d’espaces et du matériel sportif) s’exercent non seulement des hommes sur les femmes, mais aussi des hommes entre eux et dévoile le caractère dynamique et pluriel des masculinités. Les engagements différenciés sont considérés comme une carrière (Goffman, 1961) de façonnage du corps : processus de transformation de soi. Nonobstant, tout changement du corps ne se constitue pas en "réussite", ce qui explique le surinvestissement des hommes sur les espaces de musculation par rapport au cardio-training (79 % contre 21 %) et l’accent pour hypertrophier le haut du corps en comparaison au bas/centre (80 % contre 20 %). L’hétéronormativité et l’homophobie latente explicitent le rejet de certaines formes du travail corporel. Néanmoins, au cours de la carrière et par les interactions avec l’institution, il est possible également de défaire le genre via des façonnages corporels effaçant les frontières entre les "corps de femmes" et "corps d’hommes".
Gonzalez, E.A., 2019
Gyms are becoming a mass hobby: they are multiplying, their subscription costs are falling and th... more Gyms are becoming a mass hobby: they are multiplying, their subscription costs are falling and the ways of working out are becoming standardized. This is the "fitness revolution" (Andreasson & Johansson, 2014a). If the injunctions to the body care date from the beginning of the 20th century, fitness is constituted like an important body shaping offer since the eighties. In a neoliberal zeitgeist where the individual must "take him-self in charge" to become an "entrepreneur of himself" (Castel, 2016), improving one's body capital (Mauger, 2018) is a central issue. The body is always interacting with the social, but how does the gym (re)produce the genre in this setting? A mixed ethnographic survey, quantitative and qualitative, was conducted intermittently in a gym for a year and a half. In order to study the gender relations in this frame as well as the careers (e.g., Goffman, 1961) of body shaping involved, we conducted analysis to compare practices between women and men. We relied on the following materials: a national survey on sports practices (EPPS, 2010); the production of a logic model; a map of the city's gyms; participant and numerical observations (492 observations, including 6,064 women, 13,035 men cumulative and not distinct); photos ; 26 in-depth interviews with clients (with different morphologies, social backgrounds and ages) and 2 informative interviews with the staff. We analyzed: the primary socialization of the respondents to identify the constitution of sexual dispositions; interactions in occupied spaces and body shaping. Three sequences emerge from the body shaping career, each with variations: in its structuring (eg, assiduity, planning), in its asceticism (eg, feeding changes) and in taste for practice (eg, unpleasant, pleasant and dependence). Primary sport socialization of the respondents was gendered, producing gendered body dispositions. Although starting a career at the gym is motivated by physical dissatisfaction (e.g., aesthetics, performance, health), these dispositions are revisited. In situ analysis reveals a socio-sexual division of space. Men favor bodybuilding over cardio training (79% vs. 21%), while women tend to occupy the two spaces fairly (44% vs. 56%). According to numerical observations and interviews, young women would limit their mobility in the area of bodybuilding being "afraid" of being harassed. In addition, men favor the shaping of the upper body compared to the bottom/center (80% vs. 20%), while for women the gap is smaller (38% vs. 62%). However, we note that monopolization of bodybuilding by men limits the free training of women. As a result, the gender of the actors influences their career, in which women can limit their commitment more quickly. Finally, any body shaping is not constituted in body capital, because it must be related to normative expectations of gender, so be a gendered body capital. The gym as an institution plays an active role in this process, it appears as a space of a second socialization where the habitus can be transformed, a technology of gender that can move the borders built by the social between women and men’s bodies, but also sometimes a way to trouble the gender.
Les salles de sport deviennent un loisir de masse : elles se multiplient, leurs coûts d’abonnement baissent et les façons de s’entraîner se standardisent. C’est la « révolution du fitness » (Andreasson & Johansson, 2014a). Si les injonctions à la préoccupation du corps datent du début du XXème siècle, le fitness se constitue comme une offre de façonnage corporel importante depuis les années quatre-vingt. Dans un zeitgeist néolibéral où l’individu doit « se prendre en main » pour devenir un véritable « entrepreneur de soi » (Castel, 2016), améliorer son capital corporel (Mauger, 2018) est un enjeu central. Le corps est toujours en interaction avec le social, mais comment la salle de sport (re)produit elle le genre dans ce cadre ?
Une enquête ethnographique mixte, quantitative et qualitative, a été menée de façon discontinue dans une salle de sport pendant un an et demi. Afin d’étudier les rapports de genre à l’œuvre ainsi que les carrières (e.g., Goffman, 1961) de façonnage corporel en jeu, nous avons réalisé des analyses permettant de comparer des pratiques entre les femmes et les hommes. Nous nous sommes appuyés sur les matériaux suivants : une enquête nationale sur les pratiques sportives (EPPS, 2010) ; la production d’un modèle logic ; une carte des salles de sport de la ville ; des observations participantes et chiffrées (492 observations, dont 6.064 femmes, 13.035 hommes cumulé·e·s et non distinct·e·s) ; des photographies ; 26 entretiens approfondis auprès de client·e·s (ayant différentes morphologies, origines sociales et âges) et 2 entretiens informatifs auprès du personnel de la salle. Nous avons analysé : la socialisation primaire sportive des enquêté·e·s pour identifier la constitution de dispositions corporelles sexuées ; les interactions dans les espaces occupés et le façonnage corporel. Trois séquences émergent de la carrière de façonnage corporel, chacune possédant des variations : dans sa structuration (e.g., assiduité, planification), dans son ascétisme (e.g., changements d’alimentation) et dans le goût pour la pratique (e.g., déplaisant, plaisant et dépendance).
La socialisation primaire sportive des enquêté·e·s était genrée produisant des dispositions corporelles sexuées. Bien que débuter une carrière à la salle de sport soit motivé par l’insatisfaction physique (e.g., esthétique, performance, santé), lesdites dispositions sont revisitées. L’analyse in situ révèle une division socio-sexuée de l’espace. Les hommes privilégient la musculation par rapport au cardio-training (79 % contre 21 %), tandis que les femmes ont tendance à occuper de manière équitable ces deux espaces (44 % contre 56 %). Selon les observations chiffrées et les entretiens, les jeunes femmes limiteraient leur mobilité dans l’espace de la musculation ayant « peur » d’être harcelées. Par ailleurs, les hommes privilégient le façonnage du haut du corps par rapport au bas/centre (80 % contre 20 %), alors que pour les femmes l’écart est plus faible (38 % contre 62 %). Toutefois, on remarque que la monopolisation de la musculation par les hommes limite le libre entrainement des femmes. De ce fait, le sexe des acteur/trice·s influence leur carrière, au sein de laquelle les femmes peuvent limiter plus rapidement leur engagement. Finalement, tout façonnage corporel ne se constitue pas en capital corporel, car il se doit d’être en lien avec les attentes normatives du genre, donc être un capital corporel genré. La salle de sport en tant qu’institution joue un rôle actif dans ce processus, elle apparaît comme un espace d’une seconde socialisation où les habitus peuvent se transformer, une technologie de genre qui peut déplacer les frontières construites par le social entre les corps des femmes et des hommes, mais aussi parfois une manière de troubler le genre.
Gonzalez, E. A., 2018
Ce stage en évaluation de projets a eu lieu entre février et mai 2018 dans le cadre d’une formati... more Ce stage en évaluation de projets a eu lieu entre février et mai 2018 dans le cadre d’une formation de master en sociologie à l'université de Poitiers. Suite à la reformulation de la commande, il s'agissait de mobiliser une enquête pour réviser les objectifs opérationnels du contrat de projet d'un centre socioculturel afin de les prioriser, les redéfinir, mais également de redynamiser ce processus. En conséquence, faire émerger une réflexion sur les stratégies et/ou outils de suivi, était important. Nous avons mis en place une démarche du type mixte, c'est-à-dire qualitative et quantitative. Sous l'angle quantitatif, nous avons pris en compte les données du tableau de bord de l'accueil et des salariées, établi dès le début 2017. Sous l'angle qualitatif, nous avons effectué des entretiens auprès des salarié.e.s du centre socioculturel et ensuite nous avons constitué des groupes de réflexion mobilisés lors de deux animations. Enfin, nous commençons une mise à jour des éléments ciblés par les groupes de réflexion concernant les objectifs du contrat projet pour aboutir à une série de pistes d'action qui seront à mettre en discussion lors de futurs temps collectifs. Au regard du caractère horizontal de cette démarche, nous proposons de continuer les travaux afin de préciser les éléments qui n'ont pas été développés faute de temps. Nous considérons l'importance de repréciser les objectifs de suivi du contrat de projet, pour améliorer le sens donné à la démarche, voire la création de formes alternatives pour procéder. Enfin, nous soulignons les limites et les points de vigilance d'une approche centrée sous un angle quantitatif pour rendre compte du travail effectué.
Gonzalez, E. A., 2015
Cette image d’une femme qui est reléguée naturellement aux fonctions du foyer est-elle restée der... more Cette image d’une femme qui est reléguée naturellement aux fonctions du foyer est-elle restée derrière nous ? Aujourd’hui les mots égalité ou équité deviennent si courants dans le discours politique, médiatique et même académique. A contrario, la psychologue féministe Florence Thomas (2006) dit « notre égalité dépend des heures du jour et des besoins d’une société et du pays qui nous demande en même temps de nous moderniser sur la place publique mais de rester comme d’habitude dans l’arrière-cour. Une femme moderne dehors et une bonne mère traditionnelle dedans […] l’égalité s’estompe dès que nous poussons la porte de la maison». Le contexte Latino-Américain et bien entendu le colombien ont été marqués historiquement par des conditions d’inégalité envers les femmes, en leur attribuant des conditions de travail pires que celles des hommes et ce qui les a plongés davantage dans le travail informel. Ainsi, il y a eu plusieurs mesures en Colombie pour y faire face. Au niveau national, nous trouvons le CONPES 161, politique publique portant sur l’équité de genre. D’ailleurs, les différents départements doivent créer leur politique publique en garantissant la prise en compte de la diversité de leurs territoires. Ici notre rôle s’est posé en tant que psychologue, afin de contribuer à la conception de cette politique publique sur l’axe de travail auprès des experts et travailleurs informels de deux marchés de la ville de Tunja. Nous avons réajusté notre démarche pour bien nous adapter au contexte. Ainsi, nous avons mis en place une revue de la littérature, des contacts avec des intermédiaires clés, des observations, des échanges informels, des entretiens, des réunions à la mairie et deux journées de prévention de problèmes de santé au marché du nord. Suite à la collecte de l’information délivrée par les différents acteurs et actrices sociaux/ales, nous avons abouti à une série de recommandations qui portent principalement sur le caractère systémique de la politique, faire attention à ne pas tomber dans les stéréotypes, garder un regard critique envers le travail et ne pas se focaliser que sur les populations sensibles ou pas. Vues les limites de temps pour participer jusqu’à la fin de la conception de la politique publique au Conseil Départemental (décembre 2015-janvier 2016), la Casa de la Mujer, en partenariat avec la secrétaire du bureau de la femme de la Mairie de Tunja, s’est portée garante afin de considérer les recommandations issues de notre étude.
Gonzalez, E. A.; Sarmiento, E. M., 2013
A partir de la dificultad encontrada actualmente para definir claramente el trabajo informal, sur... more A partir de la dificultad encontrada actualmente para definir claramente el trabajo informal, surge el contraste de una realidad evidente de un fenómeno presente en la cotidianidad social y económica de todos los lugares del mundo incluyendo tanto a países desarrollados como a aquellos que se encuentran en vía de desarrollo. El presente artículo pretende hacer una caracterización diferenciada del sector informal para Europa, América, Asia y África en términos de: probabilidad de laborar en el sector informal, labores más frecuentes, características psicosociales de la población inmersa en la economía informal y motivos e implicaciones sociales. Lo anterior refleja que pese a la carencia de una definición universal, la economía informal es un fenómeno que se extiende más allá de las fronteras de América, trascendiendo la homogeneidad y evidenciando múltiples contrastes y hasta contradicciones como es el caso de Europa respondiendo a la naturaleza de cada contexto. Se genera entonces una presencia importante de la economía informal en aspectos culturales, políticos y sociales. Finalmente, se realiza un análisis crítico en el cual se expone su relevancia como alternativa de ocupación laboral y social para una parte importante de la población en cada uno de los continentes previamente enunciados evidenciando que no todo trabajo informal puede ser rotulado como malo, sino como respondiente a las dinámicas económicas y psicosociales del contexto
Gonzalez, E. A, , 2015
El artículo muestra una experiencia desde la Psicología Social-Comunitaria, contextualizando el r... more El artículo muestra una experiencia desde la Psicología Social-Comunitaria, contextualizando el rol profesional del psicólogo/a a partir de la cotidianidad, en un sector popular de la ciudad de Tunja. Utilizando un abordaje cualitativo, con perspectivas de Investigación Acción Participativa, Educación popular y Empoderamiento, acompañado de múltiples técnicas, se realizó una aproximación a las realidades de la comunidad. Se integraron los puntos de vista de diferentes actores sociales y se profundizó el trabajo con un grupo de mujeres de la comunidad. La información recolectada permite crear una matriz diagnostica. Finalmente, se motivó en la población abordada la concienciación sobre problemáticas vividas y potenciales propios que tienen como comunidad, buscando un mejoramiento de la calidad de vida y la construcción de tejido social mediante el análisis crítico y reflexivo.
Gonzalez, Edward. A.; FERNANDES, Felipe Bruno Martins, 2021
Miriam Grossi and Rodrigo Toniol (2020) compile different texts from a bulletin for the analysis ... more Miriam Grossi and Rodrigo Toniol (2020) compile different texts from a bulletin for the analysis of the health crisis by covid-19 in their book “Social Scientists and the Coronavirus”. In a context of attack on the human and social sciences, the work shows how the virus crosses the biological dimension, involving the social, cultural and political. One hundred and forty-nine texts comprise a wide variety of topics covered. The review focuses on the angle of gender, sexualities and race addressed in the book. It is a matter of showing the specifics of the pandemic following these analytical categories and it is also reflected on the space that they occupied for social scientists in the book.
Miriam Grossi e Rodrigo Toniol (2020) compilam diferentes textos de um boletim destinado a análise da crise sanitária pela covid-19 no seu livro “Cientistas Sociais e o Coronavírus”. Num contexto de ataque as ciências humanas e sociais, a obra visibiliza como o vírus perpassa a dimensão biológica, implicando o social, o cultural e o político. Cento e quarenta e nove textos compõem uma ampla variedade de tópicos tratados. A resenha se focaliza no ângulo do gênero, sexualidades e raça abordado no livro. Trata-se de mostrar as especificidades da pandemia seguindo ditas categorias analíticas e igualmente se reflete sobre o espaço que elas ocuparam paras os/as cientistas sociais no livro.