Yacouba Coulibaly | Universite Ibn Tofail (original) (raw)
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Papers by Yacouba Coulibaly
L'activité de production de biens et services est à l'origine de tous les revenus. La production ... more L'activité de production de biens et services est à l'origine de tous les revenus. La production est le résultat de la combinaison des facteurs de production (travail, capital). Sa valeur est mesurée par un agrégat : le produit intérieur brut (PIB). Il constitue en quelque sorte une estimation du revenu que peuvent se partager les agents économiques d'un pays donné. A priori, seuls les agents qui, par leur apport en facteurs de production, ont joué un rôle actif dans la production, disposent d'un droit sur la richesse nationale. Ce droit se matérialise par la distribution d'une part du revenu national. Cette part est désignée par le terme de revenu primaire. Son importance dépend de la croissance économique mais également des modalités, plus ou moins équitables, du partage des revenus au sein de la société. Afin de pallier les situations de pauvreté, et satisfaire certains besoins sociaux, l'intervention de l'Etat s'est orientée, dès le milieu du XXe siècle, vers la création et l'extension d'un système de protection sociale fondé sur la solidarité. Les individus privés, temporairement ou définitivement, de revenu primaire, reçoivent de la collectivité un revenu de substitution. La fonction de redistribution des revenus a pris une place de plus en plus importante au cours de la période de forte croissance économique des Trente Glorieuses. (1945-1975). Aujourd'hui, l'Etat-providence rencontre des difficultés dans l'accomplissement de ses missions. Des doutes et des interrogations se développent concernant sa capacité à atteindre ses objectifs économiques et sociaux. I. La répartition primaire II. Les inégalités de la répartition primaire III. La répartition secondaire ou la redistribution des revenus I. La répartition primaire La valeur ajoutée mesure la richesse créée par l'activité de production, marchande et non marchande. A ce titre, elle est à l'origine de tous les revenus distribués aux agents économiques. La comptabilité nationale analyse la rémunération de chaque facteur de production dans le cadre du partage « salaire-profit » et distingue l'ensemble des bénéficiaires de la valeur ajoutée. La répartition de la valeur ajoutée donne lieu à de fréquents conflits concernant l'équité du partage et révèle des enjeux macroéconomiques. Les revenus primaires sont les revenus versés aux agents économiques en contrepartie de leur contribution à la production. A. Le partage de la valeur ajoutée La valeur ajoutée est répartie entre :-les prélèvements effectués sur la production qui rémunèrent les administrations ;-le salaire qui rémunère le facteur travail ;-le profit qui rémunère le facteur capital. a. Les bénéficiaires du partage de la VA a. Les prélèvements effectués sur la production au profit des administrations • Les impôts sur la production sont très divers (taxe professionnelle, taxe intérieure sur les produits pétroliers, etc.) et constituent une part relativement faible et constante de la richesse nationale : entre 5 et 7 % du PIB. Ils sont dus par les entreprises quel que soit leur bénéfice d'exploitation et ne doivent donc pas être confondus avec les impôts assis sur les revenus et le patrimoine des
L'activité de production de biens et services est à l'origine de tous les revenus. La production ... more L'activité de production de biens et services est à l'origine de tous les revenus. La production est le résultat de la combinaison des facteurs de production (travail, capital). Sa valeur est mesurée par un agrégat : le produit intérieur brut (PIB). Il constitue en quelque sorte une estimation du revenu que peuvent se partager les agents économiques d'un pays donné. A priori, seuls les agents qui, par leur apport en facteurs de production, ont joué un rôle actif dans la production, disposent d'un droit sur la richesse nationale. Ce droit se matérialise par la distribution d'une part du revenu national. Cette part est désignée par le terme de revenu primaire. Son importance dépend de la croissance économique mais également des modalités, plus ou moins équitables, du partage des revenus au sein de la société. Afin de pallier les situations de pauvreté, et satisfaire certains besoins sociaux, l'intervention de l'Etat s'est orientée, dès le milieu du XXe siècle, vers la création et l'extension d'un système de protection sociale fondé sur la solidarité. Les individus privés, temporairement ou définitivement, de revenu primaire, reçoivent de la collectivité un revenu de substitution. La fonction de redistribution des revenus a pris une place de plus en plus importante au cours de la période de forte croissance économique des Trente Glorieuses. (1945-1975). Aujourd'hui, l'Etat-providence rencontre des difficultés dans l'accomplissement de ses missions. Des doutes et des interrogations se développent concernant sa capacité à atteindre ses objectifs économiques et sociaux. I. La répartition primaire II. Les inégalités de la répartition primaire III. La répartition secondaire ou la redistribution des revenus I. La répartition primaire La valeur ajoutée mesure la richesse créée par l'activité de production, marchande et non marchande. A ce titre, elle est à l'origine de tous les revenus distribués aux agents économiques. La comptabilité nationale analyse la rémunération de chaque facteur de production dans le cadre du partage « salaire-profit » et distingue l'ensemble des bénéficiaires de la valeur ajoutée. La répartition de la valeur ajoutée donne lieu à de fréquents conflits concernant l'équité du partage et révèle des enjeux macroéconomiques. Les revenus primaires sont les revenus versés aux agents économiques en contrepartie de leur contribution à la production. A. Le partage de la valeur ajoutée La valeur ajoutée est répartie entre :-les prélèvements effectués sur la production qui rémunèrent les administrations ;-le salaire qui rémunère le facteur travail ;-le profit qui rémunère le facteur capital. a. Les bénéficiaires du partage de la VA a. Les prélèvements effectués sur la production au profit des administrations • Les impôts sur la production sont très divers (taxe professionnelle, taxe intérieure sur les produits pétroliers, etc.) et constituent une part relativement faible et constante de la richesse nationale : entre 5 et 7 % du PIB. Ils sont dus par les entreprises quel que soit leur bénéfice d'exploitation et ne doivent donc pas être confondus avec les impôts assis sur les revenus et le patrimoine des