Ariane Gruet-Pelchat | Université Laval (original) (raw)
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Ce projet de communication vise à faire une analyse de l'évolution du discours journalistique sur... more Ce projet de communication vise à faire une analyse de l'évolution du discours journalistique sur la musique alternative dans les publications indépendantes québécoises (fanzines) depuis 1980. Il permettra de comprendre de quelle façon cette scène musicale est devenue une véritable industrie alternative en 2015, en plus de mettre en relief les mécanismes et les processus de différenciation qui entrent en jeu dans la construction d'une scène ou d'une communauté musicale. Cette recherche est particulièrement pertinente à l'heure où les médias spécialisés ont presque disparu au profit des agrégateurs de contenu et où la frontière entre musique « underground » et « commerciale » est plus fluide que jamais.
This paper aims to provide an analysis of the evolution of journalistic discourse about alternative music in independent Quebec publications (fanzines) since 1980. This will allow us to understand how this music scene has become a veritable alternative industry in 2015, and will also highlight the mechanisms and differentiation processes that play a role in the building of a music scene or community. This research is particularly relevant at a time when specialized media outlets have nearly disappeared in favour of content aggregators, and when the border between “underground” and “commercial” music is more fluid than ever.
Noise music is often defined as something that rejects the fondamentals of music and has to be su... more Noise music is often defined as something that rejects the fondamentals of music and has to be subversive : "Noise is not only a judgement on noises, it is a negative reaction, and then, usually, a negative response to a sound or a set of sounds." (Hegarty 2007, 3). In his essay Bruits, Jacques Attali says that noise is a threat against which music offers a protection, and a lot of noise and power electronics artists has used power and uglyness in their performances.
However, it is also said that noise can be soothing (Hegarty 2007, 9). Merzbow (Gross 1997) and Lou Reed (Petrusich 2007), among others, affirm that they listen to noise for its beauty. Following up from lots of personal interviews with Canadian and French noise artists between 2008 and today, this paper will explore their real motivations and, for some of them, their quest for the sublime.
«Forget subversion. The point is self-subversion, overthrowing the power structure in your own head. The ennemy is the mind’s tendency to systematize, sew up experience, place a distance between itself and immediacy […] The goal is OBLIVION (a.k.a. jouissance, the sublime, the ineffable)[…]» (Reynolds 2004, 57).
References :
Attali, Jacques. 1977. Bruits : Essai sur l'économie politique de la musique Paris : Presses universitaires de France.
Gross, Jason. 1997. "Interview with Merzbow" in Perfect Sound Forever : http://www.furious.com/perfect/merzbow.html (Accessed December 15, 2015).
Hegarty, Paul. 2007. Noise / Music : A History. Bloomsbury Academic, 232 p.
Petrusich, Amanda. 2007. "Interview With Lou Reed" in Pitchfork : http://pitchfork.com/features/interviews/6690-lou-reed/ (Accessed December 15, 2015).
Reynolds, Simon. 2004. "Noise" in Audio culture : Readings In Modern Music. Ed. by Christopher Cox and Daniel Warner. New York : Continuum, 454 p.
Ariane Gruet-Pelchat étudie l'irrévérence d'Annie-Claude Deschênes, chanteuse du groupe Duchess ... more Ariane Gruet-Pelchat étudie l'irrévérence d'Annie-Claude Deschênes, chanteuse du groupe
Duchess Says, un groupe très important dans la scène underground au Québec. Annie-Claude Deschênes est connue pour donner des performances intenses et imprévisibles.
Cette communication propose d'étudier ces performances comme un éclatement des codes rigides de la chrétienté et la neutralité de genre de la chanteuse comme une irrévérence en soi.
Gruet-Pelchat, Ariane. 2016. « La Duchesse Parle: Annie-Claude Deschênes comme prêtresse asservissante ». Dans le cadre de Femmes ingouvernables: (re)penser l'irrévérence féminine dans l'imaginaire populaire contemporain. Colloque organisé par Figura, le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. Montréal, Université du Québec à Montréal, 4 mai 2016.
De nombreux théoriciens (Lull 1992 ; Rothenbuhler et McCourt 1992 ; Frith 2001; Hodgkinson 2004) ... more De nombreux théoriciens (Lull 1992 ; Rothenbuhler et McCourt 1992 ; Frith 2001; Hodgkinson 2004) certifient que le discours journalistique influence le développement d'une scène musicale. Au Québec, la scène musicale alternative a été nommée marginale, émergente, locale, underground, de la relève et indépendante, des termes qui suggèrent tous un angle d’approche, mais depuis le milieu des années 2000, c'est l’étiquette « émergent » qui est massivement utilisée (Notre nom, 2015). Or, l'étymologie de ce mot suggère une distance par rapport à l'underground.
Selon notre hypothèse, cela influence la perception des journalistes qui peuvent désormais couvrir des artistes établis sans dévier, en principe, de leur mandat officiel de couvrir la musique alternative. En 1997, lorsque le terme « émergent » a été proposé par les acteurs du milieu pour désigner l'ensemble des styles moins commerciaux, le but était de se faire reconnaître dans le paysage culturel québécois en tant que groupe avec des besoins particulier (Lussier 2008, 65). Aujourd'hui, l'accessibilité de la technologie et les changements dans l'industrie médiatique créent un contexte complètement différent.
La conférence proposée vise à comprendre comment les musiciens qui ne disposent d'aucune couverture médiatique se positionnent par rapport à la musique « émergente ». Considèrent-ils faire partie de la même « communauté »? Sont-ils en opposition par rapport à la musique dite « émergente »? Ont-ils tenté d'obtenir de la visibilité ou souhaitent-ils rester underground? L'étude se basera sur des entretiens semi-dirigés ainsi que sur de l'analyse de contenu (Campenhoudt et Quivy 1988).
Répondre à ces questions nous permettra de mieux comprendre les dynamiques en jeu sur la scène musicale québécoise et à clarifier les notions d'« émergence » (Lussier 2008) et d'indépendance. Cette étude proposera également une redéfinition de l'« émergence » au Québec, dans un contexte où la majorité des artistes ne conçoit pas la popularité comme un obstacle à l’authenticité (Quader et Redden 2015).
Références :
CAMPENHOUDT, Luc Van et Raymond Quivy. 1988. Manuel de recherche en sciences sociales. 4e éd. Paris, France : Dunod.
FRITH, Simon. 2001. « The Popular Music Industry » The Cambridge Companion to Pop and Rock, éd. Frith, Simon, William Straw et John Street. Cambridge : Cambridge University Press.
GRUET-PELCHAT, Ariane. 2015. « On the Outskirts of the Mainstream : A Terminological Journey into Montreal Music Underground ». Présenté au séminaire international Keep it Simple, Make It Fast!, Porto, Portugal, 14-18 juillet.
HODGKINSON, James. A. 2004. « The Fanzine Discourse Over Post-rock. » Dans Music scenes : local, translocal and virtual, édité par Bennett, Andy et Richard A. Peterson. 1ere éd. Nashville: Vanderbilt University Press. P. 221-237
LULL, James. 1992. Popular music and communication. Newbury Park, Calif.: Sage
LUSSIER, Martin. 2008. « Les « musiques émergentes » à Montréal. Devenir-ensemble et singularité.» Doctorat, Département de communication. Faculté des arts et sciences, Université de Montréal.
QUADER, Shams Bin et Guy Redden. 2015. « Approaching the Underground » Cultural Studies 29 (3) : 401-424. DOI: 10.1080/09502386.2014.937945.
ROTHENBUHLER, Eric W. et Tom McCourt. 1992. « Commercial Radio and Popular
Music Processes of Selection and Factors of Influence. » Popular Music and Communication, éd. James Lull. 2ième éd. Newbury Park, CA : Sage, 101-15.
and identity were considered at different moments. Indeed, and as Hodgkinson suggested in his stu... more and identity were considered at different moments. Indeed, and as Hodgkinson suggested in his
study on post-rock discourse, naming something is an important key in the development of a musical genre's
identity. Moreover, music scholars generally acknowledge the influence of the press on the emergence of
subcultures and their associated musical genres (Lull 1991, Frith 2001, Middleton 2001).
This terminological trajectory has also been mirrored by a remarkable (and gradual) shifting movement
between the underground and the mainstream musical scenes in Montreal: Accordingly, the term "emergent",
which as been widely used in the past few years to refer to "underground" music, is now used for
characterizing so-called "commercial" artists. In this paper, this phenomenon will be approached through
Frith’s idea of the semi-commercial industry as proposed in "The Popular Music Industry" (Frith 2001). Using
the music press as the main source of data, the paper will describe how such terminological modulations
reflect the tensions between Montreal's underground and mainstream musical scenes. This "terminological
journey" will also allow us to explore the dynamics and forces at play in the interaction between bands from
the Montreal "underground" scene.
« On the Outskirts of the Mainstream: A Terminological Journey into Montreal Music Underground ». Keep it Simple! Make it Fast (KISMIF!) : Crossing Borders of Underground Music Scenes, Faculdade de Letras, University of Porto, Porto, Portugal.
Papers by Ariane Gruet-Pelchat
Ce projet de communication vise à faire une analyse de l'évolution du discours journalistique sur... more Ce projet de communication vise à faire une analyse de l'évolution du discours journalistique sur la musique alternative dans les publications indépendantes québécoises (fanzines) depuis 1980. Il permettra de comprendre de quelle façon cette scène musicale est devenue une véritable industrie alternative en 2015, en plus de mettre en relief les mécanismes et les processus de différenciation qui entrent en jeu dans la construction d'une scène ou d'une communauté musicale. Cette recherche est particulièrement pertinente à l'heure où les médias spécialisés ont presque disparu au profit des agrégateurs de contenu et où la frontière entre musique « underground » et « commerciale » est plus fluide que jamais.
This paper aims to provide an analysis of the evolution of journalistic discourse about alternative music in independent Quebec publications (fanzines) since 1980. This will allow us to understand how this music scene has become a veritable alternative industry in 2015, and will also highlight the mechanisms and differentiation processes that play a role in the building of a music scene or community. This research is particularly relevant at a time when specialized media outlets have nearly disappeared in favour of content aggregators, and when the border between “underground” and “commercial” music is more fluid than ever.
Noise music is often defined as something that rejects the fondamentals of music and has to be su... more Noise music is often defined as something that rejects the fondamentals of music and has to be subversive : "Noise is not only a judgement on noises, it is a negative reaction, and then, usually, a negative response to a sound or a set of sounds." (Hegarty 2007, 3). In his essay Bruits, Jacques Attali says that noise is a threat against which music offers a protection, and a lot of noise and power electronics artists has used power and uglyness in their performances.
However, it is also said that noise can be soothing (Hegarty 2007, 9). Merzbow (Gross 1997) and Lou Reed (Petrusich 2007), among others, affirm that they listen to noise for its beauty. Following up from lots of personal interviews with Canadian and French noise artists between 2008 and today, this paper will explore their real motivations and, for some of them, their quest for the sublime.
«Forget subversion. The point is self-subversion, overthrowing the power structure in your own head. The ennemy is the mind’s tendency to systematize, sew up experience, place a distance between itself and immediacy […] The goal is OBLIVION (a.k.a. jouissance, the sublime, the ineffable)[…]» (Reynolds 2004, 57).
References :
Attali, Jacques. 1977. Bruits : Essai sur l'économie politique de la musique Paris : Presses universitaires de France.
Gross, Jason. 1997. "Interview with Merzbow" in Perfect Sound Forever : http://www.furious.com/perfect/merzbow.html (Accessed December 15, 2015).
Hegarty, Paul. 2007. Noise / Music : A History. Bloomsbury Academic, 232 p.
Petrusich, Amanda. 2007. "Interview With Lou Reed" in Pitchfork : http://pitchfork.com/features/interviews/6690-lou-reed/ (Accessed December 15, 2015).
Reynolds, Simon. 2004. "Noise" in Audio culture : Readings In Modern Music. Ed. by Christopher Cox and Daniel Warner. New York : Continuum, 454 p.
Ariane Gruet-Pelchat étudie l'irrévérence d'Annie-Claude Deschênes, chanteuse du groupe Duchess ... more Ariane Gruet-Pelchat étudie l'irrévérence d'Annie-Claude Deschênes, chanteuse du groupe
Duchess Says, un groupe très important dans la scène underground au Québec. Annie-Claude Deschênes est connue pour donner des performances intenses et imprévisibles.
Cette communication propose d'étudier ces performances comme un éclatement des codes rigides de la chrétienté et la neutralité de genre de la chanteuse comme une irrévérence en soi.
Gruet-Pelchat, Ariane. 2016. « La Duchesse Parle: Annie-Claude Deschênes comme prêtresse asservissante ». Dans le cadre de Femmes ingouvernables: (re)penser l'irrévérence féminine dans l'imaginaire populaire contemporain. Colloque organisé par Figura, le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. Montréal, Université du Québec à Montréal, 4 mai 2016.
De nombreux théoriciens (Lull 1992 ; Rothenbuhler et McCourt 1992 ; Frith 2001; Hodgkinson 2004) ... more De nombreux théoriciens (Lull 1992 ; Rothenbuhler et McCourt 1992 ; Frith 2001; Hodgkinson 2004) certifient que le discours journalistique influence le développement d'une scène musicale. Au Québec, la scène musicale alternative a été nommée marginale, émergente, locale, underground, de la relève et indépendante, des termes qui suggèrent tous un angle d’approche, mais depuis le milieu des années 2000, c'est l’étiquette « émergent » qui est massivement utilisée (Notre nom, 2015). Or, l'étymologie de ce mot suggère une distance par rapport à l'underground.
Selon notre hypothèse, cela influence la perception des journalistes qui peuvent désormais couvrir des artistes établis sans dévier, en principe, de leur mandat officiel de couvrir la musique alternative. En 1997, lorsque le terme « émergent » a été proposé par les acteurs du milieu pour désigner l'ensemble des styles moins commerciaux, le but était de se faire reconnaître dans le paysage culturel québécois en tant que groupe avec des besoins particulier (Lussier 2008, 65). Aujourd'hui, l'accessibilité de la technologie et les changements dans l'industrie médiatique créent un contexte complètement différent.
La conférence proposée vise à comprendre comment les musiciens qui ne disposent d'aucune couverture médiatique se positionnent par rapport à la musique « émergente ». Considèrent-ils faire partie de la même « communauté »? Sont-ils en opposition par rapport à la musique dite « émergente »? Ont-ils tenté d'obtenir de la visibilité ou souhaitent-ils rester underground? L'étude se basera sur des entretiens semi-dirigés ainsi que sur de l'analyse de contenu (Campenhoudt et Quivy 1988).
Répondre à ces questions nous permettra de mieux comprendre les dynamiques en jeu sur la scène musicale québécoise et à clarifier les notions d'« émergence » (Lussier 2008) et d'indépendance. Cette étude proposera également une redéfinition de l'« émergence » au Québec, dans un contexte où la majorité des artistes ne conçoit pas la popularité comme un obstacle à l’authenticité (Quader et Redden 2015).
Références :
CAMPENHOUDT, Luc Van et Raymond Quivy. 1988. Manuel de recherche en sciences sociales. 4e éd. Paris, France : Dunod.
FRITH, Simon. 2001. « The Popular Music Industry » The Cambridge Companion to Pop and Rock, éd. Frith, Simon, William Straw et John Street. Cambridge : Cambridge University Press.
GRUET-PELCHAT, Ariane. 2015. « On the Outskirts of the Mainstream : A Terminological Journey into Montreal Music Underground ». Présenté au séminaire international Keep it Simple, Make It Fast!, Porto, Portugal, 14-18 juillet.
HODGKINSON, James. A. 2004. « The Fanzine Discourse Over Post-rock. » Dans Music scenes : local, translocal and virtual, édité par Bennett, Andy et Richard A. Peterson. 1ere éd. Nashville: Vanderbilt University Press. P. 221-237
LULL, James. 1992. Popular music and communication. Newbury Park, Calif.: Sage
LUSSIER, Martin. 2008. « Les « musiques émergentes » à Montréal. Devenir-ensemble et singularité.» Doctorat, Département de communication. Faculté des arts et sciences, Université de Montréal.
QUADER, Shams Bin et Guy Redden. 2015. « Approaching the Underground » Cultural Studies 29 (3) : 401-424. DOI: 10.1080/09502386.2014.937945.
ROTHENBUHLER, Eric W. et Tom McCourt. 1992. « Commercial Radio and Popular
Music Processes of Selection and Factors of Influence. » Popular Music and Communication, éd. James Lull. 2ième éd. Newbury Park, CA : Sage, 101-15.
and identity were considered at different moments. Indeed, and as Hodgkinson suggested in his stu... more and identity were considered at different moments. Indeed, and as Hodgkinson suggested in his
study on post-rock discourse, naming something is an important key in the development of a musical genre's
identity. Moreover, music scholars generally acknowledge the influence of the press on the emergence of
subcultures and their associated musical genres (Lull 1991, Frith 2001, Middleton 2001).
This terminological trajectory has also been mirrored by a remarkable (and gradual) shifting movement
between the underground and the mainstream musical scenes in Montreal: Accordingly, the term "emergent",
which as been widely used in the past few years to refer to "underground" music, is now used for
characterizing so-called "commercial" artists. In this paper, this phenomenon will be approached through
Frith’s idea of the semi-commercial industry as proposed in "The Popular Music Industry" (Frith 2001). Using
the music press as the main source of data, the paper will describe how such terminological modulations
reflect the tensions between Montreal's underground and mainstream musical scenes. This "terminological
journey" will also allow us to explore the dynamics and forces at play in the interaction between bands from
the Montreal "underground" scene.
« On the Outskirts of the Mainstream: A Terminological Journey into Montreal Music Underground ». Keep it Simple! Make it Fast (KISMIF!) : Crossing Borders of Underground Music Scenes, Faculdade de Letras, University of Porto, Porto, Portugal.