Daniel Mercure | Université Laval (original) (raw)
Papers by Daniel Mercure
C’est certainement l'un des plus grands mérites de Max Weber que d'avoir mis en r... more C’est certainement l'un des plus grands mérites de Max Weber que d'avoir mis en relief le fait que chaque période historique produit un type singulier d’ethos dominant arrimé aux exigences économiques de son époque. À l’instar de Werner Sombart, mais selon une perspective théorique fort différente, Weber s’est employé à analyser le nouveau rapport moral des individus à leur travail dans le contexte de l’essor du capitalisme. Afin de comprendre la vision du monde de l’« individu historique » porteur de l’esprit du capitalisme, Weber a plus spécifiquement circonscrit une « éthique » particulière du travail – l’éthique protestante – et montré ses « affinités électives » avec l’esprit du capitalisme. Par la suite, plusieurs autres recherches ont aussi emprunté une voie similaire, qui consiste à repérer des formes dominantes d’ethos propres à certaines périodes historiques.
Ouvertures sociologiques, May 14, 2001
One of the main contributions of post-war social and cultural anthropology is to have shown that ... more One of the main contributions of post-war social and cultural anthropology is to have shown that no society is safe from history, power struggles, conflicts and numerous forms of inequality, in short, to have highlighted one of the great myths of historiacal societies. In fact, every society turns out to be more or less fragile and, therfore, ton include areas of vulnerability, sometimes ecological, sometimes social, often to include both. Our societies are no exception, indeed, far from it.
info:eu-repo/semantics/publishe
Capitalisme contemporain et subjectivité chaPItre 1 Transformation des capitalismes, nouveaux mod... more Capitalisme contemporain et subjectivité chaPItre 1 Transformation des capitalismes, nouveaux modes de gestion du travail et subjectivité des salariés (1970-2016
Au cours des dernieres decennies, de nombreux changements economiques, politiques et culturels on... more Au cours des dernieres decennies, de nombreux changements economiques, politiques et culturels ont bouleverse la nature du travail, la maniere de l'organiser ainsi que la relation d'emploi. Ces transformations necessitent de revoir, de critiquer et d'actualiser les principaux concepts a partir desquels la sociologie analyse le monde du travail. Dans cet ouvrage, les concepts revisites sont les suivants : salariat, precarite, informalite, conflit, controle et organisation du travail, qualification et competence, rapport au travail, parcours professionnel, insertion professionnelle, temporalites. Chacun des concepts retenus est analyse selon une perspective critique, qui consiste a remettre en question les assises theoriques et empiriques de ceux-ci, et une perspective analytique, qui vise a arrimer ces concepts fondamentaux aux nouvelles realites du monde du travail.
Sociologie Du Travail, 1998
Mercure Daniel. Norbert Elias, Du temps, 1996. In: Sociologie du travail, 40ᵉ année n°3, Juillet-... more Mercure Daniel. Norbert Elias, Du temps, 1996. In: Sociologie du travail, 40ᵉ année n°3, Juillet-septembre 1998. pp. 410-411
Recherches sociographiques, 2012
Nous exprimons notre reconnaissance à la revue Recherches sociographiques pour l'intérêt accordé ... more Nous exprimons notre reconnaissance à la revue Recherches sociographiques pour l'intérêt accordé à notre livre intitulé La signifi cation du travail. Nouveau modèle productif et ethos du travail au Québec. Nous remercions aussi nos collègues Gagnon et Lapointe de leurs commentaires, lesquels commandent de notre part des précisions que nous souhaitons éclairantes. Dans un premier temps, nous répondrons aux demandes d'information supplémentaire et aux différentes critiques d'ordre technique. Dans un deuxième temps, nous examinerons la principale question qui préside à l'esprit de leurs commentaires, à savoir celle des rapports collectifs confl ictuels du monde du travail. Cette question n'est pas au centre de notre livre, mais elle structure l'esprit des critiques formulées par nos collègues, qui s'inscrivent, toutes deux, dans le champ des relations patronales-syndicales plutôt que dans celui des changements socioculturels vus sous l'angle de l'ethos du travail, thème par ailleurs associé à une « préoccupation patronale » par Gagnon. La lecture particulière que font nos collègues des rapports au travail soulève un débat de fond sur les nouvelles dynamiques confl ictuelles du travail, ce à quoi nous consacrerons la dernière section de notre réponse. Avant d'examiner les critiques de Lapointe, nous répondrons à celles de Gagnon, qui, par leur teneur, révèlent une faible prise en considération de l'un des deux objectifs de l'ouvrage, en plus d'être marquées par des erreurs factuelles majeures à la source de nombreux contresens. Il nous faut donc d'entrée de jeu rappeler l'esprit du livre. Les objectifs, la démarche d'analyse et la structure du livre L'objectif principal de l'ouvrage consiste à repérer, décrire et analyser les ethos du travail au Québec, c'est-à-dire, selon notre défi nition, « l'ensemble des valeurs, attitudes et croyances qui induisent une manière de vivre son travail au quotidien » (p. 6). Mais l'étude vise aussi, sur un autre plan, un deuxième objectif qui structure une partie de l'ouvrage : examiner si certains types d'ethos du travail identifi és dans le cadre de nos analyses entretiennent un rapport d'« affi nité élective » (Weber) avec le nouvel esprit libéral. Plus concrètement, il s'agit de circonscrire la nouvelle idéologie managériale et de déceler le degré d'adhésion des travailleurs à un certain nombre de normes idéal-typiques qui témoignent de l'esprit
Presses de l'Université Laval eBooks, 1992
Relations industrielles, 2018
Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 2018 Ce doc... more Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 2018 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Relations industrielles, Apr 12, 2005
Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 1991 Ce doc... more Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 1991 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Recherches sociographiques, Dec 13, 2004
Sociologies Pratiques, 2016
Vos travaux sur le rapport au travail montrent que le travail est toujours une valeur importante ... more Vos travaux sur le rapport au travail montrent que le travail est toujours une valeur importante et signifiante pour la population active, mais qu’il y a néanmoins un grand désenchantement à l’égard du monde du travail ? Pourquoi une telle attitude ? Je vois trois grandes raisons à cela. D’abord, la population active en Amérique du Nord ne se fait plus d’illusions : elle considère que la croissance continue est chose du passé ; les récessions successives et l’incertitude professionnelle, choses du présent. L’horizon est sombre. En un mot vous dira un salarié : « Les belles années sont derrière nous. » Le beau rêve d’une société des loisirs est aussi chose du passé. En fait, tout le monde se rend à l’évidence : la société des loisirs soutenue par les révolutions techniques fut une belle utopie.
C’est certainement l'un des plus grands mérites de Max Weber que d'avoir mis en r... more C’est certainement l'un des plus grands mérites de Max Weber que d'avoir mis en relief le fait que chaque période historique produit un type singulier d’ethos dominant arrimé aux exigences économiques de son époque. À l’instar de Werner Sombart, mais selon une perspective théorique fort différente, Weber s’est employé à analyser le nouveau rapport moral des individus à leur travail dans le contexte de l’essor du capitalisme. Afin de comprendre la vision du monde de l’« individu historique » porteur de l’esprit du capitalisme, Weber a plus spécifiquement circonscrit une « éthique » particulière du travail – l’éthique protestante – et montré ses « affinités électives » avec l’esprit du capitalisme. Par la suite, plusieurs autres recherches ont aussi emprunté une voie similaire, qui consiste à repérer des formes dominantes d’ethos propres à certaines périodes historiques.
Ouvertures sociologiques, May 14, 2001
One of the main contributions of post-war social and cultural anthropology is to have shown that ... more One of the main contributions of post-war social and cultural anthropology is to have shown that no society is safe from history, power struggles, conflicts and numerous forms of inequality, in short, to have highlighted one of the great myths of historiacal societies. In fact, every society turns out to be more or less fragile and, therfore, ton include areas of vulnerability, sometimes ecological, sometimes social, often to include both. Our societies are no exception, indeed, far from it.
info:eu-repo/semantics/publishe
Capitalisme contemporain et subjectivité chaPItre 1 Transformation des capitalismes, nouveaux mod... more Capitalisme contemporain et subjectivité chaPItre 1 Transformation des capitalismes, nouveaux modes de gestion du travail et subjectivité des salariés (1970-2016
Au cours des dernieres decennies, de nombreux changements economiques, politiques et culturels on... more Au cours des dernieres decennies, de nombreux changements economiques, politiques et culturels ont bouleverse la nature du travail, la maniere de l'organiser ainsi que la relation d'emploi. Ces transformations necessitent de revoir, de critiquer et d'actualiser les principaux concepts a partir desquels la sociologie analyse le monde du travail. Dans cet ouvrage, les concepts revisites sont les suivants : salariat, precarite, informalite, conflit, controle et organisation du travail, qualification et competence, rapport au travail, parcours professionnel, insertion professionnelle, temporalites. Chacun des concepts retenus est analyse selon une perspective critique, qui consiste a remettre en question les assises theoriques et empiriques de ceux-ci, et une perspective analytique, qui vise a arrimer ces concepts fondamentaux aux nouvelles realites du monde du travail.
Sociologie Du Travail, 1998
Mercure Daniel. Norbert Elias, Du temps, 1996. In: Sociologie du travail, 40ᵉ année n°3, Juillet-... more Mercure Daniel. Norbert Elias, Du temps, 1996. In: Sociologie du travail, 40ᵉ année n°3, Juillet-septembre 1998. pp. 410-411
Recherches sociographiques, 2012
Nous exprimons notre reconnaissance à la revue Recherches sociographiques pour l'intérêt accordé ... more Nous exprimons notre reconnaissance à la revue Recherches sociographiques pour l'intérêt accordé à notre livre intitulé La signifi cation du travail. Nouveau modèle productif et ethos du travail au Québec. Nous remercions aussi nos collègues Gagnon et Lapointe de leurs commentaires, lesquels commandent de notre part des précisions que nous souhaitons éclairantes. Dans un premier temps, nous répondrons aux demandes d'information supplémentaire et aux différentes critiques d'ordre technique. Dans un deuxième temps, nous examinerons la principale question qui préside à l'esprit de leurs commentaires, à savoir celle des rapports collectifs confl ictuels du monde du travail. Cette question n'est pas au centre de notre livre, mais elle structure l'esprit des critiques formulées par nos collègues, qui s'inscrivent, toutes deux, dans le champ des relations patronales-syndicales plutôt que dans celui des changements socioculturels vus sous l'angle de l'ethos du travail, thème par ailleurs associé à une « préoccupation patronale » par Gagnon. La lecture particulière que font nos collègues des rapports au travail soulève un débat de fond sur les nouvelles dynamiques confl ictuelles du travail, ce à quoi nous consacrerons la dernière section de notre réponse. Avant d'examiner les critiques de Lapointe, nous répondrons à celles de Gagnon, qui, par leur teneur, révèlent une faible prise en considération de l'un des deux objectifs de l'ouvrage, en plus d'être marquées par des erreurs factuelles majeures à la source de nombreux contresens. Il nous faut donc d'entrée de jeu rappeler l'esprit du livre. Les objectifs, la démarche d'analyse et la structure du livre L'objectif principal de l'ouvrage consiste à repérer, décrire et analyser les ethos du travail au Québec, c'est-à-dire, selon notre défi nition, « l'ensemble des valeurs, attitudes et croyances qui induisent une manière de vivre son travail au quotidien » (p. 6). Mais l'étude vise aussi, sur un autre plan, un deuxième objectif qui structure une partie de l'ouvrage : examiner si certains types d'ethos du travail identifi és dans le cadre de nos analyses entretiennent un rapport d'« affi nité élective » (Weber) avec le nouvel esprit libéral. Plus concrètement, il s'agit de circonscrire la nouvelle idéologie managériale et de déceler le degré d'adhésion des travailleurs à un certain nombre de normes idéal-typiques qui témoignent de l'esprit
Presses de l'Université Laval eBooks, 1992
Relations industrielles, 2018
Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 2018 Ce doc... more Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 2018 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Relations industrielles, Apr 12, 2005
Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 1991 Ce doc... more Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 1991 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Recherches sociographiques, Dec 13, 2004
Sociologies Pratiques, 2016
Vos travaux sur le rapport au travail montrent que le travail est toujours une valeur importante ... more Vos travaux sur le rapport au travail montrent que le travail est toujours une valeur importante et signifiante pour la population active, mais qu’il y a néanmoins un grand désenchantement à l’égard du monde du travail ? Pourquoi une telle attitude ? Je vois trois grandes raisons à cela. D’abord, la population active en Amérique du Nord ne se fait plus d’illusions : elle considère que la croissance continue est chose du passé ; les récessions successives et l’incertitude professionnelle, choses du présent. L’horizon est sombre. En un mot vous dira un salarié : « Les belles années sont derrière nous. » Le beau rêve d’une société des loisirs est aussi chose du passé. En fait, tout le monde se rend à l’évidence : la société des loisirs soutenue par les révolutions techniques fut une belle utopie.
La forte tertiarisation de l’économie se traduit par une montée de la préoccupation du client au ... more La forte tertiarisation de l’économie se traduit par une montée de la préoccupation du client au sein des organisations. S’invitant dans un rapport de domination au travail représenté traditionnellement par une dyade employeur-employé, le client s’avère désormais un concept central pour rendre compte des transformations contemporaines du travail. Les recherches dans le domaine montrent que la figure du client contemporain est de plus en plus associée à une position de pouvoir : toujours roi, le client défend aussi ses intérêts. Parmi les nouvelles figures qui semblent émerger se trouve celle du client « virtuel ». Hyper-connecté, il publie sous le regard du monde entier des éloges ou des plaintes sur Internet. Ainsi, même si le client est depuis longtemps une priorité dans le secteur des services, l’arrivée de ce client virtuel revêt une signification nouvelle pour les organisations qui risquent maintenant à tout moment d’être lynchées sur la place publique et de voir leur e-réputation atteinte. Notre communication explorera les effets de l’arrivée de ce client virtuel sur les employés de première ligne. Pour ce faire, nous avons réalisé des entretiens semi-dirigés auprès de travailleurs de la restauration, soit un secteur qui est parmi les premiers à faire l’objet d’évaluations sur Internet (e.g. Trip Advisor). Les résultats de cette enquête exploratoire seront confrontés à un certain nombre de recherches récentes dans le domaine.
Vos travaux sur le rapport au travail montrent que le travail est toujours une valeur importante ... more Vos travaux sur le rapport au travail montrent que le travail est toujours une valeur importante et signifiante pour la population active, mais qu’il y a néanmoins un grand désenchantement à l’égard du monde du travail ? Pourquoi une telle attitude ?
Je vois trois grandes raisons à cela. D’abord, la population active en Amérique du Nord ne se fait plus d’illusions : elle considère que la croissance continue est chose du passé ; les récessions successives et l’incertitude professionnelle, choses du présent. L’horizon est sombre. En un mot vous dira un salarié : « Les belles années sont derrière nous. » Le beau rêve d’une société des loisirs est aussi chose du passé. En fait, tout le monde se rend à l’évidence : la société des loisirs soutenue par les révolutions techniques fut une belle utopie.