Natacha Gagné | Université Laval (original) (raw)
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Books by Natacha Gagné
Au gré des processus de décolonisation et d’autodétermination, la définition « classique » de la ... more Au gré des processus de décolonisation et d’autodétermination, la définition « classique » de la souveraineté est remise en question. Chez plusieurs peuples autochtones, le concept est investi de nouvelles significations qui recouvrent une multiplicité de droits sociaux, économiques, culturels et politiques. Cette compréhension élargie met en jeu le droit de ces peuples à s’autodéterminer dans divers domaines et à négocier leurs interdépendances. Elle recouvre des réalités et des demandes qui varient en fonction des contextes, et les vocables utilisés pour en parler varient aussi. Plusieurs raisons historiques, contextuelles et stratégiques président à ces choix. Cet ouvrage est consacré à ces expressions variées de la souveraineté, plus particulièrement dans deux régions du monde : l’Océanie et l’Amérique latine.
Publié sous la direction de Natacha Gagné, avec des contributions de Lucas Aguenier, Catherine Charest, Raphaël Colliaux, Ève Desroches-Maheux, Éric Gagnon Poulin, Martin Hébert, Hernán Manrique, Ignacio Ochoa, Marie-Eve Paquet, Catherine Pellini, Pascal-Olivier Pereira de Grandmont, Stéphanie Rousseau et Marie Salaün.
Indigenous peoples around the world have been involved in struggles for decolonization, self-dete... more Indigenous peoples around the world have been involved in struggles for decolonization, self-determination, and recognition of their rights, and the Māori of Aotearoa-New Zealand are no exception. Now that nearly 85% of the Māori population have their main place of residence in urban centres, cities have become important sites of affirmation and struggle. Grounded in an ethnography of everyday life in the city of Auckland, Being Maori in the City is an investigation of what being Māori means today.
One of the first ethnographic studies of Māori urbanization since the 1970s, this book is based on almost two years of fieldwork, living with Māori families, and more than 250 hours of interviews. In contrast with studies that have focused on indigenous elites and official groups and organizations, Being Māori in the City shines a light on the lives of ordinary individuals and families. Using this approach, Natacha Gagné adroitly underlines how indigenous ways of being are maintained and even strengthened through change and openness to the larger society.
Le pari des textes rassemblés ici est de proposer une analyse de la souveraineté en marche, à tra... more Le pari des textes rassemblés ici est de proposer une analyse de la souveraineté en marche, à travers des études de cas de luttes souverainistes telles qu'elles s'affirment au quotidien et se recomposent localement en Nouvelle-Zélande, à Hawaï, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.
Autochtonie. Un même mot, une même langue, mais parlons-nous bien de la même chose d’un côté et d... more Autochtonie. Un même mot, une même langue, mais parlons-nous bien de la même chose d’un côté et de l’autre de l’Atlantique ? La francophonie permet d’éviter, dans une certaine mesure, l’écueil des incompréhensions linguistiques, mais en même temps, elle renvoie à des espaces nationaux, des histoires coloniales, des revendications contemporaines, des traditions intellectuelles et académiques a priori incommensurables. Le pari de ce livre, qui réunit une trentaine de spécialistes des questions relatives aux réalités autochtones est d’ouvrir un débat inédit dans un champ de recherches largement dominé par des perspectives anglo-saxonnes. Emblématique de la richesse des débats qui traversent les différentes disciplines des sciences humaines (anthropologie, sociologie, histoire et droit), le croissement disciplinaire que nous proposons ici est un moyen de rendre justice à la complexité des autochtonies. Afin d’éviter les malentendus sémantiques, il est d’abord indispensable de revenir aux généalogies du concept d’" autochtonie ". À l’interface de notions identitaires et juridiques, la réflexion sur les autochtones et l’État permet de prendre la mesure de l’importance de l’échelle nationale dans le contexte des revendications et des mobilisations au nom de l’autochtonie. À cette réhabilitation d’une dimension étatique parfois négligée dans les analyses de la mondialisation s’ajoutent des éclairages locaux sur les représentations de soi comme autochtones en particulier dans les Amériques et en Océanie. À l’heure du bilan, il faut aussi faire le point sur la recherche, ce qui soulève des enjeux à la fois théoriques, épistémologiques et déontologiques dans des contextes universitaires confrontés à leur nécessaire décolonisation. Une dernière partie invoque la dimension proprement universelle de l’expression artistique et invite à transcender l’essentialisme d’un " grand partage " entre autochtones et non-autochtones.
Que signifie être jeunes et autochtones aujourd’hui ? Quelles sont leurs expériences des mondes c... more Que signifie être jeunes et autochtones aujourd’hui ? Quelles sont leurs expériences des mondes contemporains ? Quels sont leurs projets, leurs visions du monde, leurs espoirs ?
Alors que les jeunes autochtones sont les premières victimes du racisme et de la discrimination à l’endroit de leurs communautés et qu’ils sont aux prises avec de nombreux problèmes sociaux, ils sont aussi à considérer comme des agents culturels et sociaux compétents. Loin d’incorporer passivement les valeurs, les schèmes et les significations socioculturelles véhiculés au sein de leur société comme de la société dominante, les jeunes autochtones participent activement à la transmission et à la transformation des mondes auxquels ils prennent part.
Comment, de quelle manière et dans quels lieux les jeunes autochtones prennent-ils la parole ? Quelles sont leurs demandes en termes d’autonomie, de droits, de liberté ? Comment fait-on l’expérience du monde quand on est Atikamekw, Chiapanèque, Kanak, Maaori, Quechua ou Maya ? Voilà quelques-unes des questions explorées dans cet ouvrage.
Ce livre intéressera tous ceux préoccupés par les questions touchant à la jeunesse et par le devenir des peuples autochtones.
Articles by Natacha Gagné
Introduction au numéro spécial "Justices ultramarines"
In Aotearoa/New Zealand, during the period known as the Maori cultural renaissance, developing r... more In Aotearoa/New Zealand, during the period known as the Maori cultural renaissance, developing rhetoric about Maori authenticity has emphasized distinctions between tribal and urban Maori. This has been in part due to the juridification of Maori property by the state and the concomitant retribalization. In recent years, however, there are signs that this essentializing tendency might be lessening as the passing of time has brought Maori successes in many fields. The process of reasserting themselves and renegotiating their relations with non-Maori involves issues of participation and political representation, including at the local government level. This paper looks at these changes and at the debate around Maori representation on Auckland’s new Super City Council and the resulting present situation. It shows that concerns about authenticity wax and wane, depending on the larger political context. [Maori, New Zealand, authenticity, political representation, local government]
Introduction to the Special Issue "Colonialism, Law, and the City".
Résumé : En Polynésie française, la « stratégie autochtone » qui se rapporte au mouvement mondial... more Résumé : En Polynésie française, la « stratégie autochtone » qui se rapporte au mouvement mondial autochtone et aux normes de l'ONU concernant les droits autochtones est relativement nouvelle dans le combat pour recouvrer la souveraineté. Les individus et les associations commencèrent seulement à explorer les possibilités offertes par cette stratégie au milieu des années 1990 et celle-ci occupe toujours une place marginale dans le champ politique de ce territoire français. Cet article explore comment l'autochtonie et les droits autochtones sont compris et se déploient localement, en s'appuyant sur les actions et voix locales, lesquelles sont situées dans leurs contextes local et national. Il montre comment le cadre des luttes des Peuples autochtones en Polynésie française diffère radicalement de celui des peuples qui ont été vus comme étant emblématiques de la catégorie « Peuples autochtones ».
Abstract: In French Polynesia, the " Indigenous strategy " in reference to the world Indigenous movement and UN Indigenous right instruments is a relatively new one in the struggle to recover sovereignty. Individuals and volunteer associations only began to explore the possibilities of this strategy in the mid-1990s, and it continues to hold a marginal place in the political field of this French territory. This article explores how indigeneity and Indigenous rights are understood and enacted locally, drawing on local voices and actions within a local and national context. It shows how the framework for the struggles of the Indigenous peoples in French Polynesia differs radically from those of other peoples who have been seen as emblematic of the category " Indigenous peoples. "
Anthropologie et Sociétés, 2014
The exhibition E Tū Ake : Standing Strong (Māori debout) was produced by the Museum of New Zealan... more The exhibition E Tū Ake : Standing Strong (Māori debout) was produced by the Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa, a national museum. It was presented in Paris, at the Musée du quai Branly (2011-2012), and in Québec city, at the Musée de la civilisation (2012-2013). In this paper, we discuss the preliminary results of a comparative research on the development and design as well as reception of this exhibition. This research looks at the continuities and transformations of the exhibition in the different institutions, and at the effects of the Māori affirmation of the ritual dimension of the objects. The point is to think the exhibition as the « other’s point of view », meaning the ways Māori look at themselves and their objects, but also as « a view on the other » through their objects and their staging. The crisscrossing perspectives show that the exhibition opens a space for reflection on oneself and the other. This emerges from the interviews with the museums’ staff as well as with visitors. The interrogations’ types and contents vary according to the museum and the national traditions. We explore these processes giving due attention to the uses of objects and bodies.
Au gré des processus de décolonisation et d’autodétermination, la définition « classique » de la ... more Au gré des processus de décolonisation et d’autodétermination, la définition « classique » de la souveraineté est remise en question. Chez plusieurs peuples autochtones, le concept est investi de nouvelles significations qui recouvrent une multiplicité de droits sociaux, économiques, culturels et politiques. Cette compréhension élargie met en jeu le droit de ces peuples à s’autodéterminer dans divers domaines et à négocier leurs interdépendances. Elle recouvre des réalités et des demandes qui varient en fonction des contextes, et les vocables utilisés pour en parler varient aussi. Plusieurs raisons historiques, contextuelles et stratégiques président à ces choix. Cet ouvrage est consacré à ces expressions variées de la souveraineté, plus particulièrement dans deux régions du monde : l’Océanie et l’Amérique latine.
Publié sous la direction de Natacha Gagné, avec des contributions de Lucas Aguenier, Catherine Charest, Raphaël Colliaux, Ève Desroches-Maheux, Éric Gagnon Poulin, Martin Hébert, Hernán Manrique, Ignacio Ochoa, Marie-Eve Paquet, Catherine Pellini, Pascal-Olivier Pereira de Grandmont, Stéphanie Rousseau et Marie Salaün.
Indigenous peoples around the world have been involved in struggles for decolonization, self-dete... more Indigenous peoples around the world have been involved in struggles for decolonization, self-determination, and recognition of their rights, and the Māori of Aotearoa-New Zealand are no exception. Now that nearly 85% of the Māori population have their main place of residence in urban centres, cities have become important sites of affirmation and struggle. Grounded in an ethnography of everyday life in the city of Auckland, Being Maori in the City is an investigation of what being Māori means today.
One of the first ethnographic studies of Māori urbanization since the 1970s, this book is based on almost two years of fieldwork, living with Māori families, and more than 250 hours of interviews. In contrast with studies that have focused on indigenous elites and official groups and organizations, Being Māori in the City shines a light on the lives of ordinary individuals and families. Using this approach, Natacha Gagné adroitly underlines how indigenous ways of being are maintained and even strengthened through change and openness to the larger society.
Le pari des textes rassemblés ici est de proposer une analyse de la souveraineté en marche, à tra... more Le pari des textes rassemblés ici est de proposer une analyse de la souveraineté en marche, à travers des études de cas de luttes souverainistes telles qu'elles s'affirment au quotidien et se recomposent localement en Nouvelle-Zélande, à Hawaï, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.
Autochtonie. Un même mot, une même langue, mais parlons-nous bien de la même chose d’un côté et d... more Autochtonie. Un même mot, une même langue, mais parlons-nous bien de la même chose d’un côté et de l’autre de l’Atlantique ? La francophonie permet d’éviter, dans une certaine mesure, l’écueil des incompréhensions linguistiques, mais en même temps, elle renvoie à des espaces nationaux, des histoires coloniales, des revendications contemporaines, des traditions intellectuelles et académiques a priori incommensurables. Le pari de ce livre, qui réunit une trentaine de spécialistes des questions relatives aux réalités autochtones est d’ouvrir un débat inédit dans un champ de recherches largement dominé par des perspectives anglo-saxonnes. Emblématique de la richesse des débats qui traversent les différentes disciplines des sciences humaines (anthropologie, sociologie, histoire et droit), le croissement disciplinaire que nous proposons ici est un moyen de rendre justice à la complexité des autochtonies. Afin d’éviter les malentendus sémantiques, il est d’abord indispensable de revenir aux généalogies du concept d’" autochtonie ". À l’interface de notions identitaires et juridiques, la réflexion sur les autochtones et l’État permet de prendre la mesure de l’importance de l’échelle nationale dans le contexte des revendications et des mobilisations au nom de l’autochtonie. À cette réhabilitation d’une dimension étatique parfois négligée dans les analyses de la mondialisation s’ajoutent des éclairages locaux sur les représentations de soi comme autochtones en particulier dans les Amériques et en Océanie. À l’heure du bilan, il faut aussi faire le point sur la recherche, ce qui soulève des enjeux à la fois théoriques, épistémologiques et déontologiques dans des contextes universitaires confrontés à leur nécessaire décolonisation. Une dernière partie invoque la dimension proprement universelle de l’expression artistique et invite à transcender l’essentialisme d’un " grand partage " entre autochtones et non-autochtones.
Que signifie être jeunes et autochtones aujourd’hui ? Quelles sont leurs expériences des mondes c... more Que signifie être jeunes et autochtones aujourd’hui ? Quelles sont leurs expériences des mondes contemporains ? Quels sont leurs projets, leurs visions du monde, leurs espoirs ?
Alors que les jeunes autochtones sont les premières victimes du racisme et de la discrimination à l’endroit de leurs communautés et qu’ils sont aux prises avec de nombreux problèmes sociaux, ils sont aussi à considérer comme des agents culturels et sociaux compétents. Loin d’incorporer passivement les valeurs, les schèmes et les significations socioculturelles véhiculés au sein de leur société comme de la société dominante, les jeunes autochtones participent activement à la transmission et à la transformation des mondes auxquels ils prennent part.
Comment, de quelle manière et dans quels lieux les jeunes autochtones prennent-ils la parole ? Quelles sont leurs demandes en termes d’autonomie, de droits, de liberté ? Comment fait-on l’expérience du monde quand on est Atikamekw, Chiapanèque, Kanak, Maaori, Quechua ou Maya ? Voilà quelques-unes des questions explorées dans cet ouvrage.
Ce livre intéressera tous ceux préoccupés par les questions touchant à la jeunesse et par le devenir des peuples autochtones.
Introduction au numéro spécial "Justices ultramarines"
In Aotearoa/New Zealand, during the period known as the Maori cultural renaissance, developing r... more In Aotearoa/New Zealand, during the period known as the Maori cultural renaissance, developing rhetoric about Maori authenticity has emphasized distinctions between tribal and urban Maori. This has been in part due to the juridification of Maori property by the state and the concomitant retribalization. In recent years, however, there are signs that this essentializing tendency might be lessening as the passing of time has brought Maori successes in many fields. The process of reasserting themselves and renegotiating their relations with non-Maori involves issues of participation and political representation, including at the local government level. This paper looks at these changes and at the debate around Maori representation on Auckland’s new Super City Council and the resulting present situation. It shows that concerns about authenticity wax and wane, depending on the larger political context. [Maori, New Zealand, authenticity, political representation, local government]
Introduction to the Special Issue "Colonialism, Law, and the City".
Résumé : En Polynésie française, la « stratégie autochtone » qui se rapporte au mouvement mondial... more Résumé : En Polynésie française, la « stratégie autochtone » qui se rapporte au mouvement mondial autochtone et aux normes de l'ONU concernant les droits autochtones est relativement nouvelle dans le combat pour recouvrer la souveraineté. Les individus et les associations commencèrent seulement à explorer les possibilités offertes par cette stratégie au milieu des années 1990 et celle-ci occupe toujours une place marginale dans le champ politique de ce territoire français. Cet article explore comment l'autochtonie et les droits autochtones sont compris et se déploient localement, en s'appuyant sur les actions et voix locales, lesquelles sont situées dans leurs contextes local et national. Il montre comment le cadre des luttes des Peuples autochtones en Polynésie française diffère radicalement de celui des peuples qui ont été vus comme étant emblématiques de la catégorie « Peuples autochtones ».
Abstract: In French Polynesia, the " Indigenous strategy " in reference to the world Indigenous movement and UN Indigenous right instruments is a relatively new one in the struggle to recover sovereignty. Individuals and volunteer associations only began to explore the possibilities of this strategy in the mid-1990s, and it continues to hold a marginal place in the political field of this French territory. This article explores how indigeneity and Indigenous rights are understood and enacted locally, drawing on local voices and actions within a local and national context. It shows how the framework for the struggles of the Indigenous peoples in French Polynesia differs radically from those of other peoples who have been seen as emblematic of the category " Indigenous peoples. "
Anthropologie et Sociétés, 2014
The exhibition E Tū Ake : Standing Strong (Māori debout) was produced by the Museum of New Zealan... more The exhibition E Tū Ake : Standing Strong (Māori debout) was produced by the Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa, a national museum. It was presented in Paris, at the Musée du quai Branly (2011-2012), and in Québec city, at the Musée de la civilisation (2012-2013). In this paper, we discuss the preliminary results of a comparative research on the development and design as well as reception of this exhibition. This research looks at the continuities and transformations of the exhibition in the different institutions, and at the effects of the Māori affirmation of the ritual dimension of the objects. The point is to think the exhibition as the « other’s point of view », meaning the ways Māori look at themselves and their objects, but also as « a view on the other » through their objects and their staging. The crisscrossing perspectives show that the exhibition opens a space for reflection on oneself and the other. This emerges from the interviews with the museums’ staff as well as with visitors. The interrogations’ types and contents vary according to the museum and the national traditions. We explore these processes giving due attention to the uses of objects and bodies.
Anthropologie et Sociétés, 2014
Journal de la société des océanistes, 2013
Critique internationale, 2013
Reviews in Anthropology, 2012
Journal de la société des océanistes, 2012