Jean-Marie Klinkenberg | Université de Liège (original) (raw)
Papers by Jean-Marie Klinkenberg
Filozofia (Philosophy), 2014
This issue will explore the complex relations that link vision, image, and knowledge especially f... more This issue will explore the complex relations that link vision, image, and knowledge especially from two standpoints. The first one regards the processes of vision: What is specific about that which vision contributes to a knowledge which is by definition amodal? How do visual practices contribute to developing knowledge? The second one concerns knowledge via the image. How can images become a source for knowledge, argumentation, and negotiation? How do they function as a support for memory,...
C'est à un non-mathématicien qu'incombe la tache difficile de tirer les conclusions de ce colloqu... more C'est à un non-mathématicien qu'incombe la tache difficile de tirer les conclusions de ce colloque dense consacré au thème « Visualisation et mathématisation ». Une tâche qui a elle-même quelque chose à voir avec la mathématisation, puisqu'il s'agit de saisir des invariants au delà de la variation phénoménale qui a marqué ces deux journées, variation qu'ont manifestée les corpus, les méthodes, les terminologies, les horizons théoriques des participants. Heureusement, un certain nombre de convergences rassurantesou inquiétantes à force d'être trop évidemment rassurantessautent immédiatement aux yeux. Ces convergences sont d'abord thématiques : parmi elles, la présence du diagramme, très forte chez Per Aage Brandt, Noëlle Batt et Maria Giulia Dondero mais diffuse dans bien d'autres contributions, ou encore la récurrence de l'opposition entre image scientifique et image esthétique, qui préoccupe Batt, Dondero, Francis Édeline, Jean-François Bordron. Mais il y a aussi des convergences conceptuelles. Ce sont celles-là que je voudrais tout d'abord mettre en évidence, parce qu'elles articulent solidement les textes ici rassemblés au cadre général du programme de l'ANR « Images et dispositifs de visualisation scientifique » (IDiViS) dans lequel le présent colloque prend place, comme aussi à la discipline qui vertèbre le projet : la sémiotique. Jean-Marie KLINKENBERG 232 1. Paradigme référentialiste vs paradigme énonciatif L'accent mis, tout au long de ces journées liégeoises, sur la question de la production des dispositifs visuels, des conditions d'émergence du sens (notamment par Dondero), des stratégies d'énonciation (qui ont mérité tous les soins de Paolo Fabbri) comme aussi sur la puissance argumentative de l'image, à quoi je vais revenir, n'est rien d'autre que la trace d'un retournement épistémologique aux conséquences si considérables qu'on peut à bon droit parler de changement de paradigme. Jusqu'il y a une bonne cinquantaine d'années, la perspective référentialiste, durement critiquée ici par Fabbri, était assurément dominante. « Les théories de la physique classique », nous rappelle le Prix Nobel Louis de Broglie, « se sont développées en admettant la réalité du monde physique et en cherchant à en obtenir des représentations concrètes » (1967, p. 706). L'observation elle-même portait bien atteinte à l'état de chose existant à l'instant précédant la mesure ou l'observation, « mais il n'y avait là rien qui parût porter atteinte à l'idée qu'il existe à chaque instant une réalité physique bien déterminée, extérieure aux hommes qui l'observent ». Et même si dans la science moderne, les représentations théoriques obtenues par la recherche tendaient à s'exprimer dans le formalisme mathématique, il n'en reste pas moins que ce formalisme ne remettait pas en question « le caractère concret du monde physique dont les formules mathématiques n'avaient pour but que de donner une description plus ou moins exacte » (ibidem). Mais ce paradigme référentialiste a lui-même une histoire. Alain Herreman nous explique bien ici que les formulations les plus totalisantes du principe de référentialité dépendent d'un moment fondateur décisif où elles se voient discursivement produites. Dans le nouveau paradigme-que l'on peut nommer énonciatif-, l'image scientifique (comme d'ailleurs le discours scientifique dans son ensemble) n'est plus réputé renvoyer à ce qui estou étaitdéjà là, mais à ce qui se fait : ce thème est récurrent chez Dondero, Batt, Giuseppe Longo, Olivier Rey. Les schémas donnés à voir sont désormais les expressions d'hypothèses, et non des images d'objets préexistants (ce que démontre Salomon Marcus en mettant en évidence le rôle des métaphores diaphoriques, et non épiphoriques) : l'objet émerge du processus de représentation. Du coup, l'image scientifique, et particulièrement le diagramme, cesse d'être une simple illustration du raisonnement, mais participe pleinement à ce dernier (comme le fait voir Batt). Si l'image scientifique doit continuer à être décrite comme une icóne, concept qui n'a rien perdu de sa validité (cfr Groupe µ, 1992), on ne doit plus entendre ce mot comme renvoyant à la représentation d'un objet identifié préalablement, et dont la connaissance serait le critère de validité de ladite icone. L'icóne ne donne plus lieu à la vérification d'une ressemblance ou à la mesure d'une distance qu'un stimulus prend avec un référent connu (grâce aux transformations qui ont fait l'objet d'un des tous premiers colloques du programme IDiViS) : c'est un mécanisme de formulation d'hypothèses et de formalisation de données. C'est un processus, et non plus un état. On comprend dès lors qu'au lieu de parler d'icóne,
Par-delà la diversité des corpus qu'il a mobilisés, le présent colloque a affiché une remarquable... more Par-delà la diversité des corpus qu'il a mobilisés, le présent colloque a affiché une remarquable convergence de préoccupations chez les intervenants. Et a donc démontré la pertinence de la thématique : la transformation. 1. Les transformations et l'image scientifique Pour rappel, la transformation est un modèle rendant compte des relations de motivation existant entre le référent 1 et le stimulus (ou manifestation sensorielle de cet autre modèle qu'est le signifiant). L'élaboration du modèle est rendue possible par la commensurabilité entre les deux instances concernées : de bons exemples de transformations sont l'échelle, les projections, ou le filtrage des dominantes chromatiques. L'image scientifique, au sens le plus général du terme, est ainsi la représentation d'un phénomène, à travers une de ses manifestations, sélectionnée et traitée par la transformation. Notons que, dans ce sens général, le concept d'image ne saurait se limiter aux phénomènes visuels : on peut parler d'image électrique, thermique ou magnétique. Mais dans tous les cas, il s'agit bien de souligner une analogie entre un phénomène et un autre, ou, en d'autres termes, de proposer un système où un trait d'une certaine nature se voit systématiquement transformer en un autre trait d'une autre nature. 1 Lorsqu'il sera ci-après question de référent, celui-ci devra toujours être pris non comme somme inorganisée de faits matériels, qui seraient réputés « réels », mais comme un objet construit, appartenant à une classe car ayant déjà fait l'objet d'une élaboration cognitive. En termes morrissiens, le référent ne saurait donc être un denotatum. Toutefois, nous n'assimilons pas le référent et le designatum de Morris. Ce dernier recouvre en effet deux choses que nous avons distinguées : le référent et le type (Groupe µ, 1992, pp. 130-131).
Champs linguistiques, Aug 1, 1999
Editions Labor eBooks, 1988
DeSignis: Publicación de la Federación Latinoamericana de Semiótica ( FELS ), 2003
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2008
Bulletins de l'Académie Royale de Belgique, 2010
Klinkenberg Jean-Marie. Un passeur : Tzvetan Todorov. In: Bulletin de la Classe des lettres et de... more Klinkenberg Jean-Marie. Un passeur : Tzvetan Todorov. In: Bulletin de la Classe des lettres et des sciences morales et politiques, tome 21, 2010. pp. 213-218
La Légende d’Ulenspiegel, de Charles De Coster, est souvent vue comme le texte fondateur de la li... more La Légende d’Ulenspiegel, de Charles De Coster, est souvent vue comme le texte fondateur de la littérature belge. Quelque mythique que soit ce jugement, cette Légende est peu à peu devenue le pivot de l’historiographie des lettres belges, qui n’a cessé de l’interroger pour en montrer la complexité foisonnante. C’est aussi un texte qui a constamment inspiré les créateurs de tous horizons. La Légende a en effet engendré son lot d’adaptations – théâtre, film, bande dessinée, réécriture pour enfants, opéra… – mais aussi inspiré maintes œuvres originales. Dans ces textes, on constate souvent le retour d’éléments emprunté à l’Uilenspiegel traditionnel, mariés avec des éléments proprement costériens. Ces continuations et ces adaptations ont largemement ouvert l’éventail des interprétations de l’œuvre. C’est à l’univers des continuateurs, des relecteurs et des transmetteurs du grand texte de De Coster que la revue Textyles consacre le numéro qu’elle publie à l’occasion du cent-cinquantième ...
Gragoatá, 2021
The present research proceeds with a discursive analysis of the major phases in the evolution of ... more The present research proceeds with a discursive analysis of the major phases in the evolution of discourse on the French-speaking world on the one hand and the French-speaking person on the other: when these two objects are being constituted, a strong convergence between them appears, followed by a spectacular divergence; a divergence that will produce ambiguities and confusions whose effects on representations, positions and actions will be studied. The study concludes that it is necessary to take into account the specific characteristics of each of the cultural areas of the Francophonie.
Revista de Arquitectura, 2014
In this article, I would like to defend the thesis which states that rhetorical figure –I am part... more In this article, I would like to defend the thesis which states that rhetorical figure –I am particularly thinking of tropo–plays an argumentative role. When formulating this hypothesis, I take literally, the classic idea of a distinction betweenrhetoric of figures and rhetoric of argumentation. Obviously, one must start making this distinction before giving a newdescription of figure, essentially pragmatic, thus allowing us in the third place to address the problem in its argumentativerole.
Filozofia (Philosophy), 2014
This issue will explore the complex relations that link vision, image, and knowledge especially f... more This issue will explore the complex relations that link vision, image, and knowledge especially from two standpoints. The first one regards the processes of vision: What is specific about that which vision contributes to a knowledge which is by definition amodal? How do visual practices contribute to developing knowledge? The second one concerns knowledge via the image. How can images become a source for knowledge, argumentation, and negotiation? How do they function as a support for memory,...
C'est à un non-mathématicien qu'incombe la tache difficile de tirer les conclusions de ce colloqu... more C'est à un non-mathématicien qu'incombe la tache difficile de tirer les conclusions de ce colloque dense consacré au thème « Visualisation et mathématisation ». Une tâche qui a elle-même quelque chose à voir avec la mathématisation, puisqu'il s'agit de saisir des invariants au delà de la variation phénoménale qui a marqué ces deux journées, variation qu'ont manifestée les corpus, les méthodes, les terminologies, les horizons théoriques des participants. Heureusement, un certain nombre de convergences rassurantesou inquiétantes à force d'être trop évidemment rassurantessautent immédiatement aux yeux. Ces convergences sont d'abord thématiques : parmi elles, la présence du diagramme, très forte chez Per Aage Brandt, Noëlle Batt et Maria Giulia Dondero mais diffuse dans bien d'autres contributions, ou encore la récurrence de l'opposition entre image scientifique et image esthétique, qui préoccupe Batt, Dondero, Francis Édeline, Jean-François Bordron. Mais il y a aussi des convergences conceptuelles. Ce sont celles-là que je voudrais tout d'abord mettre en évidence, parce qu'elles articulent solidement les textes ici rassemblés au cadre général du programme de l'ANR « Images et dispositifs de visualisation scientifique » (IDiViS) dans lequel le présent colloque prend place, comme aussi à la discipline qui vertèbre le projet : la sémiotique. Jean-Marie KLINKENBERG 232 1. Paradigme référentialiste vs paradigme énonciatif L'accent mis, tout au long de ces journées liégeoises, sur la question de la production des dispositifs visuels, des conditions d'émergence du sens (notamment par Dondero), des stratégies d'énonciation (qui ont mérité tous les soins de Paolo Fabbri) comme aussi sur la puissance argumentative de l'image, à quoi je vais revenir, n'est rien d'autre que la trace d'un retournement épistémologique aux conséquences si considérables qu'on peut à bon droit parler de changement de paradigme. Jusqu'il y a une bonne cinquantaine d'années, la perspective référentialiste, durement critiquée ici par Fabbri, était assurément dominante. « Les théories de la physique classique », nous rappelle le Prix Nobel Louis de Broglie, « se sont développées en admettant la réalité du monde physique et en cherchant à en obtenir des représentations concrètes » (1967, p. 706). L'observation elle-même portait bien atteinte à l'état de chose existant à l'instant précédant la mesure ou l'observation, « mais il n'y avait là rien qui parût porter atteinte à l'idée qu'il existe à chaque instant une réalité physique bien déterminée, extérieure aux hommes qui l'observent ». Et même si dans la science moderne, les représentations théoriques obtenues par la recherche tendaient à s'exprimer dans le formalisme mathématique, il n'en reste pas moins que ce formalisme ne remettait pas en question « le caractère concret du monde physique dont les formules mathématiques n'avaient pour but que de donner une description plus ou moins exacte » (ibidem). Mais ce paradigme référentialiste a lui-même une histoire. Alain Herreman nous explique bien ici que les formulations les plus totalisantes du principe de référentialité dépendent d'un moment fondateur décisif où elles se voient discursivement produites. Dans le nouveau paradigme-que l'on peut nommer énonciatif-, l'image scientifique (comme d'ailleurs le discours scientifique dans son ensemble) n'est plus réputé renvoyer à ce qui estou étaitdéjà là, mais à ce qui se fait : ce thème est récurrent chez Dondero, Batt, Giuseppe Longo, Olivier Rey. Les schémas donnés à voir sont désormais les expressions d'hypothèses, et non des images d'objets préexistants (ce que démontre Salomon Marcus en mettant en évidence le rôle des métaphores diaphoriques, et non épiphoriques) : l'objet émerge du processus de représentation. Du coup, l'image scientifique, et particulièrement le diagramme, cesse d'être une simple illustration du raisonnement, mais participe pleinement à ce dernier (comme le fait voir Batt). Si l'image scientifique doit continuer à être décrite comme une icóne, concept qui n'a rien perdu de sa validité (cfr Groupe µ, 1992), on ne doit plus entendre ce mot comme renvoyant à la représentation d'un objet identifié préalablement, et dont la connaissance serait le critère de validité de ladite icone. L'icóne ne donne plus lieu à la vérification d'une ressemblance ou à la mesure d'une distance qu'un stimulus prend avec un référent connu (grâce aux transformations qui ont fait l'objet d'un des tous premiers colloques du programme IDiViS) : c'est un mécanisme de formulation d'hypothèses et de formalisation de données. C'est un processus, et non plus un état. On comprend dès lors qu'au lieu de parler d'icóne,
Par-delà la diversité des corpus qu'il a mobilisés, le présent colloque a affiché une remarquable... more Par-delà la diversité des corpus qu'il a mobilisés, le présent colloque a affiché une remarquable convergence de préoccupations chez les intervenants. Et a donc démontré la pertinence de la thématique : la transformation. 1. Les transformations et l'image scientifique Pour rappel, la transformation est un modèle rendant compte des relations de motivation existant entre le référent 1 et le stimulus (ou manifestation sensorielle de cet autre modèle qu'est le signifiant). L'élaboration du modèle est rendue possible par la commensurabilité entre les deux instances concernées : de bons exemples de transformations sont l'échelle, les projections, ou le filtrage des dominantes chromatiques. L'image scientifique, au sens le plus général du terme, est ainsi la représentation d'un phénomène, à travers une de ses manifestations, sélectionnée et traitée par la transformation. Notons que, dans ce sens général, le concept d'image ne saurait se limiter aux phénomènes visuels : on peut parler d'image électrique, thermique ou magnétique. Mais dans tous les cas, il s'agit bien de souligner une analogie entre un phénomène et un autre, ou, en d'autres termes, de proposer un système où un trait d'une certaine nature se voit systématiquement transformer en un autre trait d'une autre nature. 1 Lorsqu'il sera ci-après question de référent, celui-ci devra toujours être pris non comme somme inorganisée de faits matériels, qui seraient réputés « réels », mais comme un objet construit, appartenant à une classe car ayant déjà fait l'objet d'une élaboration cognitive. En termes morrissiens, le référent ne saurait donc être un denotatum. Toutefois, nous n'assimilons pas le référent et le designatum de Morris. Ce dernier recouvre en effet deux choses que nous avons distinguées : le référent et le type (Groupe µ, 1992, pp. 130-131).
Champs linguistiques, Aug 1, 1999
Editions Labor eBooks, 1988
DeSignis: Publicación de la Federación Latinoamericana de Semiótica ( FELS ), 2003
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2008
Bulletins de l'Académie Royale de Belgique, 2010
Klinkenberg Jean-Marie. Un passeur : Tzvetan Todorov. In: Bulletin de la Classe des lettres et de... more Klinkenberg Jean-Marie. Un passeur : Tzvetan Todorov. In: Bulletin de la Classe des lettres et des sciences morales et politiques, tome 21, 2010. pp. 213-218
La Légende d’Ulenspiegel, de Charles De Coster, est souvent vue comme le texte fondateur de la li... more La Légende d’Ulenspiegel, de Charles De Coster, est souvent vue comme le texte fondateur de la littérature belge. Quelque mythique que soit ce jugement, cette Légende est peu à peu devenue le pivot de l’historiographie des lettres belges, qui n’a cessé de l’interroger pour en montrer la complexité foisonnante. C’est aussi un texte qui a constamment inspiré les créateurs de tous horizons. La Légende a en effet engendré son lot d’adaptations – théâtre, film, bande dessinée, réécriture pour enfants, opéra… – mais aussi inspiré maintes œuvres originales. Dans ces textes, on constate souvent le retour d’éléments emprunté à l’Uilenspiegel traditionnel, mariés avec des éléments proprement costériens. Ces continuations et ces adaptations ont largemement ouvert l’éventail des interprétations de l’œuvre. C’est à l’univers des continuateurs, des relecteurs et des transmetteurs du grand texte de De Coster que la revue Textyles consacre le numéro qu’elle publie à l’occasion du cent-cinquantième ...
Gragoatá, 2021
The present research proceeds with a discursive analysis of the major phases in the evolution of ... more The present research proceeds with a discursive analysis of the major phases in the evolution of discourse on the French-speaking world on the one hand and the French-speaking person on the other: when these two objects are being constituted, a strong convergence between them appears, followed by a spectacular divergence; a divergence that will produce ambiguities and confusions whose effects on representations, positions and actions will be studied. The study concludes that it is necessary to take into account the specific characteristics of each of the cultural areas of the Francophonie.
Revista de Arquitectura, 2014
In this article, I would like to defend the thesis which states that rhetorical figure –I am part... more In this article, I would like to defend the thesis which states that rhetorical figure –I am particularly thinking of tropo–plays an argumentative role. When formulating this hypothesis, I take literally, the classic idea of a distinction betweenrhetoric of figures and rhetoric of argumentation. Obviously, one must start making this distinction before giving a newdescription of figure, essentially pragmatic, thus allowing us in the third place to address the problem in its argumentativerole.
New normality, new life forms : semiotics in the era of crises, Inna Merkoulova (ed.), Moscou, Russian Semiotic Almanac. Collection. GAUGN, 2021
The book provides the reflections of modern semioticians, as well as those of representatives fro... more The book provides the reflections of modern semioticians, as well as those of representatives from related disciplines (linguistics, anthropology, philosophy), within the framework of the international online Forum «Responding to Major Challenges: Semiotics in Dialogue with the Humanities» and a round table «New normality, new life forms: semiotics and pandemic» (23.01.2021, Moscow) under the auspices of the International Association for Semiotic Studies and in collaboration with the Center for Franco-Russian Studies.
The Forum was organized by the International Center for Semiotics and Intercultural Dialogue of the State Academic University for the Humanities in Moscow. During the first and second waves of the pandemic, scientists from 12 countries (Russia, France, Belgium, Spain, Italy, China, Lithuania, Iran, Argentina, Colombia, Azerbaijan, Australia) attempted to give a conceptual and philosophical interpretation of the ongoing sanitary crisis and its impact on our lives. This book summarizes the discussions.
The original texts have been translated into Russian for the first time in order to raise awareness of the achievements of global semiotic science in recent years among the Russian-speaking readership, students of GAUGN and the younger generation of Russian academics working in the field of humanities.
In Russian, French, English, Spanish